jeudi 26 juillet 2007

Société - l'échec théâtralisé moteur de notre quotidien

C'est assez curieux de constater combien l'information est aujourd'hui majoritairement présentée sur le mode du suspense plutôt que sur un plan pédagogique, philosophique ou économique. Quand un évènement quel qu'il soit va se dérouler, l'évènement en lui même n'est pas important, ce qu'il véhicule non plus, l'intérêt de sa réalisation, sa portée, ses conséquences sont rapidement abordées. Non, ce qui compte c'est qu'il se déroule ou pas. C'est comme cela que j'arrive finalement à expliquer le mieux cet étrange sentiment de vide qui parfois m'envahit à la fin de la lecture d'un journal ou de son audition.
Il s'agit non pas de penser mais de constater. Et comme cela est somme toute d'une platitude extrême, c'est sur l'issue de l'acte, son possible échec, mot tabou de notre société de winner que toutes les caméras convergent.
Les infirmières bulgares : qui peut donc raisonnablement douter qu'elles vont être libérées dés lors que cela devient le problème numéro 1 d'un leader européen, la France. Que la femme du président en personne se déplace 2 fois ?
Le Tour de France : pourquoi se poser la question lancinante s'il va rejoindre Paris ou non, bien sûr que oui. Qu'il va disparaître ? bien sûr que non.
Le mini-traité européen : dès lors qu'il est mini, que ce n'est qu'un traité en remplacement d'une constitution, que les premiers engagements dateront de 2011 pourquoi feindre un possible échec ? personne n'y ayant intérêt bien sûr qu'ils le trouvent l'accord. Mais que signifient ils, quelles perspectives s'offrent vraiment à l'europe ? peu importe, le mini-traité est signé, c'est le plus important, imaginez, il y aurait pu ne pas y en avoir.
Les réformes en cours de l'Université, de la justice... seront elles adoptées par le Parlement ? du moins par les quelques parlementaires présents ? tu m'étonnes.
Plus l'intrigue est simple, la ficelle grosse et plus l'hameçon est populaire !
Cette rhétorique du fait accompli nous engage somme toute inexorablement dans une spirale d'évènements et de décisions incontrôlées même par le pouvoir trop aveuglé par les lumières des plateaux et les unes des journaux.
Jusqu'à quand ? que le public se lasse. Qu'il trouve le scénario trop simple et répétitif. A voir le succès encore rencontré par la télé réalité et à lire nos éditorialistes on peut s'inquiéter : trop de personnes se nourrissent de cette soap politique qui a un grand avantage : elle occupe le terrain médiatique à nul autre pareil et diffuse un message universel compréhensible par tous.
En attendant, on est vraiment dans l'absurde bien décrit par Francis Blanche et Pierre Dac : Votre Sérénité, pouvez-vous me dire, c'est très important, concentrez-vous, pouvez-vous me dire quel est le numéro du compte en banque de monsieur ?
Oui.
Vous pouvez le dire ?
(---------) Oui !
Vous pouvez le dire ?
(-----------) Oui !!!
Il peut le dire!!! Bravo! Il est extraordinaire, il est vraiment sensationnel.

mercredi 25 juillet 2007

politique et sport - la fin justifie les moyens


Ainsi donc la fin justifie t'elle les moyens. On pouvait s'en douter car notre société abasourdie d'information la synthétise à l'extrême jusqu'à ne retenir que l'essentiel nous dit on, c'est à dire le résultat. Ou un semblant de résultat. Ou le résultat que l'on veut.
Dès lors rien ne compte que d'échafauder de rapides plans de communication destinés à aboutir rapidement à une issue heureuse. La passivité de nos concitoyens, leur voyeurisme de l'action fait le reste.
Un coureur bien préparé pour la victoire du tour de France chute et voit ses chances réduites à néant. Une transfusion plus tard, il est de nouveau au premier rang, applaudit par tous. Et patatras... Son besoin irrépréssible de gloire l'a poussé alors qu'il n'avait aucune chance de ne pas être démasqué puisque tous les vainqueurs d'étape sont chaque jour contrôlés...
On pourrait se réjouir du fait que la lutte anti dopage parvienne à sanctionner, même en plein milieu de la course un tricheur, mais on tombe sur tous les cyclistes qui bougent en criant au scandale.
Un Président vainqueur de son élection ne veut pas chuter et voir ses chances de briller réduites à néant. Il transfuse les dossiers chauds en autant de moments d'actualité pour se montrer en tête du peloton.
Problème il n'y a pas d'instance anti dopage en politique, pas de contrôle du vainqueur. Reste que la liesse, les lauriers pour saluer sa victoire quel qu'en soit le prix.
L'exemple lybien est à ce titre édifiant : qu'y a t'il de noble ou de remarquable à avoir accepté toutes les revendications d'un dictateur pour obtenir la libération d'otages ? quel intérêt diplomatique, quelle puissance politique peut on retirer d'une telle action de cautionnement d'actes terroristes ? Les américains doivent ils payer Ben Laden pour ne plus avoir peur ? que doit on offrir au FARC pour libérer Bettancourt ?
Pourtant les louanges sont unanimes, nombre d'éditorialistes adoptant ce raisonnement intellectuel inquiétant : le résultat est là, peu importe les questions posées, on verra plus tard (quand ?) - Les français sont favorables à cette réforme, peu importe les questions posées - Cécilia Sarkozy a un rôle ambigu ? oui mais les bulgares sont libres...
J'imagine déjà les frémissements en Chine où les milliers de prisonniers politiques attendent fébrilement sa venue. Espérons qu'elle n'y aille pas juste que pour les Jeux Olympique cela ferait désordre...
et qui y avait-il à libérer à Malte ?
Bon peut être faut il nous habituer à ce qu'une james bong girl cinquantenaire libère aux quatre coins du monde. OSS 117 n'a qu'à bien se tenir, nous on a Madame Martin dans opération "ecole des fans de Nicolas"...
Cette école de pensée transpirait déjà à l'évocation du bouclier fiscal ou de la modification des heures supplémentaires : au bout de 2-3 questions, à cours d'arguments, la position politique se clarifiait : on a jamais essayé ça alors laissez nous faire ! on a même vu le premier ministre en visite en entreprise être interpellé par la CGT sur la difficulté de mise en oeuvre de ces mesures. Mécontent, et sans s'arrêter, Fillon tance les syndicalistes et leur dit "Ici il y a 1000 emplois, avant il n'y avait rien alors...."
alors donc la fin justifie bien les moyens.
Machiavel avait raison lui qui tel un Ministre de l'Intérieur avant l'heure disait aussi "la force est juste quand elle est nécessaire"...
Ah au fait Messieurs Kouchner, Lang, Stauss Kahnn et belle compagnie, il conseillait au Prince "Si tu peux tuer ton ennemi fais-le ; sinon fais t'en un ami".
Faites attention tout de même !!

