mardi 23 décembre 2008

Père Noël - Saint-Nicolas, l'est plus fort que toi !

Petit Papa Noël
je t'écris même si je sais que tu es très occupé mais justement, c'est pour la bonne cause. En France tu sais, je crois que cette année tu n'auras pas besoin de descendre du ciel. Il faut te dire que depuis plus d'un an et demi maintenant, Saint-Nicolas s'occupe de nous, tous les jours. Alors ne te dérange pas juste pour une journée, tu as sûrement mieux à faire.
Dès qu'il est arrivé, il a fait des cadeaux, même des fiscaux. Je parie que tu ne sais pas ce que c'est ! Moi je n'en ai pas eu car je n'ai pas été assez sage mais il paraît que ceux qui les ont reçu étaient très contents. Ils étaient contents avant mais là c'était encore mieux, tu comprends, c'est fort non rendre les gens heureux encore plus heureux ? Tous ceux qui l'accompagnaient au Fouquet's ont eu leurs cadeaux eux-aussi, tu vois, il répand le bonheur autour de lui en promettant plein de belles choses.
Toi tu as tes rennes, tes lutins et ton traineau mais Père Noël, c'est dépassé, lui il a une reine des podiums, il fait lui-même le lutin et prend des avions super modernes qui l'emmènent partout dans le monde. Car il ne se contente pas de sauver la France en péril, il a aussi sauvé l'Europe tu sais. Comme il est généreux, il a donné à son copain Dimitri l'Ossétie du sud puis offert à ceux qui avaient perdu en Irlande l'occasion de rejouer, euh, de revoter mais bien cette fois. Entre temps, il avait cédé à ses amis chinois nos savoirs nucléaire et aéronautique sans mentionner une seule fois le mot Tibet. C'était un concours, presque discipline Olympique... il a la médaille d'or.
Et puis, avec la crise il se déchaîne alors le Père Noël on n'en a guère besoin ! Il a fait des milliards de cadeaux aux banques en échange d'un accord moral, même pas nécessaire de lui écrire une lettre à lui ! Pis, il a même rassemblé le monde entier à son initiative à lui tout seul pour leur dire d'être sages et de bien respecter les règles que vont décider les grands maîtres américains plus tard, pour eux.


Chez nous, grâce à lui on peut changer sa vieille punto de 1993 et 255000 kilomètres en une renault laguna coupé GT 2.0 DCI 178 FAP neuve pour pas 38750 euros grâce à sa prime à la casse de 1000 euros.
Et si tu n'es pas trop voiture, il te fait des cadeaux aussi dans les trains. Si tu gagnes moins de 1000 euros, tu peux avoir des réducs dans les trains où il n'y a personne. Comme ça pour Noël, la famille de défavorisés peut prendre le train pour Courchevel moins cher, c'est pas génial ça ?
Il fait même des cadeaux plus grands que tu n'en a jamais fait Père Noël, des maisons, oui, tu as bien lu, des maisons. Petites d'accord mais quand même, pour juste un bon cadeau de 15 euros par jour. Et comme il sait Saint-Nicolas, que plus de 200 000 personnes vont perdre leur emploi en France en 2009, que l'emploi partiel se généralise et qu'il faut encourager la mobilité, ben tu ne payes 15 euros que pendant 40 ans seulement. Incroyable, non ?
Je te dis pas, tout le pays est sous le charme parce qu'en plus de faire plein de cadeaux, il est plus jeune, plus beau, plus fort que toi. Et il ne travaille pas qu'un jour, feignant de fonctionnaire que tu es quand même un peu, lui c'est tout le temps sauf quand il est tellement trop fatigué qu'il doit quand même bien prendre un peu de vacances dans des palaces au soleil que de toute façon c'est mérité tellement qu'il travaille.
Pis il est même là où on ne l'attend pas alors que toi c'est toujours par la cheminée. Il fait des cadeaux aux assureurs, toi tu n'y a jamais pensé. Il les autorise à assurer des voitures même vieilles tant qu'il n'y a pas de sinistres et, quand il en arrive un, il les autorise à déclarer le véhicule hors d'usage pour qu'ils n'aient pas à débourser un centime. C'est vraiment le meilleur.
C'est pareil avec les méchants, il est gentil ! Comme il y a trop de prisonniers en France, 65 000, il fait un cadeau à presque tous, 27 ! dont un trés méchant, Marchiani, qui en plus d'être en prison, va aussi à un autre procès, et bien, malgré tout cela, Saint-Nicolas ne lui en veut pas.
Pour tout ça et pour bien d'autres choses encore mais je ne peux pas tout t'écrire il vaut mieux que tu ne viennes pas. Regardes TF1 pour en savoir plus. Mais s'il te plait, ne vient pas de toute façon Saint-Nicolas n'aime pas la concurrence, il débute tu sais. Toi ça fait des siècles que tu émerveilles petits et grands, lui c'est juste depuis 2007 alors il faut le laisser tranquille et surtout pas le contredire. Il est un peu Père Fouettard mais c'est pour notre bien, enfin, je crois.
Bon courage en tous cas à toi petit Papa Noël, pour nous c'est surtout de la patience qu'il nous faut.
Ne sois pas déçu ou triste,
toi, tu n'as pas voté pour lui !

lundi 22 décembre 2008

Ligue 1 - Lille à l'heure des voeux

En bouclant l'exercice 2008 à une probante 6° place, le Losc passe les fêtes au chaud et peut même saliver d'avance sur l'année 2009. Un résultat à mi-parcours plutôt surprenant après la saignée de l'été dernier mais pas immérité à la vue des prestations proposées par les hommes de Rudy Garcia.

