dimanche 30 mars 2008

Football - Arbitres hors-jeu à Bordeaux et Paris

Deux affiches ce week-end pour un même constat : c'est l'arbitrage qui décide de l'issue des rencontres, et il décide toujours dans le même sens...
"Selon que vous soyez puissant ou misérable, les juges de la cour vous rendront blanc ou noir" expliquait déjà Jean De la Fontaine.
A Bordeaux ou au Stade de France, cette vérité fait mal au football français tant elle symbolise les limites et la déliquescence de son organisation et de son mode de pensée. A trop vouloir protéger dans l'hexagone de dits grands clubs, ne les condamne t'on pas à l'échec perpétuel au niveau européen ? ne condamne t'on pas notre championnat à demeurer le terrain de jeu de quelques cadors de pacotilles au détriment de nouveaux clubs, de nouveaux joueurs alors plus enclins à partir vers d'autres cieux ? Dans un monde surmédiatisé, cette tendance trop voyante n'est elle pas une contre publicité flagrante à même d'éloigner des stades bien des spectateurs voire à générer tension et frustration ?
Le second qui reçoit le 3° de Ligue 1 lors de la 31° journée, une affiche naturelle et attendue. Bordeaux à ce stade, c'est naturel, Nancy beaucoup moins. Et les hommes de Pablo Correa mettront une mi-temps à le comprendre. La mi-temps de trop, celle où ils eurent l'outrecuidance de mener au score et de menacer la place en Ligue des champions des Girondins.
Qu'à cela ne tienne, la seconde mi-temps sera d'un tout autre acabit grâce au coaching gagnant de Laurent Blanc qui fait rentrer Poulat.
Tout s'accélère alors : un corner accordé là où tout un stade voit une sortie de but et c'est l'égalisation bordelaise. Mais cela ne suffit pas, alors Poulat insiste et expulse un nancéien, Brison pour une faute.... inexistante. Oui mais Nancy tient son match nul. Alors Poulat, encore lui, auteur d'une entrée décidément très convaincante, s'enfonce dans la surface pour obtenir un pénalty suite à une faute du... Bordelais Micoud.
L'expérience aidant, Bordeaux menant 1/0 mais restant sous la menace, Poulat fait tourner et expulse, pour assurer le score, le capitaine de Nancy.
Ouf, voilà une bonne chose de faîte... la messe est dite, la cabane est tombée sur le chien...
Nancy s'est donc fait voler à Bordeaux en attendant d'autres aventures lors des 7 prochaines journées car moi je vous le dit, est il bien normal que Nancy soit devant Marseille ?
Même topo au Stade de France où Lens et ses 30 000 supporters a longtemps cru pouvoir battre le PSG. Mais était ce bien raisonnable de penser cela, une année où PSG frôle la relégation et attend tout d'une victoire en coupe ? Le Ministre Laporte qui s'y connaît en favoritisme avait d'ailleurs choisit de suivre la rencontre aux côtés du président parisien. Dés lors pouvait il se passer autre chose que ce pénalty imaginaire dans les arrêts de jeu ?
Il faut croire que non et c'est bien tout le problème. Duhamel a tué le spectacle, tué la magie d'une finale pour une simple ligne au palmarés...
Oh bien sûr, il reste toujours un vieux rêve de justice, type "Bien mal acquis ne profîte jamais" qui enverra le PSG en Ligue 2 mais...
De justice, il en sera d'aillleurs question, en tout cas c'est à espérer suite à la banderole des supporters parisiens «Pédophiles, chômeurs, consanguins : bienvenue chez les Ch'tis».
Pour un supporter raciste agressant verbalement un joueur, Metz a été pointé du doigt et le club sanctionné d'un point et d'un match à huis clos (ça tombe bien d'ailleurs cela s'applique à la venue de... Marseille). Là il s'agit d'une démarche collective et visuelle qui devrait donc générer une plus lourde peine, non ? Il se dit que c'est le Président de la République lui-même qui a expressément demandé que l'affiche disparaisse... mais les médias sont pour l'heure bien plus dicret...

Les supporters parisiens auraient été plus inspirés de citer Jean de La Fontaine " La raison du plus fort est toujours la meilleure : nous l’allons montrer tout à l’heure." !

PS : à noter l'excellent papier de Pierre Menes sur le sujet.

vendredi 28 mars 2008

Rachida Dati - Parce qu'elle le vaut bien

Notre Ministre de la Mode et accessoirement de la Justice (car dans la mode il y a toujours des accessoires) reprend le flambeau Bling-Bling abandonné par le Garde du corps de Carla. Une Garde des Sceaux mais pas des Sous, on ne peut pas s'occuper de tout...

Pourtant les crédits sont devenus limitatifs depuis l'entrée en vigueur de la Loi organique relative aux lois de finances (LOLF), et Guillaume Didier, le porte-parole du Ministère a souligné ce jour que le plan de maîtrise des frais de Justice était « une totale réussite ». Ne reculant devant aucune illustration, il a annoncé la baisse de 22,15% des dépenses de frais de Justice en 2006 par rapport à l'année 2005, soit près de 100 millions d'euros d'économie. Alors que les frais de justice avaient considérablement augmenté entre 1999 et 2005, ils sont passés de 487 millions d'euros en 2005 à 379 millions d'euros en 2006 et 388 millions d'euros en 2007.
Cette maîtrise des dépenses s'est faite « grâce à la participation de tous, les magistrats et fonctionnaires de justice dans les juridictions et les services de la chancellerie ».

Enfin de tous, de tous... il n'a pas dit de toute car dans le même temps, une irréductible gauloise résiste...

Réceptions, voyages, restaurants et dépenses personnelles sont les quatre piliers d'un Ministère New look. On ne réforme pas sans moyens. C'est sûrement pourquoi notre Ministre de la Justice a dépensé en moins de trois mois près des deux tiers des "frais de réception" alloués pour l'année 2008.

Une vraie continuité d'avec l'an dernier, année faste de la prise de fonction, qui avait provoqué déjà un dépassement de 30%. 30% de... 210.000 euros. Moins d'un quart de cette somme avait été dépensé entre janvier et mai par Pascal Clément, le triste prédécesseur de Rachida Dati à la Chancellerie. Notez qu'il ne portait ni robe Dior ni bijoux clinquants le funeste. Ensuite, ce fut un tout autre rythme avec par exemple l'organisation, le 21 juin 2007, d'une Fête de la Musique dans les jardins de la Chancellerie et d'une «garden party», le 13 juillet pour ... 85 000 euros de frais de bouche.
Au quotidien ce n'est pas mal non plus, qui 1.730 euros le 10 décembre, au restaurant le Pasco, qui 3.903 euros laissés à l'Hôtel Tilsitt, à Paris le 17 octobre par son chef de cabinet.
Les 23 janvier et 10 mars, deux jours anodins ont pourtant généré deux factures de 5.330,01 et 4.570,26 euros émise au nom du fameux traiteur parisien Dalloyau...
Et comme l'occasion fait le larron,
la Journée de la Femme, le 13 mars dernier a rassemblé 250 femmes du monde judiciaire (greffières, avocates, magistrates…) pour plusieurs dizaines de milliers d'euros.

