jeudi 28 janvier 2010

3 de chute pour le LOSC

Surfant sur une vague insolente et irrésistible, Lille a traversé la fin d'année en trombe explosant tout sur son passage, tout particulièrement les défenses adverses. Affolant les compteurs et dépoussiérant les statistiques, les hommes de Rudy Garcia ont accroché la seconde place du championnat avant la trève. Un résultat inespéré pour qui se souvient du début de saison de relégable qui fut celui du grand club du nord. Trève plus Coupe d'Afrique, ce cocktail de début d'année faisait craindre quelques désillusions pourtant balayées à la reprise par une convaincante victoire en coupe sur Rennes. Après prolongation cependant.
Et puis badaboum, trois matchs plus tard tout y est : première défaite en championnat, élimination face à Colmar et Marseille des coupes.
De quoi assurément redescendre sur terre et attendre désormais le derby de pied ferme. Après une telle série positive, il ne s'agirait pas de faire la même dans l'autre sens...
A Sochaux, Lille a connu un déplacement mouvementé qui lui a rappelé celui imposé quelques jours plus tôt par la fédération à Colmar, pour rien. Un premier quart d'heure amorphe et les lionceaux avaient déjà marqué deux fois s'appuyant sur un Stéphane Dalmat retrouvé. La suite fut plus en conformité avec le niveau actuel de l'équipe sauf que Cabaye manquait un pénalty et que Richert faisait le reste avec même l'aide de son poteau. 2/1 au final, une déception, des regrets et un constat : Frau pas en réussite, De Melo transparent, Dumont malheureux... Lille perdait de sa belle efficacité en peinant à pouvoir s'appuyer sur un banc performant.
A Colmar pour un lointain 16° de finale qui augurait d'un 1/8° à Boulogne, le coach lançait les jeunes pousses préservant des titulaires déjà trés utilisés depuis juillet. Sur un terrain difficile et avec la blessure rapide de Salibur, Lille ne s'en sortait pas, s'inclinant au bout du bout des pénaltys pour un même constat: Vittek l'international slovaque, De Melo, Touré ou Butelle n'ont pas su faire la différence face à une CFA.
Frais et dispos, nos dogues titulaires se retrouvaient avec les crocs au stade vélodrome où la Ligue avait imposé que le 1/4 de finale se joua. L'OM partait à l'assaut dés l'entame, Niang réussissant le tour de force de s'écrouler deux fois seul dans la surface de réparation au cours des cinq premières minutes... Mais le premier contre lillois faisait mouche bien initié par un Hazard tranchant et conclu par un De Melo appliqué. Malheureusement Lille ne parvenait pas à tenir un peu le score ce qui aurait obligé les marseillais à s'énerver et à se découvrir. Une mauvaise appréciation d'un Landreau par ailleurs irréprochable une nouvelle fois et la maladresse du jeune Vandam permettait au diesel avec caravane Lucho de marquer de prés.
Le reste de la mi-temps fut enlevé, parfois accroché, Diawarra se tirant souvent sans encombre d'interventions trés limites. Une chance que n'eut pas Cabaye au retour des vestiaires, expulsé sur ces quasi deux seules fautes du match. Mais une faute survenant après une énième simulation d'un Niang pourtant déjà averti et la énième protestation effarouchée d'un Deschamps tombé bien bas. Il faut vraiment que DD n'ait pas de solutions pour améliorer le jeu de son équipe pour qu'il préfère passer son temps à geindre. Lille courageux et toujours joueur ne s'en laissait pas compter même si l'ombre du TFC planait sur le match, souvenir de ce funeste 1/4 de finale de l'an passé aux deux expulsions...
Sans briller ni dominer, Marseille marquait enfin, une bénédiction pour tout le monde puisque l'on ne souhaitait pas particulièrement que Rami et consorts s'embarquent dans de pénibles prolongations à trois jours de recevoir le voisin lensois en championnat... et pourtant il y eut des occasions dont cette barre de Béria ou cette glissade de De Mélo. L'occasion de se répéter, Touré et Aubameyang parurent bien empruntés alors que des espaces et des opportunités s'offraient. Dommage.
Pour eux d'abord tant il semble qu'un LOSC juste concerné par le championnat et l'Europe va resserrer son effectif. Les deux derniers cités et Vittek ont encore quelques jours pour trouver une nouvelle destination. Dans l'autre sens, Lille s'affaire sur un défenseur central à même de remplacer l'éternel blessé Plestan. Ricardo Costa, l'international portugais tenant la corde. Au final la bonne nouvelle est venue d'Afrique où nos deux titulaires Gervinho et Chedjou ont été éliminés rapidement de sorte qu'ils seront d'attaque samedi.
De quoi repartir de l'avant et garder le contact des 6 équipes de tête, de quoi préparer sereinement la double confrontation avec Fenerbahce, quoi qu'on en dise la sinistrose n'est pas encore de mise !!!

