mardi 30 septembre 2008

Complainte - Nationalisez moi !

J'ai beau retourner le problème dans tous les sens, seul, je sombre. Hausse des matières premières, stagnation des salaires, montée des taux de crédit, durcissement du marché de l'emploi... les menaces s'accumulent sur mon modeste quotidien.


Au départ, j'ai cru qu'il me suffirait de faire des économies en attendant le retour de la croissance tant annoncée depuis 20 ans. Ensuite, je me suis forcé à être raisonnable dans un monde qui ne l'est pas, voire qui m'incite à ne pas l'être. Après je me suis mis à rêver, ça ne coûte rien les rêves. Notez que ça ne rapporte pas grand chose non plus. Finalement je me suis trouvé le goût du risque. Ce risque qui par chance, presque magie, peut vous faire changer de condition, de vie. Tout en vous évitant de mettre en cause un système, de dénoncer toute inégalité puisque le gain miracle peut tout changer. Loto, loto sportif, unibet ou betclic, j'ai beaucoup investi sur des marchés porteurs mais incertains. Inversement de tendances, déprimes, crac boum J'ai beaucoup perdu aussi. C'est la loi du marché non ?
Mais aujourd'hui, ma situation empire sans que je ne puisse y apporter seul une solution viable. Moults errements plus tard, ma décision est prise. Je vais me faire nationaliser. J'ai besoin, oh de pas grand chose, une petite recapitalisation de rien du tout histoire de passer le cap. La chance va revenir je le sens c'est juste une question de confiance. Faites moi confiance ! je ferai le reste, surtout si je gagne, vous n'entendrez plus jamais de moi...
Sur ces entrefaits me voilà en route pour la Préfecture. A part la Préfecture la plus proche je ne vois guère où je pourrais me faire nationaliser. D'autant que je n'avais aucune envie de me départementaliser maintenant et de devoir bientôt me régionaliser ou me communautariser demain. J'arrive donc à la Préfecture. Et là, surprise, d'une facilité déconcertante me voilà orienté vers le guichet qui va bien. Trop confiant je me retrouve rapidement en passe d'être... naturalisé mais vu que je possédais déjà la nationalité française...
Les esprits s'échauffent un peu. Mon dossier sous le bras je réclame un responsable. Tout juste daigne t'on m'indiquer qu'il ne reçoit pas les petits porteurs... ce devrait être une obligation ! En mal d'action, je me décide à provoquer la rencontre d'avec le Préfet. A l'approche de son Cabinet, j'entend une voix forte, je manque de défaillir. C'est lui ! Alors je balance tout. Les paiements qui s'accumulent, les ressources qui viennent à manquer, et le recours, ultime mais sublime, l'Etat , lui quoi. Nationaliser plus pour perdre moins m'écriais je à bout d'arguments. Enfin quoi Fortis ou Dexia plaident l'accident de parcours et l'argent public vole à son secours, pourquoi pas moi.
Mais l'homme passe son chemin sans un regard, peut être est il d'ailleurs perdu ce regard. Pour un serviteur de l'Etat, jouer au pompier passe encore, mais se substituer aux conseillers financiers, cela fait beaucoup. Son désarroi ne fait que renforcer mon intime conviction. En attendant que l'on restaure prestemment des banquozes, version moderne et monétaire de feu les sovkhozes, je rentre chez moi en attendant sereinement ma prochaine expulsion.
Le loto n'a décidemment plus le monopole des slogans racoleurs, désormais l'Etat sauveur, plus que providence, peut aussi s'écrier : à qui le tour ?

dimanche 28 septembre 2008

Ligue 1 - Le LOSC dans la course !

Le mercato achevé brillamment par l'arrivée de deux attaquants confirmés suscitait quelques espoirs. Qui n'ont pas déçu. 10 points pris sur 12 possibles, pas de doutes, l'équipe prend du volume. Bordeaux Auxerre et Monaco viennent d'en faire les frais, une bonne nouvelle car le début de saison avait paru bien hésitant. Entre temps, la défaite à Montpellier de l'équipe bis a de toute façon vite fait de nous ramener sur terre.


N'empêche que le groupe monte indéniablement en puissance notamment en attaque et au milieu. Une vraie concurrence s'instaure obligeant les Fauvergue ou Obraniak à s'arracher pour juste rentrer tandis que de jeunes prometteurs croient en leur chance à l'image d'Hazard, 17 ans, déjà décisif. Comme Ludovic Butelle est venu titiller Malicki au poste de gardien, le seul chantier encore indécis est bien celui de la défense centrale. Il n'est pas nouveau mais n'évolue pas pour autant. Après l'expérience du défenseur latéral droit Béria ou du milieu défensif Dumont, c'est Chedjou, de même formation qui s'y colle en ce moment. Avec plus ou moins de bonheur forcément. Car Plestan, Rami et Franquart manqueront encore à l'appel quelques temps. Pas hyper rassurant alors que se profile le derby face à VA avant d'aller à Gerland. Mais la dynamique est là, portée par la forme détonante de Bastos, le registre de Cabaye et le coffre de l'infatigable Balmont, énorme cet aprés-midi.
Incontestablement cette équipe a de la valeur morale, des qualités techniques et de l'impact physique. Vu le peu de clubs au-dessus du lot cette saison, ce peut être un gage de succés annonciateur d'Europe la saison prochaine. Mais pour cela il faudra gommer les erreurs de marquage et les pertes de balle encore trop nombreuses pour espérer dominer vraiment l'adversaire.
Bref tout baigne d'autant que le Grand Stade est enfin lancé, Lille Métropole ayant concrétisé cet engagement de 430 millions d'euros.