lundi 23 juillet 2007

Tour de France - dopage, scandale et excés en tout genre

Se doper c'est pas bien, c'est pas juste, c'est de la triche.
Des décennies qu'on le dit mais quand le sport est un enjeu, jadis politique entre rideau de fer et monde libre, économique aujourd'hui, ça ne compte guère.
Bien sûr, selon les activités, il y a une plus ou moins forte inclinaison à essayer de médicalement ou chimiquement améliorer ses performances.
Le cyclisme a depuis le début de son développement était un terrain bien propice à ces débordements. Basé essentiellement sur l'endurance et la capacité physique du coureur, il doit beaucoup de sa popularité à sa proximité d'avec le grand public autant que par sa distance : proximité car tout le monde à un jour fait du vélo, s'est coursé avec les copains - distance car la performance des pros nous laisse rêveur, admiratif devant notre téléviseur ou sur le bord de la route. L'enchaînement des étapes, les défaillances et les grandes échappées ont eu raison de notre raison et ont fabriqué des légendes, tandis que la dureté de ce sport a conquis le respect du plus grand nombre. Surmédiatisé, alors qu'il n'en avait pas forcément besoin tant sa popularité ne repose pas sur des médias mais sur l'évènement et son histoire, le Tour de France a fabriqué des vedettes, des stars, des seigneurs qui, un à un ont été rattrapé par des affaires de dopage. Cassant l'image, ébranlant le mythe. Au-delà de cette stratégie de communication des organisateurs du Tour que l'on qualifiera d'aventureuse, force est de reconnaître aujourd'hui que cet évènement sportif paye une addition des plus salée sur l'autel du sport professionnel propre. Et que les excés ne se déroulent plus uniquement la nuit venue dans les chambres des coureurs mais bien en place publique devenue presque lieu de lynchage médiatique.
Car enfin aujourd'hui si l'on dit sport propre ne doit on pas commencer par respecter et encourager un sport qui a mis en place les contrôles les plus fréquents et les plus modernes ? la vraie fausse affaire Rasmussen illustre cette évolution. On ne montre plus les dopés du doigt car tous les coureurs présents sont suffisamment contrôlés pour que l'on puisse dire que durant la compétition au moins, ils n'ont rien de répréhensible dans l'organisme. Non, on montre du doigt celui qui n'a pas dit où il était durant sa préparation et qui aurait donc pu prendre des substances durant cette période... voilà qui est possible, condamnable, preuve que les efforts doivent se poursuivre... mais pourquoi diable pilonner ainsi férocement le cyclisme pour ce détail ?
Car ce reproche fait à Rasmussen est assez cocasse si l'on se remémmore juste la récente vainqueur de Wimbledon, Séréna Williams coutumière des disparitions-réapparitions sur le circuit pro avec une musculature et une tonicité toute neuve à chaque fois. Une stratégie très répandue en athlétisme. Et que penser plus globalement des jeux olympiques où dans nombre de disciplines, des athlètes sortis de nul part accomplissent des performances exceptionnelles plus jamais atteintes ?
Je n'aime pas particulièrement le vélo et suis piètre grimpeur mais j'aime encore moins la mauvaise foi.
Fan de foot, j'attends de Zidane et Deschamps qu'ils nous expliquent comment ils se dopaient en Italie avec les même produits qui permettaient à Pantani de voler en montagne.
Amoureux de rugby, j'aimerais connaître le nombre et les résultats de contrôles inopinés avec prise de sang qui seront effectués sur les all-blacks avant la coupe du monde.
Supporter de Tony Parker, j'aimerais qu'il m'explique comment il parvient à jouer 77 matchs dans une saison avec les déplacements, les décalages horaires... quand son petit frère en dispute la moitiée en France.
Amateur de hockey sur glace, je voudrais comprendre pourquoi la fédération française a limité les matchs de phase finale pour épargner les joueurs quand aux Etats-Unis, une équipe joue 80 matchs par saison...
La liste est infinie de ces situations incompréhensibles, parfois grotesques, souvent suspectes et qui pourtant ne déchainent rien d'autres que de l'indifférence dans des activités où l'argent est souvent bien plus présent que pour un coureur cycliste lambda.
Donneurs de leçon, garants de la moralité sportive, merci d'aiguiser vos appétits de justice sur des cibles peut être moins faciles mais souvent négligées.
D'ailleurs, dans l'affaire Puerto, la Police surveillant le médecin espagnol a noté les cyclistes mais aussi des tennismen et des footballeurs évoluant en Espagne. Qui sont ils ? quelles sanctions ont été prises à leur encontre ?

vendredi 20 juillet 2007

Politique - promesses électorales, actes symboliques et ... maintenant ?


Les flonsflons électoraux se sont définitivement tus avec le debriefing des proches de la candidate socialiste, il en reste donc... notons au passage que, à l'image de sa campagne d'ailleurs, cette sortie sentait bon l'improvisation, la superficialité et la mauvaise communication. Faut dire que s'il y a de nombreux mois, les sondages lui donnaient une crédibilité au coude à coude de celle de Nicolas Sarkozy, un gouffre s'est depuis creusé. La suractivité présidentielle occupe désormais seule le devant de la scène au nom tour à tour de l'urgence, de la cohésion nationale, du people bon teint et des engagements promis. Les premières réformes tant annoncées sont lancées en grande pompe, les anciennes sans succès sont discrètement laissées de côté : la réforme Fillon des retraîtes évite de faire son bilan, l'entreprise à 1 euro ou le permis de conduire à un euro sont rangées discrètement dans les tiroirs...
et c'est bien le plus inquiétant finalement. A l'heure ou l'on s'accorde à reconnaître le volontarisme présidentiel comme de bon aloi mais où l'on précise volontiers attendre les résultats pour juger vraiment, ne doit t'on pas se demander s'il y aura des résultats un jour ? A quand remonte le dernier bilan objectif d'un politique ?
sans revenir sur les menaces de conflits d'intérêts qui pèsent sur notre presse économique, il y a tout de même peu de chances pour qu'une opération ratée soit reconnue : au mieux elle sera masquée par l'actualité, au pire elle sera maquillée en succès d'estime.
Tout se met en place pour le meilleur de la France nous dit on, espérons que ce ne soit pas pour le pire de l'autocratie.

jeudi 19 juillet 2007

Politique - Rachida Dati victime d'un succés peu mérité ?

