lundi 11 juin 2007

Politique - l'influence du quinquennat Président-Parlement


Esprit es tu là ?

Qui se souvient de Montesquieu et de son attachement viscéral à un équilibre des pouvoirs ? Qui pour évoquer la volonté farouche du Général de Gaulle d'établir un régime stable et durable loin du règne tumultueux des partis ? Tout se passe comme si notre pays ne voulait avouer que les changements institutionnels engagés modifient considérablement notre système politique. Abandonner le septennat présidentiel était une première étape qui préparait la seconde plus fondamentale : rapprocher le calendrier électoral présidentiel et législatif. Résultat, une campagne inexistante, un enjeu nul et une participation très limitée au dernier scrutin. Pourquoi ? nos citoyens ont fait un choix lors des présidentielles qu'ils ne vont pas désavouer quelques semaines plus tard. Problème, il n'y aura pas de plus tard ensuite avant 5 ans. On peut penser notre nouveau président soucieux de tirer l'état de grace jusqu'aux municipales afin de, pourquoi pas, ravir Paris et Lyon par exemple. Mais après ? Dans ce régime présidentiel, le Président a la main, son gouvernement s'exécute et l'Assemblée lui assure une large majorité. Comment s'exprimera un éventuel mécontentement ? comment peut exister une opposition durant une si longue mise sous silence ? comment peut tenir une majorité où les ambitions de chacun se révéleront forcément ?

Entre vote sanction sur des scrutins locaux et montée de la rue, nous voilà loin de l'Esprit des Lois et plus près de ce vieil adage repris par Coluche : "La dictature c'est ferme ta gueule, la démocratie c'est cause toujours".

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