On notera au passage qu'avec un budget de 50 millions d'euros, le Président Seydoux fait aussi bien que l'OM et ses 85 millions. A exposition médiatique sans commune mesure bien entendu...
Le second, Bordeaux, à trois points, voilà qui témoigne de 19 journées pour le moins compétitives cloturées brillament par deux succés à Nice et face au Havre.

Pour envisager une telle performance, il fallait quelques talents de visionnaire pour envisager que :
- Malicki fasse a 35 ans une première saison titulaire plus qu'acceptable
- Rami s'impose si vite comme un des meilleurs défenseurs centraux français
- Bastos survole son côté gauche et fracasse les coup francs lointains en emmenant son homologue Obraniak dans son sillage, 15 buts à eux deux...
Sans compter que Mathieu Debuchy, milieu de formation s'impose en arrière droit tandis qu'Emmerson renvoyait l'emblématique Tafforeau.
Pour y croire, on pouvait s'appuyer sur un milieu de terrain prometteur Mavuba-Cabaye-Balmont prometteur et... qui n'a pas déçu même s'ils ne jouent pas toujours bien ensemble... Avec en bonus l'éclosion de Hazard qui peut tout casser d'ici juin.
Et puis l'on comptait beaucoup sur le renouveau de l'attaque des dogues avec les arrivées des confirmés De Mélo et Vittek en soutien de Frau et Fauvergue. Avec un bilan famélique de... 4 buts à eux 4, le déclic est pour le moins espéré en seconde partie de saison.
Mais c'est finalement le principal enseignement de cette trêve, Lille a beaucoup souffert de blessés en défense dés l'entame avant de subir de multiples absences offensives sur la fin.
Bref sans surjouer ni réussite exceptionnelle Rudy Garcia développe un jeu séduisant et tourné vers l'attaque en obtenant des résultats. Bien réjouissant donc pour les supporters fidèles et parfois inquiets qui peuvent même se mettre à émettre aussi des voeux, celui d'un parcours en coupe de France serait par exemple un beau cadeau après des années de disette. Le tout avec un serial-buteur enfin, père Noël, on en va tout de même pas trop en demander... déjà que vos petits lutins doivent commencer le nouveau stade...

samedi 20 décembre 2008

Vendée Globe - Le sport a donc une âme



Le Vendée Globe n'est décidément pas une épreuve comme les autres. A la base, une course à la voile, autour du monde et sans escale, réservée aux navigateurs solitaires, ça promet déjà beaucoup. Le départ est du reste du niveau d'une régate et l'on se pique au jeu des leaders successifs, des avaries, des premiers abandons. On suit l'évolution de la course comme on regarderait un grand prix de formule 1. En oubliant un peu vite les spécificités du skipper, seul à des milles à la ronde, et dont la tâche ne consiste pas uniquement à piloter mais surtout à manoeuvrer par tous les temps et à toute heure. Le risque de l'exercice revient régulièrement s'inviter dans l'histoire de l'épreuve. Pour cette fois sans trop de dommage puisque Yann Elies a été récupéré par une frégate australienne. N'y a plus qu'à espérer qu'il était bien assuré pour sa jambe comme pour son bâteau. Son sponsor, Generalli, devrait s'en charger...
Tout est performance et vitesse chez ces coursiers mais avec un fémur et vraisemblablement plusieurs côtes fracturés, quand on se retrouve seul sur un bateau au milieu de nul part, ce n'est plus la même histoire.
Tout devient plus compliqué voire dramatique et place cette compétition bien au-dessus des aimables rencontres amicales ou professionnelles desservies par les sports de baballe notamment. On imagine pas trop comment Yann Elies a pu ne pas passer par dessus bord, réduire la voilure et rentrer seul à l'abri.
Avec ce supplément d'âme qui fait passer avant le résultat la sécurité de l'autre fut il adversaire ; A ce titre Marc Guillemot aura été le beau héros de l'aventure, se déroutant au plus vite et demeurant au plus prés de son infortuné concurrent. Ses commentaires récoltés par la chaîne publique France 3 à son arrivée sur les lieux étaient particulièrement saisissants, le bonhomme ne masquant pas son émotion mais insistant illico pour rassurer la famille d'Elies. Lui présent sur zone, rien ne pouvait arriver puisqu'il n'omettait pas d'envisager aller le chercher lui-même si besoin.
Cette solidarité et cette détermination honorent les skippers et font du bien au milieu d'un sport spectacle souvent orphelin de ce genre de comportements...

