mardi 23 décembre 2008

Père Noël - Saint-Nicolas, l'est plus fort que toi !

Petit Papa Noël
je t'écris même si je sais que tu es très occupé mais justement, c'est pour la bonne cause. En France tu sais, je crois que cette année tu n'auras pas besoin de descendre du ciel. Il faut te dire que depuis plus d'un an et demi maintenant, Saint-Nicolas s'occupe de nous, tous les jours. Alors ne te dérange pas juste pour une journée, tu as sûrement mieux à faire.
Dès qu'il est arrivé, il a fait des cadeaux, même des fiscaux. Je parie que tu ne sais pas ce que c'est ! Moi je n'en ai pas eu car je n'ai pas été assez sage mais il paraît que ceux qui les ont reçu étaient très contents. Ils étaient contents avant mais là c'était encore mieux, tu comprends, c'est fort non rendre les gens heureux encore plus heureux ? Tous ceux qui l'accompagnaient au Fouquet's ont eu leurs cadeaux eux-aussi, tu vois, il répand le bonheur autour de lui en promettant plein de belles choses.
Toi tu as tes rennes, tes lutins et ton traineau mais Père Noël, c'est dépassé, lui il a une reine des podiums, il fait lui-même le lutin et prend des avions super modernes qui l'emmènent partout dans le monde. Car il ne se contente pas de sauver la France en péril, il a aussi sauvé l'Europe tu sais. Comme il est généreux, il a donné à son copain Dimitri l'Ossétie du sud puis offert à ceux qui avaient perdu en Irlande l'occasion de rejouer, euh, de revoter mais bien cette fois. Entre temps, il avait cédé à ses amis chinois nos savoirs nucléaire et aéronautique sans mentionner une seule fois le mot Tibet. C'était un concours, presque discipline Olympique... il a la médaille d'or.
Et puis, avec la crise il se déchaîne alors le Père Noël on n'en a guère besoin ! Il a fait des milliards de cadeaux aux banques en échange d'un accord moral, même pas nécessaire de lui écrire une lettre à lui ! Pis, il a même rassemblé le monde entier à son initiative à lui tout seul pour leur dire d'être sages et de bien respecter les règles que vont décider les grands maîtres américains plus tard, pour eux.


Chez nous, grâce à lui on peut changer sa vieille punto de 1993 et 255000 kilomètres en une renault laguna coupé GT 2.0 DCI 178 FAP neuve pour pas 38750 euros grâce à sa prime à la casse de 1000 euros.
Et si tu n'es pas trop voiture, il te fait des cadeaux aussi dans les trains. Si tu gagnes moins de 1000 euros, tu peux avoir des réducs dans les trains où il n'y a personne. Comme ça pour Noël, la famille de défavorisés peut prendre le train pour Courchevel moins cher, c'est pas génial ça ?
Il fait même des cadeaux plus grands que tu n'en a jamais fait Père Noël, des maisons, oui, tu as bien lu, des maisons. Petites d'accord mais quand même, pour juste un bon cadeau de 15 euros par jour. Et comme il sait Saint-Nicolas, que plus de 200 000 personnes vont perdre leur emploi en France en 2009, que l'emploi partiel se généralise et qu'il faut encourager la mobilité, ben tu ne payes 15 euros que pendant 40 ans seulement. Incroyable, non ?
Je te dis pas, tout le pays est sous le charme parce qu'en plus de faire plein de cadeaux, il est plus jeune, plus beau, plus fort que toi. Et il ne travaille pas qu'un jour, feignant de fonctionnaire que tu es quand même un peu, lui c'est tout le temps sauf quand il est tellement trop fatigué qu'il doit quand même bien prendre un peu de vacances dans des palaces au soleil que de toute façon c'est mérité tellement qu'il travaille.
Pis il est même là où on ne l'attend pas alors que toi c'est toujours par la cheminée. Il fait des cadeaux aux assureurs, toi tu n'y a jamais pensé. Il les autorise à assurer des voitures même vieilles tant qu'il n'y a pas de sinistres et, quand il en arrive un, il les autorise à déclarer le véhicule hors d'usage pour qu'ils n'aient pas à débourser un centime. C'est vraiment le meilleur.
C'est pareil avec les méchants, il est gentil ! Comme il y a trop de prisonniers en France, 65 000, il fait un cadeau à presque tous, 27 ! dont un trés méchant, Marchiani, qui en plus d'être en prison, va aussi à un autre procès, et bien, malgré tout cela, Saint-Nicolas ne lui en veut pas.
Pour tout ça et pour bien d'autres choses encore mais je ne peux pas tout t'écrire il vaut mieux que tu ne viennes pas. Regardes TF1 pour en savoir plus. Mais s'il te plait, ne vient pas de toute façon Saint-Nicolas n'aime pas la concurrence, il débute tu sais. Toi ça fait des siècles que tu émerveilles petits et grands, lui c'est juste depuis 2007 alors il faut le laisser tranquille et surtout pas le contredire. Il est un peu Père Fouettard mais c'est pour notre bien, enfin, je crois.
Bon courage en tous cas à toi petit Papa Noël, pour nous c'est surtout de la patience qu'il nous faut.
Ne sois pas déçu ou triste,
toi, tu n'as pas voté pour lui !

lundi 22 décembre 2008

Ligue 1 - Lille à l'heure des voeux

En bouclant l'exercice 2008 à une probante 6° place, le Losc passe les fêtes au chaud et peut même saliver d'avance sur l'année 2009. Un résultat à mi-parcours plutôt surprenant après la saignée de l'été dernier mais pas immérité à la vue des prestations proposées par les hommes de Rudy Garcia.

On notera au passage qu'avec un budget de 50 millions d'euros, le Président Seydoux fait aussi bien que l'OM et ses 85 millions. A exposition médiatique sans commune mesure bien entendu...
Le second, Bordeaux, à trois points, voilà qui témoigne de 19 journées pour le moins compétitives cloturées brillament par deux succés à Nice et face au Havre.

Pour envisager une telle performance, il fallait quelques talents de visionnaire pour envisager que :
- Malicki fasse a 35 ans une première saison titulaire plus qu'acceptable
- Rami s'impose si vite comme un des meilleurs défenseurs centraux français
- Bastos survole son côté gauche et fracasse les coup francs lointains en emmenant son homologue Obraniak dans son sillage, 15 buts à eux deux...
Sans compter que Mathieu Debuchy, milieu de formation s'impose en arrière droit tandis qu'Emmerson renvoyait l'emblématique Tafforeau.
Pour y croire, on pouvait s'appuyer sur un milieu de terrain prometteur Mavuba-Cabaye-Balmont prometteur et... qui n'a pas déçu même s'ils ne jouent pas toujours bien ensemble... Avec en bonus l'éclosion de Hazard qui peut tout casser d'ici juin.
Et puis l'on comptait beaucoup sur le renouveau de l'attaque des dogues avec les arrivées des confirmés De Mélo et Vittek en soutien de Frau et Fauvergue. Avec un bilan famélique de... 4 buts à eux 4, le déclic est pour le moins espéré en seconde partie de saison.
Mais c'est finalement le principal enseignement de cette trêve, Lille a beaucoup souffert de blessés en défense dés l'entame avant de subir de multiples absences offensives sur la fin.
Bref sans surjouer ni réussite exceptionnelle Rudy Garcia développe un jeu séduisant et tourné vers l'attaque en obtenant des résultats. Bien réjouissant donc pour les supporters fidèles et parfois inquiets qui peuvent même se mettre à émettre aussi des voeux, celui d'un parcours en coupe de France serait par exemple un beau cadeau après des années de disette. Le tout avec un serial-buteur enfin, père Noël, on en va tout de même pas trop en demander... déjà que vos petits lutins doivent commencer le nouveau stade...

samedi 20 décembre 2008

Vendée Globe - Le sport a donc une âme



Le Vendée Globe n'est décidément pas une épreuve comme les autres. A la base, une course à la voile, autour du monde et sans escale, réservée aux navigateurs solitaires, ça promet déjà beaucoup. Le départ est du reste du niveau d'une régate et l'on se pique au jeu des leaders successifs, des avaries, des premiers abandons. On suit l'évolution de la course comme on regarderait un grand prix de formule 1. En oubliant un peu vite les spécificités du skipper, seul à des milles à la ronde, et dont la tâche ne consiste pas uniquement à piloter mais surtout à manoeuvrer par tous les temps et à toute heure. Le risque de l'exercice revient régulièrement s'inviter dans l'histoire de l'épreuve. Pour cette fois sans trop de dommage puisque Yann Elies a été récupéré par une frégate australienne. N'y a plus qu'à espérer qu'il était bien assuré pour sa jambe comme pour son bâteau. Son sponsor, Generalli, devrait s'en charger...
Tout est performance et vitesse chez ces coursiers mais avec un fémur et vraisemblablement plusieurs côtes fracturés, quand on se retrouve seul sur un bateau au milieu de nul part, ce n'est plus la même histoire.
Tout devient plus compliqué voire dramatique et place cette compétition bien au-dessus des aimables rencontres amicales ou professionnelles desservies par les sports de baballe notamment. On imagine pas trop comment Yann Elies a pu ne pas passer par dessus bord, réduire la voilure et rentrer seul à l'abri.
Avec ce supplément d'âme qui fait passer avant le résultat la sécurité de l'autre fut il adversaire ; A ce titre Marc Guillemot aura été le beau héros de l'aventure, se déroutant au plus vite et demeurant au plus prés de son infortuné concurrent. Ses commentaires récoltés par la chaîne publique France 3 à son arrivée sur les lieux étaient particulièrement saisissants, le bonhomme ne masquant pas son émotion mais insistant illico pour rassurer la famille d'Elies. Lui présent sur zone, rien ne pouvait arriver puisqu'il n'omettait pas d'envisager aller le chercher lui-même si besoin.
Cette solidarité et cette détermination honorent les skippers et font du bien au milieu d'un sport spectacle souvent orphelin de ce genre de comportements...