vendredi 26 septembre 2008

Raffarin - un train de sénateur peut en cacher un autre

Ah c'est qu'il s'y voyait quand même bien tout là-haut, à la présidence du Sénat. L'inventeur de la France d'en bas briguait la haute assemblée, raté. Malgré une carrière débutée chez Jacques Vabre, il n'a pas su lire dans le marc sa cruelle destinée. Jean-Pierre Raffarin, jadis jeune giscardien est aujourd'hui un vieil homme politique à la dérive dont les engagements sont un à un remis en cause.
Le voilà même à s'interroger sur la suite de sa carrière lui qui pourtant fut jadis un joyeux cumulard. N'était il pas (frauduleusement) salarié de l'ANPE et chef de la cellule communication du cabinet du Ministre Stoleru ?

L'homme fort de la région Poitou-Charentes dont il fut le président du Conseil régional ne pouvait plus que fulminer, cette zone géographique constituant désormais le fief d'une ex candidate socialiste à la présidentielle...
Auteur d'une loi RAFFARIN, consécration d'un parlementaire, il avait abaissé de 1000 à 300 mètres carrés la surface au-delà de laquelle il est obligatoire d’obtenir une autorisation administrative pour ouvrir un supermarché. La loi de Modernisation de l'Economie vient exactement de réinstaurer l'inverse...
Le créateur de la journée nationale de solidarité avec les personnes dépendantes, le lundi de Pentecôte, sait depuis que ce jour est redevenu férié...
De désaveu en désillusion, l'élection sénatoriale paraissait une ultime chance de rebond.
Pourquoi le bonhomme ne s'est il donc méfié de ses "amis" tout autant que de ses ennemis politiques ?
Et si tout ça ne datait déjà de 2002 quand le Premier Ministre Alain Juppé le désigna
ministre des Petites et Moyennes Entreprises, du Commerce et de l’Artisanat ? Emporté dans une carrière nationale peut être trop large pour lui, il obtint même la consécration en devenant plus tard Premier Ministre oui, mais au détriment d'un certain... Sarkozy.
Depuis pourtant, après le retrait de son mentor Jacques Chirac il avait fait amende honorable ne manquant pas de voler même au secours du nouveau Président. Depuis les élections présidentielles et législatives de 2007, il sévissait même comme porte-parole de l'UMP dans de nombreux "meeting" et interventions télévisées. Car l'homme des raffarinades est aimé des médias qui espèrent toujours le voir sortir un bon mot. Mais la source s'est tarie et les formules ont lassé.
"Nicolas Sarkozy est un homme d'État qui assume ses choix" ; en devenant sérieux, Raffarin a perdu sa crédibilité.
Il avait certes savamment manoeuvré dés 2004 quand, depuis Matignon, il avait fait en sorte que le président sortant du Sénat, Christian Poncelet, soit prolongé dans ses fonctions un mandat supplémentaire, un voeu à exaucer, comme une promesse de succession prochaine.
Mais sur 152 votants, seuls 56 se sont rangés aux côtés de JPR... un rêve qui s'éloigne pour celui qui pensait avoir toutes les cordes a son arc, mais il est battu par... Larcher. Coup du sort !
C'est également et surtout ? un confort exceptionnel qui s'envole : faut il rappeler que l’indemnité parlementaire s’élève à 11 540 euros net par mois plus une “prime informatique” de 1 000 euros. Sans compter l' enveloppe d’un peu moins de 7 000 euros brut mensuel, pour rémunérer trois ou quatre “collaborateurs” personnels ; (30 % des sénateurs en profitent pour employer leur ­famille). Ou la voiture et appartement de fonction, la gratuité de La Poste, de la RATP et de la SNCF, la cinquantaine d’allers-­retours par an sur Air France. Coiffeur, courts de tennis, salle de sport, médecin, kiné sont à disposition comme la buvette où le verre de whisky est à 50 centimes ! Et la retraite commence bien à 60 ans. Pour vingt-cinq ans de mandat, ils touchent 6 000 euros, et pour quinze ans, le temps moyen des mandats, 4 000 euros.
Alors oui tout cela Jean-Pierre le voulait avec beaucoup d'ardeur, peut être trop. Soutenu, disait il, par l'ancien et le nouveau Président de la République, il paye ses amitiés impopulaires autant que sa décentralisation décriée par les élus locaux, ceux-là même qui sont majortitaires au Sénat...
L'heure est à la solitude, le début d'une longue marche en quelque sorte qui pourrait le mener en Chine, civilisation qu'il admire tant. A moins qu'il ne préfère les vastes étendues canadiennes.
Ou qu'un mandat de Commissaire européen délicatement offert ne le conduise à Bruxelles.
Dans tous les cas, il mesurera sans doute combien il lui est arrivé quand même d'être clairvoyant : "L’eau trouble en amont a peu de chances d’être claire en aval" disait-il, au regard de son parcours politique ce n'est guère encourageant pour la suite...

samedi 20 septembre 2008

Finances - Le ciel est tombé sur la tête, et après ?