Une rallonge de 100.000 euros (soit +55%) a donc été prévue pour éviter de crever à nouveau les plafonds.
Dans
cette ambiance de fête permanente, certains ont de bonnes vieilles gueules de bois de lendemain de défaite électorale comme François Guéant, le fils du secrétaire général de l'Élysée... Il est le neuvième départ de son cabinet, une manière innovante cela dit de faire des économies....
De quoi certainement expliquer que la Ministre, sûrement trop chichement rémunérée, fasse passer frais de maquillage et de ... bas sur les comptes publics décidément tombés bien... bas.
Mais "Show must go on" nous annonce déjà la Justice réformée de notre beau pays entre deux fêtes ou dîners royaux.
Une vraie justice sociale comme on les aime : les caisses sont vides alors on ouvre les fenêtres et
dépensons à tout vent...

Mais elle le vaut sûrement bien.

mardi 25 mars 2008

Tibet - seul Alain Juppé ose...

On aurait aimé une belle unanimité de la Patrie des droits de l'Homme, que notre Président flambeur, son ministre au sac de riz ou sa Secrétaire d'Etat qui parle trop....
mais finalement seul Alain Juppé ose, in www.al1jup.com

Qu'aurais-je fait?

Le premier mouvement, devant la répression sanglante des manifestations au Tibet par les autorités chinoises, c'est tout naturellement la révolte et la condamnation.
Peut-on imaginer cas plus flagrant de violation des libertés fondamentales d'un peuple opprimé depuis des décennies?

Et qu'entendons-nous dans la bouche des responsables occidentaux, politiques ou diplomates, de Washington ou New-York à Bruxelles en passant par à peu près toutes les capitales européennes? Un appel à "la retenue".
En somme, nous demandons au pouvoir de Pékin de "tuer avec retenue"!

Lafontaine toujours vivant:

"Selon que vous serez puissant ou misérable,
Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir".

Au fond de moi-même, je me demande ce que j'aurais dit si j'avais été investi d'une responsabilité nationale.
Je suis ébranlé quand je vois l'allant que certains mettent aujourd'hui à pratiquer cette "realpolitik" qu'ils fustigeaient tant hier. Il y a des grâces d'état. Des disgrâces aussi.

Sans doute est-il facile de prononcer les paroles justes quand on n'a pas la charge des intérêts d'un peuple. Mais la Chine est si riche!

Aurais-je cédé, moi aussi, au "bon sens"?
Je n'en sais rien. Il faut donc faire preuve d'humilité.

Mais les Tibétains meurent.


Alain Juppé
Bravo Monsieur Juppé.

lundi 24 mars 2008

Football - Hattrick fameux pour le LOSC

Aux portes de la relégation, en proie au doute voire aux dissensions internes, Lille jouait une partie de son avenir sur trois matchs couperets : Lens, Caen et Strasbourg.
Avec autant de victoires dont deux en déplacement, les nordistes ont assuré et rassuré. 7°, les voilà même aux portes de l'Europe à quelques 4 petits points d'un OM en perdition... où ils iront le 19 avril.

Face à trois clubs à la dérive, Lille aurait aussi pu plonger mais il faut rendre hommage à leur courage et leur détermination notamment lors d'un derby explosif à Bollaert.
Claude Puel n'a guère changé ses orientations, misant sur un Frau inquiétant, ignorant Kluivert ou punissant Fauvergue... qu'à cela ne tienne, le milieu de terrain Mavuba-Cabaye-Lichtsteinher-Bastos domine ses rivaux et la défense juvénile Franquart-Rami tient le choc. Suffisant pour prendre ses distances avec le bas du tableau où les PSG, Toulouse, Sochaux, Monaco, Strasbourg... sont assez nombreux comme cela.
Reste à finir au mieux la saison maintenant avec quelques bons matchs à domicile (dont Nancy et le voisin lensois pas loin du KO) et à préparer l'année prochaine déjà. Sans à priori Mavuba, impressionnant certes mais juste prêté par Villareal, Makoun et sûrement Kluivert et Fauvergue. Quant au suisse Lichtsteinher, si bon et régulier, son euro définira son devenir. Nul doute que s'il joue et plutôt bien, il attisera également les convoitises.
Le pire est donc évité pour un groupe solide, qui perd peu et ne lâche rien.
C'est assez pour 2008.
On s'en contentera.

dimanche 23 mars 2008

SMS de Sarko à Cécilia : dernières révélations !

Alors que le Parquet de Paris vient de classer l'affaire du dit SMS de Nicolas à Cécilia, notre équipe de reporters intrépides est en mesure d'apporter de nouvelles révélations : oui, Nicolas a bien envoyé le fameux SMS, non, le destinataire n'était pas Cécilia.

Le doute, vertu majeure du journalisme citoyen, demeurait dans nos maigrelets esprits depuis que son Excellence le Président menaçait de porter plainte. S'emporter ainsi devant un travail d'investigation du Nouvel Observateur était, il faut l'avouer, plutôt curieux limite suspect. C'est un peu comme si vous étiez blasés de voir gagner le PSG ou si vous attendiez de passer une belle soirée de cinéma à la télévision française...
Surtout que la plainte était qualifiée de faux, usage de faux et recel. Qu'il affirme que le SMS n'existait pas et, normal, il portait plainte pour faux et usage de faux. Qu'il se préserve du recel sous-entend le contraire, que le SMS existe mais a été dérobé puis remis au journaliste.
Enfin bref dans l'équipe, comme on n'est pas juriste et que tout était fait pour étouffer le sieur Airy Routier, pourtant souvent sympa au demeurant, les routiers, on s'en tenait là.

Jusqu'à ce que nos téléscripteurs crépitent d'une annonce somme toute anodine sauf pour nous, et oui on ne nous la fait pas. Cela disait un truc dans le genre "Mme Chirac, présidente de la Fondation Hôpitaux de Paris, a été faite chevalier". Oh je vois déjà les amateurs de Kamelott se gausser en imaginant Bernadette toute d'armure vêtue. Les plus sérieux lecteurs auront bien compris que l'on évoquait là la Légion d'honneur. Cameron, le facétieux de notre bande s'amusait déjà d'un fallacieux "Ben en tout cas pour la Légion étrangère c'est pas un honneur qu'elle soit Miss Képi Blanc " qu'un incroyable scénario se dessinait déjà dans nos têtes...Madame Chirac médaillée le lendemain même du classement de l'affaire du SMS et la veille du passage du lapin de Pâques, pas de doute, il y en avait forcément qui était chocolat dans cette affaire.
Car pour nous autres limiers, l'affaire était lancée, ne restait plus qu'à en apporter cette fois ci la preuve manifeste. Notre scénario s'élaborait fébrilement. "Portable" me dit Galouzeau comme s'il opérait à coeur ouvert et voulait un bistouri... Ses petits doigts boudinés se déplaçaient avec une agilité étonnante. Rassénéré, il reposa l'appareil et nous gratifia d'un enigmatique "Y a pu qu'à attendre".... qui nous laissa pantois.
Il ne fallut guère plus de 10 minutes avant que son portable ne soit pris de tressaillements, convulsions visiblement douloureuses et qui nous arrachaient à tous quelqu'effroi. Une réponse au SMS s'affichait péniblement "Qu'est-ce qu'il y a encore comme problème? Je commence à en avoir assez! What do you want? Do you want me to take my plane, to go back to my country, to go back to France? Is that what you want? This is a provocation! This is not a method! Please, stop now!".
Ce style nous disait bien vaguement quelque chose mais...
Galouzeau nous révéla la teneur de son envoi : "Jack, MRci avoir détrui SMS Mé, é réfléchi, OK pr bobon médayé, mé toi é té fo électeur, tu va manG-Nico"
Nous commencions à vaguement pressentir la situation qu'un deuxième SMS se signala :
"abracadabrantesque !"
Manu répondit promptement "toi-même !"
Le ton monta alors rapidement et une voix célèbre ravagea le répondeur :
"Laissez-moi vous dire une chose: si vous voulez vous tirer une balle dans le pied, faites-le, mais après, ne protestez pas. C'est une connerie, je vous le dis".
Le doute n'était plus permis, notre interlocuteur était bien le destinataire du SMS présidentiel. L'atmosphère devint irrespirable et il fallut à Galouzeau un long moment et une bonne dose de courage pour se décider à appeler en direct. Sans surprise une voix féminine décrocha. Il osa d'un ton monocorde "Bonjour Claude, Jacques est là ?" - Oui, à côté de moi, il me dicte les réponses, tu sais Nicolas, lui et la technique... je te le passe mais il est passablement énervé !".
Nous en avions assez pour notre scoop du siècle.
Alors oui notre Président était bien fragilisé, oui il se sentait seul, oui il voulait revenir en arrière, oui il s'est compromis quand, enfin ressaisit, il voulut masquer l'existence du SMS.
Mais pour tout cela, il n'avait pas contacté Cécilia, mais un certain ....
Jacques Chirac...
Des amis de trente ans...