vendredi 19 décembre 2008

Rama Dati - Le crépuscules des idoles

Ou la politique à coups de marteau...
En cette période de fêtes, elles n'y sont plus vraiment, à la fête. Elles, ce sont les deux classes biberons de l'équipe Sarkozy, les éminentes réussites du défunt black blanc beur. Rama Yade et Rachida Dati subissent des foudres copieuses sans que l'opposition y soit vraiment pour quelque chose.
La contestation est née dans leur domaine de compétence mais peinait jusqu'alors à se faire entendre même si les magistrats n'ont pas ménagé leur peine. On se souvient ainsi du spectaculaire et silencieux boycott du Tribunal de Metz laissant la Garde des Sceaux se garder elle-même.
Puis les médias ont emboité le pas lui donnant d'un coup un tout autre écho. Adieu couvertures bienveillantes, gravures de mode et interviews conciliantes bonjour les articles plus critiques et acides, flairant ici ou là les prémices de quelques dysfonctionnements. Jusqu'à l'annonce de scandales à venir.
A trop avoir voulu gommer la distance entre le people et la politique, les deux compères ne peuvent pas trop s'étonner de ce retour de flamme. A trop paraître sans convaincre, les voilà qui lassent voire fatiguent même les rédactions les plus soumises. Qu'on se le dise, ce lynchage médiatique en règle n'est pas plus approprié que la vénération de l'année écoulée.
"Celui qui porte l'idôle ne l'adore pas" se vérifie pour le moins si l'on veut bien considérer aujourd'hui que c'est du parti présidentiel que s'élèvent les plus virulentes critiques. Trop longtemps tues, trop souvent dédaignées, elles explosent aujourd'hui que la récession s'impose, que la crise se vit difficilement. Surtout pour les députés dont les circonscriptions sont autant de pétaudières où il ne fait pas bon se clamer de l'UMP. Et autrement moins protégées et préservées que les visites ministérielles ou présidentielles. Surtout quand l'UMP, aux yeux du grand public, prend les traits voire les formes des deux donzelles pré-citées. Annoncées proches du président, chouchous, protégées, pour la première fois cette position de choix les dessert, ces mêmes députés appréciant modérément les initiatives présidentielles sur le travail du dimanche et autres réformes incongrues. Alors que les français voient leurs entreprises souffrir, le marché de l'emploi plonger, l'avenir s'obscurcir... le fossé se creuse entre les hommes de terrain, l'Elysée et sa cour. A défaut de toucher au roitelet, crime de lèse-majesté, les députés se payent les symboles. Avec d'autant plus d'agressivité qu'ils sont malmenés jusque dans les travées de l'Assemblée par une opposition rassemblée alors qu'ils évoluent plutot en ordre dispersé.
Dans ce contexte délétère, certains prétendants y voient aussi l'occasion jadis inespérée d'enterrer deux géneuses de politiser en rond. Pas étonnant de retrouver parmi ces courageux les noms du surcoté Kouchner et des sous-doués Estrosi et Morano. Cette dernière que l'on dit trés trés proche du député maire de Nice (c'est une autre façon vieille comme le monde d'éviter les élections, le... copinage) s'est même fendue d'une déclaration nauséabonde. Pour les lorrains, ce n'est pas une surprise, sa gouaille étant tristement célèbre, en France cela peut dénoter, la candidate malheureuse à la Mairie de Toul s'évertuant à donner une toute autre image... « On n’est pas protégé parce qu’on est d’origine maghrébine ou africaine. On doit (faire) comme les autres, et je dois dire même, plus que les autres ». Avouons qu'on se rapproche là plutôt d'une discrimination... négative.
Au final, il est tout de même plus rassurant que les élus locaux, terreau de notre démocratie retrouvent de la voix et de l'ambition face à la politique Bling-Bling et copain-copain des sphères parisiennes.
En refusant de s'engager dans la campagne des Européennes Rama Yade s'est mise hors jeu aux yeux de son mentor, une faille dans laquelle se sont engouffrés les habitués des dures joutes locales. Elle ne s'attendait pas à de telles conséquences, l'exercice du pouvoir fait perdre asurément quelqu'humilité et une bonne dose de clairvoyance. Pourtant, en déclarant jadis "J'incarne tout ce que les hommes politiques ne sont pas : une femme, jeune, noire et musulmane", la plus jolie de nos secrétaires d'Etat, convenons en, ne devait s'attendre qu'à des embrassades... d'autant qu'en matière de Droits de l'Homme, elle n'aura guère brillé en une année olympique chinoise et des visites libiennes ou syriennes plus que discutables.
Rachida pendant ce temps se fait toute petite, ce qui, encecinte est en soit une performancec. Elle qui n'a pas toujours brillé non plus par son engagement. Mais quand l'on rentre à l'Ecole nationale de la Magistrature sans concours puis que l'on devient Directrice Général adjointe d'un Conseil général sur titre on n'acquiert pas les bases du jeu démocratique, il en va des concours comme des élections... Aujourd'hui maire d'un 7° arrondissement de Paris pas inaccessible, elle s'enlise dans des affirmations maladroites et son passé sarkosyte.
Le plus drôle reste cependant à venir. Que deviendront elles ? les répudier signifierait dénoncer ses propres choix, les conserver attiserait les mécontements partisans alors que se profilent doucettement les élections régionales et que l'année 2009 s'annonce socialement houleuse.
Rachida serait bien inspirée de prendre son congé maternité, quand à Rama, on ne sait pas.
Rachida et Rama sont dans un bateau, Rachida tombe à l'eau. Que reste t'il ? Rama, oui, il ne lui reste plus qu'à ramer, ramer, ramer...

mardi 16 décembre 2008

Affaire Madoff - Qui peut... perdre des millions ?

A ce jeu nouveau, ersatz d'une émission bien connue, la réponse est : pas tout le monde car tout de même pour pouvoir perdre des millions encore faut-il en posséder. De cette première règle du jeu, le sieur Madoff en a tiré un règlement d'une complexité confondante. Tout est permis dés lors que la confiance et l'appât du gain est instauré.

C'est l'option appel à un ami qui fonctionne à merveille : j'ai confiance en cet ancien patron du Nasdaq, courtier reconnu et réputé de Wall Street. Mais ce qui m'attire le plus chez lui, c'est les gains qu'il m'assure, les taux qu'il revendique sans équivalent sur le marché. Palm Beach crie aujourd'hui à la trahison de l'un des siens..
Pourtant, s'ils n'avaient pas d'équivalent ces taux, peut être était-ce tout simplement parce qu'ils n'étaient pas justes, pas possibles, pas réels.
Mais l'option Avis du public ne fonctionne pas car dans ce monde de la Bourse, on se refuse au rationalisme, on laisse planer une part de doute, une part de rêve, une part de chance comme au casino. De ce marché financier nait un fantasme, celui de l'argent facile, de l'argent possible, de l'argent roi. Si le grand public avait pu, il aurait aussi confié ses économies au représentant d'une american way of life version couleur de l'argent.
Reste l'option 50-50 que le bon Bernard ne connaissait guère. Lui les investissements, il les a engagé à 100% dans son arnaque pour autant de pertes sèches. Le trou de 50 milliards de dollars est un et indivisible.
Vous me direz dans ce jeu comme dans l'autre, normalement, pour gagner, mieux vaut répondre aux questions tout simplement. Et ne pas se laisser bercer d'illusions ou berner par de fausses émotions c'est selon.
J'ai beau réfléchir à cette affaire dans tous les sens j'arrive pas à trop lui en vouloir au Bernard. Lui a joué et longtemps gagné. Dans l'histoire, c'est bien le seul. Qu'à 70 ans tout s'arrête n'enlève rien à son palmarès. Il a parié sur la cupidité des uns, riches particuliers, fonds bien pensants ou banques en mal de discrets, juteux et rapides bénéfices. Il les a d'autant mieux trompé qu'il les connaissait parfaitement bien ses cibles privilégiées, il vivait comme eux, partageait les mêmes endroits, les mêmes loisirs, le même langage. Mieux, il disait ce qu'ils voulaient entendre, leur promettait ce qui les faisait saliver. De l'immersion absolue vint la confiance aveugle aujourd'hui désenchantée. Pauvres petits hommes riches "trahis" autant dans leurs investissements que dans leur conviction, leur mode de vie.
La chute de l'icône ébranle un système si sûr de sa force qu'il reste abasourdi devant la rapidité et la facilité de la débâcle. De la simplicité de l'astuce aussi, vieille comme le monde. Comme deux tours jumelles qui s'effondrent, Madoff a fait s'écrouler la certitude qu'il y a un marché financier privilégié, opaque et sécurisé. Loin des turpitudes de la vie quotidienne ou des bulles à risques. Il a également au passage montré que les instances de contrôle n'avaient surtout pas cherché à contrôler un montage qui interpellait pourtant depuis de nombreuses années. Ironie de l'escroc, outre les riches retraités, les grandes banques ou les vedettes de tous poils, son arrestation jette un froid glacial auprès de nombreuses fondations et associations caritatives qu'il abreuvait de ses largesses...
Cynisme malsain d'un capitalisme aux abois, l'homme à qui tout réussissait, de qui l'on s'arrachait les précieux conseils et l'aimable compagnie n'était qu'un escroc génial. A l'heure de louer un système américain capable de propulser au pouvoir un avocat métis, le contraste des deux trajectoires est saisissant et incite plutôt à l'humilité. Du reste Barack obama va sûrement changer plein de choses mais il commence surtout par s'entourer d'une équipe rompue à l'exercice du pouvoir...
50 milliards partis en fumée c'est bien plus que le plan de relance rassemblé par tout un pays, le nôtre, c'est bien plus qu'il n'en faudrait pour éviter éventuellement qu'en 2008 on meure encore de la malaria ou que l'on jette dans la précarité le particulier coupable d'un modeste découvert.
C'est beaucoup d'argent joué, manipulé, caché, finalement perdu. Mais le jeu continue, frénétiquement, ce n'était qu'une mise mal placée, où est la terre promise, la martingale ? car elle existe dans la tête de millions de joueurs, cette idée fixe que la vie peut changer grâce à l'argent, pas par son travail, sa créativité, son imagination, non juste par l'argent. Un argent touché par la grâce, multiplié miraculeusement pour mieux être dépensé et donc exister. Et tant que cette petite idée insidieuse perdurera, il y aura des Bernard Madoff pour l'animer, la flatter, la mener au néant.
Et il y aura des crises pour que le plus grand nombre éponge les errements de ces quelques-uns à entendre des petites voix.
André Malraux disait "L'humanisme, ce n'est pas dire : "Ce que j'ai fait, aucun animal ne l'aurait fait", c'est dire : "Nous avons refusé ce que voulait en nous la bête ."
C'est mon dernier mot Jean-Pierre.

samedi 13 décembre 2008

Humour politique - Les perles 2008

"Press club, humour et politique" nous livre sa sélection de six "petites phrases" pour son Prix 2008.