Le ciel s'est assombrit avant de craquer. Abasourdis et un brin hébété, nous suivons sans trop comprendre les mésaventures d'une sphère financière mondiale déboussolée. Même en écoutant les "spécialistes", ou peut être en les écoutant, il est bien difficile de déterminer le mécanisme qui expliquerait pourquoi la Bourse monte un jour et descend le lendemain. Les marchés sont sensibles dit on, mais à quoi donc ? au temps qu'il fait, au cycle de la lune, à l'âge du capitaine ?
Mais les financiers assurent, ce qui pourtant, me semblait deux professions bien distinctes... Tout un système en somme se veut bonhomme et stable, ce qui est tout de même la moindre des choses vu que l'argent est omniprésent dans nos vies quotidiennes.
En fait il n'en est rien. Les crises s'enchaînent, les faillites se déclarent, les choix se révèlent hasardeux voire pifométriques. Au-delà du trader fou, c'est bien un ensemble qui dérive sans but dés lors que l'objectif initial, le profit, n'est plus atteignable. Un ensemble monétaire pourtant largement préservé et érigé même en modèle de société.
Le capitalisme a pourtant la gueule de bois aujourd'hui. Déjà il est bien malmené par de nouveaux acteurs qu'il ne maîtrise plus, comme l'Inde ou la Chine, contrées formées à d'autres cultures et d'autres systémes plus communisants, mais aujourd'hui converties au Dieu dollar avec une facilité déconcertante. Et surtout une domination entérinée sur les fiefs historiques dont les trés libéraux Etats-Unis. Des USA atteints dans leurs fondamentaux : la propriété individuelle qui vacille par les subprimes, la liberté des marchés sauvés par l' Etat.
Et oui, des banques renfloués par le trésor américain, un plan de sauvegarde estimé à ... 700 milliards de dollars cela interpelle quand même le benêt citoyen vertement tancé par son conseiller financier si d'aventure un découvert de 100 euros n'est pas rapidement annulé...
Car à l'heure des profits records, des parachutes dorés et des dividendes sans limites, personne ne se soucie de l'Etat et de ses fonds publics. Par contre quand la crise éclate, on attend du seul recours possible les interventions les plus folles et les plus coûteuses. A l'heure où jamais la notion de service public n'a été autant dénoncée, où les prélèvements obligatoires sont accusés de tous les maux, il est gênant de comprendre que tout cet argent collecté peut finalement être dilapidé pour renflouer les caisses, remettre les comptes à zéro histoire de pouvoir repartir plus tard vers d'autres profits. Mais sans les gentils contribuables laissés au bord de la route. Alors oui le ciel est tombé sur la tête du monde mais finalement rien ne changera pour ceux qui gouvernent et qui peuvent donc librement changer les règles du jeu. Et jouer avec nos valeurs alors que la seule valeur qui vaille, c'est celle de l'argent. La main invisible du marché d'Adam Smith a pris un sacré coup de vieux mais qu'importe si le coup de main est bien réel, l'essentiel est pour le marché de ... garder la main.
Quitte à ce que, nous, restions les mains... vides !

jeudi 18 septembre 2008

Renaud Dutreil - Pénitence dorée in USA

En démissionnant de son mandat de député de Reims, Renaud Dutreil vient de conclure une douloureuse série de séparations : d'avec la vie politique d'abord, d'avec son pays, ensuite, d'avec la légalité, voire... rien que ça !
Cruel destin dira t'on pour ce golden boy de la chiraquie qui cotoyait alors les sommets aux côtés de Jean-François Copé ou Xavier Bertrand s'il vous plait. Mais les chemins un temps parallèle, il fut brièvement le premier Président de l'UMP, viennent de brusquement prendre une autre tournure. L'ancien Ministre des PME, du Commerce, de l'Artisanat et des Professions libérales rejoint l'entreprise pour faire du commerce sur le dos de l'artisanat au pays du libéralisme. Le voilà nommé président de LVMH Inc., la filiale américaine du groupe Louis Vuitton Moët-Hennessy à New-York. Plutôt que maire de Reims, a t'il perdu au change ? pas sur le plan financier si l'on en croit les supputations lui accordant un salaire mensuel de quelques 50 000 euros mensuels. L'homme est malin n'est il pas que de se faire payer en euro au pays du dollar ? on est dans le commerce ou on ne l'est pas...
De quoi requinquer le garçon marqué par son échec cuisant aux récentes Municipales de la capitale champenoise où il bénéficiait pourtant de l'investiture UMP. Volontiers critique envers le nouveau Régime, son départ ne provoque pas d'émois particuliers bien au contraire. La politique n'est que rarement conciliante avec ses anciennes étoiles filantes...
Le lauréat du Concours Général de Philosophie doit donc se faire une raison et penser à faire carrière autrement, ailleurs, différemment.
Il doit peut être aussi penser à se faire oublier, recommandation sage de quelques amis haut placés, dés lors que son nom revient avec insistance quand se décortique progressivement les frasques de la maison Wendel...
Il faut dire que la directrice de la communication des années folles du groupe Wendel se nomme alors Christine... Dutreil, la femme de. Elle est soupçonnée d'avoir bénéficié, comme une quinzaine de privilégiés de l'accueillante maison, de montages financiers particulièrement juteux. L'occasion de prendre quasi 5% des parts du groupe. Un pactole de ... 8 millions d'euros d'actions soigneusement épargnés de toute menace fiscale grâce à des sociétés créées par les deux époux. Le tout sous le régime de la communauté de biens, on est dans le commerce où on ne l'est pas crénon de non !
Sûr qu'avec ce mode de vie, les problématiques de fins de mois de petits commerçants de zones franches, ça doit saouler un tantinet.
On peut se douter cependant que les enquêteurs ne se bousculeront tout de même pas pour charger l'ancien patron du Medef, le baron Antoine. Après le scandale de l'UIMM, s'agirait de faire une pause non ? Alors, petits arrangements entre amis, il est de bon ton de prendre l'air. Cap aux US donc avec son épouse pour le diplômé de l'ENA , promotion Liberté-Egalité-Fraternité, ah ? notez qu'on ne choisit pas forcément le nom de sa promotion...
En échange de ces kilomètres et de son silence, nul doute que la justice française saura se montrer magnanime et laisser le politique repenti briller de mille feux dans les affaires... et c'est vrai que des politiques impliqués dans des affaires, la France n'en manque pas... une piste de croissance Monsieur Attali ?
Pour l'auteur de "La République des âmes mortes", la prophétie se réalise, il quitte la République et y perd son âme.