"Si tu reviens j'annule tout"
il parlait des élections présidentielles !!!!



et nous, "Notre maison brûle et nous regardons ailleurs"...

samedi 22 mars 2008

Médias et pouvoirs : comme un air de famille...

Médias et pouvoirs vivent parfois des idylles romanesques ou grotesques, c'est selon, ou des copinages historiques ou opportuns. Dans tous les cas, l'indépendance et la déontologie ont peu de chance d'en bénéficier.



J'évoquais déjà ici l'étrange position de Christine Ockrent, une position depuis renforcée puisqu'elle est désormais
directrice générale de France Monde, regroupant RFI TV5-Monde et France 24 sous l'autorité du Premier Ministre, bref le même patron que son mari, et dans le même domaine mais il ne faut pas s'en offusquer, dixit notre pouvoir suprême.
Il y avait eu les cas de Marie Drucker, qui partage sa vie avec l’ex-ministre de l’Intérieur François Baroin, ou encore Béatrice Schönberg, mariée au ministre de l’Environnement et du Développement durable Jean-Louis Borloo. Toutes deux mises en réserve de l'antenne sous la pression à l'approche des Présidentielles comme cette journaliste politique du Figaro jadis proche de Nicolas.
Déjà plus délicat, Valérie Trierweiler, journaliste à
Match et compagne de François Hollande poursuit, elle, son activité. "Une journaliste des Échos vient de s’installer avec un outsider dans la bataille pour la succession de François Hollande à la tête du PS, une autre suit la politique au Parisien tout en partageant sa vie avec un député socialiste et une dernière du Nouvel Obs est mariée avec une des figures de la jeune garde socialiste. Sans que personne n’y trouve à redire… " dixit Backchich. Dis moi donc avec qui tu couches je te dirai quelle est ta ligne éditoriale...
Mais l'affaire du moment qui ne peut que mobiliser l'opinion publique en ces temps difficiles c'est "Bénamou m'a tué", de Georges-Marc Benamou, conseiller en charge de la culture et de l'audiovisuel de notre Président. Il vient d'être nommé (c'est l'époque), à la tête de la prestigieuse Académie de France à Rome, la fameuse «Villa Médicis». Seulement voilà, il avait en effet au préalable promis le poste à... Olivier Poivre d'Arvor dès décembre dernier, obtenant, selon les dires du second, l'accord de Nicolas Sarkozy. Le co-écrivain et frère de PPDA, le présentateur vedette du journal de 20h, se plaint violemment de cette terrible injustice d'où une lettre ouverte à Nicolas. Le pauvre ! Il faut dire que pour l'instant il n'est que directeur de l'organisme culturel public Culturesfrance, un organisme chargé des échanges culturels internationaux. Un organisme créé par... Philippe Douste-Blazy, ministre des Affaires étrangères le 15 mai 2006.

Plus léger mais tout aussi troublant, l'inauguration d'un studio Jean Drucker dans les locaux de M6. Manifestation intime organisée par Michel, le frère et inamovible présentateur des dimanche après-midi, qui a tenu à inviter, à titre privé, notre Président. Mais comme la réunion était intime vous disais-je, il n'y avait pas de caméra. Enfin il devait quand même y en avoir une puisque le président fut interviewé à cette occasion privée vous dis-je, le tout diffusé dans une émission maison, 100% Mag...

Enfin, comme nos journalistes d'investigation ne reculent devant rien, saluons Michel Denisot
, selon les propos de Rachida Dati, notre ministre de la mode, il a été capable de l'appeler pour lui demander où elle avait trouvé les merveilleuses boucles d’oreille qu’elle portait lors d’un récent passage sur Canal +. « Il m’a dit qu’il voulait les mêmes pour sa femme ».

Bernard Tapie était un peu prémonitoire ou exemplaire quand il prononçait cette pensée profonde "Pourquoi acheter un journal, quand on peut acheter un journaliste ?".
Les temps ont changé Bernard, plus besoin d'acheter, suffit de coucher ou d'être copains...

vendredi 21 mars 2008

Image - Des Sables d'Olonnes bien opportunes

Echoué depuis le 11 mars, le cargo Artemis vient juste de retrouver la mer.
Entre temps, ses 88 mètres ne passaient guère inaperçus au beau milieu de... la plage des Sables d'Olonnes.
Avec humour la municipalité a saisi cette opportunité et lancé une campagne de publicité plutôt insolite.
Campagne relayée ensuite sur le web, comme une invitation au voyage pour un tour du monde virtuel. Il faut faire voyager la photo (du cargo) aux quatre coins du globe et prendre un cliché (de soi avec la photo) pour preuve à proximité d'un endroit représentatif de sa ville tel que panneau d'entrée de ville, lieu célèbre ou insolite . Ladite photo du cargo est à télécharger sur le site internet de la Ville et à renvoyer ensuite à cargo@lessablesdolonne.fr en précisant le lieu où il a été pris.

jeudi 20 mars 2008

Football - Bienvenue chez les Ch'tis en Equipe de France !

C'est déjà la suite du film à succès, l'histoire de deux joueurs venus du Sud et qui revivent dans le Nord, d'un sélectionneur qui découvre que près de la Belgique il y a aussi des footballeurs français.
Adil Rami et Rio Mavuba sont donc les deux présélectionnés en Equipe de France, une première depuis... 1980 !
Pour le second c'est assez logique puisqu'il a accepté de quitter le banc douillet de Villareal pour beaucoup jouer au LOSC depuis son arrivée au mercato. Un deal avec Claude Puel et aussi Raymond Domenech à qui il doit sa première sélection.
Pour le premier en revanche c'est une énorme surprise même s'il s'est récemment imposé en défense centrale après un début de saison gâché par une blessure contractée lors de la première journée de Ligue 1. La pénurie de joueurs expérimentés a donc du bon... Sacrée histoire pour ce solide gaillard qui il y a deux ans portait les couleurs en amateur de ... Frejus. Avant d'être muté dans le Nord. Employé municipal aux espaces verts de la ville à 20 ans, il a rejoint le LOSC en CFA sous la baguette de l'excellent Pascal Plancque pour encadrer les jeunes pousses. Son talent, sa confiance et son physique ont écrit la suite. Jusqu'à cette sélection en équipe marocaine déclinée pour mieux conserver l'espoir de porter le maillot bleu. Ce sera chose faîte. bravo !
La saison où le Losc peine comparé aux saisons passées, la reconnaissance nationale peut surprendre mais ne peut surtout que faire du bien à un groupe jeune et à un club tourné vers l'avenir de son grand stade.
D'autant que la sélection cela vient parfois longtemps après, Mathieu Delpierre, l'ancien lillois ne nous contredira pas lui qui aligne depuis plusieurs saisons de grosses performances en Bundesliga. Et que dire de Mathieu Bodmer enfin replacé au milieu de terrain à Lyon et qui s'affirme, bonne chance à lui - son association avec Benzéma est déjà si convaincante que l'on peut rêver à de belles perspectives.
En espoirs, Yohann Cabaye inamovible sait qu'il n'est plus très loin de ses compères.
Enfin particularisme Ch'tis, l'équipe... belge des moins de 17 ans comptent 4 jeunes dogues dont le prometteur Eden Hazard. Bientôt un remake ?