vendredi 19 décembre 2008

Rama Dati - Le crépuscules des idoles

Ou la politique à coups de marteau...
En cette période de fêtes, elles n'y sont plus vraiment, à la fête. Elles, ce sont les deux classes biberons de l'équipe Sarkozy, les éminentes réussites du défunt black blanc beur. Rama Yade et Rachida Dati subissent des foudres copieuses sans que l'opposition y soit vraiment pour quelque chose.
La contestation est née dans leur domaine de compétence mais peinait jusqu'alors à se faire entendre même si les magistrats n'ont pas ménagé leur peine. On se souvient ainsi du spectaculaire et silencieux boycott du Tribunal de Metz laissant la Garde des Sceaux se garder elle-même.
Puis les médias ont emboité le pas lui donnant d'un coup un tout autre écho. Adieu couvertures bienveillantes, gravures de mode et interviews conciliantes bonjour les articles plus critiques et acides, flairant ici ou là les prémices de quelques dysfonctionnements. Jusqu'à l'annonce de scandales à venir.
A trop avoir voulu gommer la distance entre le people et la politique, les deux compères ne peuvent pas trop s'étonner de ce retour de flamme. A trop paraître sans convaincre, les voilà qui lassent voire fatiguent même les rédactions les plus soumises. Qu'on se le dise, ce lynchage médiatique en règle n'est pas plus approprié que la vénération de l'année écoulée.
"Celui qui porte l'idôle ne l'adore pas" se vérifie pour le moins si l'on veut bien considérer aujourd'hui que c'est du parti présidentiel que s'élèvent les plus virulentes critiques. Trop longtemps tues, trop souvent dédaignées, elles explosent aujourd'hui que la récession s'impose, que la crise se vit difficilement. Surtout pour les députés dont les circonscriptions sont autant de pétaudières où il ne fait pas bon se clamer de l'UMP. Et autrement moins protégées et préservées que les visites ministérielles ou présidentielles. Surtout quand l'UMP, aux yeux du grand public, prend les traits voire les formes des deux donzelles pré-citées. Annoncées proches du président, chouchous, protégées, pour la première fois cette position de choix les dessert, ces mêmes députés appréciant modérément les initiatives présidentielles sur le travail du dimanche et autres réformes incongrues. Alors que les français voient leurs entreprises souffrir, le marché de l'emploi plonger, l'avenir s'obscurcir... le fossé se creuse entre les hommes de terrain, l'Elysée et sa cour. A défaut de toucher au roitelet, crime de lèse-majesté, les députés se payent les symboles. Avec d'autant plus d'agressivité qu'ils sont malmenés jusque dans les travées de l'Assemblée par une opposition rassemblée alors qu'ils évoluent plutot en ordre dispersé.
Dans ce contexte délétère, certains prétendants y voient aussi l'occasion jadis inespérée d'enterrer deux géneuses de politiser en rond. Pas étonnant de retrouver parmi ces courageux les noms du surcoté Kouchner et des sous-doués Estrosi et Morano. Cette dernière que l'on dit trés trés proche du député maire de Nice (c'est une autre façon vieille comme le monde d'éviter les élections, le... copinage) s'est même fendue d'une déclaration nauséabonde. Pour les lorrains, ce n'est pas une surprise, sa gouaille étant tristement célèbre, en France cela peut dénoter, la candidate malheureuse à la Mairie de Toul s'évertuant à donner une toute autre image... « On n’est pas protégé parce qu’on est d’origine maghrébine ou africaine. On doit (faire) comme les autres, et je dois dire même, plus que les autres ». Avouons qu'on se rapproche là plutôt d'une discrimination... négative.
Au final, il est tout de même plus rassurant que les élus locaux, terreau de notre démocratie retrouvent de la voix et de l'ambition face à la politique Bling-Bling et copain-copain des sphères parisiennes.
En refusant de s'engager dans la campagne des Européennes Rama Yade s'est mise hors jeu aux yeux de son mentor, une faille dans laquelle se sont engouffrés les habitués des dures joutes locales. Elle ne s'attendait pas à de telles conséquences, l'exercice du pouvoir fait perdre asurément quelqu'humilité et une bonne dose de clairvoyance. Pourtant, en déclarant jadis "J'incarne tout ce que les hommes politiques ne sont pas : une femme, jeune, noire et musulmane", la plus jolie de nos secrétaires d'Etat, convenons en, ne devait s'attendre qu'à des embrassades... d'autant qu'en matière de Droits de l'Homme, elle n'aura guère brillé en une année olympique chinoise et des visites libiennes ou syriennes plus que discutables.
Rachida pendant ce temps se fait toute petite, ce qui, encecinte est en soit une performancec. Elle qui n'a pas toujours brillé non plus par son engagement. Mais quand l'on rentre à l'Ecole nationale de la Magistrature sans concours puis que l'on devient Directrice Général adjointe d'un Conseil général sur titre on n'acquiert pas les bases du jeu démocratique, il en va des concours comme des élections... Aujourd'hui maire d'un 7° arrondissement de Paris pas inaccessible, elle s'enlise dans des affirmations maladroites et son passé sarkosyte.
Le plus drôle reste cependant à venir. Que deviendront elles ? les répudier signifierait dénoncer ses propres choix, les conserver attiserait les mécontements partisans alors que se profilent doucettement les élections régionales et que l'année 2009 s'annonce socialement houleuse.
Rachida serait bien inspirée de prendre son congé maternité, quand à Rama, on ne sait pas.
Rachida et Rama sont dans un bateau, Rachida tombe à l'eau. Que reste t'il ? Rama, oui, il ne lui reste plus qu'à ramer, ramer, ramer...

