mardi 27 avril 2010

Bleu, blanc... Burqa

Incroyable loi des séries ou simple coïncidence, la polémique sur la niqab au volant partie de Nantes rebondit à Paris. La Maréchaussée qui veille heureusement sur nos bonnes moeurs et fait l'orgueil de la Nation toute entière tout en représentant fièrement les valeurs de notre pays (j'ai bon là ?), la Maréchaussée donc a interpellé une certaine Zahia D. Nous tairons pudiquement ici le nom par pudeur, car la pudeur nous en aurons besoin.
Zahia ? oui et toi répondit malicieusement la blonde incendiaire au sortir du café Zaman où elle a ses habitudes et quelques uns. Des zaman, enfin des amants.
Du reste, dans la voiture, trois hommes présents, Sydney, Karim et Franck conduisent rapidement nos enquêteurs sur la piste de la polygamie jusqu'à faire réagir le Ministre Hortefeux en personne :
"Je vous serais très reconnaissant de bien vouloir faire étudier les conditions dans lesquelles, si ces faits étaient confirmés, l'intéressé pourrait être déchu de la nationalité française"
écrit il alors à son collègue Besson qui s'y connait il faut dire en déchéance...
L'affaire diffère on l'a vu de celle de Nantes car la Niqab est bleue, frappée d'un coq ce qui laisse un temps les spécialistes des courants islamistes perplexes. Autre nuance, la niqab ainsi portée laisse plutôt voir beaucoup que peu ce qui semble donner naissance à une nouvelle interprétation, assez séduisante il faut bien le dire du Coran...

L'anti-terrorisme déjà mobilisé pour établir la fraude à quatre allocations de parent isolé en Loire Atlantique se retrouve cette fois devant une affaire d'une toute autre ampleur.
Car vous l'aurez compris, c'est bien dans l'intention de nuire à la France que Zahia a commandité ces fesses et gestes. Et comment ? en s'attaquant au symbôle le plus rassembleur et porteur d'espérance qui soit : l'équipe de France de football en personne, enfin plutôt à plusieurs.
De là, les avis dix verges.
Les uns pensent que sa mission consistait à épuiser les joueurs dans l'optique de rater la qualification pour le prochain mondial. Elle aurait bénéficié de complicité irlandaise. Mon copain philou, fin tacticien note d'ailleurs que seuls nos attaquants étaient visés. Il est vrai que vu le niveau de la défense française, nul n'est besoin d'intervenir pour qu'elle se saborde.
A la question de savoir si Thierry Henry, le capitaine, était également impliqué, Zahia a
innocenté le barcelonais juste coupable de quelques mains baladeuses...
Hugo Lloris, qui mettait trop de gants, et Abidal, qui s'est blessé sur l'action, sont également ressortis libres.
D'autres estiment que nous assistons là à une dérive du système Domenech, partisan d'ouvrir l'esprit de ses joueurs, se serait laissé entrainer des théâtres traditionnels au Peep show moins conventionnel...
Reste qu'à quelques semaines de l'ouverture de la coupe du monde, l'inquiétude gagne les rangs de la logistique des bleus. En plus de l'hôtel et des terrains d'entrainement déjà prévus, il faut désormais rapidement trouver des filles. Des mineurs en plus ce qui n'est pas évident en Afrique du Sud où ce sont aussi surtout les hommes qui travaillent dans les mines...
La concurrence s'annonce en plus féroce quand on sait le niveau des anglais notamment bien emmené par l'inénarrable Terry.
Et puis il y a cette histoire de perte de la nationalité. Si outre Zahia, ses partenaires sont sanctionnés, jamais Raymond ne pourra ériger une liste de 23 joueurs en Mai.
Et là où l'affaire rebondit encore autour de Zahia c'est qu'Edouard Balladur en personne se
souvient aujourd'hui qu'il fut jadis trompé selon le même schéma. Au détail prés que cette fois là, la jeune femme ravissante payait Edouard pour ses prouesses. Ce qui n'éveilla pas les soupçons de l'intéressé même s'il admet aujourd'hui que 10 millions d'euros la passe, c'était sans doute un peu cher ou bien négocié par son directeur de campagne...
Heureusement qu'un joyeux parfum de puritanisme de bon aloi flotte sur notre beau pays. A l'instar des Etats-Unis, nous voilà fin prêts à rougir confusément et à montrer l'ignominie. Enfin celle qu'il faut voir : pas les scandales politico-économiques, pas la crise et les 6 millions de français sous le seuil de pauvreté, pas le chômage, sa précarité et les 2/3 des contrats de travail signés pour des durées inférieures à un mois, pas la pédophilie religieuse.
Non, le voile, messieurs dames, ce voile aussi fumeux que celui que nous posons sur nos errements et nos faiblesses pour mieux dénoncer celle des autres. Un voile sur d'autres qui nous bande les yeux et bloque notre cerveau, quelle affaire ! Et si en plus il ne nous permet plus de jouer au foot... que fait le gouvernement ?