mercredi 19 mars 2008

Fisc - La grande évasion made in France

Le monde est tout de même mal fait ! en Colombie, il y a des otages qui voudraient s'évader mais n'y parviennent pas, en France, il y en a qui s'évade au Lichtenstein tout en demeurant en France et prenant notre système fiscal en otage.
Un seul point commun, la discrétion des négociations et l'absence totale d'information sur d'éventuelles avancées.
On sait juste qu'une liste de quelques centaines de noms est entre les mains du ministre du budget, Eric Woerth depuis le début de l'année. Depuis, ils expertisent nous dit-on.
Heureusement que la Direction générale des Impôts n'avait pas en charge les élections municipales, nous aurions eu les résultats courant juillet au mieux...
Le Ministre dit "vouloir aller jusqu’au bout dans cette affaire, pour sanctionner les coupables" mais peine apparemment à trouver leur nom. Plusieurs hypothèses : le ministre est méchamment myope, les anglais nous ont vendu une liste de ... courses à faire, ou il est urgent d'attendre.
D'attendre que les Municipales passassent par exemple. Que certaines prescriptions soient mises en oeuvre aussi peut être.
Pourtant, pour nos as de la réforme, on ne peut pas dire que l'affaire soit sans enjeu puisque en France, on estime que la fraude fiscale coûte entre 40 et 50 milliards d’euros, c’est donc plus que le déficit budgétaire français...
D'autant que les destinations bénies du secret bancaire sont archi connues Lichtenstein, Monaco, Luxembourg, Malte... ah Malte, ses croisières, ses yatchs, son secret bancaire, quelle belle carte postale !Mais se passera t'il vraiment quelque chose à part quelques airs scandalisés de façade ?
L'excellent site Bakchich.info s'est permis de tenter 2-3 noms susceptibles d'avoir cédé à la tentation, "Le photographe à la mode François-Marie Banier, le judoka David Douillet et l’écrivain Michel Houellebecq". Mais un démenti prompt des services du Ministre est venu confirmer que s'il a du mal depuis trois mois à déchiffrer deux cent noms, il a le temps de surfer sur internet...
J'ai quand même vérifié si le train des pièces jaunes avait fait escale dans un de ces paradis et la réponse est non. Il a dont fallut que le grand David transfère dans la voiture de Bernadette les fonds puis passe la frontière, enfin bref, une épopée.
Et puis finalement tout cela n'est guère nouveau et si le secret bancaire demeure c'est bien qu'il doit servir à quelque chose et à quelques uns. On est européen oui ou non ? faire disparaître les paradis ici oui, mais alors c'est Singapour et d'autres exotismes qui se frotteront les mains. Autant que notre argent sale reste en famille non ?
Puis de toute façon contrôler de l'argent qui n'est plus là ça coûte de l'argent alors autant faire des économies en ne contrôlant pas trop. C'est en substance la stratégie du ministre de l'Economie et des Finances de 2004 qui renforça le pouvoir des contribuables face aux contrôleurs. Il s'appellait Nicolas je ne sais plus quoi le Ministre à l'époque.
Enfin nul n'est besoin de s'inquiéter, notre président saura prendre les bonnes décisions en suivant ses conseillers et là en la matière, le Johnny Hallyday, il en connaît un rayon... y compris les destinations les plus improbables comme la Belgique.
Oui assurément le show-biz dont il aime s'entourer saura l'orienter comme ses grands patrons amis. Espérons que dans ce domaine là aussi il nous gagne ce point de croissance qui empêche la france de jouer les premier rôles parait il.
Tien c'est comme en foot quoi. Nous ne sommes pas au niveau de nos voisins d'outre-manche , alors quand ils mélangent les deux....
Le Club d'Arsenal, en tête de la première division, a établi un dispositif d'évasion fiscale pour ses joueurs et son dirigeant. Grâce à des sociétés-écrans anonymes et à des sociétés fiduciaires offshore, le club peut assurer de substantielles récompenses à ses joueurs et faire en sorte qu'ils échappent à l'impôt pour quelques millions de livres sterling chaque année. Ces joueurs signent, en fait, deux contrats. Le premier porte sur un salaire annuel de base imposé pour l'essentiel de façon classique au taux maximal de 40% auquel s'ajoute la contribution sociale. Cependant, les joueurs ont également un second contrat "fantôme" concernant les primes liées à leurs résultats [...]. Ces primes peuvent représenter jusqu'à la moitié de leurs rémunérations globales et sont payées par l'entremise de deux sociétés-écrans. C'est en 2001 qu'Arsenal a monté une entreprise le plus discrètement du monde sous l'appellation Sevco 1270, société dont ses joueurs de l'équipe phare sont actionnaires. La comptabilité officielle du club ne mentionne pas l'existence de cette entreprise dont le but est d'assurer le versement des primes de jeu sous formes de dividendes. Les documents fiscaux les plus récents en provenance de Sevco révèlent que ces versements ont été assurés en direction d'un cabinet fiduciaire établi dans l'île anglo-normande de Jersey."
Sunday Times

mardi 18 mars 2008

Lazare Ponticelli, le der des der

« Cette guerre, on ne savait pas pourquoi on la faisait. On se battait contre des gens comme nous.. »
« On ne voulait pas faire la guerre, on nous l'a fait faire c'était comme ça à l'époque » « en effet, toute désobéissance vous conduisait au mieux de
Verdun à Cayenne ».

« J’étais Italien mais je voulais défendre la France qui m’avait accueilli. C’était ma manière de dire merci. Je me suis alors porté volontaire en me présentant à la caserne du Boulevard Richard Lenoir où on m’a incorporé dans le Premier Régiment étranger (La Légion étrangère). Je suis parti dans l’Argonne. Au début, nous savions à peine nous battre et nous n’avions presque pas de munitions. Chaque fois que l’un d’entre nous mourait, on se taisait et on attendait son tour ».

« J’ai secouru un type qui avait perdu sa jambe. Je l’ai tiré jusqu’à notre tranchée sous les balles allemandes. Et, avant que les infirmiers ne se précipitent sur lui pour le soigner et l’évacuer à l’arrière du front, il a voulu me serrer dans les bras et m’a dit : « Merci pour mes quatre enfants ». Je ne sais pas ce qu’il est devenu ».