lundi 25 janvier 2010

Mini Sarkozy ange gardien

Un lundi soir comme les autres sur TF1 avec un journal de 20h très pathé Marconi et une série TV gentillette pour tout public.
Pas de famille formidable ce soir, quoique, pas d'expert à l'Elysée, ça faisait un peu pompeux , Lost tenait un moment la corde, RIS Politique Spectacle promettait beaucoup mais c'est finalement Joséphine Ange Gardien qui jouit (!) du remake présidentiel.

On se demande pourquoi tant de rafut juste parce que Mimi Mathy n'est pas avec nous ce soir. Pour l'intermède la rédaction de TF1, qui s'occupe de fait des vrais problèmes, a trouvé un remplaçant masculin qui a l'air aussi rigolo.
Comme Mimi, Nico se glisse dans la vie quotidienne des français, partage avec eux toutes leurs difficultés, s'associe au drame qui va se nouer. Moi ça me bouleverse toujours un peu. Et alors qu'on pense la situation désespérée, que l'on s'attend au pire... et bien avec Nico il arrive, le pire. C'est tout l'intérêt de cet épisode exceptionnel, d'habitude, Mimi claque des doigts et le miracle se produit. Avec Nico il y a déjà belle lurette qu'il ne claque plus des doigts que pour être servi plus vite et que le charme est rompu.
C'est en tout cas un choix de scénario original qui ne manquera pas de désarçonner les fans mais devrait ravir et rassurer les militants.
Loin du Bling Bling, Nico va s'installer chez les français, petitement, discrètement, ah je le vois déjà chemise à carreau et charentaise non compensée. Assis dans l'âtre, il découpera quelques tranchettes d'un bon vieux saucisson et aranguera la populace avec sa gouaille de titi parisien.
Un bon moment de pure fiction française à ne pas manquer d'autant plus qu'en second rôle on attend un trés surprenant Jean-Pierre Pernaut. Loin du trophée Andros et de ses voitures de course subventionnées par de l'argent public à s'en demander combien ça coûte, Jean-Pierre joue un journaliste intègre dont l'abnégation, l'éthique et la rigueur font trembler jusqu'au plus haut sommet de l'Etat. Un rôle de composition assurément.
Et puis ce qui est bien avec ces séries tout public, c'est qu'il y a vous et moi, enfin surtout vous, du moins vous tel que les journalistes de TF1 vous représentent. Voilà qui crée une vraie complicité, une proximité, on se sent tous un peu de la famille et l'on aborde les vraies questions sans tabou ni faux semblant. Qui sait, à l'instar d'un autre président, on tâtera même peut être un peu de l'accordéon ou plus sûrement du pipeau pour se quitter en chanson.
Je vous rassure, à la fin tout se termine parfaitement bien, Nico retourne dans son monde, ben oui il n'allait tout de même pas rester plusieurs épisodes chez les ploucs non plus, et la semaine prochaine on retrouve Mimi Mathy.
Et puis si les belles histoires ne vous plaisent pas vous pouvez toujours taper dans votre bouquet numérique pour regarder autre chose, c'est pas beau la liberté du téléspectateur ?
Non, vraiment, les seuls à plaindre, ce sont les journalistes politiques. Paraîtrait qu'il y en a encore dans notre pays : ils commettent chaque jour tant de chroniques et d'éditos, commentent à foison, se perdent dans d'improbables conjectures et distillent avis et bons points. Ce qu'ils ont fait ce matin avec entrain, ce qu'ils feront demain avec passion, tout juste auront-ils été remplacés quelques heures par 11 français sortis de la cuisse de TF1, Laurence Ferrari et Jean-Pierre Pernaut... ont ils été jugés insuffisament crédibles pour faire semblant de critiquer le pouvoir ou trop dangereux d'oser peut-être interpeller le président d'une question non préparée ? Toujours est-il que les voilà sur la touche, spectateur de la vie politique, comme un symbôle du régime d'un homme.
Ils auraient préféré participer à questions pour un champion, se voyaient déjà en jury du nouveau tsar, au pire voulaient bien tourner la roue de la fortune. Que nenni.
Perdu de vue et porté disparu les attendent avant, plus tard, que leurs visages noir et blanc surgissent autour de quelques extraits d'un monde disparu où l'on se souviendra qu'il fut un temps où ils étaient des enfants de la télé...

