vendredi 30 octobre 2009

Affaires - sale temps pour les tontons flingueurs

Qu'il fait bon être dans l'opposition, tièdement concerné par les cataclysmes économiques, à peine effleuré par les débats à polémique, entièrement consacré depuis plusieurs années déjà à chercher des idées qui constitueront un jour sûrement un programme. De défaite en débacle la vie d'opposant est un long fleuve tranquille que même les réformes territoriales ne semblent pas vouloir perturber. Entre deux échecs électoraux et quelques congrés inaudibles, le socialiste erre fièrement tout accaparé non pas par la conquête éventuelle du pouvoir non, trop ambitieux, mais par le maintien de sa position dominante parmi les perdants. Il faut dire que du vert à l'orange, les couleurs ne manquent pas qui souhaiteraient vieillir le rose à l'en rendre totalement has been. Alors le PS joue des coudes, qui des vieux éléphants, qui des jeunes loups, une vraie ménagerie finalement, pour continuer d'exister. Il y a du vieil acteur dans ce parti là, qui a connu son heure de gloire et vit, depuis, de cette nostalgie un brin romantique tout en assurant le service minimal lui permettant de subsister; il y va de ses tournées théatrales, axées sur le vaudeville, ça fait toujours recette. Avec une peur lancinante, celle de ne plus plaire du tout, de ne plus être sur aucune affiche, aucun écran. le noir menace le rose alors il se fait tout petit pour ne pas déranger, ne pas s'exposer. Alors qu'une crise économique sans précédent a porté au piloris l'ennemi intime, le capitalisme lui-même, que le chômage et la mondialisation ravivent les boucliers sociaux, le PS regarde passer ce train du changement tel l'acteur muet aux premiers temps du cinéma parlant. Dépassé, lassé, il se retrouve délaissé.
Mais le climat politique plaide en faveur de cette non-action politique : les médias ont été dressé par l'ancien Minsitre de l'Intérieur et de l'Economie à inventer chaque jour des sujets nouveaux à oublier le lendemain. Les partis politiques ont eux-mêmes été invités à choisir radicalement leur camps. Et gare aux brebis galeuses ou égarées qui ne rentreraient pas au sein du troupeau majoritaire où se focalise finalement le combat politique. Bien loin de la quiétude de l'opposant, le partisan occupe un perpétuel maquis dans lequel il doit réaffirmer bien souvent son total soutien au chef. Dominique de Villepin ancien premier Ministre a été emmené devant les tribunaux pour avoir sûrement su que des faux listings n'étaient pas vrais. Charles Pasqua lui emboite le pas, lui l'intouchable, le vénérable, tant de fois suspecté, souvent inquiété, jamais condamné. Il tombe peu après la chute de popularité d'un Président à l'égo surdimensionné. Et comme si la rupture n'était pas suffisante, c'est le prédecesseur en personne, l'icône politique des français qui trinque désormais pour l'embauche jadis d'emplois bien fictifs. Cocasse quand Jean Sarkozy envisageait l'Epad quelques jours plus tôt...
Voilà une certaine idée de la droite qui est invitée devant les prétoires par celui qui veut la diriger seul aujourd'hui. Mi goguenard, mi inquiète l'opposition entend l'incitation à ne pas trop s'élever. Le rêve d'Icare brise bien des vélléités politiques et limite les initiatives de ceux qui, derrière les tontons flingueurs d'hier pourraient également payer. Tel Alain Juppé ou Edouard Balladur par exemple. Alors que dans le même temps François Hollande ou Martine Aubry jouisse d'une liberté déconcertante et sûrement un peu ecoeurante paor les barons d'avant. L'âge n'est d'ailleurs plus le seul discriminant puisque Rachida Dati a fini par payer ses multiples incartades et se retrouve en quarantaine. Une position que pourrait bientôt connaître également la jolie Rama Yade qui, hier encore, a été tout aussi joliment désavouée par sa ministre de tutelle devant toute l'assemblée. Un monde sans pitié, voilà l'univers impitoyable de la majorité présidentielle qui ne manque de faire venir aux lèvres cette célèbre réplique d'Hypo "C'est pas nous les méchants". En vain.