dimanche 14 septembre 2008

Armée - une carte à géométrie variable


Michel Raison était plus que confiant. Et il avait raison, Michel, maire de Luxeuil. La base aérienne 116 est "sauvée". Un sacré soulagement pour toute une région dont la base est le... second employeur (1.600 militaires et 100 civils).
Sa confiance il l'a trouvée lors de nombreux rendez-vous obtenus avec le ministre de la Défense et surtout avec Claude Guéant, conseiller spécial de Nicolas Sarkozy. "Il y a plusieurs mois Hervé Morin m'annonçait la fermeture de la base et me parlait déjà de compensations. Notre persévérance et notre détermination à garder nos militaires ont payé."
Pas avare de détail, l'élu modèle explique que « c’est le travail des élus et du préfet qui a fait pencher la balance aidé d’Alain Joyandet, secrétaire d’État chargé de la Coopération et de la Francophonie »
Car le 8 janvier, on annonçait la fermeture pure et simple de la BA 116. Mais Alain Joyandet avait quelques mois plus tard en privé, la confirmation de Nicolas Sarkozy du maintien de la base de Luxeuil, comprenne qui pourra.
Il est vrai qu'ainsi mis sous pression, Hervé Morin avait au préalable déjà promis de proposer « une solution alternative » à l’Elysée.
Quant à Alain Joyandet, tout auréolé de ses bonnes relations avec ceux qui vont bien, il n'hésite pas, dans le dernier numéro de 36 000 communes, la revue de l'Association nationale des maires ruraux, à aller plus loin.
Le maire de Vesoul et actuel secrétaire d'État chargé de la coopération et de la francophonie
reconnait que pour sauver cette unité des restructurations, il avait fallu prendre "des décisions qui touchent d'autres sites qui ne devaient pas être affectés, comme Metz ". En d'autres termes dans l'Est Républicain il détaille que "pour maintenir [la base de] Luxeuil, il avait fallu piquer des choses ailleurs, comme la suppression anticipée de l'unité de Metz ".
Le secrétaire d'Etat peut superbement conclure : « Si l'armée n'a pas vocation à faire de l'aménagement du territoire cette règle souffre néanmoins quelques exceptions, dont Luxeuil fait partie ». Soit exactement l'inverse que ce que préconise l'Etat..
Incompréhensible.
Comme ces propos d'un certain Nicolas Sarkozy aux élus lorrains venus le rencontrer le 2 septembre dernier garantissant que les mesures [de fermetures d'unités] avaient été prises sans aucune influence politique et que seule la nécessité d'adaptation de notre outil de défense avait orienté sa décision...
Ils se croyaient alors entendus, pris au sérieux, compris.
Mais c'est aujourd'hui l'incompréhesion même chez les députés UMP tel Denis Jacquat qui rappelle :
"En 2006, l'Armée de l'Air a décidé de s'adapter à ses nouvelles missions à travers le Plan Armées 2010 dont la mise en place vient de s'achever le 1er août. Metz-Frescaty était retenue parmi les 5 pôles nationaux aux côtés de Paris-Balard, Bordeaux, Tours et Lyon-Mont-Verdun, chaque pôle ayant une spécificité propre. La BA 128 était renforcée dans son rôle d'état-major organique de CFAC (Commandement des Forces Aériennes de Combat) par l'arrivée de commandements provenant de Villacoublay (COTAM-CASIC) et Dijon (Protection Air). Aussi, quand le Ministre de la Défense m'a annoncé que la BA 128 était « passée entre les gouttes » puis l'a répété, quelques temps après, devant des élus nationaux mosellans, on a pensé que les conclusions du Livre Blanc étaient appliquées et que le Plan Air 2010 était une anticipation. Le 22 juillet, le choix officieux de maintenir la base de Luxeuil entraînait la décision incohérente concernant Metz-Frescaty, choix malheureusement officialisé le 24 juillet."

