vendredi 29 février 2008

Grande idée - Chèque-transport en rade

Le premier Ministre, Dominique de Villepin annonçait en 2006 la création d'un chèque transport d’un montant de 100 €, destiné à compenser la hausse des prix du carburant. S’il concerne « tous les salariés », sa mise en place par l’employeur reste facultative. Fonctionnant sur le même principe que les chèques-restaurants, ce nouveau dispositif financé à moitié par l’état et l’employeur a pour but d’indemniser le salarié de la hausse des carburants.
Dès le 1er janvier 2007, quelques 300 000 à 400 000 personnes pouvaient être concernées la première année annonçait-on à grand renfort de médiatisation. En fonction de la montée en puissance du dispositif et du nombre de salariés concernés, le coût de la mesure pouvait être à terme de 200 millions à 400 millions d'euros. En période de disette financière, l'Etat se montrait bien généreux. En ces temps de promotion du développement durable, ce chèque en blanc aux utilisateurs de l'automobile paraissait bien déphasé.
La CGPME prédisait pourtant que "le chèque transport était trop compliqué, non sécurisé pour les employeurs, et trop restrictif" pour les salariés. L'Union des transports publics et ferroviaire (UTP) reconnaîssait qu'elle n'était pas demandeuse de "chèque-papiers", au moment où la tendance est à la dématérialisation et au remboursement directement sur la feuille de paye du salarié.
Mais il y croyait le Breton.
«Ce sera une mesure très précise qui ira directement dans la poche des consommateurs» commentait le ministre de l'Economie d'alors Thierry Breton. "Le rôle de l'Etat, c'est de donner des instruments, c'est de donner des outils pour que les entreprises qui créent notamment des bénéfices, qui créent des profits - c'est le rôle d'une entreprise - eh bien puissent mieux le partager notamment vis-à-vis de leurs salariés. Nous donnons ces outils d'incitation, ces outils sont importants puisque je le rappelle - le Premier ministre l'a dit hier soir - ils vont permettre aux entreprises qui le souhaitent, eh bien de créer un chèque transport, vous savez un peu comme le chèque restaurant."

2008, le ministre du Travail Xavier Bertrand a reconnu avec une certaine gourmandise que le dispositif, adopté à l'époque du gouvernement Villepin dans le cadre de la loi sur la participation du 30 décembre 2006, et lancé par un décret d'application en février 2007, "ne marchait pas sur le terrain". "Les opérateurs ne s'intéressent pas au chèque transport, les entreprises non plus", a-t-il déclaré. Il faut dire qu'"aucun chèque n'a jusqu'alors été émis", affirme l'agence nationale des services à la personne (ANSP), chargée d'habiliter les émetteurs.

Bref 1 mesure pour 0 chèque édité au plan national.

Quelle performance ! Quand on parle de compétitivité et de croissance à retrouver, c'est pas gagné...

Fermez le ban...
électoralisme, simplisme, calcul politicien, décalage d'avec le quotidien, incapacité à écouter... nos politiques parviennent à de sacrés résultats... sans dégâts.
Le cirque continue.

jeudi 28 février 2008

Sarko la classe - Rama Yade et les SDF

En visite à Argenteuil pour soutenir la candidature du maire sortant UMP, Rama Yade n'a pas manqué de rappeler les grands principes qui mènent son action de Secrétaire d'Etat aux Droits de l'Homme.
Facile me direz-vous dans cette ville étonnante et dans un certain sens innovante puisque lieu d'expérimentation du Malodore. Qu'est-ce que le Malodore, un spray répulsif appliqué dans les lieux fréquentés par les ... sdf afin qu'ils les quittent. Depuis l'été dernier la ville peut s'enorgueillir de l'exclusivité de ce nouveau concept, après l'avoir maladroitement réfuté. Les employés municipaux avaient refusé de s'exécuter. Le tollé qui s'en suivit fut plutôt large Christine Boutin par exemple ministre du Logement et de la Ville, avait"dénoncé avec la plus grande fermeté ce genre de procédé".
Georges Mothron le maire a un problème manifeste avec les odeurs puisqu'en 2005 déjà il prenait un arrêté prohibant la mendicité sur le territoire de sa commune. Un arrêté qui justifiait d’une "gêne olfactive anormale"...
On pensait la polémique close et le sinistre sire d'Argenteuil exilé et isolé jusqu'à ce que Rama Yade entre en scène... à la question de savoir ce qu'elle pensait du malodore notre garante des Droits de l'Homme répond posément... "qu'il faut tout essayer" !



Soit cette demoiselle est complètement irresponsable soit elle prépare tellement mal ses déplacements qu'elle ne sait rien et ne vit que d'improvisation virant souvent à la sale maladresse.
Dans les deux cas le costume paraît bien trop grand pour elle !

Notons que tout cela est d'une certaine façon un héritage politique de la douce chiraquie, le grand Jacques expliquait déjà en 1991 : "Comment voulez-vous que le travailleur français qui habite à la Goutte-d'or où je me promenais avec Alain Juppé il y a trois ou quatre jours, qui travaille avec sa femme et qui, ensemble, gagnent environ 15 000 francs, et qui voit sur le palier à côté de son HLM, entassée, une famille avec un père de famille, trois ou quatre épouses, et une vingtaine de gosses, et qui gagne 50 000 francs de prestations familiales, sans naturellement travailler ! si vous ajoutez à cela le bruit et l'odeur, eh bien le travailleur français sur le palier devient fou."

mardi 26 février 2008

Déontologie - Un César pour le Parisien

« Mais la salle de cinéma. Oui, la SALLE de cinéma, elle, doit pouvoir continuer à s’inventer. "A lire à la lumière. Et à diriger sur notre nuit". Notre musique. Insupportable "trompe-l’œil" des multiplexes. Les chiffres comme seule ligne d’horizon. Aveuglement, brouillage, gavage, lavage. Et quelle solitude. Vous avez déjà parlé à quelqu’un dans un multiplexe ? Pas moi. D’ailleurs c’est impossible, ce qui compte c’est le flux. "Circulez s’il vous plaît, y a rien à voir" . Au suivant ! bande de Brel. Alors que le travail souterrain, patient, divers, dédié au public, aux écoles, aux rencontres que font et ont envie de faire tellement d’exploitants de salle se voit de plus en plus nié aujourd’hui. La Question humaine n’aurait par exemple jamais fait autant d’entrées sans le travail de curiosité des exploitants de province et de l’ACRIF. Ce tissu de salles, que le monde entier nous envie, est notre cœur, nos poumons. Sinon... Sinon on va tous finir devant nos "home cinéma" à se tripoter la nouille... Bons baisers de Panama... Mathieu ».
C'est le texte un brin provocant de Mathieu Amalric qui n'a pas provoqué grand monde puisqu'il n'a pas été lu lors de la dernière cérémonie des Césars... l'oubli bête.