Nadine Morano: "Fadela Amara au gouvernement, cela montre les limites du casting à la Fogiel". Réponse de Fadela Amara: "J'ai tendance à croire que Nadine Morano c'est la Castafiore".

- François Bayrou (UDF) disant à Ségolène Royal de ne pas monter chez lui, un soir entre les deux tours de la présidentielle, selon le récit de l'ex-candidate PS dans son livre: "Ne montez pas, il y a du monde dans la rue". Réponse de Ségolène Royal: "Il m'a fait l'impression de l'amant qui craint la panne...".

- François Goulard (UMP): "Johnny Hallyday qui annonce son intention de rester Français et Bernard Laporte qui entre au gouvernement, c'est une période faste pour l'intelligence française".

- Christine Lagarde, ministre de l'Economie: "Pour faire face à la hausse du prix du pétrole, je conseille aux Français de faire du vélo".

- Jean-Claude Mailly, secrétaire général de FO: "Les retraits de l'UIMM, c'est mieux que la valise RTL".

- Rama Yade, secrétaire d'Etat aux droits de l'Homme: "Je me retrouve avec la journée des droits de l'homme sur les bras et Kadhafi sur le tarmac".

Personnellement, j'aime beaucoup celle de Goulard assez caustique et la clairvoyance de Rama Yade sur son rôle... sur le podium je mets aussi Christine Lagarde mais avec une mention spéciale car c'est la seule qui ait parlé sans... intention de faire rire, ce qui fait tout de même plutôt peur.

Je ne pouvais décemment pas trouver d'humour à Nadine Morano, ni à Ségolène Royal même si sa proximité avec Bruno Gaccio devrait bientôt l'amener dans le haut du classement..

On se souvient que le Prix 2007 avait été attribué à Patrick Devedjian, alors secrétaire général de l'UMP, depuis ministre de la crise "je suis pour un gouvernement d'ouverture, y compris aux sarkozystes, c'est tout dire".

A défaut de surveiller le plan de relance, le bonhomme pourrait presque assurer un rôle d'amuseur public de premier plan. Il a fait l'école du cirque, ou presque, en passant notamment par le mouvement d'extrême droite Occident avec ses copains Madelin ou Longuet. Il a un vrai sens de l'improvisation depuis ses numéros d'équilibristes comme avocat de personnages cocasses genre Jacques Chirac ou... Charles Pasqua... Et puis il sent bien les goûts du public, n'a t'il pas soutenu Balladur en 1995 ?

Bref, c'est peut être le nouveau Coluche qui se construit peu à peu. Il a ainsi un vrai don pour les claquettes comme il nous l'a notamment montré lors de la crise du CPE, oscillant gaillardement entre le pour et le contre avec le même enthousiasme. Roi des bons mots, il avait ainsi qualifié d'un tonitruant "salope", la député Comparini, hyper drôle non ?

Moi je ne sais pas, le Patrick je le sens bien pour nous sortir régulièrement des âneries mémorables qui pourraient connaître une évolution inattendue. Déjà ministre auprès du premier ministre, il pourrait se voir qualifié de comique auprès des comiques.

"Les coupures de presse sont celles qui cicatrisent les plus vite" aime t'il joliment à rappeler.

On espère en dire autant de sa carrière politique...

mercredi 10 décembre 2008

Industrie - Arcelor mort, Mittal se régale...

Avec le rachat d’Arcelor par le maître de l’acier Lakshmi Mittal, le premier groupe sidérurgique mondial avait fière allure et de sacrées perspectives de développement nous disait-on.
Mais au lendemain de l’annonce des 1.400 suppressions d’emplois en France, 6000 en Europe, 9000 dans le monde, c'est le désenchantement qui domine, voire une drôle d'impression de s'être fait rouler dans la farine.

Les syndicats s'inquiètent, ils sont bien les seuls tandis que la crise économique et financière deviendrait presqu'un bouc émissaire que cela ne nous étonnerait pas.
Car déjà un an après le rachat d'Arcelor par Mittal Steel, le groupe annonçait de bonnes perspectives pour 2008. Le 13 février, il faisait état d'un bénéfice net record de 10, 36 milliards de dollars (7,5 milliards d'euros), en progression de 30 % sur un an. Le chiffre d'affaires était également en net progrès : + 18,8 %, à 105,2 milliards de dollars (soit 72,36 milliards d'euros). Le groupe né du rachat de l'européen Arcelor par l'indien Mittal Steel pouvait alors se targuer d' un résultat brut d'exploitation de... 19,4 milliards de dollars (+ 27 %), mieux que toutes les prévisions.
C'était l'époque également où le groupe indien annonçait la réduction de 600 emplois dans son usine de Gandrange (Moselle). Dans le même temps toujours, Lakshmi Mittal, le Pdg d’ArcelorMittal, qui détient avec sa famille plus de 43% du capital du groupe confiait à plusieurs banques un mandat pour acquérir à son nom pour... 500 millions d’euros d’actions, soit un peu plus de dix millions de titres et 0,8% du capital...
C'est donc un doux euphémisme que d'évoquer l'incompréhension des 28.000 salariés français encouragés à quitter d'ici 2009 le groupe. Essentiellement dans les fonctions support fortes de 5.600 personnes, qui se verront donc amputer du quart de leur effectif.
Comme on ne prête qu'aux riches, ces mêmes salariés sur la sellette ont pu entendre leur PDG garantir que les dividendes versés aux actionnaires seraient les mêmes en 2008 qu’en 2007, soit un montant d’environ 4 milliards de dollars.
Voilà qui relativise quelque peu l'enthousiasme de certains à l'issue de l'assaut de Mittal sur Arcelor "C'est un atout pour l'Europe industrielle que d'abriter le siège et l'essentiel de l'outil de ce nouveau leader" se complaisait Yves de Kerdrel, éditorialiste du Figaro en 2006. Un visionnaire de plus. Car il n'était pas le seul. François Pinault, le fondateur de PPR, fut ainsi un des premiers à apporter son soutien. L’entrepreneur français est ainsi entré en mai 2006 au conseil d’administration de Mittal Steel en pleine bataille boursière sur Arcelor. "J’ai été choqué par l’attitude raciste de la France à l’égard de Lakshmi Mittal", témoignait le bon François dont on attend impatiemment la réaction au démantèlement progressif et appliqué de notre outil de production par son protégé.
Mais à l'époque il était de bon ton d'apprécier cet homme d'affaires à succès qui n'hésitait pas à marteler qu'il n'y aurait « pas de restructuration, pas de suppression d'emplois, pas de fermetures d'usine ».
« Mittal Steel mesure l’importance que la Lorraine attache à l’industrie sidérurgique. Aucune suppression d’emplois n’aura lieu en Lorraine. Le groupe continuera à investir dans la recherche et le développement. » juin 2006.
La direction d'ArcelorMittal devait pourtant confirmer le 4 avril 2008 à Luxembourg la fermeture partielle et la suppression de 575 emplois à l'aciérie de Gandrange en Moselle. Une aciérie achetait en 1999 au prix redoutable d'un euro.
Droit dans leurs bottes, nos politiques en appelait alors à la Patrie en danger :
Nicolas Sarkozy himself assurait que l'Etat était "prêt à prendre en charge tout ou partie des investissements nécessaires (...) quel que soit le propriétaire, car notre objectif c'est de garder des usines ouvertes en France (...) Soit nous arrivons à convaincre Lakshmi Mittal, le patron d'ArcelorMittal, et nous investirons avec lui, soit nous trouvons un repreneur, et nous investirons avec lui".
Son fidèle sergent, François Fillon en remettait une couche devant micros et caméras, arguant que le gouvernement français "ne se résigne pas" au projet de supprimer quelque 600 emplois dans une usine de l'aciériste ArcelorMittal en Moselle. C'était le vendredi 25 janvier, lors d'une visite à Luxembourg,"toutes les solutions sont possibles" prédisait il, visionnaire aussi. Un an plus tard, il n'en demeurera qu'une : la suppression des 600 postes, sans fleurs ni couronnes, encore moins de caméras et de micros.
"Mon idée, c'est qu'on essaie de faire avec vous ce qu'on a fait avec Alstom", avait expliqué le chef de l'Etat en visite sur le site de Moselle au lendemain de son médiatique mariage. En France, c'est ainsi, on n'a plus de métal mais on a des idées...
Aujourd'hui, le porte-parole du groupe peut tranquillement affirmer "On ne peut pas envisager de priver les actionnaires de dividende" tout en assurant priver 9000 personnes de leur travail, ainsi va le monde industriel d'aujourd'hui même quand il exploite de vieilles techniques et recettes.
D'ailleurs Mittal durement frappé par la crise n'en perd pas pour autant le Nord, enfin surtout l'Est puisqu'un nouveau laminoir à barres, un des plus perfectionnés d'Europe, a été inauguré le 18 septembre 2008 à Varsovie. Il représente un investissement de 80 millions d'euros. Mittal a déjà investi plus de 920 millions d'euros dont un laminoir à chaud, une coulée continue, une ligne de revêtement et la modernisation d'un train à fil.
Comme quoi quand il veut...
Alors bien sûr, les pointilleux me rappelleront que les indiens avaient pris des engagements de ne pas faire de plan social jusqu’à... fin 2008. Et qu'il faut bien reconnaître que les suppressions d’emplois auront lieu à compter de ... 2009 », mais cela ne change pas grand chose au problème !
Reste à s'interroger sur le double je des politiques, Sarkozy n'étant jamais revenu à Gandrange malgré ses promesses tout en s'affichant par ailleurs dans d'autres sites du Groupe. Mieux, en octobre 2007, le milliardaire indien Lakshmi Mittal, ne réunissait il pas l'ancien et l'actuel président de la République autour d'un bronze cachemiri datant de plus de 1000 ans. La rencontre se tenait au musée Guimet, dans le XVIème arrondissement. Le mécène séduisait ses hôtes... pourquoi changerait il donc d'opinion à son égard pour quelques suppressions d'emplois conjoncturelles ?
Le mot de la fin aux salariés : « Lakshmi Mittal n’a pas tenu sa promesse de ne pas toucher aux effectifs d’Arcelor Mittal », lancent plusieurs sidérurgistes. Mais ils ne sont pas mosellans, ils travaillent à l’usine d’El Hadjar, en Algérie, elle aussi touchée par le plan de restructuration.
Le mot de la fin ne reviendra pas aux trente-six ouvriers kazakhs morts dans des mines appartenant à ArcelorMittal depuis le début de l'année. Malgré ses déclarations de principes, le roi de l'acier n'a pas amélioré la sécurité de ses installations.
"La puissance ne se montre que si l'on en use avec injustice", en ces temps incertains, force est de constater que les grands groupes, financiers, commerciaux ou industriels ne manquent pas d'imposer leur puissance et qu'ils pourraient bien profiter des crises à venir pour frapper encore plus sans discernement ni cohérence. Qui les en empêchera ?