jeudi 21 janvier 2010

Un proglio sur les salaires

Sacré imbroglio en effet pour le patron d'EDF qui, en plein conflit ouvert avec Areva, quel hasard, se voit montré du doigt. Déjà que son double emploi privé chez Véolia et public chez EDF prêtait à discussion, alors apprendre qu'il touche une rémunération à chaque fois...
il faut dire que, en dehors des cercles d'initiés du CAC 40, c'est quand même un peu la crise et son cortège de licenciements, de perspectives sombres et peu rémunératrices pour la plupart...
et puis côté Véolia comme EDF, les tarifs n'ayant pas tendance à baisser, le payeur moyen a des raisons de s'interroger.
C'est vrai que je n'avais jamais compris le slogan d'EDF "Nous vous devons plus que la lumière" vu qu'en fait je ne leur demande que la lumière. Tout simplement, ce slogan ne m'était pas destiné mais s'adressait au patron du groupe. Effectivement, il reçoit plus que la lumière avec un salaire dépassant le million et demi d'euros qu'il couplait donc avec un petit quelque chose de Véolia de l'ordre de 450 000 euros seulement. Limite mesquin.
S'il a finalement renoncé à cette dernière attention, sous la pression dit-on de l'Elysée, le mal est tout de même fait, la faute notamment à des ministres qui se sont succédés en explications vaseuses pour justifier l'injustifiable...
La plus mal à l'aise dans cette affaire était Christine Lagarde qui, à la nomination de M. Proglio avait tenue à préciser combien à ses yeux deux salaires cumulés n'étaient pas envisageable. Version qu'elle confirme aujourd'hui en esquissant une pirouette : il ne s'agit pas de deux salaires mais d'un salaire et d'une indemnité, nuance... l'honneur serait donc sauf. Troublant cependant qu'Eric Woerth confessait l'inverse : "« Henri Proglio a deux responsabilités donc deux salaires ».
Nuance, ce n'est pas vraiment le terme qui personnifie le mieux Christian Estrosi, lequel a volé au secours du grand PDG en justifiant par le fait qu'il était ... bon et « Il faut faire preuve d'un peu de courage si nous voulons avoir les meilleurs capitaines d'industrie pour diriger nos plus grandes entreprises. " Ah que j'aimerais aussi qu'on fasse preuve de plus de courage à mon égard, courage s'assimilant pour l'occasion à des centaines de milliers d'euros...
Copé également en appelait au courage, « Il faut être à contre-courant, c'est courageux » de dire qu'il faut bien payer les grands patrons." Le courage est alors celui des politiques capables d'oser offrir de tels salaires. La boucle est ainsi bouclée sur le compte de l'argent public tout de même. Philippe Seguin se retourne t'il déjà dans sa tombe ?
Luc Chatel ou Frederic Lefevre y sont également allés de leurs calculs hasardeux et souvent faux pour nous expliquer combien sa rémunération était normale, régulière... une pédagogie nécessaire semble t'il car notre émoi n'est pas légitime, il résulte simplement de notre mauvaise compréhension. Car en plus d'être pauvres, nous sommes bêtes ce qui, il est vrai, ne facilite pas la tâche de nos dirigeants. Du coup, il se rémunère beaucoup, évidemment.
Il est vrai qu'à l'heure des déficits records, on n'est tout de même pas à un million près surtout si on veut avoir de l'électricité...
Par contre, à quelques semaines des élections régionales, et à quelques jours d'une intervention télévisée, une polémique de plus avec de forts relents d'élitisme exacerbé, ça pouvait ne rien rapporter de bon. Le bouclier fiscal, les milliards aux banques et à l'industrie automobile ça donnait déjà le tournis... le placement du fiston ou le coût des sondages n'ont rien arrangé.
Fin de la double rémunération et donc, imparable, fin de la polémique. On ne va tout de même pas chipoter sur son seul million six d'EDF, il faut bien qu'il ait un salaire le gaillard...
D'où un nouveau slogan à venir pour l'opérateur public, mais plutôt du genre "Parce qu'il le vaut bien" alors...
Reste que cette montée au créneau de nos gouvernants interpelle. pourquoi ce discours lénifiant et pour tout dire indéfendable ?
Problème de caste sans doute, volonté de défendre à tout prix la méritocratie des petits cercles de décideurs qui se cooptent et s'échangent les bonnes manières au sein de nombreux conseils d'administration.
Je ne peux pas trop dire, je n'en fait pas partie et comme en plus je n'ai pas de courage et encore moins de double emploi, vous imaginez le fossé qui nous sépare...
Il ne faut pas s'étonner tout de même que face à de tels montants, le courant ne passe plus entre nos élites et la basse populace. Mais Proglio s'en fout, le courant il doit aussi l'avoir gratuitement...