« Je suis resté sur ce front jusqu’en 1915 puis, comme l’Italie était entrée en guerre et que j’avais la nationalité italienne, j’ai été enrôlé de force dans l’armée italienne. Mais je ne voulais pas quitter la France. J’avais passé ma jeunesse à Paris, mes frères s’y étaient installés et les quelques mois dans la Légion avait fait de moi un Français. Il a alors fallu une escorte de deux gendarmes français pour faire le trajet Paris-Turin et m’incorporer dans le Troisième régiment de Chasseurs alpins italiens. J’ai été affecté à la 159ème compagnie de mitrailleuse, dans le premier contingent pour aller au front. J’ai combattu jusqu’à la fin de la guerre sous l’uniforme italien. Nous nous battions contre les Autrichiens dans le Tyrol »

« Je refuse ces obsèques nationales. Ce n'est pas juste d'attendre le dernier poilu. C'est un affront fait à tous les autres, morts sans avoir eu les honneurs qu'ils méritaient. On n'a rien fait pour eux. Ils se sont battus comme moi. Ils avaient droit à un geste de leur vivant... Même un petit geste aurait suffit ». « On s'en est foutu un peu. Il a fallu que ce soit Chirac qui commence à bouger quand on n'était plus nombreux et qu'on était fatigués. ».

Finalement il acceptait...

"Pas de tapage important ni de grand défilé. Mais une messe aux Invalides en hommage à mes camarades morts dans cette horreur de la guerre et auxquels j'ai promis de ne jamais les oublier"

L'occasion pour Max Gallo de mal imiter Malraux

"Lazare Ponticelli a offert sa vie et celle des siens à la France, c'est la communauté nationale qui gagne. Sa présence honore ce monument des Invalides qui est au coeur de l'histoire de la Nation". "C'est parce qu'il est ici, parmi nous, avec tous ceux qu'il représente, que notre histoire est grande".

"Grâce à lui, ses camarades dont il disait qu'ils étaient morts sans considération, emplissent notre mémoire. Entre eux et nous, c'est l'union sacrée". "Nous n'oublions aucun des camarades de Lazare Ponticelli mais la mort ne gagne pas".

"Lazare Ponticelli, homme de paix, modeste et héroïque, bon et fraternel, italien de naissance et français de préférence, et vivant parmi nous"

lundi 17 mars 2008

Municipales - Les gadins du deuxième tour

Suite et fin de la dure mais juste réalité démocratique des Municipales 2008 qui, à l'issue du deuxième tour, rend un verdict irréversible. Des têtes couronnées sont tombées de haut, palmarès dans l'Est et ailleurs.
Gadin d'or au duo strasbourgeois Keller-Grossmann pourtant tout heureux de récupérer la ville sur une querelle socialiste il y a 5 ans. Seulement voilà, le duo Ries-Trauttman avait pourtant montré le mauvais exemple. Nos compères enchainent. Par sa distance et son effacement, Fabienne Keller n'aura pas séduit l'électorat alsacien. Par son tempérament et ses excès Robert Grossman aura lassé jusque dans son propre camp. Malgré un vrai bilan, des réalisations concrètes et souvent conséquentes la mayonnaise n'aura pas pris au pays de la choucroute. C'est le régional de l'étape ,Roland Ries, à l'image lissée et retravaillée qui rafle la mise.
Gadin d'argent à la droite messine, si préoccupée par la victoire à venir, si persuadée de conserver cette vierge cité jamais ralliée à une quelconque gauche. La fin de règne a vu des acteurs incertains investir l'espace politique, Zimmermann, Griesbeck, Joaville, Stenmar... Des novices qui ont joué avec le feu de la politique. S'y sont brulés au grand bonheur de Dominique Gros et d'une gauche qui n'en demandait pas tant.
Gadin de bronze aux membres du gouvernement battus, en particulier Xavier Darcos, pourtant bien implanté et Christine Lagarde, toujours aussi stratosphérique.
Le Gadin centré à François Bayrou qui, par manque de pot ou de charisme à rater aussi ce mandat là.
Le Gadin droit à Rama Yade, notre chef des droits, pas élue, la blanche Colombes...

Ils n'auront pas droit aux gadins mais étaient nominés : Jean-Marie Bockel à Mulhouse a payé cher son ouverture, Jean-Claude Gaudin à Marseille peut ériger une statue à Renaud Muselier son sauveur, Jean Tibéri est encore là, il n'y croyait pourtant plus lui-même...

Le mot de la fin de cette pétulante péruiode électorale où le bon sens politique, loin du bling bling omniprésent, a rappelé son pouvoir, à Jean-Marie Rausch entre les deux tours : à propos de son Premier Adjoint... " Parce que cette fois ce ne sera pas une personne neutre comme l'ont été Jacques Faudon ou André Nazeyrollas. Cette personne sera en piste pour me succéder. Or il y en a plusieurs dans ma liste, même si des signaux sont donnés. J'attends après l'élection pour le dire. Le premier adjoint aura des chances d'être le futur maire. "
Comme quoi on peut avoir été visionnaire,
et ne plus rien voir du tout...

dimanche 16 mars 2008

Rugby - la France de l'Ovalie tourne t'elle rond ?

Après la piteuse Coupe du monde agrémentée d'un exploit face aux Blacks sans lendemain, je suis entré en hibernation. Il s'agissait d'oublier l'ère Laporte par bien des aspects indigestes et de laisser du temps à la nouvelle organisation. Un Tournoi qui se termine donne l'occasion de faire un premier point.
Le résultat brut, 3°, et la conclusion, une défaite logique face au Gallois, nous laisse mesurer le chemin à parcourir pour tutoyer de nouveau les sommets.

Sur la scène européenne nous voilà définitivement 3° derrière gallois et anglais.
Dans la manière, on retiendra le retour à un jeu à la française où les arrières retrouvent un rôle d'attaquant en même temps qu'une certaine liberté de mouvement. De fait, le spectacle est somme toute plaisant d'autant qu'il s'accompagne d'une bonne dose de fraîcheur venu de joueurs débutants à ce niveau et prometteur.
Il faut saluer cette démarche des sélectionneurs d'ouvrir le XV de France au plus grand nombre quelque soit leur âge, leur référence ou leur club d'origine. A l'instar d'un Top 14 plus homogène, il est rassurant pour notre élite qu'évoluer à Montauban ou Montpellier permette tous les espoirs.
Cette démarche a cependant une limite toute simple, le nombre de joueurs potentiellement sélectionables et le jeûnisme à outrance pas forcément salutaire. Au gré des matchs écoulés, il semble que nous ayons déjà quasi fait le tour. C'est à la fois prometteur car il y a du talent mais aussi inquiétant car toutes les lignes ne sont pas logées à la même enseigne.
Nul souci aux postes d'ailiers, de 3° ligne et de demi de mélée où il y a du monde et parmi les meilleurs du monde à commencer par l'ancien grenoblois Vincent Clerc, étincellant, la confirmation de Dussautoir ou le retour du complet Yachvili.
Contrairement à ce que pensait Bernard Laporte nous avons aussi de bons arrières. La génération en action en deuxième ligne assure également.
Mention plus mitigée au poste stratégique d'ouvreur, poste nécessitant de l'expérience. Là, la valse de ces derniers mois ne facilite pas un ancrage peut être plus nécessaire qu'ailleurs. Notons tout de même que nous perdons le match à Cardiff sur une passe perdue de Skrela.
Même constat et c'est certainement plus contraignant au centre où il n'y a pas pléthore. Surtout oserai-je si l'on parle talent. Pour la défense pas de problème, Traille-Jauzion notamment c'est du costaud. Au pied c'est bien aussi avec Traille. Mais en attaque, et le dernier match en est la parfaite illustration, ça ne passe guère. Or avec une tactique générale plus ouverte, des ballons plus facilement libérés, si nous n'avons pas de détonateur capable de franchir l'adversaire, et bien on joue 80 minutes à courir sans marquer ni avancer. En prévision de matchs plus physiques avec les équipes de l'autre hémisphère, ce n'est pas très engageant.
Reste un talon d'achille cruellement révélé sur le Tournoi : la première ligne. Une surprise puisque le pilier made in France est depuis des lustres une référence. Là, même face à des équipes assez modestes, nous avons souvent soufferts. Hier nous avons encore perdu des ballons sur introduction, un, notamment à 10 mètres de la ligne rouge. Le rugby professionnel a t'il oublié en route ce poste trop obscur, trop ingrat, trop rude de pilard dur au mal ? ou la stratégie de nombreux clubs français de s'équiper à ce poste spécifique de joueurs étrangers pèse t'elle dans la compétitivité de la nouvelle génération ? Le vivier pour l'heure me semble mince et tend à creuser le déficit entre ballons travaillés devant et ballons joués derrière. Se sentant dominé, on ouvre pour se faire contrer et s'épuiser.
Le mérite des nouveaux sélectionneurs est important, ils redonnent l'accès au club France et élargissent ainsi le groupe. Leurs orientations de jeu recueillent notre soutien mais la tâche est âpre.
Le rugby moderne se joue des déséquilibres comme autant de failles où s'engouffrer. Le rugby français est aujourd'hui déséquilibré, pas assez puissant au combat, pas assez brillant derrière en perforation.
C'est, dans les prochains mois, les chantiers qu'il faudra creuser pour redevenir un grand d'Europe.