vendredi 5 décembre 2008

Information - De l'intermittence et du spectacle

Dans la tourmente médiatique des effets d'annonces, rien n'est plus dangereux que de manquer quelques épisodes. Pour ne pas perdre le fil de l'actualité politique de notre pays force est de reconnaître qu'il faut une qualité essentielle : être inactif. Sinon vos occupations vont immanquablement vous faire manquer un plan de quelque chose : un plan contre la maladie, la délinquance, la crise financière, pour les PME ,la relance que sais-je.

Oui d'ailleurs je pense que c'est ce qui manque à la communication gouvernementale, une collection de "Que sais-je ?" reprenant chaque territoire occupé. Oui occupé comme la France ne l'a plus été depuis les années 40. Radio Paris est partout si l'on peut dire. Oui mais voilà, une réunion tardive par ci, un déplacement lointain par là et j'ai perdu le fil. Le pope orthodoxe est mort, Devedjian est nommé à moins que ce ne soit Hortefeu, a y est, je sais plus.
Je savais Patrick Devedjian soucieux d'une autre destinée mais tout de même, basculer dans l'église orthodoxe russe, lui, l'arménien, l'ancien du mouvement d'extrême droite Occident...
Bon alors ce doit être Brice Hortefeu mais cela parait encore plus curieux. même si ces derniers temps c'est vrai qu'il ne sentait plus en sécurité en France comme il le relatait sur BFM :
"Cet été, sur une aire d'autoroute, je rencontre cinq personnes noires. Comme elles ont l'air de me reconnaître, je vais vers elles pour les saluer et je leur demande: Vous êtes d'où? - De Caen - Oui d'accord, mais vous êtes d'où? - Ben... de Caen. Heureusement, j'ai compris à temps et je n'ai pas insisté. C'est là que j'ai compris toute la profondeur de ma mission ".
Mais de là à tout plaquer pour partir au milieu des blancs, certes, mais en terre communiste quand même ! pour un fils de banquier de Neuilly c'est plus qu'une conversion... Pis c'est le parrain, catholique, d'un fils Sarkozy...
Bon mais alors qui pour prendre la tête de l'eglise Orthodoxe ? on ne m'y reprendra pas de sitôt à n'écouter qu'épisodiquement la vie trépidante de notre beau pays. Il n'y a pas si longtemps j'avais connu bien des déboires à me remettre les idées en place quand, dans le même temps, on parlait d'un noir à la Maison Blanche alors queTony Parker remportait tous les suffrages, rentrait dans l'histoire, en atteignant 55 points. 55 points, sacrée majorité pensais-je benoîtement...
Et cette réforme des collectivités teritoriales, quelle affaire : je pensais la réflexion à peine engagée que déjà j'apprenais que la Présidente de la Communauté urbaine de Lille était élue... à Reims mais que son élection était contestée par... la Présidente de la région Poitou-Charente !
C'est à n'y rien comprendre, d'ailleurs, je n'avais rien compris.
Mais maintenant je me méfie, promis je croise mes sources, je vérifie deux fois qu'une.
Alors quand j'ai entendu que notre ancien premier Ministre, Dominique de Villepin, inculpé notamment pour "complicité de dénonciation calomnieuse" dans l'affaire Clearstream, présiderait un conseil consultatif pour aider la Bulgarie à lutter contre ... la corruption, vous croyez tout de même pas que je me suis laissé prendre ?
Quoi, qu'est-ce que j'ai dit ?

mercredi 3 décembre 2008

Anniversaire - Souricette a 6 ans

Souricette a six ans, un bel évènement qu'elle fête dignement une semaine durant. Les cadeaux sont bienvenus avec la bougie de plus, même si deux dents de moins, devant, se sont perdus.
On lui souhaite plein de bonnes choses en soupirant, "déjà 6 ans", qu'une froide nuit de décembre, la glorieuse Punto fut réveillée pour emmener tout le monde accoucher. Une épreuve s'il en est, surtout pour moi, que je me souvienne j'étais debout, elle était couchée... Enfin on ne va pas pinailler, Souricette est arrivée, et là, maintenant tout de suite, ses 6 ans sont annoncés. Avec eux la découverte des mots, le déchiffrage des phrases, l'apprentissage de la lecture. Comme une entrée dans un autre monde, plus compréhensible car sous-titré et expressif. La parole elle l'avait déjà depuis un certain point à la monopoliser souvent, jusqu'à rendre coi même sa maman. Belle performance en vérité qui augure de lendemains peu silencieux... 6 ans et les questions qui tuent s'enchaînent, pourquoi il y a la guerre, après qu'ils sont morts ils reviennent, c'est quoi ce bouton au volant, comment il vit un bébé dans le ventre, pourquoi ils ne parlent pas la même langue que nous, pourquoi il y a des pauvres... des bons moments de solitude et de recherche désespérée d'une issue pas trop débile et à peu près plausible en attendant mieux. 6 ans et déjà des projets, moi je serai sage femme en hélicoptère bleu ou je m'occuperai de chevaux mais pas trop parce qu'il faut leur trouver un nom. Dis papa toi, tu fais quoi au travail ? ah. Et ça sert à quoi ? bon et bien tout est dit ma chère enfant et si on allait se laver les dents maintenant ?
Avoir 6 ans en 2008, 20 ans en 2022, 50 ans en 2052. Cela promet de traverser une drôle d'époque et des évolutions incertaines et rapides qui me dépasseront déjà. Souricette devra passer à travers pour grandir en évitant le pire, ce pire qu'elle ne connaît pas encore ou de si loin qu'il ne parait pas humain. Mais je suis confiant. Si elle évite les incarcérations à 12 ans, les fouilles au corps à 14, les troupes anti-émeute à 16, elle devrait parvenir tranquillement à l'âge adulte. Adulte de son monde à elle, certainement plus vaste et plus ouvert qu'aujourd'hui, pacifié, préservé, équilibré... ou pas. Actrice de son monde, engagé, décidé ou... pas.
Car Souricette apprend les mots sans connaître de maux, c'est tellement mieux que l'inverse mais cela n'a qu'un temps. Elle lit de belles histoires sans entendre les sales histoires du quotidien. Elle voit des dessins animés qui lui font peur et des images atroces qui lui semblent irréelles.
Elle est comme ça Souricette, insouciante et bavarde, suractive et fragile. Port Saint-Louis, Arles, Saint Chaptes, Garéoult, Lyon, Eybens, Metz... son nom résonne dans bien des villes qui louent sa destinée et s'engagent à l'accompagner.
Alors Souricette passe son anniversaire sans sourciller, déjà concentrée sur le prochain qui ne saurait tarder. Dis papa, pourquoi on n'a qu'un anniversaire par an ? ben oui c'est vrai cela, pourquoi pas. Pourquoi pas ben parce que sinon papa aurait au moins quatre-vingts ans...
C'est pas une réponse ça ? Souricette accepte l'argument, après tout l'heure n'est pas aux tourments : Saint Nicolas se présente déjà avant le Père Noel et cela tous les ans.
Les bons moments s'enchainent, nous les adultes les comptons fébrilement de peur qu'ils ne disparaissent trop rapidement. Souricette les croque à pleine dents, tout simplement. Enfin, sans les deux de devant.

jeudi 27 novembre 2008

Sarkozisme - La médaille et... son revers


A l'heure de partir en campagne, au moment de briller en société et d'attirer les médias, dans tous ces instants choisis qui font le charme de la vie d'un politicien professionnel, Nicolas ne s'est jamais privé. Il a même brillé après avoir beaucoup travaillé pour cela. Car telle est sa vocation. Pour la servir, une stratégie simple : parler le premier et... le dernier, occuper l'espace médiatique par des annonces toujours renouvelées et souvent provocantes. Pour deux ambitions : empêcher les autres de parler, susciter des débats qui évitent de s'appesantir sur d'inutiles bilans.