vendredi 9 avril 2010

Un con plot au pouvoir

C'est vrai qu'à la base, un plot ce n'est pas trés malin. En général, il passe son temps à s'aligner sur son prédécesseur sans se poser trop de question avec pour seule hantise de finir renversé par quelqu'imprudent ou maladroit. Mais le con plot lui est particulier : il se distingue, il fait tâche, parfois il se répand, toujours il sort du rang. Et il éclabousse ceux qui l'entourent ou le propagent avec égal bonheur. C'est ainsi qu'un con plot rode autour de l'Elysée.

On savait déjà qu'y circulaient de nombreux cons seillers, qu'à sa table défilaient de joyeux cons vives et que l'hôte des lieux ne manquait pas de con viction ou de con nivence. Les ministres favoris s'y perdent parait-il en con descendance, les autres suscitant souvent même dans leur camp la con sternation.
Mais un con plot c'est du jamais vu. Vous me direz un président bling bling monté sur talonnette non plus, encore moins embarqué dans une romance de carton pâte née à Euro Disney.
Il faut croire que la peoplisation du pouvoir a révolté notre plot, ou l'a inspiré. Dans une saga de roman-photo bon marché, il y a des intrigues, des crises, des trahisons. Avec Rachida, la Bourse et Besson, le scénario suivait pourtant son cours. Trop doucement certainement au goût des producteurs échaudés par les chiffres d'audimat recueillis lors des dernières régionales.
Il fallait donc lancer du lourd, du con sistant. Ce fut du con plot. Un bon moyen de fragiliser un président hautain et agité, détestant être con trarié, le rendre plus humain quand, acculé par la presse à scandale, il n'aurait plus eu que son honneur à présenter aux français, soudain attendris et con patissant. Imparable pensait-on d'autant qu'entrait en scène la femme bafouée et enrouée, la chanteuse et top model con binée. Après le con plot, la con plainte, le couple était presque parfait.
Seulement il faut croire que les français eux ont d'autres préoccupations et interrogations que ces cons bines à 3 sous et qu'ils s'en trouvent même pas mal à y détecter comme la déliquescence affirmée d'une certaine façon de gouverner. L'hyperprésident cocufié, ça fait loin du con te de fée tout de même ! Lui l'adepte de Disney se retrouve plutôt sous les traits de Roger Rabbit, les toons en moins le con plot en plus...
A cette allure, la suite du mandat alimente tous les cons spirateurs attirés par la chute attendue du Kennedy de Neuilly. On aurait juste aimé un peu de con pétence, un zeste de con préhension, une pincée de con vivialité... vous voyez, il y avait de quoi faire des cons heureux. Mais en échange nous voilà cons traints de subir rumeurs et enfantillages de ceux qui nous gouvernent. Pendant ce temps là, l'échec électoral est enterré, la hausse du gaz délaissé et le bouclier fiscal préservé; Car Audiard l'avait annoncé, les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnait. Alors un con plot, vous imaginez ???