Copiner plus pour progresser plus
Voilà que notre gardienne des sots est à plaindre quelques mois à peine après sa prise de fonction. Malmenée, y compris dans son propre camps, par son entourage professionnel et personnel, elle fait face nous dit-on avec courage. Soit. Elle montre sa force de conviction et de caractère. Bon. Elle paye sa couleur de peau et ses origines sociales. Je dis, un peu facile.Voilà une dérive embêtante de la discrimination positive, c'est qu'on ne peut être que positif sinon l'on est taxé d'extrémisme à relents racistes.
Pourtant moi je redis que tout cela est trop facile. D'ailleurs tout le problème de Madame Dati ne vient il pas de là aujourd'hui ? Cette icône de la transgression raciale et sociale a eu, c'est le moins que l'on puisse dire, de belles fées autour de son berceau qui ont rendu son évolution bien facile, bien plus facile que pour le commun des mortels. Issu d'un milieu présenté comme trés modeste, on notera cependant que c'est dans une école privé catholique qu'elle débute. Parcours universitaire somme toute classique jusqu'en maîtrise avant que la machine ne s'emballe : un MBA financé par Matra avec l'appui personnel de Jean-Luc Lagardère ; quel hasard ou heureuse coincidence... Pas trop de soucis pour commencer à bosser puisqu'en toute simplicité et sans que ses résultats scolaires ne soient particulièrement brillants, elle intègre d'entrée le groupe Elf Aquitaine auprès d'Albin Chalandon (Ancien Garde des Sceaux de Jacques Chirac, faut dire que les palais de justice il connaissait vu le nombre d'affaires de corruption dans lesquelles il était impliqué...). Retour chez Matra puis bref passage auprès de... Jacques Attali, un proche de Jean-Luc. Décidemment quel carnet d'adresses !!! Ensuite cap vers la sobriété au sein d'une entreprise qu'on ne peut taxer d'influente auprès des pouvoirs publics, j'ai nommé... la Lyonnaise des Eaux. Là voilà ensuite intégrant le ministère de l'Education nationale avant, sous les conseils de... Simone Veil, d'entrer à l'ecole Nationale de la Magistrature. Admise brillamment et sans passer le concours s'il vous plait ; ben quoi ? elle a été admise sur titres, à vous de choisir le titre c'est tout. 3 ans d'activité professionnelle s'en suivront qui lui permettront de cerner exactement l'Etat de notre Justice puisqu'ensuite elle devient conseillère de Nicolas Sarkozy et intègre le monde politique qu'elle ne quittera plus jusqu'à cette accession suprême.
Facile disais-je... c'est un parcours à la hussarde qui nous rappèlerait presque le bon temps de la III° République ! Ce n'est plus de la discrimination positive, c'est du favoritisme exacerbé ! pas sûr que cela redonne le goût du travail aux français car à aucun moment dans sa carrière il n'est fait état de la qualité de son travail à elle, il est juste question de ses rencontres opportunes et des portes qui lui ont été généreusement ouvertes alors qu'elles se referment à tant d'autres même plus méritants.
"Copiner plus pour progresser plus" est donc le vrai slogan de notre vie politique assez éloigné du travailler plus pour gagner plus qu'on veut nous imposer. Normal qu'elle reçoive quelques retours de manivelle d'une progression trés partisane et peu populaire.
Ce n'est pas Arno Klarsfeld qui dira le contraire, lui aussi issu de cette école du pistonnage, bien que battu aux dernières législatives dans une circonscription de droite, il rebondit, avec quelle légitimité ?, conseiller du président Sarkozy à l'Elysée. Superbe !
"L' obéissance à un homme (ou une femme) dont l' autorité n'est pas illuminée de légitimité, c'est un cauchemar" confiait... Simone Weil dans La pesanteur et la Grâce.

Football - pronostics sur la ligue 1, qui derrière Lyon ?

Le mois de juillet se déroule que déjà en point de mire pour les clubs de ligue 1 la reprise officielle se profile. Une constatation s'impose : peu de clubs se sont réellement renforcés. Coup d'oeil rapide, je me lance :
A commencer par le champion sortant qui a perdu son flanc gauche, pris quelques rides et gardé quelques vieilles rancunes le tout avec un entraîneur nouveau pas toujours très diplomate... ça peut faire des étincelles ! mais ils ont de la marge s'ils trouvent un grand attaquant.
Lens et marseille semblent avoir le mieux tiré leur épingle du jeu avec un bémol cependant, l'attaque également. Car pour gagner, il faut marquer. Djibrill Cissé devra être performant sur une saison complète, idem pour Dindane, ça fait léger...
Bordeaux a beaucoup perdu et Laurent Blanc aura sûrement du mal à s'imposer d'entrée, même constat à Auxerre où l'on risque cette année de vraiment jouer le maintien. Rennes a recruté anciens mais risque de garder son inconstance, Sochaux peut aussi s'attendre à un exercice plus compliqué. La révélation toulousaine, sur le podium sur tapis vert, devra confirmer ce résultat inattendu, Elie Baup peut s'inquiéter sous sa casquette car la Ligue des Champions même si elle est éphémère va perturber un effectif jeune et où la grosse tête menace.
Monaco et PSG, deux des grosses déceptions de l'ancien exercice sont aussi discrets à l'intersaison que durant leurs 38 matchs, ça promet pas forcément du mieux...
Saint Etienne s'est offert une crise et pas mal de mouvements pour quels résultats ? pas sûr que ce mode de gestion à la longue les ramène vers les sommets.
Dans le milieu de tableau, Nancy, Le Mans, Lorient espère s'enraciner en ligue 1 mention aux merlus qui se sont renforcés significativement même s'ils ont perdu la girouette Gignac (il signe dans le nord et récupère un maillot dans le sud...). même attente à Valenciennes avec un effectif conservé et à Nice où Antonetti fait tout de même un peu le ménage, sera ce suffisant ?
Les promus de l'Est font un peu peur, Strasbourg ,"le Marseille de L'Est" pour ses crises récurrentes, Metz pour sa timidité dans le recrutement. Enigme pour Caen, un nouvel ascenseur ou la sérénité ? Gouffran n'est pas sûr de rester alors...
Et Lille enfin, que votre serviteur supporte depuis 38 ans maintenant, et pas un trophée ! semblerait que l'on soit dans la vraie saison de transition avec un centre d'entraînement tout neuf et un grand stade à l'horizon. Les jeunes vont tenter de prendre le pouvoir tant en défense centrale qu'en attaque. Ils sont souvent internationaux dans leur catégorie alors... 3 recrues : le meilleur arrière droit de ligue 2, un milieu droit colombien pour faire oublier l'inénarrable Keita et un croate perdu en grèce, Maric pour épauler le milieu de terrain. Le départ annoncé d'Odemwingue devrait accélérer l'arrivée d'un buteur, peut être enfin un vrai chasseur de buts comme on n'en a plus vu depuis si longtemps (Vandenbergue ?). La fin du mercato pour ce Losc peu sexy sur le plan financier et sportif sera peut être le vrai moment de se renforcer avec des joueurs en trop de grands clubs... à suivre.
En bref, Lyon 1, Marseille 2, Lens 3, Lille 4 (!), Toulouse 5, Monaco 6, PSG 7, Bordeaux 8, Sochaux 9, Rennes 10.
A vos avis et réponse en mai prochain !!!

