lundi 1 septembre 2008

Politique - Les socialofolies de La Rochelle

Comme chaque année à pareille époque, le grand barnum de la politique française part, au bord de la mer le plus souvent, se donner en spectacle.
Reconnaissons au PS un talent certain pour emporter alors les suffrages, on a les victoires électorales que l'on peut, pour ce qui est de la cacophonie et des combats d'arrière-garde.
Une université d'été aux allures parfois de cure... de jouvence pour les anciens qui trouvent là souvent l'occasion d'une nouvelle jeunesse. D'autant que la proximité de médias désoeuvrés et friands de polémiques les encouragent.
Une université d'été aux allures de camps de vacances pour d'autres qui se lâchent ou se rabibochent c'est selon l'humeur, alliances et désalliances s'enchaînent avec la ferveur et la constance des amours de vacances.
Une université d'été aux allures d'oraux estudiantins de rattrapage pour ceux qui n'ont pas réussi ni gagné mais qui auraient pu ou pourront certainement demain. Alors il bachotent entre deux apéros histoire de se rassurer et de rassurer leur entourage : cette fois c'est sûr ils le tiennent ce fameux programme qui pourra tout changer.
Une université d'été aux allures de classe préparatoire où tous sont ambitieux mais les places rares alors les cadeaux ne sont pas légions, les peaux de banane plus répandues.
Une université d'été aux allures de PS Academy, les voilà rassemblés en un lieu à se former, se chamailler, parader pour gagner le droit d'être le candidat aimé du public des militants.
Une université d'été aux allures de veillée funéraire finalement, l'on se souvient des temps anciens que tous n'ont pas connu où l'on était au pouvoir, on prononce l'éloge funèbre d'un secrétaire et de son triste bilan, on prépare l'enterrement des éléphants tout en se lamentant qu'ils ne partent pas d'eux-mêmes vers le fameux cimetière.
Une université qui n'a rien d'universitaire alors que l'été s'achève ça ne pouvait décemment pas avoir trop d'allure. Des hommes et des femmes configurés à se battre entre eux, à privilégier leur avenir, leur carrière, ça ne peut pas concevoir un projet de société, fort heureusement car si notre société doit ressembler à la planète socialiste, c'est à désespérer !
Et dire que cette université n'est qu'un premier cycle avant nous dit on un congrès de toutes les décisions. Mais à voir l'incroyable agressivité, perversité des acteurs du même camp les uns envers les autres, on ne peut imaginer que le futur Premier Secrétaire bénéficie du soutien de tous.
Oui, c'est cela, cette université d'été a des allures de cours de soutien scolaire pour des apprentis politiciens à la dérive. Et le constat est sans appel : y a encore du boulot !
Soutien, voilà peut être par là où tout devrait commencer : le PS doit prendre des cours de soutien, deux heures par semaine c'est un peu juste, avant d'espérer réaliser un quelconque parcours.

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