jeudi 13 mars 2008

Sexualité - La prude mais peu prudente Amérique

La première puissance mondiale n'en finit pas de préparer son élection présidentielle sur fonds de crise sociétale. Les subprimes délogent ainsi bien des propriétaires délestés de leur eldorado tandis que les candidats s'époumonent tristement sur des sujets peu reluisants. Pas très engageant.
Deux indicateurs plutôt contradictoires nous éclairent sur les deux faces bien distinctes d'un grand pays un peu perdu entre prudence et prudité.

C'est d'abord cette enquête inquiétante qui précise qu'une jeune américaine sur 4 âgée de 14 à 19 serait porteuse d'une Maladie Sexuellement Transmissible. L'enquête n'a été réalisée que sur un échantillon préalable de 800 personnes mais tout de même. Deux sur 4 admettent avoir déjà eu des relations sexuelles, leur niveau de contamination atteint alors dans ce cas les 40 %.
Au pays qui a vu se propager il n'y a pas si longtemps le sida c'est un drole de phénomène qui témoigne tout à la fois d'une éducation sexuelle bridée et tabou d'un autre âge et d'une inconscience de comportements coupables.
Autre facteur aggravant, être noir, qui vous "donne" une chance sur deux d'être touchée contre 20% si vous êtes blanche... signe que les critères raciaux perdurent. La campagne électorale n'est pas épargnée, Hilary Clinton venant d'être contrainte de remanier son équipe après quelques dérapages. Et c'est le camp démocrate...
Un pourcentage élevé qui ne tient pourtant pas compte des trois maladies les plus communément admises en matière de MST, la syphillis, le Sida et la Gonorrhée (mais peu fréquentes aux âges de référence).
Aux US, la mode est donc au HPV, préliminaire à des végétations vénériennes ou un cancer du col utérin...
Mais paradoxe tu nous tiens, la mode est aussi aux scandales en tous genres, si possibles salaces à l'instar de celui qui frappe le Gouverneur de New York Eliot Spitzer démocrate, marié, père de trois enfants mais client d'un réseau de prostitution de luxe... l'«Emperor's club VIP», c'est le nom de ce dispositif haut de gamme où officiait une certaine et jolie Krysten pour laquelle notre Gouverneur avait quelques attirances, tarifées 4300 dollars. Des attirances coûteuses donc pour ce pourfendeur des excès de Wall Street qui avait fait condamner de grandes firmes financières à des amendes de plus d'un milliard de dollars. Il tombe pour d'autres excès et le voilà poussé à la démission lui qui mettait fin en 2004 à un vaste réseau de prostitution avec force de médiatisation et de moralisation.
Notez qu'à entre 1000 et... 5500 dollars de l'heure la passe, même dans le contexte de l'euro fort, ça a de quoi messieurs nous perturber... Ben pas le bon Eliot visiblement. Qui serait même impliqué dans un plus vaste réseau aux financements du coup douteux soupçonne le FBI.
L'Amérique puritaine veut l'exemplarité de ces édiles quand bien même ses élites se complaient dans nombre de turpitudes : drogue, sexe, dopage... Mais leur plus grande force est de toujours repartir, malheur au perdant mais sus au futur winner. Même si ce sont les mêmes.
Il y a quelques années, le prestigieux magazine Time l'avait baptisé "Croisé de l'année"...
Dernière cocasserie de l'histoire, Hilary Clinton n'en finit pas de payer les frasques sexuels de ses proches puisque Eliot était un super délégué Démocrate supporter d'Hilary. Oui mais les règles sont formelles : démissionné, il ne peut être remplacé... et voilà comment Hilary perd encore une voix...

lundi 10 mars 2008

Municipales - Les gadins 2008 du premier tour

Elections de proximité par excellence, les Municipales marquent toujours une étape délicate dans un vrai parcours politique : la confrontation quasi directe au suffrage universel, le lien direct avec le citoyen.

Dans ce contexte, le monde des petites phrases de sortie d'assemblée ou des grandes opérations de communication-séduction n'ont guère de prise. Ca passe ou ça casse avec l'électorat, le courant passe, la confiance s'installe ou pas. Même pour les sortants, la.... sortie de route n'est pas à négliger même si chaque bilan paraît inattaquable.
Comme ch
aque fois pour avoir oublié certains de ces préceptes d'aucuns connaissent de sacrées désillusions qu'il n'est pas désagréable de souligner...Le gadin d'or semble tout désigné pour Dominique Perben, l'ex ministre des transports engagé de longues dates dans la conquête de la capitale des Gaules ne verra pas de deuxième tour. Ni aucun lyonnais non plus. L'ancien de Chalon sur Saône, ville voisine et un brin provinciale pour l'intelligentsia lyonnaise, n'aura jamais séduit. Pire il n'aura pu incarner l'héritage de Raymond Barre tout en souffrant de son passé vilepiniste. Il perd même dans son troisième arrondissement, face à Thierry Philip (le frère de l' ex adjoint de Raymond Barre Christian Philip, qu' il avait évincé pour se porter candidat)...
Gérard Collo
mb aura su lui faire évoluer son image à temps et avec à propos. Mention à son directeur de la communication, déjà remarqué du côté de Strasbourg, à l'origine de ce coup de boost salutaire.
Gadin d'argent au même profil, à savoir Renaud Dutreil, l'ex jeune et sémillant Ministre du
Commerce qui, lui aussi, a beaucoup sacrifié pour s'investir en terre rémoise. Parachuté evec quelqu'arrogance il se sera fait recevoir par la droite locale. Résultat, deux listes "Majorité présidentielle", la sienne perdant ce duel fratricide avec un faiblard 23% derrière une gauche unie.
Le Gadin de bronze pourrait aller à Bayrou, Rousset le concurrent étrillé de Juppé , Marine Le Pen ou Rama Yade en difficultés. Mais les gadins du deuxième tour leurs tendent les bras. N'anticipons pas.
Non le bronze votre serviteur le décerne volontiers à Nadine Morano, député gesticulatrice du toulois, port
e-parole de l'UMP qui décroche... le bronze aux municipales de Toul loin de la maire sortante mais surtout battue par l'ancien maire RPR Jacques Gossot. Elle qui avoue volontiers sans ambages, ce n'est pas le genre, "Je suis porte-parole de l'UMP, proche du président de la République, ça ouvre toutes les portes" .
Cela n'ouvre en tout cas que 24% des portes touloises ce qui relativise son rôle de porte-parole de quoi que ce soit...