Dans cette fuite effrénée vers l'avant, la surenchère s'invite régulièrement, on peut même penser qu'elle apparait dès qu'une note discordante menace. Ces dernières semaines ne dérogent pas à cette règle puisque nous voilà tour à tour conviés à travailler jusqu'à 70 ans, plutôt à temps partiel, mais dimanche compris, sous peine de devenir sdf et d'être raflé chaque soir où le
mercure n'excède pas 5°. Evidemment ces perspectives enchanteresses ne manquent de faire réagir tout un chacun. On peut cependant noter quelques soubresauts de l'actualité qui ne manquent pas de piquant, piquant comme le froid de la rue un soir d'hiver. Pendant sa campagne électorale, Nicolas s'était un brin enflammé un 18 décembre 2006, du côté de Charleville-Mézières. Et pour s'enflammer à Charleville, il en faut. Super Nico y allait Franco, «d'ici deux ans, plus personne ne soit obligé de dormir sur le trottoir et d'y mourir de froid». A 15 jours du miracle sarkozien on ne peut cependant "que" déplorer deux cent soixante-cinq personnes sans-abris mortes dans la rue cette année en France. Dont les dernières, comble du désobligeant furent médiatisés. Des inconnus en Une, quel contraste. Le symbole de l'ouverture, Martin Hirsch, haut commissaire aux solidarités actives (?) tombe même de son haut piedéstal et se fait copieusement siffler, huer lors d'un hommage aux mourants inconnus. En avril 2007, Nicolas donnait une leçon d'économie à quelques apotres subjugués : Pendant ce temps-là on en risque plus de s'interroger sur la pertinence de la provocation du mois précédent. Notre roue de l'infortune n'en finit pas de ne pas rendre son verdict. "Depuis 25 ans, on vous dit que le plein emploi est impossible et que le chômage est une fatalité. Rien n’est plus faux. En cinq ans, nous pouvons atteindre le plein emploi, c’est-à-dire un chômage inférieur à 5% et un emploi stable à temps complet pour tous. C’est de cette manière que nous pourrons vraiment réduire la pauvreté, l’exclusion et la précarité."

Au-delà d'une pauvreté et d'une précarité qui ne semblent pas cesser de croître et d'entraîner la mort jusque dans la forêt parisienne, on notera cette semaine que le chomage... repasse le cap des deux millions. Selon la police gouvernementale. Selon les manifestants, on peut penser qu'il est de toute façon bien plus conséquent. Depuis 25 ans, on nous mentait peut être mais pas sûr que cela ait vraiment changé depuis. Du reste la sortie présidentielle sur le travail partiel vaut tout de même son pesant de cacahuètes puisque l'on passe d'"un emploi stable à temps complet pour tous" à
"l'activité partielle, c'est préférable au chômage total" décliné cette semaine à Valenciennes. Fichtre.

Bon mais après tout qu'importe puisque l'essentiel est ailleurs, la vie ce n'est pas que métro-boulot-dodo,
pour un douillet dodo, y a Nico.
"Je veux permettre à chaque ménage d’être propriétaire, parce que la propriété est le rêve de chacun d’entre nous. Je vous permettrai notamment de déduire de votre impôt sur le revenu les intérêts de votre emprunt immobilier. Ceux qui ne paient pas l’impôt sur le revenu
recevront une aide de l’État pour emprunter." Outre le fait que cette fameuse promesse de déduction n'était pas... constitutionnelle, et que les subprimes à la française avaient un adepte, on apprend cette semaine de la Fédération des promoteurs-constructeurs que "l'attentisme marqué des acquéreurs de résidences principales et des investisseurs, confrontés à des difficultés d'obtention de crédits, s'est tr aduit par une baisse des ventes (16 329 ) de 44 % par rapport au troisième trimestr e 2007. Ce recul s'est accompagné d'une contraction des mises en vente (21 341 ) de 38 %. Le nombre de logements neufs offerts à la vente a augmenté et, avec 113 400 logements (dont 97 312 en collectif ), représente désormais 18 mois de ventes." Bonjour le rêve brisé...

Dans ce contexte bien morose, il nous reste cependant le meilleur, le panache, ce je ne sais quoi de typiquement français qui éclaire de ses Lumières le monde. Ouf. "Je veux être le
Président d’une France qui se sente solidaire de tous les proscrits, de tous les enfants qui souffrent, de toutes les femmes martyrisées, de tous ceux qui sont menacés de mort par les dictatures et par les fanatismes." Après les pantalonades devant lybiens ou syriens, la triste épopée de l'ouverture des JO, la realpolitik made in Sarko est ridiculisée par le grand pays communiste. Le sommet Europe-Chine est boycotté : "La date du sommet dépendra du moment où la France, qui assure la présidence de l'Union européenne, adoptera des mesures concrètes pour créer les bonnes conditions nécessaires pour ce sommet". Et dire qu'après bien des atermoiements, Nicolas se décidait à rencontrer le Dalaï Lama tranquille...

Décidemment, l'information ce n'est pas possible à maitriser tout le temps. Pire, ce ne doit pas être possible. Sale temps pour les amoureux des médailles même en chocolat, elles ont toujours un revers. Récemment décoré du courage politique il ne devrait pas manquer non plus le prix du bonimenteur.
Ce qu'Anna Arendt expliquait joliment : "Le progrès et la catastrophe sont l'avers et le revers d'une même médaille".

mardi 25 novembre 2008

Foot - Le Losc tout près du bonheur

La décevante sortie parisienne avait quelque peu douché les plus enthousiastes des supporters. malgré une nette possession, les hommes de Rudy Garcia étaient apparus ni inspirés ni percutants au point de parvenir même à laisser marquer Giuly qui n'en demandait pas tant. Coup d'arrêt sérieux ou accident de parcours, la suite ne devait pas tarder à nous rassurer.

C'est Saint-Etienne qui faisait d'abord les frais du réveil lillois. Des verts à forte connotation nordiste avec Tavlaridis, Dernis ou Mirallas mais sans Roussey, l'ancien adjoint de Puel ayant été éjecté peu avant. Rythme, pressing, vitesse, habileté et petit brin de chance firent la différence. Obraniak-Bastos-Hazard assurant le spectacle et la marque. mention spéciale au dernier nommé, tout juste 17 ans et qui connaissait là une titularisation méritée après plusieurs entrées remarquées. le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il n'a pas manqué son match, bluffant le revenant Janot d'un intérieur du pied droit d'école. Les verts frappèrent bien le poteau mais perdirent dans la continuité un joueur, c'en était fini pour cette fois de leurs ambitions. Le chemin sera long mais pas impossible pour ce groupe stéphanois afin de sortir de l'ornière.
Les trois points de la victoire dans la besace, les dogues pouvaient préparer sereinement et avec appétit un déplacement attendu au stade Vélodrome. Face à un OM piteusement défait par des Merlus affamés, la rencontre promettait. Elle n'a pas déçu. Au sortir d'une première période de grande qualité, le LOSC étouffait le milieu marseillais tout en concrétisant sa domination par deux jolis buts de Rami et Bastos, ce dernier profitant d'une belle cagade comme on dit là-bas. Défense physique et appliquée, milieu tentaculaire et attaquants performants, pour contrer ce Lille-là, l'OM ne pouvait compter que sur quelques exploits personnels de Niang ou Ben Arfa. Dés la reprise, c'est... l'improbable Massama qui marque le but de l'espoir. Marseille pousse alors mais Rami impérial et Malicki vigilant tiennent la baraque à frites. On peut alors envisager le meilleur d'autant que Bastos puis Fauvergue, rentré à la place d'un bon Vittek, ont la balle de match. Mandanda se rappelle cependant à notre bon souvenir et démontre que sur sa ligne au moins il est excellent. Les dernières minutes voient les rouges reculer, Ben Arfa prend de la vitesse sans contrainte avant d'être séché au 18m. Le coup franc de l'espoir durant les arrêts de jeu devient celui de la délivrance par la grâce d'un autre revenant, Zenden dont le coup de patte finit au fond des filets. 2-2, pas de regrets à avoir tant la prestation fut de qualité. Et puis, prendre des buts de Massama et Zenden dans le même match, ce ne peut être que par la grâce de la Bonne Mère. Il n'y avait donc rien de mieux à faire. Malgré l'absence du meilleur buteur Obraniak et de son attaquant brésilien De Melo, le LOSC a tenu tête à l'OM comme à Lyon, et comme il a battu Bordeaux à domicile... L'effectif peut donc regarder vers le tout haut du classement comme d'autres équipes inattendues telles Nice ou Toulouse. Un effectif qui peut compter sur l'éclosion spectaculaire d'Eden Hazard qui légitime la filière belge malgré le départ précipité de Mirallas. Et même sur le retour de Pierre-Alain Frau, blessé dès la première journée à Nancy, PAF revient de sa fracture de la malléole avec courage et abnégation. Un atout de plus pour une escouade offensive qui n'en manque pas. Rudy Garcia pousse Lille vers l'avant, on ne s'en plaindra pas. Lorient peut-être.

dimanche 23 novembre 2008

PS - bouillon de cultures

En étant incapable d'organiser sa propre élection, le Parti Socialiste est arrivé au bout de son cheminement, une impasse. Quand un parti se clamant démocratique et proche des militants se déchire en criant à la fraude et à la manipulation lors de ses élections internes, il lui reste peu à apporter à la scène politique hexagonale. Et à espérer.