mardi 16 décembre 2008

Affaire Madoff - Qui peut... perdre des millions ?

A ce jeu nouveau, ersatz d'une émission bien connue, la réponse est : pas tout le monde car tout de même pour pouvoir perdre des millions encore faut-il en posséder. De cette première règle du jeu, le sieur Madoff en a tiré un règlement d'une complexité confondante. Tout est permis dés lors que la confiance et l'appât du gain est instauré.

C'est l'option appel à un ami qui fonctionne à merveille : j'ai confiance en cet ancien patron du Nasdaq, courtier reconnu et réputé de Wall Street. Mais ce qui m'attire le plus chez lui, c'est les gains qu'il m'assure, les taux qu'il revendique sans équivalent sur le marché. Palm Beach crie aujourd'hui à la trahison de l'un des siens..
Pourtant, s'ils n'avaient pas d'équivalent ces taux, peut être était-ce tout simplement parce qu'ils n'étaient pas justes, pas possibles, pas réels.
Mais l'option Avis du public ne fonctionne pas car dans ce monde de la Bourse, on se refuse au rationalisme, on laisse planer une part de doute, une part de rêve, une part de chance comme au casino. De ce marché financier nait un fantasme, celui de l'argent facile, de l'argent possible, de l'argent roi. Si le grand public avait pu, il aurait aussi confié ses économies au représentant d'une american way of life version couleur de l'argent.
Reste l'option 50-50 que le bon Bernard ne connaissait guère. Lui les investissements, il les a engagé à 100% dans son arnaque pour autant de pertes sèches. Le trou de 50 milliards de dollars est un et indivisible.
Vous me direz dans ce jeu comme dans l'autre, normalement, pour gagner, mieux vaut répondre aux questions tout simplement. Et ne pas se laisser bercer d'illusions ou berner par de fausses émotions c'est selon.
J'ai beau réfléchir à cette affaire dans tous les sens j'arrive pas à trop lui en vouloir au Bernard. Lui a joué et longtemps gagné. Dans l'histoire, c'est bien le seul. Qu'à 70 ans tout s'arrête n'enlève rien à son palmarès. Il a parié sur la cupidité des uns, riches particuliers, fonds bien pensants ou banques en mal de discrets, juteux et rapides bénéfices. Il les a d'autant mieux trompé qu'il les connaissait parfaitement bien ses cibles privilégiées, il vivait comme eux, partageait les mêmes endroits, les mêmes loisirs, le même langage. Mieux, il disait ce qu'ils voulaient entendre, leur promettait ce qui les faisait saliver. De l'immersion absolue vint la confiance aveugle aujourd'hui désenchantée. Pauvres petits hommes riches "trahis" autant dans leurs investissements que dans leur conviction, leur mode de vie.
La chute de l'icône ébranle un système si sûr de sa force qu'il reste abasourdi devant la rapidité et la facilité de la débâcle. De la simplicité de l'astuce aussi, vieille comme le monde. Comme deux tours jumelles qui s'effondrent, Madoff a fait s'écrouler la certitude qu'il y a un marché financier privilégié, opaque et sécurisé. Loin des turpitudes de la vie quotidienne ou des bulles à risques. Il a également au passage montré que les instances de contrôle n'avaient surtout pas cherché à contrôler un montage qui interpellait pourtant depuis de nombreuses années. Ironie de l'escroc, outre les riches retraités, les grandes banques ou les vedettes de tous poils, son arrestation jette un froid glacial auprès de nombreuses fondations et associations caritatives qu'il abreuvait de ses largesses...
Cynisme malsain d'un capitalisme aux abois, l'homme à qui tout réussissait, de qui l'on s'arrachait les précieux conseils et l'aimable compagnie n'était qu'un escroc génial. A l'heure de louer un système américain capable de propulser au pouvoir un avocat métis, le contraste des deux trajectoires est saisissant et incite plutôt à l'humilité. Du reste Barack obama va sûrement changer plein de choses mais il commence surtout par s'entourer d'une équipe rompue à l'exercice du pouvoir...
50 milliards partis en fumée c'est bien plus que le plan de relance rassemblé par tout un pays, le nôtre, c'est bien plus qu'il n'en faudrait pour éviter éventuellement qu'en 2008 on meure encore de la malaria ou que l'on jette dans la précarité le particulier coupable d'un modeste découvert.
C'est beaucoup d'argent joué, manipulé, caché, finalement perdu. Mais le jeu continue, frénétiquement, ce n'était qu'une mise mal placée, où est la terre promise, la martingale ? car elle existe dans la tête de millions de joueurs, cette idée fixe que la vie peut changer grâce à l'argent, pas par son travail, sa créativité, son imagination, non juste par l'argent. Un argent touché par la grâce, multiplié miraculeusement pour mieux être dépensé et donc exister. Et tant que cette petite idée insidieuse perdurera, il y aura des Bernard Madoff pour l'animer, la flatter, la mener au néant.
Et il y aura des crises pour que le plus grand nombre éponge les errements de ces quelques-uns à entendre des petites voix.
André Malraux disait "L'humanisme, ce n'est pas dire : "Ce que j'ai fait, aucun animal ne l'aurait fait", c'est dire : "Nous avons refusé ce que voulait en nous la bête ."
C'est mon dernier mot Jean-Pierre.