Enfin l'incompréhension, c'est pour demeurer élégant car dans toute cette affaire tout le monde comprend bien pourquoi cette réforme, comme les autres, a été menée. Mais comme un vieux fonds de "Liberte, Egalité, Fraternité" traîne encore de-ci de-là, on ne veut pas comprendre que seuls le copinage, la petite politique politicienne guident ces grandes décisions qui doivent relancer la France...
"La grandeur des actions humaines se mesure à l'inspiration qui les faît naïtre" -
Louis Pasteur
ben dis donc...

vendredi 12 septembre 2008

Destin - elle est pas belle la vie ?

Aujourd'hui, en voulant mettre un client que j'avais au téléphone en attente, je me trompe de touche et appuie sur "bis". Prise de panique, je raccroche. Quelques minutes plus tard, mon client me rappelle, hilare. Il a été mis en relation avec la dernière personne que j'avais appelée : ma mère.

Aujourd'hui, je règle mes achats par carte dans un magasin bondé. La caissière m'annonce clairement mon code de carte. Je m'étonne et m'insurge. Non, c'était juste le montant de mes achats.

Aujourd'hui, mes potes me traînent en boîte en espérant rompre ma longue période de célibat. Le hic : je ne sais pas danser. Je reste donc au bar. Une nana plutôt pas mal me regarde avec insistance, finit par s'approcher et me dit : "Je vois que tu ne bouges pas beaucoup. Tu peux me garder mon sac ?"

Aujourd'hui, c'est mon anniversaire et mon chéri m'emmène au resto. Au moment de partir, il me dit : "Pas grave si on a un peu de retard, tu as le temps de te coiffer et de te changer." C'est déjà fait.

Aujourd'hui, mon fils de 3 ans est en week-end avec moi. Je lui demande dès le réveil ce qui lui ferait plaisir. Il me répond : "Rentrer chez maman."

Aujourd'hui, je suis avec ma famille et la discussion porte sur les animaux. Voulant y prendre part, je raconte la folle histoire de mon poisson rouge qui a vécu 16 ans quand, soudain, ma mère s'exclame : "Tu parles ! Ton poisson, on en rachetait un à chaque retour de vacances."

Aujourd'hui, ma femme et moi avons invité mon meilleur ami, Benoit, et son amie. Après avoir fait manger Karl, mon enfant, nous prenons place à table et commençons le repas. Mon fils, jouant à côté de la table, se lève et dit : "Papa, pourquoi tonton Ben écrase le pied à maman ?"...

Aujourd'hui, j'ai appris qu'un ami à qui j'ai fait une blague 2 jours plus tôt (contraste de son écran au minimum => écran noir) venait de s'en racheter un neuf. Je n'ai pas osé lui avouer que la "panne" n'était qu'une boutade. Maintenant, j'ai super honte.

Aujourd'hui, ça fait une semaine que je suis à Cuba. Gustav est passé nous voir, et maintenant Hannah, Ike et Josephine veulent passer aussi. Ce ne sont pas des amis, mais les futurs cyclones qui risquent de nous tomber dessus.

Aujourd'hui, j'ai fait mes courses deux fois. J'y suis allée deux fois, ai rempli mon panier deux fois, j'ai fait la queue deux fois. Une fois sans mon portefeuille, et une fois avec. Tout simplement.

La suite sur http://www.viedemerde.fr, excellent !

lundi 8 septembre 2008

Environnement - Malgré un luxe de précautions

Dominique Bussereau, secrétaire d’Etat chargé des Transports, a réuni les ministres des transports de l’Union Européenne, ainsi que leurs homologues de Norvège, de Suisse, du Maroc et de Tunisie, en présence de Jean-Louis Borloo, ministre d’Etat, ministre de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement durable et de l’Aménagement du territoire, pour un conseil informel les 1er et 2 septembre à la Rochelle afin d’échanger autour de quatre thèmes majeurs : -* les transports urbains -* la proposition de révision de la Directive Eurovignette -* la sécurité maritime -* les autoroutes de la mer.

Voilà ce que vous pourrez lire sur le site officiel. Dans la presse, vous n'aurez pas non plus manqué la promenade à vélo du Ministre Borloo pourtant absent des débats préalables.

Tout est donc pour le mieux dans le meilleur des mondes sauf quand il est finalement avéré que quelques 70 voitures haut de gamme ont été monopolisées pour les déplacements de proximité de ces messieurs-dames. Des véhicules venus de ... Paris, à vide, pour l'occasion. Le coût carbone en prend donc un sacré... coup discrètement cependant, s'agirait pas de casser l'ambiance et les belles intentions. Heureusement qu'il ne s'agissait que d'un conseil... informel. On a évité jets privés et hélicos à foison.