Une bonne nouvelle dit-on pour bien des prétendants depuis la gauche de Besancenot au centre de Bayrou en passant par le parti du Duce, enfin je veux dire le parti présidentiel quoi.
Peut être, même si on peut penser que le débat politique est censé se nourrir plus d'idées nouvelles que des errements des autres. Surtout dans un contexte aussi dramatique qu'actuellement, la crise financière étant aujourd'hui une crise économique majeure qui annonce massivement fermetures d'établissements et chômage massif. Bien sûr cette gue-guerre des cheftaines va immanquablement éloigner un certain nombre de militants et sympathisants qui chercheront ailleurs chaussures à leurs pieds. Elle va aussi priver de légitimité et de poids la voix de ce parti, seule voix d'opposition en sarkozisme. Pas sûr cependant que ce silence à venir portera chance au locataire de l'Elysée qui n'est jamais aussi insupportable que quand il agit en toute impunité. A l'entendre aujourd'hui, c'est son action, sa politique et son énergie qui sont à l'origine de toutes les initiatives françaises, européennes et... même mondiales contre la crise. Rien que ça. On espère qu'il mettra la même énergie à venir expliquer sa politique et ses choix aux salariés licenciés. Il peut déjà largement s'occuper des intérimaires des grands sites de production automobiles français qui sont mis à la porte.
Pour le parti présidentiel extrêmement encadré, les fausses notes sont de toutes les façons interdites sous peine de connaître le même sort qu'un certain De Villepin.
Reste que ce naufrage électoral du PS ne doit rien aux autres, mais tout à lui-même, à sa caste dirigeante notamment complètement coupée de la réalité. Du reste la décision de remettre aux militants les clefs du parti à l'issue d'un congrès insignifiant montre l'absence de gouvernance autant que de pertinence des éléphants. La mobilisation contre l'une des candidates, Ségolène Royal, de tous les leaders n'a même pas permis à ces derniers d'obtenir une vraie majorité, c'est dire leur décalage avec le monde réel. Comme le soutien à Martine Aubry, à l'origine assurément de la principale réforme de la gauche de ces 20 dernières années, les 35h, mais raillée, abandonnée, contredite depuis si souvent. Même si on ne comprend pas bien ce qui différencie aujourd'hui Aubry de Royal, on perçoit dans ce vrai-faux drame que ce parti souffre depuis des années d'une vraie culture de la défaite alimentée par autant de courants qu'il n'y a d'ambitieux. Parti d'intellectuels BCBG devenus gauche caviar puis Bobos, la conquête du pouvoir n'apparait plus comme un objectif depuis bien longtemps. Hostiles à la personnalisation et au ralliement derrière un candidat unique, ces professionnels de la défaite ne peuvent décemment espérer autre chose de leurs agissements que ce Gloubi-Boulga indigeste mais pas étonnant. La culture de gauche se complait dans les luttes d'influence, les débats sans fin et les différenciations multiples. En oubliant que pour régner Mitterrand avait su faire le vide de ses ennemis et proner l'Union de la Gauche. Deux éralités inimaginables aujourd'hui. Chacun a son argument, son idée, son favori.Une hérésie dans le système institutionnel français qui réclame une majorité et un ou une candidate. Le PS est en passe de devenir un super CES, un conseil économique et social national qui émettra des avis dont tous se moquent. Mais qui leur permettra de demeurer en vie et de faire ce pourquoi ces hommes et ces femmes s'entre-déchirent sans autre ambition : vivre de leurs agissements, intrigues et petites phrases.
C'est un échec des anciens barons, les Jospin, Fabius, DSK... mais aussi pour les jeunes complètement éclipsés du débat. C'est un échec également pour les gestionnaires, ces hommes et femmes de gauche qui concrètement dirigent de grandes collectivités territoriales et qui, au fond, sont les seuls à produire quelque chose de concrèt au quotidien. Ils ont été soigneusement laissés en marge des discussions. Reste à ces éléphants à se déplacer majestueusement certes mais résolument vers leur cimetière. Et à espérer que les plus petits de ce monde, les plus faibles de notre société trouvent à défaut d'éléphants, d'autres vocations pour s'intéresser à leur défense.

jeudi 20 novembre 2008

Rachida Dati - Cachez cette bague que je ne saurais voir

Ma chère Elvire, vous n'êtes plus seule, Rachida, un peu aidée par le Figaro, pas le marié, le journal, cache également ses atours. Plus riches et plus coûteux. Mais tout aussi bien dissimulés...
On savait la préférée du Président plus très tendance depuis quelques mois déjà à tel point qu'un émissaire présidentiel fut dépêché d'urgence cet été pour recadrer sa communication. Ses interrogatoires nocturnes commandités à l'encontre d'une magistrate messin n'ont cependant pas particulièrement servi son image. Quelques semaines plus tard, sa visite surprise en Lorraine ne devait recueillir que le silence et le boycott impressionnant du tribunal. On ne peut pas ainsi gommer des années de pratiques du pouvoir oscillant entre arrogance, assurance et ambition. Une bague par contre si. On peut la gommer. Le Figaro ne s'est en tout cas pas privé de retoucher sa Une aux fins de faire disparaître du portrait de la Ministre de la justice une bague des plus bling bling. Une initiative digne de la Pravda du temps jadis que le Figaro n'a jamais cessé de combattre, comme quoi, comme disait Pierre Desproges, 'L'ennemi est bête : il croit que c'est nous l'ennemi alors que c'est lui".
Comme dans tout crime dérangeant, l'auteur certifie avoir agit seul mais il est troublant de constater à quel point cette décision personnelle du journal épouse le souhait présidentiel.Pour une publication qui revendique identitairement "Sans la liberté de blâmer, il n'y a point d'éloge flatteur", il semblerait que la devise ait pris un petit coup de vieux. Ou de jeune pour finalement se réduire à un langage sms ne conservant que les deux derniers mots. Car voilà un éloge bien flatteur que de s'autoriser à gommer un signe extérieur de richesse d'une ministre de la justice subissant la grogne de magistrats exigeant plus de moyens dans une France entrée en crise économique....
Pour le symbôle de l'intégration à la française qui tente de se refaire une virginité en parcourant les quartiers sensibles, il y avait comme un hic, un détail, une faute de goût.
C'est vrai qu'il y avait comme un décalage mais n'était-il pas finalement de votre devoir que de rendre compte de ce décalage plutôt que de travestir la réalité au service de vos idées ?
Amis journalistes professionnels, vous êtes souvent bien prompts à dénoncer l'amateurisme des blogueurs et leur absence d'éthique. Vous m'indiquerez volontiers ce qui éthiquement a motivé cette retouche flagrante et quel professionnalisme anime vos comités de censure, euh je voulais dire de rédaction bien sûr. Paris Match avait déjà masqué quelques bourrelets débordants de notre Davy Crockett de président en Amérique, mais on pouvait pardonner à ce journal people des débordements de sa catégorie. Mais au Figaro tout de même, l'inquiétude m'assaille. Vos favoris au pouvoir, c'est une autoroute de l'information unique qui vous est offerte, les confidences des ministres garanties en avant-première, des pages et des pages de publicité assurées par les copains industriels. Tout, vous aviez tout pour être heureux, prédominant, exemplaire même. Et patatras, la peur de gagner sans doute, vous fautez bêtement sur une pécadille, un ridicule petit bijou de rien du tout qui vous reclasse au rang de vulgaire feuille de choux à Nico. Enfin je vous l'accorde, la bague est estimée à 16 000 euros ce qui, pour les salariés de l'automobile ou de la sidérurgie condamnés au chomage technique pendant des semaines peut paraître excessif. Mais quand même, parmi les centaines de planches à votre disposition, il n'y avait donc pas moyen de dégoter une autre photo plus neutre. Peut être ne le vouliez-vous pas et cela s'appelle un lynchage. Peut être le vouliez-vous et cela s'appelle une manipulation, ou vous lui avez peut être prise et cela s'appelle un vol... et il vous faut la lui rendre.
Notez qu'il aurait été plus rigolo de lui ajouter une moustache, plus protecteur de lui retoucher le ventre, plus ambitieux de lui refaire la coiffure, plus raisonnable de ne pas trop la faire parler. L'ancienne stagiaire d'Albin Chalandon a certes été à bonne école avec ce chantre de la corruption et puis elle n'est pas non plus Ministre de la justice sociale. Elle aime le luxe, les robes de grands couturiers qu'Yves St Laurent a parfois du mal à récupérer, elle est plutôt directe voire autoritaire. C'est son droit. Mais alors qu'elle l'assume mieux que son MBA non obtenu. Visiblement ses amitiés du CAC 40 ne peinent pas trop malgré la crise financière. Qu'elle en profite donc.
Qu'elle prenne toutefois garde de ne pas se faire offrir un collier, le Figaro, et d'autres, pourraient bien vouloir lui couper la tête...

lundi 17 novembre 2008

Assemblée Nationale - Le silence des agneaux

En se donnant la mort, un député mosellan provoque compassion et recueillement de la classe politique toute effarée de l'acte désespéré d'un vaincu des dernières municipales.