samedi 13 décembre 2008

Humour politique - Les perles 2008

"Press club, humour et politique" nous livre sa sélection de six "petites phrases" pour son Prix 2008.

Nadine Morano: "Fadela Amara au gouvernement, cela montre les limites du casting à la Fogiel". Réponse de Fadela Amara: "J'ai tendance à croire que Nadine Morano c'est la Castafiore".

- François Bayrou (UDF) disant à Ségolène Royal de ne pas monter chez lui, un soir entre les deux tours de la présidentielle, selon le récit de l'ex-candidate PS dans son livre: "Ne montez pas, il y a du monde dans la rue". Réponse de Ségolène Royal: "Il m'a fait l'impression de l'amant qui craint la panne...".

- François Goulard (UMP): "Johnny Hallyday qui annonce son intention de rester Français et Bernard Laporte qui entre au gouvernement, c'est une période faste pour l'intelligence française".

- Christine Lagarde, ministre de l'Economie: "Pour faire face à la hausse du prix du pétrole, je conseille aux Français de faire du vélo".

- Jean-Claude Mailly, secrétaire général de FO: "Les retraits de l'UIMM, c'est mieux que la valise RTL".

- Rama Yade, secrétaire d'Etat aux droits de l'Homme: "Je me retrouve avec la journée des droits de l'homme sur les bras et Kadhafi sur le tarmac".

Personnellement, j'aime beaucoup celle de Goulard assez caustique et la clairvoyance de Rama Yade sur son rôle... sur le podium je mets aussi Christine Lagarde mais avec une mention spéciale car c'est la seule qui ait parlé sans... intention de faire rire, ce qui fait tout de même plutôt peur.

Je ne pouvais décemment pas trouver d'humour à Nadine Morano, ni à Ségolène Royal même si sa proximité avec Bruno Gaccio devrait bientôt l'amener dans le haut du classement..

On se souvient que le Prix 2007 avait été attribué à Patrick Devedjian, alors secrétaire général de l'UMP, depuis ministre de la crise "je suis pour un gouvernement d'ouverture, y compris aux sarkozystes, c'est tout dire".

A défaut de surveiller le plan de relance, le bonhomme pourrait presque assurer un rôle d'amuseur public de premier plan. Il a fait l'école du cirque, ou presque, en passant notamment par le mouvement d'extrême droite Occident avec ses copains Madelin ou Longuet. Il a un vrai sens de l'improvisation depuis ses numéros d'équilibristes comme avocat de personnages cocasses genre Jacques Chirac ou... Charles Pasqua... Et puis il sent bien les goûts du public, n'a t'il pas soutenu Balladur en 1995 ?

Bref, c'est peut être le nouveau Coluche qui se construit peu à peu. Il a ainsi un vrai don pour les claquettes comme il nous l'a notamment montré lors de la crise du CPE, oscillant gaillardement entre le pour et le contre avec le même enthousiasme. Roi des bons mots, il avait ainsi qualifié d'un tonitruant "salope", la député Comparini, hyper drôle non ?

Moi je ne sais pas, le Patrick je le sens bien pour nous sortir régulièrement des âneries mémorables qui pourraient connaître une évolution inattendue. Déjà ministre auprès du premier ministre, il pourrait se voir qualifié de comique auprès des comiques.

"Les coupures de presse sont celles qui cicatrisent les plus vite" aime t'il joliment à rappeler.

On espère en dire autant de sa carrière politique...

mercredi 10 décembre 2008

Industrie - Arcelor mort, Mittal se régale...