mardi 17 juillet 2007

Société - desespoir, image et violence

Des faits divers même en été
Bon je sais, ça sent les vacances et nul doute que nous consacrerons, et c'est heureux, les prochaines semaines à des informations plus légères. Mais si comme moi vous êtes l'attentionné destinataire de flux d'informations diverses et variées il est un moment où la surdose d'infos sordides, terrifiantes et salement banales guette. Sans forcément quitter nos frontières. Entre les suicides en entreprise, les meurtres en gendarmerie, les disparitions d'enfants au bord de l'eau, les drames de la séparation, les violences conjugales, les réglements de comptes... il se dégage une atmosphère étouffante, un sentiment diffus de malaise face à ces gestes irraisonnés, ces vies déchirées à jamais.
Tant de haines, de désespérance, de solitude, de violence qui s'expriment en dehors d'un monde que l'on vend par ailleurs aseptisé, lisse, sans expressions possibles que celles de la masse, de la majorité, de la mode ou d'un jury d'opérette. Il y a un tel décalage entre le monde de la publicité, des marques, des politiques et celui des rubriques faits divers que l'on s'étonne que Second Life sur le net créé tant d'émois. Car la second life existe bien dans notre quotidien, il existe bien deux mondes, celui des beaux discours et des belles images d'un côté, celui du réél, des frustrations et de la surpression de l'autre. Le premier agit tel un rouleau compresseur toujours plus puissant dés l'enfance et impose ses normes comme autant de diktats, ses principes comme autant de règles d'or. Face à cela l'individu bouillonne, doute, culpabilise, s'inquiète, s'affolle... jusqu'à ce que parfois, et somme toute assez souvent, la cocotte minute humaine ne supporte plus la pression et explose.
La crise des banlieues en a été récemment une représentation collective mais il ne faudrait pas croire que seuls des critères géographiques lui permettent de se développer.
Malheur à qui peut préférer le verbe être au verbe avoir, je sais son désespoir chantait Jacques Brel. Etre et avoir, deux verbes bien difficiles à assumer aujourd'hui tant ils sécrètent d'enjeux et d'attentes, tant ils véhiculent d'ambitions et de déceptions, d'envies et de jalousie.
A en perdre la tête parfois, le reste de la société la détournant alors pudiquement, sa tête.

lundi 16 juillet 2007

Société - passé et rupture à toutes les sauces

Ouf, sacré week end qui s'est enfin achevé.
A Epinal d'abord on nous a expliqué le lien 1946-2007, De Gaulle-Sarkozy. Deux grands présidents. Bon le premier je veux bien, 1m93 c'est quelque chose. Incarner la résistance, représenter une autre France auprès des alliés, prendre la tête d'un pays exangue, quel programme ! quelle épopée... mais l'autre en est bien loin...
Quand le grand Charles payait de sa poche les timbres de sa correspondance privée, l'autre annonce deux millions d'euros de patrimoine et donne une carte bleue "Etat français" à son épouse. D'ailleurs j'ai demandé à ma banque et à mon député de pouvoir en disposer, refus poli !
Quand l'un se plaçait au dessus des partis et revendiquait de donner la parole aux peuples, l'autre a cloisonné son parti et maitrisé les médias.
Puis le 14 juillet, forcément on a parlé révolution française... en plein débat sur le rétablissement des privilèges, l'abolition de l'ISF, ça faisait un peu bizarre tout de même. Défilé militaire, garden party se sont enchainés comme d'habitude sauf que ce n'était pas comme d'habitude, non, c'était même en rupture. Et nos gentils journalistes de reconnaître qu'il était temps que tout cela soit revu, relooké, repensé, car avant c'était vieillot, dépassé... les même qui se pressaient là l'an passé...
D'aucuns ont même trouvé que le défilé militaire était plus.... décontracté, faut le faire !
Du nouveau vous-dis-je, de la rupture, avec un jeune chanteur pas du tout produit marketing pour mettre en musique tout cela, Michel Polnareff. Qui entre deux séjours dans les plus grands relais et chateaux de France vient pousser la (vieille) chansonnette auprès du bon peuple...
Pis c'est vrai, Yves Saint Laurent, Jean Lacouture et Michel Bouquet ont été promu Commandeurs, sacré rupture. Bernard Hinault aussi a été honoré, notre dernier champion propre, qui a explosé sous l'ére Bernard Tapie et La Vie Claire comme de l'eau ?
Le tour de France n'y échappe pas à ce tsunami, fini le dopage tout ça, c'est la rupture qu'on vous dit ! que de l'eau, des nouveaux, Mayo, Millar, Pereiro, Vinokourov jusqu'à notre nouvel espoir de victoire finale française, Christophe Moreau, le discret acteur de la tragédie Festina, c'est vrai qu'à l'époque c'est son leader Virenque qui avait pris...
Ah ça fait du bien de repartir sur des bases saines, de se projeter sur demain en faisant table rase. Du neuf avec du vieux... mais enfin...
Tiens c'est bien simple, la semaine repart de plus belle : c'est louis Gallois qui prend la tête d'EADS, Arnaud Lagardère, proche de, prendra le directoire. Au moins ça fera des beaux articles dans sa presse économique, même que ça fera des économies de journalistes ,ce doit être ça la nouvelle presse économique, car il les rédigera sûrement lui-même c'est plus sûr !
Danton, la veille de son exécution :
"Si encore je pouvais donner mes jambes à Couthon
(il avait passé la nuit dans un tonneau rempli d'eau glaciale pour ne pas compromettre l'honneur d'une femme qu'il aimait) et mes couilles à Robespierre, tout irait encore très bien...
C'est peut être la meilleure leçon de ce week end du 14 juillet 2007 !!!
Avec une mention spéciale tout de même à Thierry Henry, lui la rupture, il ne fait pas semblant, et se sépare de sa femme.
Tant que que ce n'est pas une rupture de ligaments Thierry...