«Cela étant, j'aurais mieux fait de ne pas lui répondre»

C'est le texte que l'Elysée a rajouté au sein d'une interview donnée par le Président
au journal Le Parisien pourtant en présence de témoins français qui n'ont donc jamais entendu cette phrase. Il s'agissait pour lui de justifier ses errements agricoles...

"La ministre du logement demande à la "meute" de lever le campement" C'est la réplique assassine d'Emmanuelle Béart à Christine Boutin dans une Tribune "Libre" du Monde. Enfin pas si libre que ça puisque la remarque a été coupée au montage, jugée... dangereux pour l'actrice !

De belles pratiques en vérité...

"La vérité est en marche et rien ne l'arrêtera" disait Emile Zola. Espérons qu'elle n'a pas enclenché la marche... arrière !

lundi 25 février 2008

Abus - le tiers payant du jeune sportif

C'est une enquête bien inquiétante que le Ministère de la Jeunesse et des Sports vient de présenter sur les abus sexuels en milieu sportif. Soutenue par Isabelle Demongeot, dont nous avions évoqué le courage dans ces mêmes colonnes il y a quelques mois (Isabelle Demongeot)
la démarche prend désormais une stature nationale. Une bonne idée et une bonne chose.

Une suite logique du plan de prévention spécifique contre les abus sexuels dans le tennis proposé l'an passé et qui "contractualise" les relations entraîneurs -entraînés, sensibilise les encadrants et renforce le suivi médical.
"En 2006, près de 8 % des sportifs ont subi une agression sexuelle au cours de pratiques sportives. Les jeunes filles sont les plus menacées." affirmait l'été dernier la Ministre Roselyne Bachelot qui, originalité gouvernementale, lançait une étude pour vérifier ses dires.

Il est vrai qu'une enquête de 2003 auprès d'étudiants en Staps à Reims donnait quelques indications : près de 8 % des étudiants qui ont répondu à l’enquête (117 en tout ce qui relativise la valeur statistique) ont eu à subir une agression d’ordre sexuel en milieu sportif, les filles plus que les garçons : 10 % versus 4 %. Contrairement à ces derniers, les filles (4 %) signalent également des agissements qui restent à leurs yeux ambigus. L’âge moyen de survenue est de 15,5 ans pour les garçons et de 13,8 ans pour les filles.

Plus avant, une étude épidémiologique menée par l’Inserm en 1993 sur 12 391 adolescents français révélait que les adolescents sportifs, notamment les filles, témoignaient d’un taux d’exposition aux violences sexuelles plus élevé que les adolescents non sportifs : 7 % versus 5 % pour les filles et 3 % versus 2 % pour les garçons.
Aujourd'hui, l'enquête estime qu'environ un tiers des jeunes sportifs de 13 à 23 ans estiment avoir déjà été confrontés à une forme de violence sexuelle dans le contexte de leur sport. Il est fait le disinguo entre 3 niveaux de violence : l'agression ; l'atteinte (par la persuasion ou le conditionnement) ; le harcèlement (voyeurisme, exhibitionnisme, brimades...).
Le rapport entraîneur-entraîné apporte son lot de situation malsaine dérivant vers l'abus de pouvoir mais, surprise, la majorité des agresseurs sont... des sportifs eux-mêmes.
Dans ce milieu souvent fermé où la loi du silence prévaut encore volontiers, l'heure est donc à la sensibilisation. La signature d'une charte par toutes les fédérations ne changera bien sûr pas la face du monde mais permet tout de même d'enclencher un processus légitime de vigilance. Notamment chez les parents souvent trop confiants, le sport étant auréolé de bien des vertus.
Pourtant entre dopage, racisme, argent et désormais abus sexuels, les tares ne manquent pas qui devraient susciter autre chose qu'un silence gêné.
Parfois cela prend des proportions étonnantes comme au FC Thoune, club suisse de football professionnel engagé il n'y a pas si longtemps en Ligue des Champions. 20 personnes dont 12 joueurs sont soupçonnés d'abus sexuels sur une ... supportrice du club de 15 ans !
On se souvient aussi de ces terribles révélations sur l'entraînement des gymnastes en allemagne de l'Est ou en Russie, mises enceinte par leurs entraîneurs pour bénéficier des poussées hormonales, puis avortées à l'issue deds compétitions...
Au Canada, c'est le hockeyeur Sheldon Kennedy qui révéla, après avoir mis un terme à sa carrière professionnelle, les sévices dont il fut victime de 14 à 19 ans : "On respecte tellement son entraîneur. Les parents vous disent “Fais tout ce qu’il dit”. À cet âge-là, on obéit; c’est la première étape si on veut devenir professionnel.»
Ce témoignage fit figure d'électrochoc et annonça un désastre majeur : des études montrèrent que près de 50 % des sportifs canadiens ont vécu des expériences allant d’un harcèlement léger à de vraies violences. Plus de 20 % des sportifs d’élite ont eu des rapports sexuels avec des responsables sportifs. Dans une étude sur des étudiants du secondaire, plus de 40% d’entre eux ont indiqué que le harcèlement était fréquent dans le milieu du sport...
En France bien du chemin reste à parcourir si l'on se souvient de l'épilogue tortueux d'une autre athlète devenue écrivain par nécessité, Catherine MOYON de BAECQUE. Dans "La médaille et son revers", elle relatait en 1994 son viol lors d'un stage d'entraînement avec l'équipe de France de lancers de marteau. Les auteurs condamnés ont toujours disposé du soutien et des témoignages bienveillants de leur fédération et la victime, embauchée par le Ministère des sports en guise de réparation a, depuis, été remerciée par Jean-François Lamour qui porte là bien mal son nom... D'ailleurs, aux JO de Sydney, deux d'entre eux portait encore le maillot de l'équipe de France, les dénommés Christophe Epalle et Guy Guérin.
Il faudra donc, du temps, de l'attention et peut être une certaine évolution. tiens par exemple, la parité en politique ne pourrait-elle être étendue modérément au milieu associatif par trop masculin ?
Enfin tout ceci fait débat, c'est déjà ça. N'en demandons pas trop en 2008. A quelques mois de la grande fête olympique, il ne sera guère de bon ton d'être trop regardant...
"Sportif oui, victime non" dira le slogan pas sûr qu'il trouvera sa traduction en chinois...