dimanche 17 janvier 2010

Médias et politiques - La question de confiance

Le Crepol, Centre d'étude de la vie politique française, vient de rendre son étude annuelle, un baromêtre de la confiance politique...
On notera que cette information a bénéficié d'un assez net anonymat, il faut dire que Johnny a été bien malade, que les fêtes de fin d'année ont été propices aux niaiseries en tout genre et que notre Président occupe l'ensemble de son mois de janvier a célébré ses voeux a à peu près tout le monde en âge de voter ou de faire voter...
Toujours est il que l'enquête émanant de cette instance de Science Po révèle que 23% des personnes interrogées font confiance aux partis politiques. En fait il n'y a pas pire. Même le centre des impôts du coin ou le garagiste le plus proche sont mieux considérés. 71% ne leur font pas confiance. Un score délectable pour tout bon média sauf que les médias sont également cités. Mais avec 27% de côte de confiance, ils s'avèrent même moins bien notés que ...les banques (37%).
Voilà qui éclaire d'un jour particulier le psychodrame Peillon lors d'une récente émission politique sur la télévision publique.
A la question « Pour la défense de vos intérêts, en qui avez-vous le plus confiance ? » il faut bien admettre qu'ils sont... 1% à répondre, les partis politiques !
"A vous de juger" était consacré au débat sur l'identité nationale. Un choix pour le moins curieux puisque tous les sondages relatent le non-intérêt des français pour ce sujet sulfureux. Avec en invité vedette Eric Besson, affublé pourtant du sobriquet d'homme le plus détesté de France, et un combat annoncé face à la fille de Jean-Marie Le Pen. Celui-là même qui s'imposa dans la vie politique française à la suite d'une émission télévisée... une heure d'une drôle de vérité !
Au final, pour faire bref, c'est l'absence d'un second couteau socialite, Vincent Peillon, qui fait l'actualité. Voilà qui n'est guère flatteur pour les présents et le contenu débattu...
Tout fier de son mauvais tour d'annuler au dernier moment son engagement, l'homme politique illustre la triste faiblesse qui est la sienne face au média télévisuel. Condamné à agir en catimini, à mentir, à se cacher, vont ils finir à la Jean-Pierre Trieber, terrés dans les forêts qui nous entourent ? La faute au tube cathodique qui fait et défait les carrières à la vitesse de sa lumière...
Se satisfaire de la chaise vide est peut-être révélateur de l'incapacité du PS à se faire entendre et à argumenter. De sa peur d'être utilisé par un média sous influence certes mais alors si l'on n'a rien à dire et que l'on refuse le combat, n'y a t'il pas d'autres métiers plus appropriés que politicien ?
En lutte pour le titre d'organisation la moins appréciée de la population, les deux instances, partis et médias, rivalisent de choix hasardeux, précipités et populistes en espérant le déclic. Ils donnent pourtant plutôt l'impression d'avoir gagné une zone de sables mouvants et qu'à trop s'agiter ils s'enfoncent d'autant...
L'UMP n'a t'il pas été jusqu'à commettre un consternant Lip Dub pendant que le PS n'en finit pas de se rénover ?
A cet égard, la prochaine intervention télévisuelle du Chef de l'Etat sur TF1, avec les Régionales en ligne de mire, s'annonce cataclysmique avec Laurence Ferrari pour débuter et l'inénarrable Jean-Pierre Pernaut pour se sentir plus proche des français.
Pas sûr qu'elle redore le blason des uns et des autres pour autant.
Et si les français souhaitaient pour tout programme d'être juste informés simplement et objectivement ? sans analyse pré-conçue, stratégie non avouée et vraie manipulation ?
Vous ne savez pas faire ? excusez-moi. De vous avoir dérangés... et de ne pas vous suivre.