Enfin le gadin inconnu à Philippe Caizergues maire divers droite de Port Saint Louis du Rhône qui après trois mandats ravis à un terreau du communisme, baisse pavillon devant le même drapeau rouge dès le premier tour.

Parmi ceux qui n'avaient aucune chance d'être nominés, saluons les membres du gouvernement passés au premier tour (
Michèle Alliot-Marie, Xavier Bertrand, Eric Besson, Jean-Louis Borloo, Dominique Busserau...) ça n'était pas simple. Mention également à Jean-François Copé, Laurent Fabius, François Hollande, Alain Juppé, Noel Mamère ou Martine Aubry pour leur constance.
Petit clin d'oeil à Illkirch-Graffenstaden où le maire socialiste sortant Jacques Bigot collecte les 2/3 des suffrages, le voilà bon pour un troisième mandat dés le premier tour, une performance en terre alsacienne, bravo !

samedi 8 mars 2008

Economie - Le petit monde étrange de la grande distribution

Dans une France en mal d'industrie et qui ne pourra se sauver uniquement par les services, la grande distribution se voit en position stratégique indéniable ce qui peut expliquer son influence actuelle.
Sacré destin pour ce mode de distribution né vraiment après la deuxième guerre mondiale, le premier hypermarché ne s'implantant même qu'en 1963. 45 ans plus tard leur présence est manifeste voire dicte l'équipement commercial et un peu l'urbanisme de notre quotidien.
Une histoire cependant loin d'être aussi... linéaire que leurs allées, attaqués qu'ils sont désormais sur ce qui faisaient leur force, la variété et le prix.
Dans un premier temps la lutte fit rage face aux ennemis déclarés du commerce indépendant et de spécialité. Ces derniers anéantis, une période de croissance et de toute puissance s'en suivit avec un quadrillage systématique de notre territoire et un agrandissement des surfaces de vente. 5 centrales d'achat accaparent alors 90% du marché. Jusqu'à ce que ces mastodontes de la distribution n'aient plus guère de terrains à conquérir et se trouvent même en concurrence puisqu'on recense aujourd'hui plus de 1300 hyper dans l'hexagone. Pour poursuivre leur nécessaire croissance, ils privilégient les marques de distributeurs, façon habile de noyauter et limiter le pouvoir des producteurs. Crise du pouvoir d'achat en prime puis dans un contexte de loi Galland contraignant, les grandes surfaces connaissent un nouveau millénaire délicat.
Le développement des hard discounts les obligent à repositionner leur politique de prix alors même qu'elles croyaient pouvoir facilement triompher du marché. Entre 2001 et 2005, 1000 de ces magasins poussent dans nos campagnes... En réaction, voilà la grande distribution qui s'équipe bientôt d'espace discount. Mais c'est l'international qui leur offre alors une nouvelle frontière tant à l'Est qu'en Asie tout en les coupant désormais d'une véritable terre d'origine. On les voit alors adopter des stratégies étonnantes pour conquérir. Carrefour s'impose ainsi pour obligation d'être dans les trois plus gros distributeurs de son pays pour demeurer en place, ou que 80% de ses produits proviennent d'un rayon de 100 kilomètres, ou que les prix en région rurale soit 30 à 40 % inférieur à ceux de la capitale.Des choix particuliers à l'heure où ces grands groupes pressent le pouvoir politique de modifier la législation française en sa faveur.
Rationalisation et optimisation sont les maîtres mot du moment tout en conservant un oeil sur le e-commerce et en s'engageant dans les techniques de RFID en prévision de futures caisses automatiques...
La guerre des prix est en place, Leclerc y allant même de son comparateur de prix. La production française souffre forcément de cette situation et survit quand elle peut à des règles implacables : si 500 000 nouveaux produits apparaissent chaque année, 50 poussent les portes des enseignes alimentaires. Et un produit sur 70 fête son premier anniversaire... rude.
Une guerre des prix pas trop du goût des consommateurs qui s'aperçoivent de hausses très significatives même sur les produits les plus basiques. Ni des caissières soumises à des emplois partiels et des salaires maigrelets au sein de groupes fortement bénéficiaires.
Des réformes sont annoncées comme la possibilité de travailler le dimanche ou la révision des loies Galland, Royer, Raffarin. Ainsi, la commission Attali propose d'en finir avec les procédures d'autorisations d'implantations de nouveaux points de vente.
Dans ce scénario, "des transferts importants de parts de marchés" pourraient se faire "vers le hard-discount"
Plus généralement c'est une libéralisation générale qui est promise pour une intensification de la concurrence par les prix.
Une orientation pas très appréciée des intéressés qui promettent déjà, drôle de chantage, que la grande distribution risque de perdre près de 40.000 emplois d'ici 2015, soit 6,3% des effectifs, en cas d'intensification de la concurrence par les prix entre enseignes.
Décidément, ce secteur clé se trouve au-devant de choix drastiques qui impliqueront forcément notre quotidien. Sans que l'on devine vraiment en quoi, dans un sens ou dans l'autre, nous y trouvions un avantage. Car une guerre des prix préservera notre porte-monnaie mais fera de nombreuses victimes tout en paralysant l'emploi et les rémunérations des salariés de ce secteur.

"La mondialisation engendre, aujourd'hui, bien des peurs : peur de voir s'aggraver les dangers réels que court notre environnement, peur de voir s'accentuer les déséquilibres entre les pays, les régions et les peuples, peur en somme de perdre toute maîtrise de l'avenir. Chez Carrefour, nous avons, au contraire, foi dans l'avenir du monde. Présents dans 29 pays, nous vivons cette 'mondialisation positive' de l'intérieur, au coeur des populations, et croyons qu'une mondialisation équitable, respectueuse de la diversité de chacun, est possible. [...] Engagés depuis des années dans une démarche de développement durable, nous nous efforçons, jour après jour, de concilier les impératifs économiques propres à notre entreprise avec les besoins de la société, le respect des règles de l'économie et la protection de l'environnement."
disait Daniel Bernard, PDG de Carrefour.
Enfin l'ancien PDG de Carrefour car ce chantre de la mondialisation positive a quitté le groupe avec une indemnité de ... 38 millions d'euros. C'est plutôt positif non ?

mercredi 5 mars 2008

Cinéma - Les Ch'tis cassent l' baraque

C'est déjà un phénomène et c'est une drôle de surprise pas trop prévue par les professionnels de l'industrie cinématographique. "Bienvenue chez les ch'tis" casse la baraque en une seule semaine d'exploitation avec plus de 5 millions d'entrées. Des bases propres à détrôner les plus grands succès tels Titanic où des suites célèbres des Bronzés et autres Visiteurs pas loin des 15 millions d'entrés.