dimanche 24 février 2008

Sarko la classe - "Casse toi pauvre con"

ça doit être ça la rupture...
Normalement quand sa Seigneurie daigne rencontrer la foule, faut que cette foule l'adore. Même s'il prend un air pincé et un rictus de circonstances, il faut l'acclamer, c'est la moindre des choses. Si l'un des sujets diverge, le sang (bleu ?) ne fait qu'un tour !!


samedi 23 février 2008

Cinéma - Marion Cotillard, sacrée môme

César 2008 de la meilleure actrice, Marion Cotillard se voit récompensée pour son interprétation d'Edith Piaf dans le film "La Môme".
Pour cette ancienne de la série "Taxi", remarquée dans "Un joli dimanche de fiançailles", c'est une première grande consécration qui pourrait en appeler d'autres du côté des Amériques. Il faut saluer la performance de cette jeune interprète de 32 ans qui s'est étonnamment métamorphosée dans la peau d'une icône de la culture française. Mieux, elle a réussit le tour de force d'assurer la chanteuse de ses débuts à sa fin avec une troublante véracité. Bluffant même pour un profane comme moi.
Plutôt réconfortant pour le cinéma français que de voir de jeunes acteurs se lancer ainsi dans de tels défis sur des registres aussi originaux.
Premier prix du conservatoire d’Art Dramatique d’Orléans, nul doute qu'une belle carrière s'offre aujourd'hui à elle. Les actrices françaises de qualité ne manquent pas, espérons que les scénarios qui leur seront proposés seront à la hauteur de leur talent naissant.


En attendant, autre registre pour votre serviteur qui attend avec curiosité et une certaine impatience le 2° film de Dany Boon, "Bienvenue chez les chtis" qui ne sort par chez nous que la semaine prochaine...

mercredi 20 février 2008

Racisme au stade, scandale de façade

Drôle d'histoire que cette altercation entre un spectateur et un joueur professionnel dans l'antre du stade Saint Symphorien à Metz. Une histoire tellement amplifiée qu'elle en masque bien d'autres dysfonctionnements.

Metz cumule un climat malsain bien au-delà de ses seuls résultats sportifs. Après quelques bagarres mal maitrisées en début de saison, l'affaire Trivino du nom de cette recrue prise à partie dès sa première titularisation laissait mal augurer de la suite. Un Président vieillissant, Carlo Molinari et un Directeur sportif dépassé, Joel Müller, donnaient alors implicitement raison aux... fauteurs de troubles en transférant l'ancien gardien de Créteil. Un derby houleux entretenait le malaise jusqu'à l'incident de ce samedi où le capitaine valenciennois est allé en tribune s'expliquer avec l'auteur de propos racistes. Puis le bus des supporters valenciennois fut caillassé blessant à la tête un enfant...
Décidément ce n'est pas la saison du FC Metz qui retrouvera peut être en Ligue 2 quelques quiétudes.
Pour autant, cet individu seul désigné au milieu de 10000 cela reste un ratio plutôt sympathique si l'on veut bien considérer que le stade est un exutoire et donc un théâtre d'excès en tout genre.
Le monde du sport et de la politique s'est mobilisé comme un seul homme pour condamner l'acte raciste. Une bonne chose. L'arbitre Ledentu a été malmené pour ne pas avoir arrêté la partie ce qui est quand même un peu curieux. Lui, sur le terrain, en plein arbitrage d'un match professionnel doit entendre les tribunes, visualiser l'auteur, stopper la rencontre, le faire expulser et repartir... et pendant ce temps les 10 000 personnes spectateurs regardent sans rien faire. Tous ces officiels, ces délégués, ces représentants de club, de la sécurité, ces stadiers, ce sforces de l'ordre, membres des Renseignements Généraux, tous regardent et attendent... Même les anciens arbitres s'y mettent comme Alain Sars pour fustiger l'homme en noir. Etonnant que le dit Sars si rapide à s'épancher désormais dans les médias et à la carrière pourtant cahotique s'engage ainsi : personne ne se souvient l'avoir jamais vu arrêter un match pour quoi que ce soit.
Il me semble que beaucoup de monde se dédouane là de toute responsabilité : les voisins de l'insulteur auraient pu réagir, les stadiers à proximité, le service sécurité du stade, le club invitant... mais c'est effectivement plus facile de se doterune bonne conscience pour pas cher...
Le lendemain, lors de Marseille-PSG, le bus était également caillassé mais sans suite judiciaire tandis que Rothen décrit une scène qui, soyons fous, aurait pu mériter un arrêt de match, non ?
"Quand je vois ce que j’ai pu prendre sur les corners, des boulons, des billes de plomb, des portables, je trouve ça gravissime. Il ne faut pas se cacher derrière d’autres supporters qui sont soi-disant des brigands, des pseudo-supporters il y en a partout, dans tous les clubs, et à Marseille il y en a aussi, tout simplement".
Le championnat d'Italie est coutumier de ce genre de chose mais cela fait, parait il, partie du folklore ! Il n'y a pas si longtemps, la France jouant un match amical en Espagne n'avait pu entendre la Marseillaise tellement elle fut sifflée. Par contre les cris de singe venant de kops entiers à chaque fois qu'un joueur de couleur touchait le ballon, si. Pour quelle réaction ? aucune.
Pas sûr qu'à être branchées sur courant alternatif les instances du football se préparent un bel avenir. Mais c'est vrai amis messins que l'on ne prête qu'aux riches : l'an passé des supporters mancuniens sans billets et fortement alcoolisés avaient envahis une tribune de Bollaert. Résultat de la FIFA, condamnation du LOSC pour défaut d'organisation, évidemment.