lundi 26 octobre 2009

Finances - La faillite du pouvoir

"Je suis à la tête d'un Etat qui est en situation de faillite sur le plan financier, je suis à la tête d'un Etat qui est depuis 15 ans en déficit chronique, je suis à la tête d'un Etat qui n'a jamais voté un budget en équilibre depuis 25 ans. Ca ne peut pas durer". Ainsi parlait François Fillon en juin 2008.
Il faut croire qu'il a pris des mesures plutôt limitées puisque la Cour des Comptes s'alarme de la présidence française de l'UE qui a suivie ses propos. 170 millions d'euros les 6 mois de Présidence, une note bien salée pour les contribuables français tout heureux que sur ce coup-là, on ne parte pas sur un quinquennat. Et alors que s'éteint à peine la polémique que sur la nomination du dauphin à l'Epad, force est de constater que ces révélations ne manquent pas de raviver la désagréable sensation d'être pris pour des andouilles et de vivre sous l'Ancien Régime. Rien n'est trop beau pour ceux qui nous gouvernent, leur cour et leurs familles, crise ou pas crise, faillite ou pas faillite. Et pour justifier tout ce suprême gaspillage, un argument lancinant, et à mi-mandat déjà éculé : j'agis, normal que cela coûte plus que par le passé ou ils, les rois fainéants, ne faisaient rien. Sauf qu'en la matière, la Cour des Comptes s'interroge en particulier sur l'Union pour la Méditerranée dont le lancement prestigieux n'a d'égal que son caractère fumeux et son développement inewistant. Comme quoi l'on peut aussi faire n'importe quoi pour dépenser de l'argent à l'instar de ce repas officiel au Grand Palais : 780 000 euros d'aménagements démontés le lendemain et ... 600 000 de traiteur pour 200 invités...
Alors on peut penser que le bal des pleureuses va reprendre pour dénoncer tout cet acharnement médiatique et que le Président lui-même ne manquera pas d'épingler les commentateurs dont il n'est pas. Il faut cependant reconnaître que commenter coûte peu à la collectivité au regard des largesses de nos politiques à se faire plaisir.
A un million d'euros par jour la présidence, ces derniers ont beau jeu de s'étouffer devant les bonus des traders, les parachutes dorés des dirigeants ou les excés des collectivités territoriales... Que pense donc la si pointilleuse RGPP de ces coûteux investissements dont le bénéfice tarde à apparaître à nos yeux certes fatigués de tant de zéro alignés ? Comment François Fillon, déjà faillitaire avant, survit il à cette transgression ? Et que dire d'Eric Woerth pour qui transgression il y a effectivement eu puisque l'anecdote rappelle qu'avec son consentement, Bernard Kouchner a réquisitionné un comptable comme l'écrit Philippe Seguin, sûrement un de ces commentateurs inutiles "Face au refus du comptable public de procéder au paiement de dépenses engagées de manière irrégulière, le ministre des Affaires étrangères et européennes a cru devoir procéder à sa réquisition".
S'affranchir des contraintes budgétaires et légales cela conduit bien à quelques impasses mais cela permet également de rémunérer les proches, les fidèles. Philippe Starck s'est ainsi fendu d'un logo pour l'occasion. 57000 euros d'argent public d'accord mais c'est de l'art alors ça ne doit pas avoir de prix.
Tout se passe comme si plus le pouvoir se mobilisait pour réduire les déficits plus il se libérait de toute contrainte propre à son fonctionnement. C'est l'effet d'aubaine de la crise et de l'activisme annoncé, tout se justifie, même l'injustifiable.
Du reste on ne peut pas dire que notre Président montre l'exemple en matière d'économie comme de taxe carbone en passant la semaine au Cap Nègre mais en conservant son agenda parisien...
A se demander s'il ne faudrait pas proposer une loi qui taxerait les dépenses de l'Etat plutôt que de faire un emprunt même grand. Avec la suppression de la taxe professionnelle, voilà une nouvelle source quasi inépuisable de revenu pour l'économie nationale, la taxe sur les dépenses de nos gouvernants. Elle ne pénaliserait ni les ménages, ni les entreprises. Bien sûr, la faire voter par les politiques eux-même montre toute la limite de notre système démocratique mais on ne sait jamais : Jean-François Lamour fera peut être des émules, qui oublieront d'échauffer leurs petits doigts musclés pour... se tromper de bouton. Il est vrai qu'en escrime il n'y a le choix qu'entre deux couleurs... et qu'en politique c'est pire il n'y a qu'un parti.

samedi 24 octobre 2009

Maison et Confort : au royaume de l'inconfort ou chronique d'une arnaque annoncée

Amis internautes, méfiez vous des annonces alléchantes comme sait le proposer
www.maisonetconfort.com, un site internet qui propose nombre de promotions. Des promotions qui durent assez curieusement du reste puisque celle que nous avons souscrit est accessible depuis la bagatelle de quatre mois ce qui en fait presque une offre permanente...
Tout baignera dés lors que vous aurez payé puisque la première astuce consiste à déterminer des délais de livraison qui dépassent largement vos temps de paiement.