vendredi 13 juillet 2007

Médias - la presse économique française, la Tribune et les Echos, en crise

Alors que la mondialisation est sur toute les bouches, elle se veut avant tout économique. Les éléments d'information s'y rapportant sont chiffrés, des comparatifs proposés, des perspectives annoncées. Dans ce contexte de prix du baril, de taux de croissance du PIB, de taux de chômage ou de valeur de l'euro face au dollard, il est troublant de constater que les deux titres de la presse écrite qui font référence en la matière sont en crise. Et pas par hasard mais parce qu'ils sont rachetés ou vendus. Normal me direz-vous que dans un monde libéral ce qui a de la valeur attire, certes, mais concernant un outil rare d'information sur des sujets aussi sensibles, des arguments politiques autant utilisés la menace est réelle. Que ne sait on moquer de la Russie et de sa Pravda ! mais quand le propriétaire de la Tribune veut racheter Les Echos nous, les donneurs de leçon, ne trouvont rien à redire. Encore heureux que les journalistes concernés, et eux seuls, les autres se contentant de timidement rendre compte, s'agirait pas de prendre position quand même !, se mobilisent et se font entendre. C'est alors que Monsieur Arnault a ce geste superbe. Entendant les inquiétudes, il précise qu'il fera des concessions sur l'indépendance éditoriale. Fichtre ! cela signifie donc qu'au départ cela ne lui semblait pas aller de soit, cela promet. Dans le même temps, il met en vente son autre quotidien, quel pouvoir, quelle influence ! jusqu'où va t'elle, a t'elle des limites finalement ? Quand on parle de telles fortunes dans une société où tout s'achète et se vend même la presse indépendante ou les points du permis de conduire du grand père, qu'est ce qui peut résister à cette puissance ?
1,88 milliard d'euros c'est le bénéfice net de LVMH - 640 millions celui de Bolloré - 680 millions celui de Pinault...
Des hommes d'affaires tout puissants ont ils intérêt, pour notre société, à diriger des organes de presse ?
La question se pose avec acuité dans un contexte où la droite est pour plusieurs années au pouvoir et dans un environnement toujours plus concurrentiel qui a pour facheuse tendance de réduire le nombre de titres.
Elle se pose d'ailleurs aussi au sein du journal Le Monde où la présence d'Alain Minc est plus que discutable et discutée...
Elle se posera sûrement dans pas mal de secteurs sensibles, l'énergie, les télécommunications, les services... la vigilance est nécessaire car la mise sous tutelle dans l'optique du simple profit ne peut être la solution à tous nos maux.
Epictete prévoyait que "la liberté est l'indépendance de la pensée", pas la puissance ou l'argent.

jeudi 12 juillet 2007

Spectacles - la place Stanislas en beauté tout l'été


Si vous passez par la Lorraine avec ou sans sabot, avec le TGV ou en voitures ne ratez pas la place Stanislas et son spectacle estival la nuit venue. Bon d'accord, fait pas super beau, pis le TGV Est coûte cher et manque de rames, l'A31 est saturé et l'aéroport est entre Metz et Nancy... mais se retrouver sur le coup de 22h45 avec un petit millier de personnes à contempler paisiblement les façades de l'hôtel de ville est un joli moment en vérité. Cette place désormais piétonne redonne un coeur, une âme à la ville et ses habitants.

Puis objectivement avant, ne ratez pas les bons restos de la ville depuis la Gentilhommière et les Pissenlits, mes préférés, en passant par le capucin gourmand, les feuillants, le Flo et le Capri.

Alors, bienvenue à Nancy !

Musique - Superbus à Metz en concert


Dans le cadre de notre joli mois de juillet, la ville de Metz offre quelques concerts gratuits. Dernier en date, Superbus sur la place d'Armes devant 5000 personnes enthousiastes. Pas suffisament au goût du groupe au début mais enfin force est de reconnaître que la prestation d'ensemble ne manquait pas de punch et de décibels sous la conduite tonique et ferme de Jennifer.
1h20 plus tard dans le frais et la nuit fin du concert avec un petit goût d'inachevé et de manque d'investissement. On aurait aimé une fin plus tonitruante, des reprises, un peu plus de délire mais enfin le public très jeune à pas mal vieux est repartit content. Suite au prochain album, ça donnera du contenu supplémentaire aux concerts.
Technorati Profile

mercredi 11 juillet 2007

Politique - Strauss Khan au FMI grâce à Sarkozy


Ainsi donc l'ouverture se poursuit, elle que l'on n'attendait même pas. Elle provoque plus que des remous puisque si DSK se place sur la voie royale du FMI, Jack Lang quitte les instances du PS pour se construire peut être aussi un autre destin. Destin, le mot est lâché. Kundera disait "La parodie n'est-elle pas le destin éternel de l'homme?". En terme de parodie nous voilà servie quand deux vieilles gloires de la politique jadis ministre d'un homme en qui il n'ont pas forcément toujours cru, pensent à leur destin. Pas celui de leur pensée, celui de leurs valeurs ni celui de leur pays comme on pourrait le penser venant d'homme politique. Non, ils pensent à leur petit destin personnel, à leur petite carrière individuelle. Vous me direz que là est la démocratie, la liberté de chacun mais enfin lorsque l'on manipule les mots, les concepts, que l'on cherche à convaincre les foules peut on ainsi parce que l'on n'est pas capable de s'imposer et de faire imposer ses idées, se rallier au premier petit caporal venu et renier ainsi des années de soit-disant engagements. Bien sûr, que cette tendance touche d'abord la gauche caviar n'est guère un hasard tant nous savons depuis toujours que sa proximité est grande avec la droite moderne : même éducation, même formation, même niveau de vie, même cercles d'amis...