lundi 18 février 2008

Mémoire - Le passé morbide au quotidien

Devant le succès de sa dernière trouvaille, "confier la mémoire" d'un enfant déporté de France, victime de la Shoah à chaque élève de CM2, Nicolas Sarkozy embraye déjà. Sa politique de civilisation se nourrira donc des heures les plus sombres de notre histoire, comme un cadeau à chacun pour mieux envisager l'avenir.
Cette initiative d'abord un peu curieuse et peut être hâtive car pris en fin de repas avec ses amis du CRIF fait des petits pour englober bientôt notre quotidien.

C'est d'abord la SNCF qui se voit charger de parrainer chaque TGV EST par une victime de l'Holocauste transporté jadis par ses soins tandis que Police et Gendarmerie sont incitées à rebaptiser leur commissariat du nom d'une victime de rafles par eux perpétrées.
Cette nouvelle forme de justice à rebours ne devrait pas exclure non plus les tribunaux ou les collaborateurs de tous poils qui y ont échappé tandis que la ville de Vichy accueillera bientôt l'ouverture d'un Shoahland dans la même veine que le Dysneyland cher à notre Président.
L'armée bien entendu ne sera pas en reste puisque chaque nouvel engagé se verra aussi confier la mémoire d'un soldat mort durant la deuxième guerre mondiale.
Et pourquoi se limiter à la période 39-45 ? Pour attraper ce point de croissance qui nous manque, il faut aller plus loin. Forcément.
Alors pour une libéralisation de la croissance, cap sur la libéralisation de la mémoire.
Les taxis devront honorés les taxis de la Marne, les avoués, les victimes de la torture, les tribunaux qui restent ouverts, ceux qui viennent de fermer...
Comme les Japonais débutent leur journée par la gymnastique, nous, nous débuterons notre labeur quotidien par la mémoire. Une habitude à prendre et parfois avec des pincettes car l'impact peut être conséquent...
Ainsi le monde de la Santé frémit un peu des conséquences psychologiques sur les patients de leur obligation de rendre hommage aux victimes de leurs erreurs médicales.
Idem dans l'aviation. On imagine l'ambiance dans un airbus A380 quant, avant le décollage, hôtesses et commandants invitent au recueillement pour les victimes du dernier crash...
Même appréhension chez les concessionnaires de voitures désormais soumis au principe "une vendue-une souvenue" qui veut que chaque acheteur de voiture neuve se voit confier la même immatriculation qu'une victime de la route avec petit descriptif des causes du décés, photos de l'état de la voiture.... c'est trés bien fait.
Le monde du spectacle n'est pas épargné par cette vague nostalgique, chaque concert devant désormais porté le patronyme d'un artiste disparu et, en préambule, l'honorer.
Dans le sport c'est parfois délicat comme cette invitation faite aux joueurs français de la Juventus de Turin de porter désormais sur leurs épaules le nom d'un supporter mort au stade du Heysel. Pas facile désormais de savoir qui a marqué !!!
L'énigme nous vient de l'industrie des.... Pompes funèbres qui ne sait plus à quel saint se vouer : eux s'occuper des morts ils savent déjà faire. Qu'importe une idée a germé du côté de l'Elysée : pour respecter la shoah, tous les corps seront désormais placés dans des fosses communes, une proposition qui aurait l'assentiment du ministre de l'Environnement même si elle avait peu été évoquée lors du dernier Grenelle.
Et les politiques alors ? là, les propositions de réformes restent floues...
Que faire de Laurent Fabius, Madame Dufoix et leurs amis avec les 2000 contaminés par le sang ?
Quid d'Edouard Balladur avec ses 39 morts du tunnel du Mont Blanc ?
les victimes de l'amiante ? les cancers professionnels ? le nuage de Tchernobyl ? le tabac ?...
toutes ces causes de mortalité connues des hommes politiques mais volontairement sous-estimées ou cachées ?
Les peines plancher anti-récidive mises en place par Rachida Dati mettent beaucoup d'entre eux en grand péril.
Pas de référence à la mémoire en tout cas pour cette profession dont il est bien connue, n'est ce pas San Antonio, qu'elle n'en a aucune :
"Un politicien ne peut faire carrière sans mémoire, car il doit se souvenir de toutes les promesses qu'il lui faut oublier." Frédéric Dard

mercredi 13 février 2008

Eric Besson, Cheval de troie ou simple canasson ?

"Si vous me permettez l'expression, je ne suis pas sûr qu'on puisse l'utiliser dans la cour de l'Elysée, je pense qu'il faudrait lui foutre la paix et leur foutre la paix, à lui et à son épouse. Voilà, bonne journée".