Voilà qui convient bien pour illustrer le pompeusement nommé Grenelle de l'Environnement, tout dans les effets d'annonce, le reste on verra plus tard. Jadis écologie, aujourd'hui développement durable sont bien déclinés à toutes les sauces plus indigestes les unes que les autres. Le catastrophisme aussitôt brandit, les options radicales évoquées. Car le sujet interpelle le citoyen donc intéresse le politique. Les sondages frémissent, les élus s'en saisissent. Mais sans but, stratégie ou ambition. Il faut plaire et sembler mesurer le problème. Mieux, paraître capable de le régler, être responsable, éco-responsable comme on l'entend déjà. Car environnement et économie se doivent de faire bon ménage, l'or vert attise ainsi bien des convoitises. Comportements, moyens et discours sont donc délibérément optimistes et tournés vers demain. Pas question de s'intéresser au quotidien ou pire du passé récent. Les scandales sanitaires ont ainsi disparu subitement : de l'amiante on ne parle que peu malgré l'ampleur du phénomène, des éthers de glycol, des produits ou aliments cancérigènes pas. Il n'y a qu'à voir l'empressement de ces inattendues structures de veille promptes à rassurer au moindre pépin environnemental. A Tricastin, les fuites à répétition n'ont pas entamé le discours officiel fait de "fuites infimes", "quantité infinitésimale", "d'aucun danger pour la santé"...

Et que dire des déchets ? volatilisés... des productions des pays émergents ? inoffensives même si l'on etrouve par hasard du plomb dans des joeuts chinois ou de l'huile de vidange ukrainienne dans du pain industriel...

A ce jeu de dupe tout le monde est pourtant perdant puisque la nature ne peut se relever seule des dégats causés par l'homme et assumés par la majorité d'entre eux puisque la Chine et les Etats-Unis ne se soucient guère de ce qui est considéré comme un frein possible à leur croissance économique. Où sont les gendarmes du monde vert ? ben comme ils sont aussi clients de ces deux superpuissances, il ne la ramène que modestement et toujours avec le sourire.

Car le vrai enjeu de la nature aujourd'hui, il se trouve dans les ressources naturelles à posséder aujourd'hui, à réserver pour demain. Il n'y a qu'à regarder la carte des conflits pour mesurer son adéquation avec celle de l'énergie, Irak, Afghanistan ou Géorgie peuvent en témoigner.

Pas de quoi non plus s'inquiéter en France où les élus, forts de leur véhicules de fonction, invitent les français à se déplacer à vélo ou en tramway. Ces même tramways que leurs prédécesseurs avaient décidé de démonter. La voiture des autres est donc tabou car consommatrrice d'un essence qui remplit les caisses vides de l'Etat. Cherchez l'erreur. Alors il faut limiter la limitation des voitures par exemple aux seuls centre-ville. Moyennant péage vous pourrez passer. Sinon c'est à pied. A Londres, vous avez ainsi l'impression d'être au salon de l'auto car vous ne croisez que Porsche, Ferrari, Aston Martin. Enfin la nuit tombée, vous ne croisez plus personne, la ville est morte comme demain nos centre-ville. mais qu'importe, des décisions courageuses auront été prises certes inefficaces, certes insuffisantes mais peut être capables de faire gagner une élection. Et c'est bien là l'essentiel. Le modèle nous vient de l'autre côté de l'Atlantique, Al Gore et son film "Une vérité qui dérange" a fait un tabac dans le monde entier. Porté aux nues, Prix Nobel s'il vous plait, il n'a finalement qu'un seul défaut cet ancien Vice-Président : sa carrière politique est derrière lui et il ne représente plus aucun danger pour aucun pouvoir !

vendredi 5 septembre 2008

Société - Jours de France

Notre bel hexagone sort de la torpeur estivale avec délectation et déjà quelques appétits. Les frivolités des vacances ne se poursuivent elles pas désormais au quotidien ?
C'est une sacrée rupture que voilà, nous vivons au rythme du superflu et du strass, toute l'année, en direct. C'est pas beau non ? Un Jour de France en temps réel offert presque gratuitement.

Les relations de Christian Clavier, l'album de Carla Bruni, la grossesse de Rachida Dati ou le gros lot de Bernard Tapie, les sujets ne manquent pas qui monopolisent l'attention, les ondes, les antennes, les colonnes...
Qu'importe si l'on ne saura jamais comment 10 hommes sont morts en Afghanistan, si le RSA sera financé par les plus modestes, si les manifestations s'intensifient contre la carte militaire, tout ne doit être que star, richesse et volupté.
On n'occupe pas impunément le jardin d'un copain à Nico, on en paye tout de suite le prix, le chef de la sécurité en sait désormais quelque chose lui qui assumait cette responsabilité en l'absence du préfet et qui est sanctionné alors qu'aucune plainte n'a été déposée... A l'avenir tout un chacun ne peut qu'espérer la même prévention de la République au moindre pépin. A commencer par Jacques Séguéla, le pauvre proche de s'est vu refusé son permis de construire corse, pour l'instant.
Enfin tout ceci n'est pas bien grave, vous savez, du moment que cela se termine en chanson. Et des chansons elle en a Carla. Puis comme on nous le rabache depuis juillet, cet album il est drôlement bien, c'est même parmi les meilleurs ventes de l'été. Bon, jamais un artiste français n'a bénéficié d'une telle couverture médiatique, d'accord. Faut dire aussi que pas un chanteur professionnel digne de ce nom ne sort un album en plein été m'enfin... Elle en vend en tout cas, 300 000 s'il vous plait. Des petits pains qu'on vous dit. Enfin 300 000, c'est le nombre d'albums livrés, en vente réelle faut plus modestement tabler sur 80 000 albums mais le plan de communication reprend en septembre, patience !
Un recueil musical peut être distrait par la nouvelle bombe de notre vie politique, Rachida Dati est enceinte ! mais de qui, mystère. Le sait elle vraiment ? certains ministres en exercice, patrons du CAC 40 voire gardiens de prison doivent s'interroger ! le suspense n'est pas terminé car bientôt viendra le temps de l'interrogation sur le sexe du bambin, la date de son arrêt, son remplacement, son accouchement... va y en avoir des couvertures de magazine... et puis imaginez le choc, si elle était enceinte de..., Paris Match titrerait "L'ultime vengeance de l'amie de Cécilia" !
Mais elle sera peut être battue en notoriété par le retour de Nanard, l'ex banni de la politique française, tantôt chanteur de variété, tantôt président d'usine à dopés, tantôt repreneur liquidateur d'entreprises en difficulté revient. Et pas les mains vides s'il vous plait. Avec indemnités. "Erreur de la banque en votre faveur, recevez 100 millions d'euros". Comme si Bernard Tapie n'était pour rien dans la chute d'Addidas, comme s'il n'avait pas appelé de ses voeux la vente orchestrée par le Crédit Lyonnais, comme s'il ne s'était pas satisfait alors du montant obtenu. De retour il ne passera sûrement pas inaperçu. Rachat du PSG, d'Arcelor Mittal et de Bouygues Telecom, tout est possible désormais. Nanard a une nouvelle force : il est dans son droit.
Pauvres Jours de France !