dimanche 10 janvier 2010

Présidence - Bernadette, elle est trés chouette

et son mari aussi.
Du moins c'est ce que constate Bernadette Chirac qui confie
"Il sera convoqué de nouveau, je le sais, mais cela me fait très mal". Selon Mme Chirac, un "président de la République, qui a été élu par tous les Français pour cinq ans, doit être protégé". "Je ne trouve pas qu'il puisse être soumis aux mêmes obligations dans certains cas que les citoyens ordinaires. Cela me choque beaucoup. Je trouve que ces attaques nuisent à la République. Les Français ont choisi le président de la République. Il est au sommet de l'Etat. Il doit être respecté"."Mon mari a donné toute sa vie avec une énorme générosité, toutes ses forces au service de la France et au service des Français. C'est un honnête homme. Il n'est que de voir l'immense courrier qui déferle tous les jours à notre domicile et à son bureau rue de Lille. Je crois que les Français ont été assez choqués".
Alors déjà je voudrais saluer Bernadette pour son honnêteté et son refus de la langue de bois. C'est vrai, elle aurait pu s'en tirer par une pirouette ou garder le silence. Non elle dit ce qu'elle pense vraiment. Bon le problème c'est plus ce qu'elle pense.
Doter le Président de la République française d'une légitimité judiciaire parce qu'il a la légitimité de l'élection au suffrage universel c'est une nouvelle vision du régime démocratique. Notons que Bernadette ne mentionne nullement son attachement viscéral à la démocratie... Une fois élu l'Homme d'Etat devient de fait respectable et ce serait lui manquer de respect que de l'accuser peut être même juste de le soupçonner. Alors la fin politique, être élu, justifierait tous les moyens. Sans droit. Sauf le droit présidentiel pas loin du coup d'être divin. "Le roi ne peut mal faire" en quelque sorte.
Forcément cette vision si elle devait se concrétiser sous l'actuel locataire de l'Elysée ne manquerait pas de sel...
Pour le moment, l'idée n'est que dans la bouche de Madame de Chodron de Courcel, native du XVI° arrondissement de Paris et propriétaire depuis 1969 du château de Bity, acheté par Jacques et Bernadette à Sarran en Corrèze. Le fait qu'il fut classé Monument historique un mois jour pour jour après son acquisition s'éclaire du coup d'un jour nouveau : c'était une marque de respect à l'attention d'un futur Président.
Grande amie du couple millionnaire Pineau, on comprend tout de même aisément que toutes les affaires qui lui ont manqué de respect à elle et son mari tournent autour de l'argent.
On se souvient ainsi de la fameuse affaire des frais de bouche de la Mairie de Paris, Madame et Monsieur dépensant plus de deux millions d'euros en 8 années fructueuses... la justice pour l'occasion respectera le président en classant l'affaire pour... prescription.
Ironie de l'histoire ou vraie obsession maladive, en 1994, c'est à dire presque dans la foulée de cet épisode savoureux (du moins on l'espère vu le coût), elle reprend l'opération Pièces Jaunes qui finance des aménagements hospitaliers au profit des enfants hospitalisés.
A grand renfort de médias nationaux, avec le concours de la sncf et la présence musclée d'un judoka sans son peignoir de bain, l'évènement devient incontournable.
Bon moi, je n'ai jamais bien compris comment et pourquoi la femme d'un Président en exercice pouvait faire financer par le citoyen des besoins de santé publique sans que jamais l'Etat n'intervienne mais peut être qu'ils ne se parlaient jamais, ou qu'il ne voulait surtout pas l'aider trop content qu'elle parte plusieurs semaines sur les voies ferrées de France, ou qu'il n'en avait rien à faire d'aménager les hôpitaux je ne suis pas, ouf, dans leur intimité...
Toujours est il que cette prise de position est pour le moins originale à l'heure où l'on aurait plutôt tendance à pester contre l'immunité dont bénéficie un Président durant son mandat. Et bien là tout devient plus simple puisqu'il serait immunisé à vie. Et pourquoi pas aussi élu à vie tant qu'à faire et de père en fils si possible ? De l'immunité à l'impunité i ln'y a qu'une consonne qui change...
En réinventant la constitution alors que son mari siège au conseil constitutionnel, en souhaitant une protection renforcée du Président tout en étant elle-même élue locale, Bernadette n'est plus à un contre-pied près.
Très catholique, elle n'a pas manqué durant sa longue carrière d'être témoin de bien des apparitions. Et de quelques disparitions aussi. Dieu le lui rendra. Sûrement.
En attendant, celle qui trouve Nicolas Sarkoy "fantastique" s'est vu remercier de son dévouement en devenant Chevalier de la Légion d'Honneur l'an passé. Des mains du Président himself. Une marque de respect comme on n'en fait plus ma bonne dame...