Pour un deuxième film, Dany Boon accomplit un coup de maître dans la lignée de ses spectacles mais avec une vraie adaptation cinématographique réussie. Le Nord est à l'honneur, les clichés s'y rapportant tournés savamment en dérision mais avec retenue, humour et respect. C'est d'ailleurs peut être ça la première raison du succès : que la simplicité, le quotidien l'emporte par le sourire. On ne sauve pas le monde dans le film non, il n'y a pas d'effets spéciaux, on ne parle pas des grands de ce monde ou de contes de fées. Non on ne parle que des gens, ceux d'en bas de l'autre pomme de Raffarin. Et puis l'on rit beaucoup car les gags ne manquent pas, les situations cocasses s'enchainent sans tomber dans la trop grande caricature, Kad est très bon comme d'habitude et autour de lui ça assure y compris les guess stars tel Galabru.
La première moitié du film est énorme, la suite s'essouffle un peu mais se veut aussi plus sentimentale. Mention spéciale à la tournée en duo pas loin de rappeler les tontons flingueurs dans leur cuisine...
A côté des presque 80 millions d'euros de budget du dernier Asterix, les 11 millions des Ch'tis font un peu parent pauvre sauf au box office.
Lancé d'abord dans le Nord, le film a obligé les édiles parisiens à se déplacer à Lille pour assister à la première. Le succès est immédiat là-haut mais, plus étonnant, il ne se dément pas aux quatre coins de l'hexagone et pas seulement auprès des expatriés comme moi. Assurément, il répondait à une attente, celle peut-être de tout simplement passer un bon moment sans starisation, glorification ou moralité.
La comédie à la française est de retour, chapeau Dany.

C'est Pierre Desproges qui aurait été content de ce pied de nez au marketing :
"Mais elle est immense, mon cher, la prétention de faire rire. Un film, un livre, une pièce, un dessin qui cherchent à donner de la joie ( à vendre de la joie, faut pas déconner), ça se prépare, ça se découpe, ça se polit. Une œuvre pour de rire, ça se tourne, comme un fauteuil d'ébéniste, ou comme un compliment, je ne sais pas si tu vois ce que je veux dire avec ce trou béant dans ta boîte crânienne... Molière, qui fait toujours rire le troisième âge, a transpiré à en mourir. Chaplin a sué. Guitry s'est défoncé. Woody Allen et Mel Brooks sont fatigués, souvent, pour avoir eu, vingt heures par jour, la prétention de nous faire rire. Claude Zidi s'emmerde et parfois se décourage et s'épuise et continue, et c'est souvent terrible, car il arrive que ses films ne fassent rire que lui et deux charlots sur trois. Mais il faut plus d'ambition, d'idées et de travail pour accoucher des "Ripoux" que pour avorter de films fœtus à la Duras et autres déliquescences placentaires où le cinéphile lacanien rejoint le handicapé mental dans un même élan d'idolâtrie pour tout ce qui ressemble de près ou de loin à de la merde."

lundi 3 mars 2008

LOSC - dans un stade trop grand pour lui...

Lille au Stade de France face à Lyon, c'est l'affiche alléchante prévue l'an passé pour fêter les 10 ans du stade de France. Mais il y a un an, le Losc était le dauphin et disputait la Ligue des Champions. Un an plus tard, le stade a paru bien grand pour cette petite équipe aux portes de la relégation.
Ils étaient pourtant là. Malgré le coût du déplacement, son horaire, son organisation (!), les résultats du moment, les supporters lillois avaient envahi le stade de France bien aidés par les lyonnais et des parisiens en mal de foot de haut niveau. Résultat, la meilleure affluence de tous les temps en Ligue 1. C'est bien tout ce que l'on retiendra de ce vrai-faux évènement qui n'aura pas suffit à sublimer les hommes de Claude Puel. On se demande avec inquiétude ce qui leur faudrait d'ailleurs. Car jamais dans ce bel après-midi parisien on a senti les lillois prêts à batailler pour éviter la relégation. Face à des lyonnais dans le doute et entièrement tourné vers leur match décisif à Manchester, l'occasion était pourtant belle. On aurait aimé les voir rentrer à bloc dans le match, bousculer les lyonnais, presser haut, malmener le leader, l'intimider... mais non. Il faut croire que le fair-play lillois n'est pas un vain mot puisque afin d'éviter de risquer de blesser un champion de France, les dogues se sont empêchés de mordre pour terminer la rencontre sur un honorable 0 carton jaune. 0 comme le nombre de buts marqués également et c'est bien le souci. Kluivert seul devant a trottiné en attendant d'hypothétiques ballons tandis que Stéphane Dumont écarté depuis plusieurs semaines était titularisé pour animer le milieu de terrain avant d'être remplacé après la demi-heure de jeu et... 7 ballons touchés. Frau rentré alors pour dynamiser s'est bien battu sans faire oublier pourquoi il n'était pas titulaire à Paris. L'inénarrable Youla occupait le milieu droit puisqu'il s'agissait de ne pas faire jouer notre meilleur joueur et l'un des tous meilleurs du championnat à ce poste, Stephan Lischteinher relégué arrière droit. Youla rapide, combatif, possesseur d'une condition physique irréprochable a fait du Puel : il s'est battu, a beaucoup couru sans génie ni initiatives, ni résultat. Bilan final : une passe décisive sur le but... lyonnais.
On l'aura compris Lille a fait un petit match dans un grand stade, cherchez l'erreur.
Trop défensifs, trop empruntés, timorés, c'est le constat qui revient chaque semaine sans évolution. Enfin si l'évolution est que Toulouse revient à 3 points avant deux derbys à l'extérieur : quel programme !
Pire le climat se dégrade franchement dans le groupe. Déjà Plestan jouant au cow-boy sur l'autoroute ça le fait moyen. Makoun qui joue peu à la CAN et revient pour faire une crise de paludisme, ça assure. Kluivert qui joue face à Lyon et qui, selon Puel, lui aurait été imposé, ça sent pas bon d'autant que le néerlandais n'a pas non plus apprécié son remplacement. Fauvergue qui critique (justement) la tactique du coach en direct et c'est le ponpon. L'édifice se lézarde dangereusement autour d'un entraîneur réputé, adoubé mais qui doit quand même assumer le plus mauvais bilan des entraîneurs en exercice : 36 points pris en... 45 derniers matchs de ligue 1 ! sans compter l'absence terriblement significative du flair made in Losc des remplaçants de l'été : Tahirovic est à Zurich, Yanes et Maric jouaient Guinguamp avec ... la CFA. Seul Beria était bien présent même si on aurait préféré le voir jouer à son poste. Et le fiasco n'est peut être pas encore complet... Les Cahiers du Football peuvent s'en donner à coeur joie : "LILLE BANDE MOU
Maxime Mianat - lundi 3 mars 2008
Le Stade de France, transformiste, avait revêtu pour Lille-Lyon son costume de fille de joie. Ce fut finalement une maison aussi close que la tactique initiale de Claude Puel..."

Il n'y a bien qu'eux pour rire car l'optimisme n'est guère de mise du côté des Flandres où d'ailleurs les dirigeants ne font pas mystère que les difficultés sont à venir puisque l'avenir ne passera que par la formation jusqu'à l'arrivée si lointaine du grand stade.
Moi j'ai surtout peur que les stades de Ligue 2 se parent l'an prochain de banderoles goguenardes... "Bienvenue les Chtis !".