Avec le rachat d’Arcelor par le maître de l’acier Lakshmi Mittal, le premier groupe sidérurgique mondial avait fière allure et de sacrées perspectives de développement nous disait-on.
Mais au lendemain de l’annonce des 1.400 suppressions d’emplois en France, 6000 en Europe, 9000 dans le monde, c'est le désenchantement qui domine, voire une drôle d'impression de s'être fait rouler dans la farine.

Les syndicats s'inquiètent, ils sont bien les seuls tandis que la crise économique et financière deviendrait presqu'un bouc émissaire que cela ne nous étonnerait pas.
Car déjà un an après le rachat d'Arcelor par Mittal Steel, le groupe annonçait de bonnes perspectives pour 2008. Le 13 février, il faisait état d'un bénéfice net record de 10, 36 milliards de dollars (7,5 milliards d'euros), en progression de 30 % sur un an. Le chiffre d'affaires était également en net progrès : + 18,8 %, à 105,2 milliards de dollars (soit 72,36 milliards d'euros). Le groupe né du rachat de l'européen Arcelor par l'indien Mittal Steel pouvait alors se targuer d' un résultat brut d'exploitation de... 19,4 milliards de dollars (+ 27 %), mieux que toutes les prévisions.
C'était l'époque également où le groupe indien annonçait la réduction de 600 emplois dans son usine de Gandrange (Moselle). Dans le même temps toujours, Lakshmi Mittal, le Pdg d’ArcelorMittal, qui détient avec sa famille plus de 43% du capital du groupe confiait à plusieurs banques un mandat pour acquérir à son nom pour... 500 millions d’euros d’actions, soit un peu plus de dix millions de titres et 0,8% du capital...
C'est donc un doux euphémisme que d'évoquer l'incompréhension des 28.000 salariés français encouragés à quitter d'ici 2009 le groupe. Essentiellement dans les fonctions support fortes de 5.600 personnes, qui se verront donc amputer du quart de leur effectif.
Comme on ne prête qu'aux riches, ces mêmes salariés sur la sellette ont pu entendre leur PDG garantir que les dividendes versés aux actionnaires seraient les mêmes en 2008 qu’en 2007, soit un montant d’environ 4 milliards de dollars.
Voilà qui relativise quelque peu l'enthousiasme de certains à l'issue de l'assaut de Mittal sur Arcelor "C'est un atout pour l'Europe industrielle que d'abriter le siège et l'essentiel de l'outil de ce nouveau leader" se complaisait Yves de Kerdrel, éditorialiste du Figaro en 2006. Un visionnaire de plus. Car il n'était pas le seul. François Pinault, le fondateur de PPR, fut ainsi un des premiers à apporter son soutien. L’entrepreneur français est ainsi entré en mai 2006 au conseil d’administration de Mittal Steel en pleine bataille boursière sur Arcelor. "J’ai été choqué par l’attitude raciste de la France à l’égard de Lakshmi Mittal", témoignait le bon François dont on attend impatiemment la réaction au démantèlement progressif et appliqué de notre outil de production par son protégé.
Mais à l'époque il était de bon ton d'apprécier cet homme d'affaires à succès qui n'hésitait pas à marteler qu'il n'y aurait « pas de restructuration, pas de suppression d'emplois, pas de fermetures d'usine ».
« Mittal Steel mesure l’importance que la Lorraine attache à l’industrie sidérurgique. Aucune suppression d’emplois n’aura lieu en Lorraine. Le groupe continuera à investir dans la recherche et le développement. » juin 2006.
La direction d'ArcelorMittal devait pourtant confirmer le 4 avril 2008 à Luxembourg la fermeture partielle et la suppression de 575 emplois à l'aciérie de Gandrange en Moselle. Une aciérie achetait en 1999 au prix redoutable d'un euro.
Droit dans leurs bottes, nos politiques en appelait alors à la Patrie en danger :
Nicolas Sarkozy himself assurait que l'Etat était "prêt à prendre en charge tout ou partie des investissements nécessaires (...) quel que soit le propriétaire, car notre objectif c'est de garder des usines ouvertes en France (...) Soit nous arrivons à convaincre Lakshmi Mittal, le patron d'ArcelorMittal, et nous investirons avec lui, soit nous trouvons un repreneur, et nous investirons avec lui".
Son fidèle sergent, François Fillon en remettait une couche devant micros et caméras, arguant que le gouvernement français "ne se résigne pas" au projet de supprimer quelque 600 emplois dans une usine de l'aciériste ArcelorMittal en Moselle. C'était le vendredi 25 janvier, lors d'une visite à Luxembourg,"toutes les solutions sont possibles" prédisait il, visionnaire aussi. Un an plus tard, il n'en demeurera qu'une : la suppression des 600 postes, sans fleurs ni couronnes, encore moins de caméras et de micros.
"Mon idée, c'est qu'on essaie de faire avec vous ce qu'on a fait avec Alstom", avait expliqué le chef de l'Etat en visite sur le site de Moselle au lendemain de son médiatique mariage. En France, c'est ainsi, on n'a plus de métal mais on a des idées...
Aujourd'hui, le porte-parole du groupe peut tranquillement affirmer "On ne peut pas envisager de priver les actionnaires de dividende" tout en assurant priver 9000 personnes de leur travail, ainsi va le monde industriel d'aujourd'hui même quand il exploite de vieilles techniques et recettes.
D'ailleurs Mittal durement frappé par la crise n'en perd pas pour autant le Nord, enfin surtout l'Est puisqu'un nouveau laminoir à barres, un des plus perfectionnés d'Europe, a été inauguré le 18 septembre 2008 à Varsovie. Il représente un investissement de 80 millions d'euros. Mittal a déjà investi plus de 920 millions d'euros dont un laminoir à chaud, une coulée continue, une ligne de revêtement et la modernisation d'un train à fil.
Comme quoi quand il veut...
Alors bien sûr, les pointilleux me rappelleront que les indiens avaient pris des engagements de ne pas faire de plan social jusqu’à... fin 2008. Et qu'il faut bien reconnaître que les suppressions d’emplois auront lieu à compter de ... 2009 », mais cela ne change pas grand chose au problème !
Reste à s'interroger sur le double je des politiques, Sarkozy n'étant jamais revenu à Gandrange malgré ses promesses tout en s'affichant par ailleurs dans d'autres sites du Groupe. Mieux, en octobre 2007, le milliardaire indien Lakshmi Mittal, ne réunissait il pas l'ancien et l'actuel président de la République autour d'un bronze cachemiri datant de plus de 1000 ans. La rencontre se tenait au musée Guimet, dans le XVIème arrondissement. Le mécène séduisait ses hôtes... pourquoi changerait il donc d'opinion à son égard pour quelques suppressions d'emplois conjoncturelles ?
Le mot de la fin aux salariés : « Lakshmi Mittal n’a pas tenu sa promesse de ne pas toucher aux effectifs d’Arcelor Mittal », lancent plusieurs sidérurgistes. Mais ils ne sont pas mosellans, ils travaillent à l’usine d’El Hadjar, en Algérie, elle aussi touchée par le plan de restructuration.
Le mot de la fin ne reviendra pas aux trente-six ouvriers kazakhs morts dans des mines appartenant à ArcelorMittal depuis le début de l'année. Malgré ses déclarations de principes, le roi de l'acier n'a pas amélioré la sécurité de ses installations.
"La puissance ne se montre que si l'on en use avec injustice", en ces temps incertains, force est de constater que les grands groupes, financiers, commerciaux ou industriels ne manquent pas d'imposer leur puissance et qu'ils pourraient bien profiter des crises à venir pour frapper encore plus sans discernement ni cohérence. Qui les en empêchera ?