Deuxième astuce à votre dépens, le transporteur est parfaitement indépendant de la maison mère et leur relation semble suffisamment tendue pour qu'à terme ce soit vous qui en portiez le chapeau... la preuve ci-dessous :
en attente de deux canapés cuir deux et trois places, nous sommes avertis du grand jour par mél.
Première surprise, alors que nous avions bien spécifié les spécificités de la livraison : (impasse,
place pour se garer, premier étage + mezzanine via escalier ouvert) les livreurs ne veulent pas...
livrer au-delà de la porte d'entrée. Après quelques négociations, ils acceptent tout de même de
monter l'ensemble mais sans le déballer.
Devant l'état inquiétant des cartons nous exigeons d'ouvrir, résultat en image : un accoudoir écrasé et un angle supposé arrondi cabossé. "Pas grave ma petite dame ça va revenir avec le temps". Nous mentionnons sur le bon de livraison ces soucis. Les livreurs nous confirmant que si nous ne trouvons pas d'accord ils reviendront le chercher... tu parles ! Maison et confort stipule dans ces conditions de vente à qui veut l'entendre que c'est à vous de leur restituer l'objet dans son emballage d'origine s'il vous plait... et que pour le moins vous devez dans les trois jours envoyer une lettre recommandé au... transporteur, copie à faire parvenir à Maison et Confort tout simplement.
L'irresponsabilité à l'état pur de celui qui a encaissé la commande c'est trés fort.
Benoitement nous informons le site des défauts de livraison par mél. A leur demande nous leur
faisons même parvenir des photos et précisons rapidement que le 2 places est touché plus
discrètement, nous nous en accomoderons alors que le 3 places est atrophié. Résultat, une
proposition de remboursement de ... 100 euros à accepter dans les 7 jours. Devant notre refus, les enchères montent à 200 puis 299 euros... on se croirait sur e-bay !
Sauf que nous ne voulons pas d'une compensation pour un produit aussi abimé !
Maison et confort fait la sourde oreille. Avant d'accéder à notre demande de re-livraison 15 jours plus tard.
8 semaines d'attente supplémentaire pour, horreur et damnation, que les nouveaux canapés soient dans un plus sale état que les précédents...
Les négociations reprennent sans aucune excuse.
Un conseil, fuyez cette enseigne et résistez à la sirène de leurs promotions qui vous apporteront bien des désagréments.