mercredi 3 septembre 2008

Mercato - Lille en ordre de marche

Je m'inquiétais ici même d'un début de saison poussif et d'un effectif rachitique du Lille Olympique Sporting Club et donnais rendez-vous 15 jours plus tard pour en savoir plus. Nous y voilà.
Sportivement, la victoire rennaise obtenue jusqu'à la ... 90° minute aurait pu faire beaucoup de bien mais il restait 4 minutes à jouer, un temps suffisant pour que le breton obstiné, c'est assez obstiné un breton, ne plante par deux fois. Du coup la semaine fut bien longue en position de relégable et la perspective de recevoir Bordeaux pas des plus rassurante.
Quand Cavenaghi d'une frappe somptueuse eut trompé un Malicki un brin distrait, c'est la franche inquiétude qui domina. Fort heureusement Bastos, assez stratosphérique en ce début de saison, enrhuma salement la défense bordelaise pour égaliser avant qu'Obraniak, qui revient bien de blessure, fusille Ramé pour donner une victoire encourageante. Laurent Blanc toujours prompt à juger l'adversaire va devoir se concentrer sur son riche effectif pour tenter d'avoir des résultats à la hauteur des espérances girondines. Les Bellion-Gouffran-Gourcuff ont encore tout à prouver. De cette rencontre des dogues, on retiendra Bastos superstar, Cabaye précieux, Balmont combatif et Obraniak disponible. On aura aussi vu les premiers pas de Robert Vittek, l'international slovaque arrivé quelques jours plus tôt. Car c'est la bonne nouvelle du moment que cette recrue offensive au parcours un peu cahotique certes mais qui, sur une heure de jeu a montré sa qualité de course, de placement et de passe. A revoir donc que cet élément aux allures de pari mais que le Losc peut d'autant plus se permettre qu'il a signé un attaquant plus confirmé en la personne du brésilien Tulio De Melo. L'ancien joueur du Mans connaît la Ligue 1, Rudy Garcia, et comment marquer plus de 10 buts par saison, ça devrait servir et ne courre pas les rues lilloises... surtout qu'à 23 ans, toutes les progressions lui sont permises...
En attendant le retour de Frau, Lille recrute donc lourd et grand si l'on veut bien considérer que les deux gaillards culminent à 1,87 m et 1,93 m, ça devrait déménager ! sans oublier Fauvergue, bien rentré dimanche malgré de stupides sifflets, qui frise le mètre quatre-vingt onze...
Comme Nicolas Plestan revient de blessure plus vite que prévu, la défense centrale peut retrouver des couleurs. Ne restait plus qu'à gérer le remplacement de Tony Sylva. C'est en dernier recours et après bien des noms connus ou inconnus, Ludovic Butelle qui investit le domaine de Luchin, centre d'entraînement qu'il reconnait d'ailleurs comme bien supérieur à celui du FC Valence, rien que ça. L'avait pas encore vu le stadium...
L'ancien protégé du FC Metz se voit donner l'occasion de prouver son talent dans la durée aprés des années comme remplaçant en Espagne. Ce trés physique (1m88 pour 88 kilos) gardien moderne est un choix cohérent et ambitieux, une option d'achat à la Mavuba pouvant permettre à terme de transférer le garçon.
Le compte y est donc à mon sens, Rudy Garcia disposant désormais d'un groupe équilibré, plutôt jeune, costaud voire talentueux. Y a donc plus qu'à. On y croit.
On saura gré aux dirigeants lillois d'avoir réagit prestemment à une situation qui risquait de mal tourner. Au final, Mavuba, Balmont, De Melo, Butelle et Vittek constituent de vrais renforts qui nous changent tout de même des Maric, Yanes, Tahirovic de la saison passée n'en déplaise à Claude Puel.
Deux semaines de trève internationale donnent l'occasion d'entamer la cohésion d'un groupe qui ira chez un Sochaux mal en point avec ambition. Selon quel shéma ? sûrement assez proche de celui de Bordeaux tant il parait difficile de séparer les 3 milieux centraux Cabaye-Mavuba-Balmont et que Bastos est intenable. Un attaquant sera donc sûrement privilégié, Vittek pouvant du reste décrocher côté droit comme l'atteste le prêt de Larsen Touré à l'excellent promu grenoblois qu'il connait bien.
Un mot sur Nancy-Le Havre suivi dans une tribune gorgée de soleil samedi : une première mi-temps cataclysmique des nancéens face à des havrais appliqués et trés joueurs. Résultat, Fauré nettoyait la lucarne d'un Bracigliano trop avancé et c'est tout le stade Marcel Picot qui se mit à siffler... C'était cependant sans compter sur la grinta du coach Correa qui changeait à la mi-temps ses deux milieux centraux (malgré un changement déjà opéré pour blessure) et renvoyait tout le monde dans la bataille. Le Havre eut des occasions de break mais par suffisance et maladresse les laissèrent passer. Nancy poussa et Brison d'une superbe demi-volée sous la barre fit revivre Marcel Picot. On notera qu'à 1-1 et corner pour Le Havre, ils étaient 8 havrais dans la surface de réparation. Tout aussi volontaire, l'Asnl forçait pourtant la décision dans les dernières minutes, la faute à un Revault bien trop hésitant dans ses sorties. Peut être la saison de trop pour le sympathique gardien.
En parlant de saison de trop, il y en a un qui en a fait quelques unes de trop, c'est Jean-Michel Larqué dont la critique acerbe sur les entraîneurs stéphanois est bien excessive. On le sait aigri, intransigeant de béatitude devant le football espagnol et d'agressivité envers tout ce qui touche à l'AS Saint-Etienne.
Tout cela parce qu'il a été un grand joueur de ce club (pas de l'équipe de France où il ne compte que 14 sélections), c'est bien présomptueux d'autant que l'homme n'a guère brillé non plus au poste d'entraîneur au PSG (!) et au Racing. Enfin il a été un grand joueur je n'en sais rien, cela fait tellement longtemps, je ne l'ai jamais vu jouer ! S'il pouvait avoir si ce n'est l'élégance du moins la conscience de se retirer, ça nous ferait une "pipe" de moins à la télévision !