vendredi 5 décembre 2008

Information - De l'intermittence et du spectacle

Dans la tourmente médiatique des effets d'annonces, rien n'est plus dangereux que de manquer quelques épisodes. Pour ne pas perdre le fil de l'actualité politique de notre pays force est de reconnaître qu'il faut une qualité essentielle : être inactif. Sinon vos occupations vont immanquablement vous faire manquer un plan de quelque chose : un plan contre la maladie, la délinquance, la crise financière, pour les PME ,la relance que sais-je.

Oui d'ailleurs je pense que c'est ce qui manque à la communication gouvernementale, une collection de "Que sais-je ?" reprenant chaque territoire occupé. Oui occupé comme la France ne l'a plus été depuis les années 40. Radio Paris est partout si l'on peut dire. Oui mais voilà, une réunion tardive par ci, un déplacement lointain par là et j'ai perdu le fil. Le pope orthodoxe est mort, Devedjian est nommé à moins que ce ne soit Hortefeu, a y est, je sais plus.
Je savais Patrick Devedjian soucieux d'une autre destinée mais tout de même, basculer dans l'église orthodoxe russe, lui, l'arménien, l'ancien du mouvement d'extrême droite Occident...
Bon alors ce doit être Brice Hortefeu mais cela parait encore plus curieux. même si ces derniers temps c'est vrai qu'il ne sentait plus en sécurité en France comme il le relatait sur BFM :
"Cet été, sur une aire d'autoroute, je rencontre cinq personnes noires. Comme elles ont l'air de me reconnaître, je vais vers elles pour les saluer et je leur demande: Vous êtes d'où? - De Caen - Oui d'accord, mais vous êtes d'où? - Ben... de Caen. Heureusement, j'ai compris à temps et je n'ai pas insisté. C'est là que j'ai compris toute la profondeur de ma mission ".
Mais de là à tout plaquer pour partir au milieu des blancs, certes, mais en terre communiste quand même ! pour un fils de banquier de Neuilly c'est plus qu'une conversion... Pis c'est le parrain, catholique, d'un fils Sarkozy...
Bon mais alors qui pour prendre la tête de l'eglise Orthodoxe ? on ne m'y reprendra pas de sitôt à n'écouter qu'épisodiquement la vie trépidante de notre beau pays. Il n'y a pas si longtemps j'avais connu bien des déboires à me remettre les idées en place quand, dans le même temps, on parlait d'un noir à la Maison Blanche alors queTony Parker remportait tous les suffrages, rentrait dans l'histoire, en atteignant 55 points. 55 points, sacrée majorité pensais-je benoîtement...
Et cette réforme des collectivités teritoriales, quelle affaire : je pensais la réflexion à peine engagée que déjà j'apprenais que la Présidente de la Communauté urbaine de Lille était élue... à Reims mais que son élection était contestée par... la Présidente de la région Poitou-Charente !
C'est à n'y rien comprendre, d'ailleurs, je n'avais rien compris.
Mais maintenant je me méfie, promis je croise mes sources, je vérifie deux fois qu'une.
Alors quand j'ai entendu que notre ancien premier Ministre, Dominique de Villepin, inculpé notamment pour "complicité de dénonciation calomnieuse" dans l'affaire Clearstream, présiderait un conseil consultatif pour aider la Bulgarie à lutter contre ... la corruption, vous croyez tout de même pas que je me suis laissé prendre ?
Quoi, qu'est-ce que j'ai dit ?