Un cri du coeur d'Eric Bess
on, touché, blessé, le gars, par l'acharnement des journalistes envers son nouveau favori.
« Nicolas Sarkozy est libéral depuis cinquante ans et gaulliste depuis cinquante jours. Le tournant de son discours ne date pas d’hier, mais de deux mois, en réaction à la montée de Ségolène Royal. Il a opéré un recentrage et laissé tomber le thème de la rupture, d’abord en l’atténuant avec “la rupture tranquille” puis en l’abandonnant au profit de “ensemble tout devient possible”. Il se prés
ente comme gaulliste, républicain et anti communautariste, alors même qu’il a prôné le communautarisme. Mais dans le fond, il continue à défendre des mesures libérales et à présenter l’impôt comme un prélèvement aveugle de l’État. Or, comment peut-on vouloir à la fois plus de dépenses publiques et moins d’impôts ? C’était déjà la promesse de Jacques Chirac en 2002. Cela a donné du déficit et de la dette. »
Voilà ce qu'il disait de son nouvel ami le 15 janvier 2007, bea
u préambule à un ouvrage désormais célèbre dont il revendiquait la paternité "L'inquiétante rupture tranquille de Monsieur Sarkozy" (http://hebdo.parti-socialiste.fr/2007/01/10/347/).
Bah oui mais depuis il a vu le bon côté et maintenant il vole à son secours, c'est beau l'amitié.
Dans son cri, il oublie quand même quelqu'un, Eric Besson, nous. Parce que le premier qui réclame la tranquillité c'est moi. Et à voir les sondages je ne suis pas le seul. Sarkozy Président c'est le jugement des urnes et je le respecte. En retour, il serait bon de trouver un même respect à mon égard. Président de la République comme jadis Ministre de l'Intérieur rien ne l'obligeait à accaparer l'attention, les médias, l'actualité. Son choix stratégique nous pèse depuis plusieurs années jusqu'à devenir insupportable ces derniers mois. Tout n'est que Sarkozy, son nom est prononcé combien de fois par jour ? il est fait référence au
moindre de ses gestes ou déplacements parce qu'il l'a voulu. 43 unes d'hebdomadaires lui ont été consacré depuis son élection !Retour de manivelle de cet excès, le ras-le-bol, l'overdose de l'insignifiant, du détail, du clinquant tandis que les problèmes de notre société sont si aigus, prééminents et non réglables par des solutions simplistes.
"Le but est de diaboliser Sarkozy pour remporter la victoire" disait l'ancien tacticien socialiste. finalement il s'est diabolisé tout seul en mettant tout en scène, en monopolisant les médias, en écrasant les autres aliiées ou ennemis.
Ou alors...

et si Eric Besson, Cheval de Troie des temps modernes, n'avait pas été infiltré par son camp pour créer le chaos ?
"Nous devons être tous ensemble pour lutter contre ce qu'incarne Sarkozy, qui réussit le tour de force d'emprunter à Bush son néo-conservatisme, à Berlusconi ses méthodes, à Le Pen son fonds de c
ommerce, à Aznar son atlantisme, et à Chirac son culot. Nous sommes venus au Mans désunis, mais synthèse ou pas, cela n'a pas tant d'importance, mais ce qui importe, c'est que nous devons quitter Le Mans rassemblés." telle était sa détermination avant de monter se cacher dans le grand cheval de bois du ralliement tardif et suspect.
Le ver est dans le fruit ; le
Secrétaire d'Etat à la prospective et évaluation des politiques est même chargé de noter les ministres, des hommes femmes bien sous tous rapports qui ont parfois une longue carrière politique rectiligne, eux... l'ambiance est assurée !
Ce fan de la TVA sociale n'a donc pas fini de faire parler de lui ce qui constitue finalement sa principale activité. Normal qu'il soit dés lors en admiration pour le grand Maître du genre, le Président en exercice.
Il apprend vite puisque dés juin 2007, il gagnait déjà le cercle très fermè des 10 politiques les plus détestés de France (
sondage Novatris-RMC)
1. Jean-Marie Le Pen (FN) 2. Marine Le Pen (FN) 3. Alain Carignon (Sarkoziste) 4. Philippe de Villiers (MPF) 5. Arno Klarsfeld
(Sarkoziste) 6. Laurent Fabius (PS) 7. Patrick Devedjian (Sarkoziste)
8. Eric Besson (Sarkoziste) 9. François Hollande (PS) 10. José Bové. L'homme est ambitieux, le top 5 est donc assurément pour bientôt !

mardi 12 février 2008

Pause sur la vanité

Un mal ancien et toujours actuel...

"
La vanité est une ambition toute personnelle ; ce n'est pas pour ses qualités réelles, ses mérites et ses actions, que l'on veut être estimé, honoré et recherché, mais pour soi-même ; aussi, la vanité convient-elle surtout à la beauté frivole." - Johann Wolfgang von Goethe.

"La vanité est si ancrée dans le coeur de l'homme, qu'un soldat, un goujat, un cuisinier, un crocheteur se vante et veut avoir des admirateurs ; et les philosophes mêmes en veulent ; et ceux qui écrivent contre veulent avoir la gloire d'avoir bien écrit ; et ceux qui les lisent veulent avoir la gloire de les avoir lus ; et moi, qui écris ceci, ai peut-être cette envie ; et peut-être que ceux qui le liront ..." - Blaise Pascal.

"Rechercher l'honneur veut dire : "Se rendre supérieur et désirer que cela paraisse aussi publiquement." La première chose manque-t-elle et la seconde est-elle néanmoins désirée, on parle de vanité. La seconde manque-t-elle sans qu'elle soit regrettée, on parle d'orgueil." - Friedrich Nietzsche.

« Ce qui nous rend la vanité des autres insupportable, c’est qu’elle blesse la nôtre. »
« Rien ne devrait plus humilier les hommes qui ont mérité de grandes louanges, que le souci qu’ils prennent encore de se faire valoir pour de petites choses. »
-
François VI, duc de LA ROCHEFOUCAULD,

"La vanité consiste à vouloir paraître ; l'ambition à vouloir être ; l'amour-propre, à croire que l'on est ; la fierté, à savoir ce que l'on vaut". - Comte Rackzinski

"La vanité humaine est si grande que le plus ignorant croit avoir besoin d'idées."
- Georges Clemenceau

"Pour les vaniteux les autres hommes sont des admirateurs". - Antoine de Saint-Exupéry

"Il y a quelque chose de plus haut que l'orgueil, et de plus noble que la vanité, c'est la modestie ; et quelque chose de plus rare que la modestie, c'est la simplicité." Antoine de Rivarol

vendredi 8 février 2008

France Télévisions, la fin de la culture pub ?