Au-delà de la cohérence intellectuelle, il y a la cohérence de l'attitude, de la posture politique : comment peut on être à la fois candidat à la présidentielle au sein du PS puis acteur de la campagne électorale en s'affichant aux côtés d'une candidate, faire de grands discours dans des palais des sports combles pour dénoncer le programme sarkozyste, mobiliser 17 millions de personnes pour, la défaite venue, tout balayer lâchement dès 20h02, s'en détacher prestement pour mieux répondre à la première sollicitation flatteuse.
Voilà qui ne peut à mon sens être applaudit ou respecté. On ne peut combattre et ainsi durant des décennies incarner confortablement ce combat au sein de luxueux appareils politiques puis se démettre au nom de la supposée compétence de celui qui ne fut finalement ministre des finances que durant 2 ans, quelle légende !! et quel danger pour notre conscience politique !
Il me reste le mépris et la rassurante assurance que cette classe politique, de par son âge, a bientôt vécue. Vivement la prochaine !
Leur reste cependant le temps de méditer cette phrase lourde de Victor Hugo :
Réfléchis longuement avant de te faire applaudir par tes ennemis.

mardi 10 juillet 2007

Environnement - le développement est il vraiment durable ?

On l'entend, à défaut de le pratiquer, à toutes les sauces, on le décline, à défaut de bien le maîtriser, dans toutes les disciplines, il s'impose durablement dans notre environnement, je parle du développement durable bien sûr...
Une étape a été franchie puisqu'il n'y a plus de silence poli à son évocation mais, au contraire, signe des temps, un intérêt marqué, une sensibilisation affirmée. Mieux on se l'approprie. Tout le monde a même des idées sur la question, à son idée sur comment préserver notre avenir, notre planète...
Tellement que cela devient illisible, incompréhensible, peu crédible. Sans aucune relativité, tout est mis sur le même plan et la même valeur : le réchauffement climatique, la consommation d'eau, la pollution, le bio, le commerce équitable..
Et puis par un curieux effet de boomerang, le Développement Durable devient extrêmement individualiste, sorte d'effet de mode, il convient d'en être assurément chez nos Bobos. Il y a Gérard qui explique comment il recycle l'eau de pluie, Bernadette qui économise l'électricité, Robert qui roule à l'éthanol et Clémentine qui mange bio. Tout est son contraire quoi ce qui nous amène à nous interroger de savoir si cette notion ne va pas disparaître demain de ne plus être in ou dans l'air du temps.
D'autant que pendant ce temps là et en toute impunité, Chinois ou Américains produisent salement à des années lumières de toutes ces considérations. Combien de temps pourrons-nous encore nous cacher derrière de petits gestes quotidiens anodins et à l'efficacité toute relative si au niveau mondial des actions significatives ne sont pas menées, des sanctions prises ?
A défaut, c'est toute l'Europe occidentale qui s'exposera économiquement tout en perdant le soutien de sa population lassée d'être la bonne poire du monde.
Le respect de l'environnement nouveau critère de référence de l'ordre mondial ? ce serait tout bénéfice pour la vieille Europe ! alors messieurs les politiques ne rataient pas cette opportunité historique et ne décevaient pas tous ces écolos en herbe qui ne demandent qu'à être confortés dans leurs nouveaux engagements.

lundi 9 juillet 2007

Politique et rugby - Sarkozy joue avec la droite et la gauche


A l'approche de la coupe du Monde de rugby, la France se prépare en connaissant déjà le nom de son demi-d'ouverture, Nicolas Sarkozy. Trés mobile, trés médiatique, petit gabarit pouvant se faufiler partout, il est aussi le roi du contrepied même si parfois il fait les mauvais choix. On se souvient que son association avec le demi de (dessus la) mélée Balladur n'avait pas donné grand chose. Le voilà après avoir beaucoup travaillé sa passe, le roi de l'ouverture à gauche. Ce qui n'est pas sans décontenancer son équipe tout autant que l'adversaire.
C'est vrai que leader incontesté de la droite en ayant tué le père, Chirac, et le frêre d'armes, Villepin, il n'avait guère sous-entendu recourir à de si nombreuses compétences dans le camp d'en face. Est-ce à dire qu'il n'en a pas trouvé suffisamment parmi ses petits camarades ? le vestiaire gronde. Ou qu'il recrute large à tour de bras pour mieux affaiblir l'adversaire à l'instar du Stade Français dans notre championnat national ? après le FN, sus au PS. Ou qu'il récompense des adversaires valeureux qui n'ont peut être pas tout fait, loin s'en faut, pour que leur capitaine Royal l'emporte ? Besson n'était peut être que le plus visible des rats du navire socialiste... En rugby, même s' il faut de tout pour faire une équipe, il y a ceux qui jouent du piano, et ceux qui les déménagent, la loyauté et la défense du maillot ne sont pas de vains mots.
Et puis, un bon demi d'ouverture, au-delà d'être le lanceur du jeu offensif et défensif, doit aussi assurer au pied la profondeur du jeu de son équipe plutôt que de rentrer dans tout ce qui bouge. Et savoir être décisif dans ses pénalités. Pour l'heure on attend toujours de voir...
Toute ces stratégies sur tableau noir donnent le tournis et l'on comprend mieux son choix d'appeler à ses côtés Bernard Laporte.

Il faut cependant se rappeler que si le rugby est un sport de voyou pratiqué par des gentlemen, la politique elle représenterait plutôt l'inverse !!!

vendredi 6 juillet 2007

Politique - Galouzeau de Villepin, prince des galopins !


