Alors voilà que tous les mois nous entendons frénétiquement s'égréner les chiffres du chômage... il est monté, est descendu, mais jamais il ne disparait. Il est de ces indicateurs, comme celui du nombre de morts sur les routes, sans lesquels visiblement nous ne saurions vivre.
Qu'importe que d'éminents économistes nous expliquent qu'un chiffre mensuel n'est pas significatif, qu'importe que les profesionnels du chômage (ou de l'emploi) nous expliquent que son mode de calcul est bien réducteur, qu'importe que l'influence de la démographie soit négligée, il faut ce chiffre. Comme une dose de drogue à se procurer, comme un voile de non-réflexion qu'il faut chaque fois tirer. Car finalement, la leçon de ce chiffre récurrent c'est qu'il n'est accompagné d'aucune analyse, d'aucune réflexion, il est utilisé comme un argument, une preuve, mais il est subi, attendu passivement. Comme si nos hommes politiques, et nous avec, avions abandonné toute idée de maîtrise de ce chiffre. Au point d'en accepter toutes les mascarades pour ne pas reconnaître notre impuissance
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