C'est un des nombreux pavés lancés dans la mare de notre quotidien, une énième réforme inutile et décalée de nos vrais problèmes. La suppression possible de la publicité sur les chaînes publiques n'en pose pas moins de vraies questions.
On saluera la pertinence politique de notre Président d'utiliser un
argument jadis porté par la gauche pour justifier aujourd'hui son action. Je m'interroge juste si cette habileté politique suffit pour gouverner un pays.
On peut aussi reconnaître que l'annonce tombe bien notamment pour TF1 don
t les résultats ne sont plus en phase avec ses ambitions et qui voit là une perspective quasi monopolistique de capter de nouveaux budgets publicitaires.
Pas tous si l'on veut bien considérer que France Télévision représente un budget de l'ordre d'un milliard d'euros par an. C'est dire que les chaînes privées se verraient offrir de tout autre moyen, se dont se félicitent les groupes financiers qui les dirigent :
Bertelsmann (M6 et W9); Bolloré (Direct 8) ; Bouygues(TF1, TMC, NT1) ; Lagardère (Europe 2 TV et Gulli) ; Vivendi (Canal+ et I Télé)... des noms bien familliers !
Certains se veulent résolument optimistes comme Jacques Chancel "
La suppression de la publicité dans le service public représente à la fois une chance historique et un danger" tout en avançant l'idée que radios et presse pourraient profiter de l'aubaine financière.
Il faut se souvenir que c'est en 1971 que la publicité apparait sur la deuxième chaîne pour ne plus la quitter. Depuis elle gagnait peu à peu du terrain au nom des nécessaires moyens à l'expression et au développement de la qualité. Et pour être en mesure de concurrencer les nouvelles chaînes.
Bernard Pivot, autre figure emblématique télévisuelle, ne cachait pas son enthousiasme "Lorsque j’ai entendu Nicolas Sarkozy annoncer la suppression de la publicité sur les chaînes publiques, j’ai crié “Bravo! Enfin, me suis-je dit, la télévision va permettre à ceux qui en ont le goût et le désir d’avoir accès à des programmes culturels », avant de se raviser (!) « Je me suis vite ravisé. N’est-ce pas trop tard ? N’est-ce pas trop complexe ? En plus, je me demande ce que signifie une télévision sans pub pour les jeunes générations."
Les producteurs s'interrogent sur les modes de financement, les politiques craignent l'annonce de taxes nouvelles, les directeurs de chaines publiques s'inquiètent de privatisations à venir...
Des critiques que balaye José Freches, conseiller spécial du Président sur la question. Cet ancien du Midi Libre et du Cabinet de Jacques Chirac veut restructurer face à la TNT et internet en finançant le secteur public par une ponction des recettes publicitaires des chaines privées et des bénéfices des opérateurs de téléphonie mobile. Une ponction "indolore" d'après l'auteur à même d'orienter notre télé vers le modèle anglo-saxon, la reine de toutes, la BBC.
Je vous invite à tenter de regarder ces chaînes publiques anglaises pour mieux vous rendre compte de ce qui nous attend (un exemple de programme : http://www.eurotv.com/2abbc1.htm). Disons le tout net c'est inregardable les 3/4 du temps entre séries à rallonge et émissions sur la nature. Par contre les journaux télévisés sont incroyablement professionnels et indépendants. Professionnels et indépendants comme jamais le pouvoir politique français de droite ou de gauche ne l'accepterait... alors pourquoi vouloir réformer ? car l'essence de ce qui fait la qualité de la BBC, nos politiques n'en veulent surtout pas...
Cependant ne nous leurrons pas, "On ne fera pas l'économie d'une augmentation de la redevance". Quelle nouvelle ! quelle rupture !
Qu'importe l'ami Frèches est lancé : "Il faut que France 2 innove. Qu'elle contribue à l'émergence d'une nouvelle génération d'animateurs et de producteurs". On pense bien entendu à Jean-Luc Delarue, Guillaume Durand, Mireille Dumas, Eve Ruggieri, Laurent Ruquier, Nagui et... Michel Drucker qui doivent en faire partie ? ou doivent partir ?
Plus lyrique il ajoute "Qu'elle fasse la part belle à l'innovation, à la création, à l'investigation journalistique et aux nouveaux formats d'émission". Une télévision du troisième type quoi, qui n'existe pas trop. Alléchant. Mais ne vous emballez pas car on revient vite sur terre avec ceet aveu étonnant : "Pour ma part j'ai toujours regretté que France 2 se soit refusée à faire de la télé-réalité et tourne le dos à des programme comme la Star Academy qui n'ont rien d'infamant".
Innovation, création et télé-réalité, quel curieux cocktail...
De la bouche d'un ancien candidat malheureux à la présidence de France Télévision tout cela sonne bien faux et ressemble plus à un règlement de comptes qu'à une ambitieuse et positive évolution.
D'ailleurs il confirme "Si j'estime que la nouvelle configuration de l'audivisuel public, telle qu'elle découlera de la loi, est conforme à mes convictions, je n'exclus pas, en effet, d'être candidat à la direction de l'ensemble". Outre la modestie du propos, on retiendra que tout ce bruit est finalement surtout destiné à se construire un avenir doré. Qui fait des envieux puisque Jean-Marie Cavada s'y verrait bien jouer le premier rôle. On comprend dés lors mieux son départ avec fracas du Modem pour rallier l'UMP avec de telles perspectives : le voilà grand organisateur d'une conférence nationale de l'audiovisuel, sorte de Grenelle de la téloche si vous voulez...
Faut il s'en inquiéter ?
pas forcément, Groucho Marx développait une théorie à sûrement remettre au goût du jour :

"Je trouve que la télévision est trés favorable à la culture. Chaque fois que quelqu'un l'allume chez moi, je vais dans la pièce à côté et je lis".

2 images pour une rétro politique 2007

La droite opère une passation de pouvoir délicate...


La gauche poursuit sa longue traversée du désert...

mais à part ça Madame la Marquise...

mercredi 6 février 2008

Estrosi - Vol privé au-dessus d'un nid de coucou


Faute avouée à moitié pardonnée dit-on, reste tout de même 69 000 euros alors à trouver pour que Christian Estrosi paye son extravagante escapade à bord d'un jet privé...