Drôle de République tout de même qui, à défaut de sentir vraiment la rupture sent toujours autant le souffre. Une perquisition chez l'ancien premier Ministre après une tentative du même acabit à l'Elysée il y a quelques temps, pas sûr que l'on puisse mettre tout cela sur le dos du passé. Un ancien Président qui décide s'il est ou non justiciable, un ancien premier Ministre repris de justice, battu aux législatives et qui est victimisé partout, et voilà la droite rattrapée par ses vieux démons pas si vieux que cela finalement. Sans parler d'une nouvelle Première dame qui s'autorise une carte bleue... d'accord elle n'a plus les pièces jaunes de sa prédécesseuse mais tout de même, étrange culture publique !
A gauche le Monsieur sang contaminé Fabius étant même pressenti au FMI, on boucle la boucle et risque de laisser un petit goût amer dans la bouche de tous ces français mobilisés pour voter aux présidentielles. Il ne faudrait pas que dans ce contexte non plus ouverture rime bientôt pour les français avec pourriture...
Certes la bataille face à l'extrême droite a été remportée tandis que l'extrême gauche a été contenue. Il n'en reste pas moins que par un effet de levier quasi automatique, les extrêmes se nourrissent de cette atmosphère suspicieuse. Ils n'auront pas de sitôt l'occasion de s'exprimer dans les urnes mais espérons qu'ils ne se subliment pas dans la rue lors de manifestations qui, au gré des réformes mal préparées annoncées, risquent de se dérouler. Après l'université dont la copie a été revue et corrigée, l'Europe dont le tour de passes-passe du mini-traité agrémenté d'un report de la maîtrise de nos dépenses publiques est moyennement apprécié de nos voisins, la justice accouche aussi d'une souris dont les magistrats n'ont que faire.
Dans ce climat délétère, si en plus l'impression dominante est d'avoir été berné par des annonces sans fondement ni profondeur, il y aura des déçus. Et le français déçu n'est pas commode ! On a parlé de sursaut démocratique, de confiance renouvelée en la politique mais le plus dur est à venir, faire durer ce sentiment pas par les symbôles et les grands discours, mais par le quotidien d'une action concrète irréprochable. Parler de rupture, de réforme, de renouveau, quand les mêmes causes et hommes provoquent les mêmes effets, c'est bien aventureux.
Que n'avait raison Sénéque quand il disait :"La déception est bien moins pénible quand on ne s'est point d'avance promis le succès."



mercredi 4 juillet 2007

Solutions Fillon - rendez vos portables !


Et bien oui, il fallait y penser, fifi l'a fait. Ainsi donc notre société connaît dans un certain nombre de domaines sociaux des déficits abyssaux. Mais notre nouveau Premier Ministre a bien analysé la situation. Une situation somme toute confortable transparaît, à des années lumières du catastrophisme annoncé. Bien sûr, nous avons des déficits mais tellement d'argent disponible ! il y a donc juste un problème de réorientation budgétaire, une affectation comptable quoi. Français nous sommes un peu niais. Sisi il faut quand même le dire. Au lieu de financer les vacances tout de même bien récurrentes de nos médecins traitants et de nos pauvres pharmaciens, deux professions dans le besoin comme chacun sait, nous achetons des portables, des connexions internet... des pains au chocolat. Heureusement, docteur Fillon a donc la solution : plutôt que de dépenser aveuglément pour notre petit plaisir on peut bien payer quelques euros de plus pour notre santé.

Avec des raisonnements comme ça, faut reconnaître que la France aura tôt fait de reconquérir la première place, au moins de l'humour politique, c'est déjà ça.
Pour réduire le déficit de la fonction publique, ne faudrait il pas simplement suspendre le salaire des fonctionnaires ?
Pour réduire le déficit des caisses de retraîte, ne faudrait il pas surtaxer la Côte d'Azur et créer un loyer spécial maison de retraîte ?
Pour réduire le déficit du commerce extérieur, ne faudrait il pas fermer les aéroports et obliger chaque citoyen à acheter français ?
En même temps, c'est étrange de proposer en parallèle des cadeaux fiscaux : les français les plus aisés ceux qui peuvent se payer des voitures à 50 000 euros, des maisons à 500 000 euros, en quoi ils ne peuvent pas payer d'impôt alors ?
Curieuse économie de marché tout de même qui, d'un côté, incite même les plus pauvres, à consommer le plus possible quitte à se surrendetter mais c'est pour la bonne cause, celle de la croissance - et de l'autre une critique acerbe de la consommation hédoniste, pourtant servie à longueur de journée par la publicité, et une leçon de morale pourqu'au final, ce soit les citoyens qui financent le social ! malin !

Bon allez soyez gentils, rendez vos portables ou déposez-les chez votre médecin traitant éventuellement !

Sport - LOSC, l'exode en guise de mercato


Pas folichon folichon l'actu du losc en ce début juillet. Déjà ils sont à l'Alpe d'Huez bien trop tôt, le tour de France ne part que ce week-end. Ensuite ils sont partis bien plus nombreux qu'ils ne reviennent, inquiétant !
Après les transferts bénéfiques de Bodmer et Keita à Lyon, celui attendu de Tavlaridis à Sainté, plus quelques jeunes dont Robail en ligue 1 belge et ligue 2 française, l'exode se poursuit avec les départs confirmé de Chalmé à Bordeaux et à confirmer de Rafael à Birmingham. Sachant qu'Odemwingue est aussi sur les starting blocks, c'est la moitiée de l'équipe en 1/8° de finale de la Ligue des Champions 2007 qui s'en va avec un milieu colombien en renfort et un arrière droit messin blessé. Pour un des meilleurs centres de formation de France, c'est une bonne nouvelle puisque ses pensionnaires auront incontestablement du temps de jeu dans la foulée des produits maison Cabaye, Fauvergue ou Mirallas. Après l'épisode Gignac finalement toulousain et à qui l'on souhaite de bien se planter, les rumeurs les plus folles courrent du côté de Luchin, le flambant neuf centre d'entraînement de Lille mais rien ne vient. Sans s'alarmer outre mesure, on peut tout de même penser qu'un défenseur central et un buteur expérimentés ne seront pas de refus pour aborder la ligue 1 exigeante et destabilisante à souhait. Dans l'attente de 2010 et la livraison du grand stade, nul doute que le club doit jongler entre ambition sportive et réalité économique. Mais il ne faudrait toutefois pas oublier que même Nantes n'a pas été à l'abri d'une descente et qu'il ne suffit pas d'avoir un grand stade il faut aussi le remplir de passionnés, de gens que le club et l'équipe sur le terrain fait rêver.
Premier rendez vous anecdotique ce dimanche LOSC-Lyon s'il vous plait. Espérons que Lille ne sera pas trop en retard de sa préparation et Wiltord pas trop en avance dans la circulation.