L'homme de pouvoir et d'action atteint d'impuissance se réfugie dans la solitude, le doute puis le désespoir jusqu'au suicide. Raccourci mythique qui entretient la flamme de nos élites et leurs légendes. Les voilà donc de ce pas à lui répondre hommage par une minute de silence ouvrant les travaux de l'Assemblée. Alors qu'il faut parfois des années à ce qu'une loi soit justement modifiée, quelques minutes et bribes d'informations auront suffit à justifier les honneurs de la République pour ce député tragiquement disparu.
Une réaction collective solidaire certes et partant plutôt d'un bon sentiment mais qui laisse tout de même un goût amer. A commencer par ses deux enfants.
Au déchaînement policier et médiatique un tantinet tragi-comique des dangereux terroristes de l'épicerie de l'ultra-gauche pour quelques parpaings éparpillés, la reconnaissance de la Nation au serviteur élu frappé par le pire ennemi du système démocratique : la défaite électorale et son cortège de mauvaises nouvelles et de sombres perspectives. La perte du pouvoir serait donc une explication plausible nous dit-on aux actes incontrôlés d'un homme jadis public. Ce pouvoir doit donc être bigrement disproportionné et vraiment mal adapté pour générer de tels comportements. Plutôt que de l'admettre dans la tristesse voire la fatalité mieux vaudrait s'en inquiéter vraiment et revoir à la baisse les prétentions d'un vainqueur qui, un fois au pouvoir de toute collectivité, se sent investi d'une destinée presque divine. A tel point que le retour au rang de simple citoyen n'en apparait plus acceptable. Cette théorie bien vite diffusée, ils ne doivent pas bien la comprendre les deux enfants. Non, pas les deux enfants du député, ceux de la femme qu'il a tué après l'avoir battu. Car c'est cet homme là dont on a honoré la mémoire à l'Assemblée Nationale de la République Française ce jour. Un homme marié de 65 ans qui se rendait en toute vraisemblance au domicile de sa maîtresse de plus de 20 ans sa cadette et qui, n'acceptant pas la rupture annoncée, a distribué coups et balles dans la tête. Avant d'en finir avec lui-même.
Forcément vu comme cela, on cherche la grandeur et l'exemplarité qui justifièrent la réaction de la Chambre basse. A moins qu'il ne faille simplement interpréter cette minute de silence que comme un témoignage vibrant de corporatisme d'une caste apeurée de vivre un jour la même déchéance, voire intégrant des dommages collatéraux sur l'autel de la gloire politique.
Sexe, morale et politique font rarement bon ménage même si en France une étrange tradition désintéresse les journalistes de ces aspects. On en a vu récemment les résultats au FMI où un ancien gauchiste caviardeux a été pris la main sur la braguette, alors que des années d'actes similaires dans l'hexagone étaient soigneusement et discrètement ignorées...
Pour Michel Campiche, "Le silence est le dernier refuge de la liberté", mais quand il s'agit d'agneaux, faut voir....

jeudi 13 novembre 2008

L'homme qui cassait les prix


Il y a un bon petit moment que l'on attendait une bonne nouvelle, elle est arrivée sur tous les téléscripteurs de France et de Navarre, par la grâce de notre trublion national. Non content d'être partout et d'avoir un avis sur tout, le voilà qu'il casse les prix.

Hélas ce n'est pas le prix du pain ni celui de l'essence qui a, particularité chimique ?, une telle propension à suivre les hausses de pétrole et, beaucoup plus lentement les baisses...
On peut lui accorder une part de la baisse des prix de l'immobilier, notre président n'ayant pas été le dernier, par le passé, à encourager les banques et les particuliers à toujours plus s'engager. Depuis il s'est cependant fait pardonner en accordant une pharaonique enveloppe de 360 milliards d'euros contre un modeste accord... moral.
On peut aussi lui reconnaître une part dans la baisse de notre pouvoir d'achat puisqu'après le paquet fiscal et sa propre augmentation, il l'a dit et redit, les caisses étaient vides. Enfin vides jusqu'à ce que l'on retrouve un peu miraculeusement tout de même 360 milliards.
A terme, on peut penser que son action dévastatrice ne devrait pas manquer de faire chuter les prix des voitures neuves et de toute l'industrie qui va avec, avant l'aéronautique et d'autres niches bien françaises...
Ce 11 novembre dernier on a pu noter également sa faculté à diminuer le nombre de Poilus décédés chaque année, un résultat que l'on doit cependant relativiser puisqu'il n'y a plus de Poilus... vivants. Pour la seconde guerre mondiale, il lui faudra cependant attendre quelques mandats avant de pouvoir rééditer une telle performance.
Au chapitre des baisses significatives, Carla Bruni peut le remercier de l'avoir accompagné à baisser magistralement ses ventes d'albums ce qui est, convenons-en une bonne nouvelle, peut être pas pour l'industrie du disque, mais pour les mélomanes...
Et que dire de la baisse de moral généralisé qui nous entoure, fruit de mois de critiques sournoises, de remises en cause systématiques, de provocations, d'agressivité, de passage en force et de manipulations du pouvoir politique. Alors que l'on écrit ici ou là joliment qu'avec Obama, l'Amérique se reprend à rêver, force est de constater que la France cauchemarde au quotidien tour à tour accusée de ne pas vouloir travailler, de ne pas assez travailler, de ne pas bien travailler, de ne pas bien consommer non plus, de bénéficier de trop de congés ou de jours de commémorations....
Nouveauté, la baisse de ... notre culotte devant quelques dictateurs bien sentis ou des chinois olympiques sans compter la pantalonade georgienne qui entérine de fait l'annexion russe des provinces visées.
Innovante, la baisse espérée des espaces d'expression sur internet, l'Elysée souhaitant "réaliser une veille quantitative et qualitative sur le traitement de l'actualité gouvernementale effectué par les médias en ligne."
Radicale, la baisse de la population imposée plutôt à des villes de gauche en rayant de la carte des régiments entiers.
Oh, je sais bien ce que vous allez me dire si j'évoque la baisse à venir des températures, il n'y est pour rien, m'enfin c'est quand même pas moi qui clame à qui veut l'entendre qu'il va tout mettre en oeuvre pour lutter contre le réchauffement climatique !
Et puis il faut que je vous avoue quelque chose, toutes ces baisses n'enrayent pas mon moral et je ne manque pas d'espérer en des jours meilleurs, plus rationnels et partagés.
Mais tout de même, apprendre que Nicolas Sarkozy, grâce à de solides amitiés, se fait décerner le prix du... courage politique, ça me casse le moral et tout le reste. Ce n'est plus une décote, c'est un tsunami des valeurs qui emportent tout, et à tout prix.

lundi 10 novembre 2008

Obstacles - Peur sur la France

Je sais bien que la course d'obstacles, le turf, est un sport national mais là tout de même, il y aurait comme un maléfice sur notre pays que ça ne m'étonnerait pas. Des obstacles se dressent à la pelle qui ne doivent quand même pas qu'au hasard !


Tout commence avec un des derniers fleurons de notre technologie, non je ne parle pas du Rafale qui est un obstacle à lui tout seul, non je parle du TGV, ce fameux Train à Grande Vitesse que même la Californie nous envie. Et bien il n'avance plus, enfin disons par intermittence, là faute à des blocs de ciment posés deci-delà façon chasse aux trésors, trouvez la rose des vents. En plus dur.
Un tel symbole de puissance aussi simplement désarmé, ça vous fiche le moral d'un pays en l'air. Enfin en l'air, faut pas trop non plus y aller comme ça, si l'on veut bien se souvenir que notre glorieux Concorde termina sa carrière la faute à une lamelle mal placée du côté de Garges-Les-Gonesse. Peut être était-ce alors un avertissement que nous n'avons su interpréter...
Je passe sur nos déboires sportifs car en coupe du monde de rugby comme à l'Euro de football, nous possédions en notre sein notre propre obstacle, en la personne des sélectionneurs. Des fois la main mystérieuse joue des tours, Tony Parker ne vient y pas de se tordre la cheville après un match historique à 55 points et 10 passes ? Et vous voudriez me faire croire qu'il s'est blessé tout seul.
Sur le plan économique, ça n'est tout de même pas un long fleuve tranquille qui s'est dessiné là faute à des obstacles incongrus appelés pays émergents, compétitivité et libéralisme sauvage. Du coup nos grandes entreprises perdent peu à peu leur indépendance, Arcelor ou leurs marchés, Renault, ou leur savoir, Airbus.
Sur le plan social la rupture s'est rapidement concrétisée mais il s'agissait en fait de la rupture du pacte social, une notion qui ne semblait pas avoir été ainsi présentée pendant la campagne électorale... Les obstacles s'appellent chômage, précarité et inégalités.
Pourtant, ce n'est pas faute d'avoir consommé, investi, dépensé pour faire tourner la mécanique. D'être devenu propriétaire aussi comme le voulait nos dirigeants qui, il n'y a pas si longtemps louaient les crédits généralisés et l'hypothèque audacieuse...
Mais tel le TGV, la mécanique s'enraye et bientôt le crédit se fait rare, les prix s'envolent et les banques s'affolent. Sacré virus que voilà dont l'antidote parait bien curieux : renflouer les endettés avec de l'argent public en espérant qu'ils regagnent bientôt leur mise sur le dos du grand public. A se demander si, des fois, nous n'avons pas une certaine propension à créer nous-même les obstacles qui demain nous ferons tomber...
Sur le plan politique, certains ont aussi lourdement chuté tel de Villepin la faute à de drôle de fichiers ou plus récemment de Lanoë la faute à la persistance d'une ennemie royale.
Les obstacles sont partout même là où on ne les attend pas : regardez sur le plan culturel, pourtant souvent un drôle de désert lisse et plat, Bigard stoppe prématurément ses représentations théâtrales faute de spectateurs alors qu'il remplissait le Stade de France avec de simples insanités. Ou sur le plan spirituel où la mort de Soeur Emmanuelle est quand même mieux vécu que le futur départ de Johnny.
Moi tout ceci m'inquiète un tantinet. Non pas que je craigne de sortir dans la rue ou de m'exposer en public, non, mais j'ai la désagréable impression que le pire nous guette à chaque instant, que la chance a quitté pour longtemps notre bel hexagone. La chance et le reste. Ce qui faisait notre image, notre histoire, notre grandeur. Une certaine idée de la France comme on disait jadis. Que nous n'avons plus. Que d'autres incarnent désormais comme les USA aujourd'hui. A tort ou à raison.
Et si ces obstacles n'étaient finalement que les signes répétés de notre inexorable déclin, déclin renforcé par l'exercice opportuniste et désordonné d'un petit Président, petit par son ambition réelle pour notre pays. De réformes en démantèlement, nous filons vers des lendemains qui déchantent.
Reste la nostalgie des temps glorieux pour conserver l'espoir et se souvenir que jadis il en fut pour défendre cette idée, une veille de 11 novembre on peut dire qu'ils furent des millions.
Mais alors que notre Président dîne ce soir avec le Prince de Galles, j'aime à me rappeler ces autres princes, ceux des Baux de Provence qui se définissaient ainsi : "Race d'aiglons jamais vassale". A bon entendeur...

samedi 8 novembre 2008

Politiques - Leur petite entreprise...