Le bon ministre a présenté mercredi "toutes ses excuses" pour le coût de son déplacement à Washington, où il était allé le 23 janvier "défendre" l'inscription du récif coralien de Nouvelle-Calédonie au patrimoine mondial de l'Unesco. Au dernier moment, l'organisation du déplacement du secrétaire d'Etat à Washington, a été en effet chamboulée afin qu'il puisse participer à un "pot" à l'Elysée réunissant les proches de notre Président.
Ses services ont alors loué en catastrophe un avion privé qui est parti du Bourget, pour la modique somme de ... 138 000 euros. (Ah si le Canard Enchainé n'existait pas...)
"Je souhaite présenter toutes mes excuses parce que ça ne fait pas partie de mes pratiques" dit celui qui, réélu député en 1993, était pourtant déjà déclaré démissionnaire d’office et inéligible pour un an par le Conseil constitutionnel pour dépassement du plafond de dépenses de campagne...
Le Ministre est d'ailleurs, quand il veut, bien soucieux des problèmes de coût aérien puisqu'il envisageait encore il y a peu d'inscrire dans une loi l'obligation pour les compagnies aériennes de baisser leurs tarifs vers l'Outre-mer. Faudrait juste qu'il l'étende au transatlantique...
Il faut sans doute comprendre que l'ancien coureur motocycliste de haut niveau (2° du Bol d'or 1974) aime aller vite en besogne sans regarder à la dépense.
Président du conseil général des Alpes-Maritimes (le département le plus sarkozyste de France avec 68% des voix au deuxième tour de la présidentielle), il ne lésine pas sur les moyens pour fêter la journée "06.06.06", estimée à ... 450 000 euros. Il sait aussi par le biais d'une subvention aux Stations du Mercantour, apporter 200 000 euros de sponsoring à Jean-Pierre Pernaut, le présentateur du 13 Heures sur TF 1, pour son engagement dans le Trophée Andros, une course de voitures sur circuits de glace... entre pilote...
L'homme autodidacte sait gérer les médias en témoigne le soutien du groupe Hersant par le biais, par exemple, de la publication imposée d'un sondage favorable au ministre de l'Outre-Mer dans Nice-Matin, future propriété du groupe Hersant Media. Le tout, la veille de l'inauguration du tramway de Nice par le maire actuel, Jacques Peyrat... Car le bougre vise aussi la mairie de Nice où sa femme est conseillère municipale.
Ce boulimique surfe sur la vague de son ami proche de 20 ans, un certain Nicolas Sarkozy, avec qui il a même échangé parfois quelques lettres de recommandation douteuses d'un élu à un ministre pour Michel Coencas ou Pierre Reynaud ; mais sans suite judiciaire.
N'empêche qu'il ne faut pas toucher à l'icône. Ainsi réagit-il aux critiques sur le déplacement maltais du vainqueur de l'élection présidentielle :
Nicolas Sarkozy "va se consacrer 1.825 jours 24 heures sur 24 à changer notre pays. Qu'on lui laisse 48 heures. La dénonciation de la réussite honteuse exaspère les Français. "Cela suffit. On est en train de mettre un terme à un certain nombre de complexes". Nicolas Sarkozy "se sent aussi proche des ouvriers que des chefs d'entreprises", et Vincent Bolloré est "un grand chef d'entreprise, paie beaucoup d'impôts et crée beaucoup d'emplois en France".
Un visionnaire en quelque sorte... un homme un peu touché malgré tout de n'avoir pu gagner la présidence de l'UMP à l'assemblée, qu'on lui avait peut être promis...Alors il occupe comme il peut le terrain médiatique, parfois sur des sujets profonds :
"J'ai tenu à appeler Mme de Fontenay afin de lui dire qu'au-delà de la stricte application du règlement, c'était l'image d'un des plus beaux territoires de France qui risque d'être ternie et le choix de millions de citoyens français présents sur les trois océans qui serait remis en cause".
Les mauvaises langues le disent aussi capables de porter secours à une députée blessée dans les toilettes des hommes de l'Assemblée, mais qu'importe, lui enchaîne les ambitions autour d'un leitmotiv connu "Je dis ce que je fais et je fais ce que je dis".
Heureusement qu'il ne se reconnait plus dans ses anciens propos (pour... Minute le 14 juin 2000)La tolérance zéro est aujourd’hui la seule voie possible”. Sa gaffe aérienne lui aurait alors été fatale...

je dis ce que je fais.... qu'il disait

lundi 4 février 2008

Kultur dans le monde, dur dur...

Une majorité de Britanniques sont convaincus que Sherlock Holmes a réellement existé mais 23% d'entre eux pensent que Winston Churchill était un personnage de fiction, révèle une enquête publiée lundi. Churchill, Premier ministre de 1940 à 1945 puis de 1951 à 1955, est considéré comme un personnage fictif par 23% des répondants, tout comme Cléopâtre (4%), Gandhi (3%) ou l'écrivain Charles Dickens (3%), précise l'enquête réalisée pour le compte de la chaîne UKTV Gold. Parmi les 3.000 personnes interrogées pour ce sondage, 47% sont persuadées que Richard Ier, dit Coeur de Lion, n'a jamais été roi d'Angleterre mais n'a vécu que dans les livres, alors qu'il a régné de 1189 à 1199. En revanche, 58% des personnes sondées croient que Sherlock Holmes, personnage créé par Arthur Conan Doyle en 1887, a réellement existé.

Une analyse statistique des résultats obtenus par près de 100.000 personnes au test de Culture Générale édité par Anxa, démontre que maturité et expérience riment souvent avec connaissance. En d'autres termes, on en sait plus à 30 ou 40 ans qu'à 20 ans. Une tendance qui ne fait que se confirmer lorsqu'on avance en âge, les 60 ans et plus obtenant à ce test une note moyenne de près de 13/20 alors que la moyenne générale est de 11,2/20.
Aux Etats-Unis, ça n'est pas forcément mieux en témoigne cette carte diffusée sur... CNN.