vendredi 16 octobre 2009

Des conseils de plomb à prix d'or

Drôle de métier que conseiller politique. Il faut projeter son édile dans l'action qui le valorisera davantage en prenant garde de ne pas provoquer l'inverse. Cette corde raide sur laquelle ils paraissent évoluer justifie t'elle les sommes parfois astronomiques demandées ? et obtenues car le conseillé n'accorde guère de prix à ce privilège qu'il semble alors posséder : celui de lire l'avenir, de l'anticiper au point de le maîtriser.
Qu'il en appelle au conseil par besoin d'une béquille ou pour confirmer ses convictions, il confère souvent aux mots, orientations voire incantations proposées un pouvoir quasi surnaturel. Pourtant quelques exemples récents nous montre toute la relativité de ce qui n'est décidément pas une science encore moins exacte.
Il y a d'abord ces révélations sur les sommes dépensées par l'Elysée, en argent public donc, pour des sondages multiples et variés censés donner les clefs du bon positionnement. Un million d'euros s'il vous plait sans compter les rémunérations des dits conseillers qui oscillent entre 10000 et... 43 500 euros par mois. Et pour se retrouver avec une cote de popularité de 44% j'estime que nous, contribuables, devrions pouvoir réclamer la démission de ces incompétents. A ce propos avez vous noté le compte rendu majoritaire de cette cote dans la presse ? "Sarkozy stable, Fillon en baisse" ce qui vous en conviendrez n'est pas trés sympa pour notre Premier Ministre. D'autant moins sympa qu'en fait sa cote est supérieure à celle du Président...
Il y a aussi ce passage "éclair" à Gandrange, ça me fascine moi les voyages "éclair"... pourquoi sont-ils éclair ? l'appréhension d'être loin de son doux foyer ? la peur du méchant pas content petit français ? la peur de s'ennuyer ferme ? ça fait lumineux un passage éclair mais ça n'en demeure pas moins un brin vexant pour celui qui accueille et qui a presque l'impression de déranger... c'est un peu idiot aussi il faut bien le dire de faire deux voyages éclair en quelques jours au même endroit à 30 kilomètres prés... merci du conseil. Le Président a d'ailleurs reconnu que se déplacer en Moselle sans passer par Gandrange et Metz était une erreur. Une erreur qui nous coûte là aussi une petite fortune si l'on veut bien considérer qu'il a du constater son erreur à travers un sondage, payant le bougre, avant de retourner en Lorraine avec hélicoptères, gardes du corps et cortège officiel.
Et pour couronner le tout, ces satanés conseillers le pressent de porter secours à son fiston devenu la risée d'une France goguenarde et même d'un monde plutôt moqueur.
Et le papa de s'enflammer qu'à travers son fils c'est lui qui est visé au moment même ou un sondage, encore un (on va pas dépasser le budget ?) indique que deux tiers des Français (64 %) estiment que la nomination du dauphin Jean Sarkozy à l'Epad est "une mauvaise chose"...
Qu'importe le voilà déjà engagé dans une réformette des lycées ou il doit reprendre de la hauteur, alors il se lance, lyrique : « Ce qui compte en France pour réussir, ce n’est plus d’être bien né, c’est travailler dur, et avoir fait la preuve, par ses études, de son travail, de sa valeur. ». Bravo messieurs les éminences grises, vous voilà donnant raison à Madame de Sablé "Rien n'est plus dangereux qu'un bon conseil accompagné d'un mauvais exemple."
Quand ça ne veut pas... c'est finalement le risque d'une présidence qui n'a eu de cesse de se démultiplier pour brouiller la contestation, elle a finit par brouiller son propre message. D'autant que ce fonctionnement personnel du pouvoir a laissé le champs libre à une cour de partisans-conseillers jamais contredits jusqu'à... se tromper. Seulement, accepter que l'on s'est trompé, quand son métier est d'avoir raison n'est pas chose aisée. Pour le conseiller, pour le Président, et pour leur relation de confiance.
Vous me direz, ces errements ne sont pas l'apanage de l'Elysée. Ségolène Royal a été magistralement conseillée pour réaliser son nouveau site internet ; quand à son image, si elle fait l'objet de toutes les attentions de professionnels grassement couvés par Pierre Bergé, elle n'évolue pas favorablement avec une cote de popularité d'à peine 36%, et c'est un sondage qui le dit. Merci qui ?

lundi 12 octobre 2009

Ben qu'est-ce que tu veux pour ton anniversaire ?