"Donnez tout pouvoir à l'homme le plus vertueux qui soit, vous le verrez bientôt changer d'attitude" prédisait déjà Hérodote. Entre autres dérives, les dérives financières sont donc presque vieilles comme le monde, elles n'en demeurent pas moins révoltantes surtout quand le climat économique vire à la crise.
La France ne manque pas d'exemples éloquents qui se multiplient ces dernières semaines presqu' avec la même vigueur que les fermetures d'entreprises.
Tout avait commencé prestement puisque notre Président s'était auto-proclamé une augmentation de derrière les fagots, 140% s'il vous plait, de celles que vous pouvez toujours rêver même en travaillant jusqu'à 70 ans. Avec le cadeau fiscal fait au copain pas dans le besoin, il y avait comme une orientation qui aurait pu être plus discrète si le contexte économique avait permis quelques menues compensations pour les autres. Pas de bol, ou manque de clairvoyance, pire de vision politique, c'est tout le contraire qui s'est passé rendant bien indélicat et impopulaire ces premières mesures. Pour autant, le fonctionnement quotidien des institutions ne s'en est pas trouvé plus perturbé que cela, l'Assemblée Nationale, très étroitement associée aux travaux présidentiels, s'accorde de similaires largesses.
La Cour des Comptes se devait au moins de le signaler à défaut de pouvoir le sanctionner. +47% d'augmentation budgétaire en à peine 10 ans, c'est une décennie glorieuse d'abus en tous genres entre travaux pharaoniques, prolifération de collaborateurs et frais de réception et de déplacements exponentiels. A l'heure où le gouvernement s'engage à ne pas remplacer les fonctionnaires partant à la retraîte par souci d'économie, il est tout de même surprenant d'apprendre que les 24 hauts fonctionnaires les mieux rémunérés de l'Assemblée preçoivent annuellement quelques 213 000 euros chacun...
Superbes et... pris sur le fait, nos chers voire trés chers députés l'ont promis, ils n'augmenteront pas leur budget l'an prochain. Fichtre !
Et les ministères jouent collectifs puisqu'ils ont embauché pas loin de 400 petits nouveaux affectés aux si secrets cabinets ministériels distribuant au passage de conséquentes primes atteignant les 5 millions d'euros.
Des chiffres contestés comme il se doit mais qui viennent à la suite de l'implantation des bureaux des ministères sociaux par exemple, décidée en... 1992 et qui verra le jour au mieux en 2011 ; ou la restructuration des locaux du Ministère de la Culture qui aura nécessité de ne pas les occuper... 15 ans ! Sans compter les nombreuses suites plus ou moins avouées dans chaque région.
On comprend peut être mieux pourquoi une vaste réforme des départements et régions est aujourd'hui lancée. Car face à ces dénonciations, le politique de droite comme de gauche réagit non pas pour corriger ses erreurs mais surtout pour mieux se protéger.
Déjà le régime spécial des députés faisaient saliver, pourquoi ne pas l'étendre et l'institutionnaliser ? Les futurs conseillers généraux et/ou régionaux comme leurs homologues consulaires devraient être significativement rémunérés quitte à faire des économies tout de même mais via les salaires des anciens salariés. Moins d'emplois publics pour plus de politiques, tel sera demain le slogan porteur de lendemains qui chantent. Libéraliser le service public pour qu'il soit accessible à ceux qui pourront se l'offrir, fonctionnariser les élus pour que ce ne soit accessible qu'à ceux qui pourront se l'offrir. Imparable. Ne cherchez plus Monsieur Balladur !
Leur petite entreprise ne connait pas la crise, au contraire, en temps de crise, la fonction politique devient encore plus attractive C'est pourquoi il conviendra de la préserver de trop de convoitise et d'envies révolutionnaires. L'instabilité, le risque, la peur, des termes barbares qu'ils ne veulent pas entendre et encore moins subir comme le commun des français. Alors place à la continuité, la sécurité, la sérénité dans l'opulence tant qu'à faire.
Herodote voyait Cresus comme l'homme aveuglé par la richesse qui, après l'épreuve, apprend à mépriser les biens, on peut toujours y croire....

jeudi 6 novembre 2008

USA - Y a bon Obamamania ?

Avec l'élection pressentie de Barack Obama couplée à la crise financière, les médias français ont senti le bon filon à même de leur permettre de parvenir aux mêmes fins que leurs homologues américains : la rupture de stock. Pari en bonne partie gagné avec une conséquence éloquente de ce 5° pouvoir, l'adhésion écrasante du bon peuple de France à la cause d'Obama : 69% pour, 5% en faveur de Mc Cain. Un écart qui ne peut s'expliquer que par des raccourcis bien marqués et un parti pris de tous les instants du gentil contre le méchant, du bon contre le mauvais. Voilà qui en dit peut être long sur l'incapacité de nos médias à présenter équitablement et objectivement un fait politique plutôt que de s'en tenir à l'image et au paraître. Question d'entraînement sans doute... Ne nous y trompons pas, la victoire d'Obama me semble réjouissante et je m'incline devant la capacité du peuple américain à s'adapter sans cesse à son environnement jusqu'à contrecarrer ses propres tendances bien plus rapidement qu'ailleurs. En 1968, Tommie Smith et John Carlos levaient bien haut leurs poings gantés de noir du côté de Mexico. 40 ans plus tard, Barack Obama peut lui lever fièrement une main libre et conquérante qui le conduit à la Maison Blanche. Sacré parcours quand on sait que la France a pu connaître la collaboration active en 1942, et un leader d'extrême droite au deuxième tour de la Présidentielle 60 ans plus tard.
Au-delà, l'enthousiasme et les attentes générées sont à la hauteur des enjeux et des difficultés qui l'attendent. En même temps qu'ils témoignent d'une foi et d'une détermination à croire en des
lendemains meilleurs bien réjouissantes. Un "Yes we can" volontaire et universel, faut reconnaître que cela a une autre allure que le "Ensemble tout devient possible" plus policé de certain. Reste qu'il doit y avoir tout de même un part de Pavlov dans ces jugements bon enfant virant à l'adoration quand on sait que juste pour les primaires, plus d'un milliard de dollars étaient déjà dépensés par les candidats. Preuve s'il en est que les idées comme les bons sentiments ne suffisent pas, loin de là, à réveiller la conscience politique. Des heures de publicité et d'opérations promotionnelles, oui, bienvenu en Amérique. On comprend mieux le soin d'Obama a ne pas recourir aux fonds publics, histoire de ne pas être plafonné. Son dernier film, un clip publicitaire de 30 minutes aurait à lui seul flirté avec les 4 millions. Un décalage rare avec la situation financière mondiale et le quotidien économique made in US qu'il lui faudra vite gommer. Les chantiers ne manquent donc pas principalement au sein même du pays. Les engagements du vainqueur sont forts tant en matière de réduction d'impôts que d'extension de la couverture de l'assurance maladie ou d'accés à l'éducation. Mais Wall Street est mis en cause et l'activité se ralentit quand le chomage croît. A cela, il faut ajouter les positions américaines en matière de politique étrangère prises par son prédécesseur. Elles ont menè à l'enlisement et à la radicalisation tant en Irak qu'en Afghanistan.
Dès janvier et sa prise de fonction, il faudra passer de la parole aux actes et certainement faire des choix qui deviendront vite douloureux. Pour autant il n'y a pas lieu de trop se réjouir des difficultés du grand frère américain. Pragmatique et nationaliste, il saura s'il est bien guidé, se relever bien vite. ce pays s'adapte, il n'évolue pas forcément il choisit la mailleure solution au meilleur moment. La précipitation et la ferveur de nos politiques, toutes tendances politiques envers le vainqueur peut inquiéter. Pas étonner, notamment à droite, où les élections US sont toujours une victoire qu'elle soit républicaine ou démocrate...
Mais Obama semble en mesure de redonner à ce pays le sens de la conquête et se doit de lui inculquer de l'ambition. N'a t'il pas réussit l'impossible, lui le métis d'origine modeste ? n'a t'il pas brisé les tabous, enjambé les barrières, réalisé son rêve ?
Mais pour lu
tter contre les difficultés et mobiliser les énergies, il n'aura que faire des lointaines et petites contrées comme les nôtres qui risquent de ne pas être invitées au festin. Face à l'islam menaçante et à la Chine puissante, les Etats-Unis tâcheront sûrement de s'imposer, ou de composer. Dans les deux cas, nous risquons de ne pas quitter de sitôt notre fauteuil de spectateur. Une bonne nouvelle pour les journaux finalement qui n'ont pas fini de vendre choux gras et rêve américain à l'envie.