vendredi 2 avril 2010

Politique - Plus belle ma vie sur wiki

Elle est à la fois drôle et pathétique cette controverse autour de la page wikipedia d'Yves Jego. La page est en tout cas désormais figée. La raison, trop de mouvements suspects, de corrections, de suppressions. Leur auteur, un anonyme qui sous un pseudo variable, YvesJego, JegoYves, et JegoY se charge d'élaguer les condamnations gênantes ou d'ajouter quelques superlatifs bien sentis...


Le voilà bien avancé désormais...
L'homme n'en est pas à son coup d'essai viruel puisque durant la dernière campagne il avait bravé quelques interdits et lois pour diffuser l'adresse IP d'un de ses opposants avant de s'en excuser en plaidant l'erreur informatique.
D'erreur informatique il n'en fut cependant pas question sur Twitter qui somme toute assez basique d'utilisation. Yves Jego s'en donne à coeur joie et post régulièrement des petites phrases assassines. Jusqu'à ce que Lionel Jospin en personne ne le remette en place, l'accusant d'avoir plagié un article sur son blog. Le sang du bon Yves ne fait qu'un tour et le voilà qui rentre en polémique avec l'ancien premier ministre socialiste. Enfin, l'ancien premier ministre socialiste de Twitter, c'est à dire un quidam moyen qui avait pris son identité pour ferrailler avec Yves Jego qui n'y avait vu que du feu...
Pour se remettre de ses émotions sans doute, et se rassurer un peu aussi, le même Yves Jego , sur son désormais fameux blog, profite de son statut de tête de liste en Seine-et-Marne. Il place ainsi astucieusement sur son site un sondage sur la gestion de la région par le président PS sortant. Problème, le buzz se met en marche autour de cette démarche bien naïve et les votes favorables affluent en faveur de... Jean-Paul Huchon jusqu'à ce que le sondage soit discrètement retiré...
Des mésaventures à répétition pour le conseiller internet de notre Président lors de sa brillante élection qui jette un voile sur ses compétences réelles en la matière et le niveau d'éthique qu'il confère à l'outil internet.
Et il n'est pas le seul si l'on veut bien se souvenir quand Rue89 révéla que la fille du secrétaire d'Etat Alain Marleix allait bénéficier d'un piston pour décrocher un poste à la Sorbonne. La polémique avait enflé jusqu'à empêcher cette nomination. A charge de revanche, la page Wikipedia de Marleix a été ensuite visitée et modifiée. Pas de Amarleix dans le coup ni de marleixa. Pour autant il fut tout de même enfantin de retrouver que l'adresse IP de l'ordinateur provenait de... la place Beauvau.
Décidemment internet et ses multiples possibilités reste difficile d'accès pour toute une génération de politique : usage tendancieux, malvenu ou mal écrit de twitter, sites internet opportunistes à durée déterminée et tentatives désordonnées et maladroites de maîtriser son image publique sur la toile témoignent du malaise.
Un malaise qui s'amplifie tant il semble que ce nouveau média reste finalement le seul à résister à leurs exigences. Il n'est qu'à voir les charges régulières contre les humoristes pour mesurer le degré d'asservissement de tout un monde médiatique soumis ou complice. Chroniqueurs ou journalistes traditionnels ne génèrent aucune polémique, où, s'ils le font, c'est quand ils officient sur France Télévision et le Figaro, et pour aller dans le sens du vent gouvernemental.
Un internet sous contrôle et des humoristes interdits d'antenne, il ne manque finalement plus grand chose pour que la Sarkozie se retrouve en ordre de bataille pour faire basculer l'opinion. Et si cela n'est pas suffisant, quitte à avoir déjà modifié les modes de scrutin, nos élites tenteront peut être à distance de modifier le résultat des urnes. Virtuellement bien sûr.