bon les CD de jeux de foot on va éviter puisque je suis le coach de VA en... national depuis 2 saisons et qu'à hattrick suis toujours en d8 depuis... cinq saisons.
Les jeux en ligne n'attendent que moi et mon argent, c'est pas vraiment donnant-donnant
Le vélo c'est sympa c'est vrai mais suis tombé en crevant le pneu avant et pliant le grand plateau pour ma reprise après 8 ans de pause sabbatique.
La voiture c'est cool aussi mais j'ai quand même fait dans la même semaine un tête à queue avec la MG dont la direction flageolle furieusement tandis que l'Espace indique sobrement "ESP à contrôler" !
L'ordinateur c'est génial mais j'ai quand même tout planté en juin et du reformater l'intégrale en perdant photos et documents accumulés depuis 5 ans.
Les canapés sinon c'est chouette mais l'achat sur internet branle un peu, on a déjà été livré deux fois, et deux fois on a refusé à la seule vue des emballages défoncés., Les prochains arrivent mercredi, je sais pas pourquoi je m'inquiète...
Les enfants c'est formidable oui, mais le petit dernier fait ses dents surtout la nuit et les deux grandes parlent tout le temps, surtout le jour.
Une femme, j'ai, merci, et une femme ça va, deux...
Tu n'as qu'à te faire abonner à une revue indépendante qu'il me dit, je sais pas moi, ben oui en fait je sais pas laquelle est encore indépendante
et pourquoi pas une nouvelle télé à contempler... éteinte ? viens de recevoir la redevance, merci bien !
ou une merveille de technologie comme un i-phone qui explose, une super giga clé usb vérolée ou une Wii championne des TMS ?
Sinon tu n'as qu'à travailler plus et tu gagneras plus, mais moi je veux un vrai anniversaire, concret, pas virtuel.
Plus sobre, une belle pause littéraire, "La mauvaise vie", "Manuel de guérilla à l'usage des femmes", "La Princesse et le Président", un truc qui te fasse réfléchir et grandir un peu quoi...
Sinon fait dans le pratique, un masque et des gants anti-grippe A à tes initiales ou assortis à ta cravate, ça fait classe quand même
ou pour être dans l'actu, un T-shirt Barrack Obama, le nouveau prix Nobel de la paix, mais pas ceux faits par Berlusconi, ils sont noirs, et il n'y a que lui qui trouve cela drôle...
Un maillot de l'équipe de France de football, c'est une bonne idée mais autant attendre les barrages ... après ils seront soldés ! Tu pourras avoir tout l'équipement pour pas grand chose...
Les mélomanes proposent des fichiers musicaux téléchargés, c'est vrai que ça va devenir un luxe avec Hadopi 2,
Plus politique on me presse d'accepter une carte d'un parti, n'importe lequel, ça va te booster la vie coco. Mais les idées reçues, le copinage imposé, les compromissions c'est quand même un peu tout ce que je déteste...
Plus calculateur, se faire offrir un mois de retraîte mais en verrais-je tout de même la couleur ?
Plus prévoyant, parait que les nostalgiques de la Sécurité Sociale commencent à faire des médicaments, de somptueux présents...
Les gros rouleurs me promettent un point de permis de conduire, puis-je décemment refuser ?
J'ai même un banquier qui veut m'offrir de me débloquer un prêt alors qu'un agent immobilier m'emballe une maison pour presque pas grand chose.
Des financiers me refilent des actions, la belle affaire, ils se font des cadeaux sur mon dos !
Sans compter les restaurateurs où j'ai mes habitudes qui m'assurent qu'ils vont me baisser la TVA, si c'est pas un signe de considération ça ?
J'ai même des voisins proches qui veulent m'offrir du... déodorant, vexant.
En ces temps de crise il y en a qui font de l'espoir un cadeau, un peu gonflé quand même, on n'est même pas sûr de demain !
Bref il y a l'embarras du choix, notre société se recroqueville dans tant de domaines que je sais ce que je veux vraiment : un peu de liberté, d'autonomie, d'oxygène.
Et vous, m'offririez quoi pour mon anniversaire ?

mercredi 7 octobre 2009

LOSC - Dans l'espoir d'un nouveau départ...

Après la victoire face à Sochaux, Lille avait l'occasion de lancer sa saison en affrontant un alléchant trio mal en point : Lens-Nice-Boulogne. Avec 5 points pris sur ces trois matchs, on ne peut pas vraiment sauter au plafond même si l'équipe n'a pas perdu. D'autant plus que l'équipe a réussi le tour de force d'être à chaque fois menée. Dans le vrai derby, celui de Bollaert, ils sont revenus au bout du bout du temps réglementaire par l'étincelant Rami, en infériorité numérique s'il vous plait. Il est vrai que le fantôme de Yohann Cabaye a pris un carton rouge sur... son entrée en jeu. Face à Nice, c'est le dernier quart d'heure qui a vu un autre fantôme surgir du néant, PAF, l'ancien international, celui du PSG, celui qui n'avait jamais convaincu à Lille claque une lucarne au bon moment. Rebelote une semaine plus tard ou le LOSC rejoint les vestiaires à une inquiétante 19° place du championnat virtuel. Frau et Gervinho se lâchent pour renverser la vapeur à l'instar de ce qu'ils avaient engagé quelques jours plus tôt à Prague. Là encore les hommes de Rudy Garcia, menés 1/0 à la mi-temps, oubliaient le frein à main pour délivrer un détonant 1/5.
C'est donc cette faculté de révolte et de renversement que l'on retiendra pour augurer de lendemains prometteurs. Revenu à une fade treizième place, les lillois peuvent donc compter sur un Frau retrouvé et un Gervinho consistant pour viser plus haut. Comme Stéphane Dumont redevient une option cohérente au milieu et que deux jeunes produits du centre de formation, Souquet et Vandamme n'ont pas raté leurs débuts européens on peut croire que ce groupe passera les méformes partielles ou persistantes des Plestan, Cabaye, De Melo voire Hazard. Avec les retours programmés de Chedjou en défense centrale puis de Landreau dans les buts il y a assurément de quoi bien faire. Et même si l'ambiance dans les vestiaires n'est semble t'il pas au beau fixe, l'équipe reste difficile à battre. Un bon point à confirmer face à Rennes au Stadium, un prétendant au podium qui pioche un peu mais dont les attaquants réclameront assurément une défense des dogues un brin plus tenu... Puis viendra le temps de se frotter au Genoa en Europa League, un drôle de client actuel 5° du Calcio. De bons matchs en perspective qui donneront des indications plus précises du potentiel de cette année. Rien n'est arrêté.