mardi 3 juillet 2007

Economie - les français favorables aux réformes


Ce doit être ça l'Etat de Grâce. Au début je croyait que c'était Monaco à cause de Grace Kelly ou les Etats-Unis, vu l'essor de l'obésité... mais non c'est ce que nous vivons maintenant dans notre bon pays ou tout le monde il est beau et il est gentil. Faut dire que toutes les mesures annoncées par le nouveau gouvernement sont toutes avantageuses à certains sans faire payer quoi que ce soit à d'autres, pour le moment. Si c'est pas de la démarche commerciale ça ! On est encore à l'heure des cadeaux, j'avais pas du bien suivre la campagne électorale car je n'avais jamais entendu parler de ces cadeaux et je trouve ça bizarre moi d'offrir comme ça des cadeaux à tout le monde alors que l'on avait rien demandé en fait. Pis tant qu'à faire des cadeaux, je sais que je suis difficile, mais j'aurais préféré que l'essence, le gaz... baissent, que mon salaire augmente vous voyez. Enfin bref on nous fait des cadeaux pour nous remercier de l'avoir élu en quelque sorte, ce qui est un peu navrant d'ailleurs car on a tellement loué le civisme des français à se mobiliser que c'est triste et bassement matériel de les remercier de la sorte. Trop idéaliste je vous dit le gars. Parmi les cadeaux, il y a ce fameux bouclier fiscal. Vache. Déjà le nom, on se croirait dans gladiator ! seul sur la piste du cirque, les lions arrivent et, heureusement, vous avez votre bouclier fiscal. Plus simplement, il s'agit d'éviter que les gens riches paient trop d'impôts, qu'ils aient plus de pouvoir d'achats pour pouvoir changer leur 4x4 BMW en Audi, s'habillent chez les grands couturiers italiens, achètent des résidences secondaires à Marrakech, partent en vacances aux Seychelles et envoient leurs enfants dans les meilleures universités américaines. Comme ça, ça fera du bien à l'économie française vous comprenez ?
Beaucoup comprennent puisqu'un tout récent sondage révèle que parmi les classes les plus modestes de notre pays, ils sont plus de 75% à reconnaître l'intérêt de ces mesures et, même s'ils savent ne pas être concernés, en reconnaissent l'utilité pour ceux qui vont en bénéficier.
Ah ce que c'est beau cette solidarité alors, cette conscience de classe non dénuée d'arrière pensée catholique, qui nous amène à soutenir notre prochain dans le besoin. J'allais encore m'insurger sur ces mesures sectaires, coûteuses, inégalitaires à souhait. Que suis je bête ! Ceux qui vont en pâtir le plus s'en réjouissent ! applaudissent car, secrétement, leur rêve ultime n'est il pas de faire partie de cette catégorie ? notre société ne fait elle pas tout pour que nous soyons en admiration non pas devant un grand professeur, chercheur, philosophe, non il nous faut du lourd, de la star puissante et riche, voitures de sport, jolies filles et yatch maltais à gogo... c'est chouette le star système. Alors ne me reste plus qu'à tirer ma révérence en espérant que lorque ces mêmes petites gens croiseront un sdf ils ne l'affubleront pas d'un "salaud de pauvre" de mauvais goût. Déjà qu'un chômeur est un "salaud de feignant" et qu'un rmiste est un "salaud de profiteur"...
Paul Laffitte ne disait-il pas "Un idiot pauvre est un idiot, mais un idiot riche est un riche".

dimanche 1 juillet 2007

Musique - rap, ordre établi et valeurs


Souvent la musique a joué au sein de l'histoire un double rôle d'agrément et d'aiguillon. Les mouvements nouveaux, le moyen d'expression d'une opposition ou d'une population opprimée se traduisaient aussi par la musique, des sons, des instruments, des inspirations autres.

Les révolutions comme les évolutions s'accompagnaient voire étaient précédées d'artistes aux partitions engagées et volontairement en rupture.

Ainsi en allait-il plus récemment du jazz noir américain en phase avec l'émancipation et la fin de la ségrégation, des zazous chez nous, du rock et de ses mouvements dérivés, punk, heavy metal...

Dans la continuité et dans une société qui se ghettoise, le rap est arrivé donnant un outil d'expression aux banlieues, un langage, un rythme. Un moyen d'exprimer leurs attentes, leurs valeurs.

J'avoue ne pas réussir à écouter un album complet de rap. Pour autant un sentiment étrange m'envahit au contact de cette "culture". La violence des propos et des attitudes n'a souvent d'égale que le peu de profondeur de leurs revendications. N'est pas Woodstock qui veut certes mais là où d'autres voulaient changer le monde que veulent les rappeurs ? à bien les écouter et regarder leurs clips, ils veulent des choses trés simples : de l'argent, des grosses voitures, des filles soumises à profusion, des bijoux comme s'il en pleuvait, des maisons de milliardaires, bref, une vie de star. Savez vous quelle est la marque la plus citée dans le rap américain ? Mercedes.

Hélas rien d'autres. Ce mouvement moderne de protestation revendique d'accéder au plus haut niveau pas pour changer quelque chose non, pour être au-dessus, dominer, s'imposer.

C'est un clin d'oeil étonnant et inquiétant qui veut qu'aujourd'hui la musique dite engagée ait pour ambition de promouvoir notre société actuelle dans ses plus grands excés : l'individualisme, l'ostentatoire, la richesse absolue. Le rap instrument de notre société de consommation ? doux refrain de l'économie de marché ? pâle chansonnette véhiculant nos vieux démons ? je le crois volontiers mais alors qui osera et comment exprimer la voix des plus petits, de ceux que l'on entend pas, de ceux qui souffrent et sont en danger ? plus le rock désormais affublé de la trés commerciale pop. Alors qui ?