mardi 5 janvier 2010

France - vive l'Union pour un Mouvement des Privilègiés

J'ai toujours eu du mal avec l'UMP, le sigle hein, ça fait plutôt onomatopée d'après déjeuner, ça éructe un peu la gorge et même le reste en terminant par un pet, heu un P. Alors que le PS fait joliment référence à ces petits mots sans importance que l'on ajoute à la suite de l'essentiel d'un courrier, ce qui est trés représentatif de son activité. Les verts eux, rappellent de folles épopées, les frêres Revelli, Osvaldo Piazza, Ivan Kurkovic... , même le PC est furieusement high tech sauf pour les amoureux des Mac mais c'est tout de même mieux que le désuet modem à l'heure du haut débit. Le NPA laisse bien entendre qu'il ne propose rien alors que d'autres comme le Nouveau Centre ou la Gauche moderne se rassure dans leur titre. Il n'y a guère que le Mouvement Républicain et Citoyen, MRC beaucoup-de rien ou le Mouvement pour la France, MPF-à vos souhaits pour se rapprocher des sons du parti présidentiel. Alors qu'un Debout la République, dont je ne sais pas bien ce qu'il propose, ça dégage de l'énergie, une union pour un mouvement cela fait un peu mollasson limite lourdaud.
Et puis alors le rajout du terme populaire à la fin pour faire peuple, ça ne collait pas du tout avec les membres du parti et leurs objectifs. People aurait été tellement plus pertinent ! Tout est heureusement réparé puisque, sans changer ni le sigle ni le logo je peux proposer gracieusement une évolution terminologique appropriée : l'Union pour un Mouvement des Privilégiés est née !
Ne me remerciez pas Monsieur le Président, ne dépensez pas non plus des sommes folles en sondage pour évaluer ce nouveau positionnement, faites moi confiance et laissez faire le bon sens...
Depuis la première nuit de l'élection présidentielle, l'épisode du Fouquet's aurait du nous mettre la puce à l'oreille. Il n'y avait rien de populaire là-dedans ! Par contre des privilégiés qu'est ce qu'il y en avait !! idem sous le bouclier fiscal. Entre deux vacances luxueuses est venu le temps des premières réformes comme celle de la justice qui condamne les habitants ruraux, ou celle des collectivités qui sacrifiera les élus locaux non étiquetés et non professionnels. Et que dire de la baisse de la TVA qui offre aux restaurateurs des revenus supplémentaires sans contrepartie à l'Etat et à ses clients-contribuables. Car on ne demande pas de contreparties dans le monde des privilèges. Ca fait cheap voyez-vous et le sieur Madoff l'avait d'ailleurs bien compris. Les banques, les constructeurs automobiles ont beaucoup reçu d'argent public, le public n'a guère reçu des banques ou des constructeurs automobiles. La prime à la casse a fait du bien aux constructeurs français mais pas à l'industrie française. Elle les conforte dans leur choix de délocalisation puisque ce sont ces usines là qui tournent à plein régime.
Pour contrer cette image que le soutien à son fils n'a pas arrangé, toute la panoplie de l'anti bling bling a été laborieusement déployée. Menaces aux évadés fiscaux, taxation des bonus ont été agités pour des résultats gouttes d'eau dans un océan de bénéfices. La Bourse de Paris redépasse les 4000 points comme si de rien n'était car, de fait, rien n'a changé car personne ne voulait perdre son plus gros privilège, l'argent. Le monde obscur des finances garde la main sachant qu'au prochain dérapage, il pourra de nouveau compter sur les bonnes grâces et les aides rapides des gouvernants.
Se racheter une virginité en se la jouant écolo a aussi été tenté mais Copenhague a montré ses limites. Quant à cette superbe Taxe carbone, elle devait taxer les pollueurs sauf... 93% des plus gros.

Ultime et si révélateur symbôle de ce pouvoir aux multiples agissements décomplexés mais à l'unique stratégie. Uni, en mouvement, au service des privilègiés. Peut être le nouveau fondement à prévoir de notre identité nationale ? Liberté, égalité, privilégiés.... et les autres ? payez !