lundi 5 octobre 2009

Irlande - On a refait le match

Singulière expérience démocratique que celle vécue par nos voisins irlandais : au nom des institutions européennes, ils avaient été appelé à voter en juin 2008 puis ré-invité aux urnes un an plus tard. Z'avez voté non !
Fort heureusement l'Union européenne a tout prévu pour se préserver de tout ce qui pourrait remettre en cause son petit équilibre politique sans saveur.


Dans sa grande générosité, après avoir tout de même vertement tancé le réfractaire, l'Union comme elle s'est elle-même pompeusement baptisée, accorde une deuxième chance. Et peut être une troisième ou une quatrième allez savoir le cas ne s'est tout simplement pas produit. Un vote jusqu'à ce que le mauvais choix ne s'éteigne voilà qui pourrait donner des idées à certains pour des scrutins nationaux... Ainsi donc les irlandais à 53% contre ont bien compris ce jeu de dupes pour se déclarer désormais favorables à 67%... les voilà assurés de ne pas retourner de sitôt aux urnes ce que les mauvaises langues donneront comme première raison de cette motivation nouvelle... Parmi les autres explications, on ne manquera pas de noter que le miracle irlandais d'un petit pays emporté par sa croissance a fait long feu. Voilà qui n'est cependant guère rassurant, le vote favorable s'expliquant par un besoin conjoncturel d'aides et de soutiens, bonjour la vocation !
Il ne faut pas négliger non plus les petits arrangements entre amis qui garantissent au Trèfle de préserver quoi qu'il arrive fiscalité avantageuse ou interdiction d'avorter, belle Union.
Alors vous me direz la France, berceau de la science politique et Patrie des Lumières ne peut pas cautionner cette mascarade. Enfin bon tout ça c'est bien loin, le berceau, la Patrie tout ça. Aurions-nous donc à redire à ces pratiques douteuses nous dont le principal parti d'opposition bourre les urnes pour préserver sa Première Secrétaire tandis qu'un ami du Président, qui fait plutôt dans les avions achète, lui, les voix, c'est plus classe mais moins économique... Pendant ce temps, devant les tribunaux, un ancien Premier Ministre doit se justifier de ne pas avoir sabordé un Ministre concurrent dans l'optique d'une échéance présidentielle ; et dans la rue un pseudo référendum entend lutter contre la perte d'un service public...
Alors oui nous sommes bien rentrés dans le rang de ces vieilles nations que l'essor d'autres continents aveugle, terrorise à en perdre ses principes fondateurs et ses règles élémentaires de vie collective. L'Irlande peut bien en faire autant, la voilà notre égale dans la compromission et l'opportunisme. Reste à évaluer tout cela dans la durée et au regard d'une histoire jamais tendre avec les politiciens de courte vue. L'anachronisme ou le grand écart peuvent sauter aux yeux.
Un peu comme ces images d'un ministre de gauche puis de droite se réjouissant devant les caméras complices d'éradiquer la jungle. Il refoule les bêtes sauvages venues d'Afghanistan, du Pakistan ou d'Irak qui ne demandent qu'une chose, traverser la Manche. Il n'y a pas si longtemps, dans une France occupée, ils furent des poignées à faire cette traversée courageuse sous la réprobation. Ils en revinrent héros fort heureusement...
Se rendre en Angleterre en quête d'une autre vie, d'une autre chance, aujourd'hui cette chance là ne leur est pas donnée, n'est pas irlandais qui veut.