mercredi 3 décembre 2008

Anniversaire - Souricette a 6 ans

Souricette a six ans, un bel évènement qu'elle fête dignement une semaine durant. Les cadeaux sont bienvenus avec la bougie de plus, même si deux dents de moins, devant, se sont perdus.
On lui souhaite plein de bonnes choses en soupirant, "déjà 6 ans", qu'une froide nuit de décembre, la glorieuse Punto fut réveillée pour emmener tout le monde accoucher. Une épreuve s'il en est, surtout pour moi, que je me souvienne j'étais debout, elle était couchée... Enfin on ne va pas pinailler, Souricette est arrivée, et là, maintenant tout de suite, ses 6 ans sont annoncés. Avec eux la découverte des mots, le déchiffrage des phrases, l'apprentissage de la lecture. Comme une entrée dans un autre monde, plus compréhensible car sous-titré et expressif. La parole elle l'avait déjà depuis un certain point à la monopoliser souvent, jusqu'à rendre coi même sa maman. Belle performance en vérité qui augure de lendemains peu silencieux... 6 ans et les questions qui tuent s'enchaînent, pourquoi il y a la guerre, après qu'ils sont morts ils reviennent, c'est quoi ce bouton au volant, comment il vit un bébé dans le ventre, pourquoi ils ne parlent pas la même langue que nous, pourquoi il y a des pauvres... des bons moments de solitude et de recherche désespérée d'une issue pas trop débile et à peu près plausible en attendant mieux. 6 ans et déjà des projets, moi je serai sage femme en hélicoptère bleu ou je m'occuperai de chevaux mais pas trop parce qu'il faut leur trouver un nom. Dis papa toi, tu fais quoi au travail ? ah. Et ça sert à quoi ? bon et bien tout est dit ma chère enfant et si on allait se laver les dents maintenant ?
Avoir 6 ans en 2008, 20 ans en 2022, 50 ans en 2052. Cela promet de traverser une drôle d'époque et des évolutions incertaines et rapides qui me dépasseront déjà. Souricette devra passer à travers pour grandir en évitant le pire, ce pire qu'elle ne connaît pas encore ou de si loin qu'il ne parait pas humain. Mais je suis confiant. Si elle évite les incarcérations à 12 ans, les fouilles au corps à 14, les troupes anti-émeute à 16, elle devrait parvenir tranquillement à l'âge adulte. Adulte de son monde à elle, certainement plus vaste et plus ouvert qu'aujourd'hui, pacifié, préservé, équilibré... ou pas. Actrice de son monde, engagé, décidé ou... pas.
Car Souricette apprend les mots sans connaître de maux, c'est tellement mieux que l'inverse mais cela n'a qu'un temps. Elle lit de belles histoires sans entendre les sales histoires du quotidien. Elle voit des dessins animés qui lui font peur et des images atroces qui lui semblent irréelles.
Elle est comme ça Souricette, insouciante et bavarde, suractive et fragile. Port Saint-Louis, Arles, Saint Chaptes, Garéoult, Lyon, Eybens, Metz... son nom résonne dans bien des villes qui louent sa destinée et s'engagent à l'accompagner.
Alors Souricette passe son anniversaire sans sourciller, déjà concentrée sur le prochain qui ne saurait tarder. Dis papa, pourquoi on n'a qu'un anniversaire par an ? ben oui c'est vrai cela, pourquoi pas. Pourquoi pas ben parce que sinon papa aurait au moins quatre-vingts ans...
C'est pas une réponse ça ? Souricette accepte l'argument, après tout l'heure n'est pas aux tourments : Saint Nicolas se présente déjà avant le Père Noel et cela tous les ans.
Les bons moments s'enchainent, nous les adultes les comptons fébrilement de peur qu'ils ne disparaissent trop rapidement. Souricette les croque à pleine dents, tout simplement. Enfin, sans les deux de devant.