Le Reader's Digest avait lui mené une enquête paneuropéenne dans 19 pays pour évaluer le niveau moyen de culture générale des différents peuples habitant le Vieux Continent.
Les Polonais, suivis de près par les Danois et les Italiens se sont montrés les plus cultivés. Proposé sous la forme d'un quiz de Culture Générale consacré à l'Europe, l'épreuve passée par 3800 personnes dans une quarantaine de villes à travers l'Europe, réservait 20 questions du type "Qui fut le premier à formuler la théorie de la gravitation universelle ?" (réponse : Isaac Newton), "Qui a dit : Je pense donc je suis" (réponse : René Descartes) ou encore "Quel est le pays d'origine du fabricant de téléphone mobile Nokia" (réponse la Finlande).
Les ressortissants des pays de l'est - qui n'étaient alors pas encore entrés officiellement dans la communauté européenne - connaissaient mieux la géographie, l'histoire et les institutions de l'Europe que ceux qui étaient directement concernés. Outre les Polonais, les Tchèques, les Slovaques et les Hongrois s'étaient facilement hissés dans la première moitié du classement.
Les Français et les Allemands s'étaient classés sans gloire dans la moyenne et les Anglais et les Portugais étaient arrivés en queue de peloton des répondants.

Pour finir quelques Perles du bac :
Comme Bonaparte, Jules César pouvait dicter plusieurs lettres à la fois, c'était un dictateur
L'histoire de Rome commence en 753 avenue Jésus-Christ.
Dans le monde, il n'y a que la France qui n'est pas un pays étranger.
Beaudelaire a fait scandale en écrivant son célèbre "Les fleurs du mâle"
Molière est mort sur la seine.
Le Mont Blanc est à 4 807 mètres au dessus du niveau de la mer, sauf quand la mer monte.
Les Egyptiens écrivaient sur des papiers russes.

La culture, c'est la mémoire du peuple, la conscience collective de la continuité historique, le mode de penser et de vivre. Milan Kundera

samedi 2 février 2008

Lille - Le grand stade, une réalité en 2011


Bonduelle stadium, Partouche arena, Decathlon II....
les paris sont ouverts désormais pour le futur nom du grand stade lillois dont le constructeur a été hier désigné. Mais le principal semble fait après quatre années d'errance et une décennie de mauvais choix.

Depuis 2004, Lille ne jouait en effet plus dans son enceinte historique de Grimonprez-Jorris, expatrié à Villeneuve-Dasq dans un stade d'athlétisme digne... de l'Europe de l'Est de jadis comme le soulignèrent les représentants de l'UEFA venus lui signifier son non-agrément pour la ligue des champions !
4 ans de balbutiements de vrai-faux départs, de vrai-faux retour à Grimonprez, de recours juridiaques, d'agrandissement de ce dernier jusqu'au projet nouveau d'un stade de 50 000 places multimodal et ultramoderne.
10 ans de mauvais choix issu d'un refus originel de s'inscrire dans le projet Coupe du monde 1998 ; un refus frein à tout investissement, à tout engagement et à tout projet.
Un club SDF faisait alors se gausser la France du football et au-delà puisque les épopées lilloises en Ligue des Champions les virent jouer à domicile à Bollaert comme au Stade de France...
Lille Métropole Communauté Urbaine a cependant su jongler avec les obligations et intérêts des uns et des autres jusqu'à aboutir, au lieu dit de la Borne de l'Espoir (!), à la construction par Eiffage d'un complexe de 50186 places.
De ringard et sous-développé, le Losc se permet même, dans la lignée de son nouveau centre d'entraînement, de s'ériger en modèle sur bien des plans :
- Le stade est conçu en PPP, partenariat Public-Privé, une première dans l'hexagone pour ce type d'équipement et de budget : 700 millions d'euros... Le Losc payera un loyer fixe d'un million d'euros par an et des variables (entrées...)
- Le stade répond aux normes HQE et comprendra 2 éoliennes en soutien des installations solaires photovoltaïques.
- Le dernier cri de la technologie sera mis en pratique depuis le toit rétractable en 30 minutes chrono, un immense écran lumineux extérieur, une pelouse mobile pouvant laisser la place à une autre configuration (concert, sport d'intérieur...)
- Son classement 5 étoiles UEFA l'autorise à accueillir tout type de rencontres internationales comme un Championnat d'Europe par exemple.
Tout est donc en place et virtuellement ça arrache :

Bon reste plus qu'à attendre et, sur le plan sportif, à remonter en puissance pour assurer l'utilité d'un tel équipement. Les enjeux financiers ne sont en effet pas minces pour le club qui devra débourser pas moins de 7,5 millions d'euros... on n'ose imaginer si d'aventure le Losc se rapprochait trop près de la zone de relégation désormais. Notez que tout semble aller pour le mieux puisque nous venons d'écraser Lyon La duchère, club de CFA 2 tout de même, 1/0. But du trés décrié Fauvergue. Lequel heureusement marque régulièrement. Ce qui n'est pas le cas de Frau, toujours blessé, de Mirallas l'éternel espoir ou de Kluivert, non retenu. L'ancienne star de Barcelone n'est donc pas jugé capable de jouer une CFA2...
Cela promet donc mais gageons que cela dopera nos joueurs cette saison et nous permettra enfin d'attirer quelques gros poissons dés la saison prochaine.
La Métropole lilloise, dynamique s'il en est sur le plan économique et culturel, se dote en tout cas d'un fameux bijou. Pour les vieux supporters comme moi, expatrié qui plus est, ce sera un sacré pélerinage dont l'émotion sera sans nul doute au centuple de celle déjà vécue aux abords d'un Stade de France paré des couleurs du LOSC. Respect à Pierre Mauroy dont on verra là le dernier acte politique d'une riche et estimable carrière jamais trop marqué par le foot qu'il n'aime guère. Chacun ses goûts.
Mais finalement, "Ch gro quinquin stadium", ça serait du jamais vu comme nom, non ?