lundi 1 septembre 2008

Politique - Les socialofolies de La Rochelle

Comme chaque année à pareille époque, le grand barnum de la politique française part, au bord de la mer le plus souvent, se donner en spectacle.
Reconnaissons au PS un talent certain pour emporter alors les suffrages, on a les victoires électorales que l'on peut, pour ce qui est de la cacophonie et des combats d'arrière-garde.
Une université d'été aux allures parfois de cure... de jouvence pour les anciens qui trouvent là souvent l'occasion d'une nouvelle jeunesse. D'autant que la proximité de médias désoeuvrés et friands de polémiques les encouragent.
Une université d'été aux allures de camps de vacances pour d'autres qui se lâchent ou se rabibochent c'est selon l'humeur, alliances et désalliances s'enchaînent avec la ferveur et la constance des amours de vacances.
Une université d'été aux allures d'oraux estudiantins de rattrapage pour ceux qui n'ont pas réussi ni gagné mais qui auraient pu ou pourront certainement demain. Alors il bachotent entre deux apéros histoire de se rassurer et de rassurer leur entourage : cette fois c'est sûr ils le tiennent ce fameux programme qui pourra tout changer.
Une université d'été aux allures de classe préparatoire où tous sont ambitieux mais les places rares alors les cadeaux ne sont pas légions, les peaux de banane plus répandues.
Une université d'été aux allures de PS Academy, les voilà rassemblés en un lieu à se former, se chamailler, parader pour gagner le droit d'être le candidat aimé du public des militants.
Une université d'été aux allures de veillée funéraire finalement, l'on se souvient des temps anciens que tous n'ont pas connu où l'on était au pouvoir, on prononce l'éloge funèbre d'un secrétaire et de son triste bilan, on prépare l'enterrement des éléphants tout en se lamentant qu'ils ne partent pas d'eux-mêmes vers le fameux cimetière.
Une université qui n'a rien d'universitaire alors que l'été s'achève ça ne pouvait décemment pas avoir trop d'allure. Des hommes et des femmes configurés à se battre entre eux, à privilégier leur avenir, leur carrière, ça ne peut pas concevoir un projet de société, fort heureusement car si notre société doit ressembler à la planète socialiste, c'est à désespérer !
Et dire que cette université n'est qu'un premier cycle avant nous dit on un congrès de toutes les décisions. Mais à voir l'incroyable agressivité, perversité des acteurs du même camp les uns envers les autres, on ne peut imaginer que le futur Premier Secrétaire bénéficie du soutien de tous.
Oui, c'est cela, cette université d'été a des allures de cours de soutien scolaire pour des apprentis politiciens à la dérive. Et le constat est sans appel : y a encore du boulot !
Soutien, voilà peut être par là où tout devrait commencer : le PS doit prendre des cours de soutien, deux heures par semaine c'est un peu juste, avant d'espérer réaliser un quelconque parcours.