samedi 26 avril 2008

Pause - Cap sur la mer Rouge !

Ytty déplace sa maison une dizaine de jours du côté de la mer Rouge...

En cas de nécessité, vous pouvez toujours jeter une bouteille à la mer !!!

vendredi 25 avril 2008

Jean-Pierre Elkabbach - Faites entrer l'accusé

"Jean-Pierre m'a tué" est l'étrange inscription qui orne désormais le mur d'enceinte de l'habitation de Pascal Sevran, demeure qui, heureusement pour l'intéressé n'est pas encore sa dernière...
Et voilà comment une légende construite par une telle longévité journalistique se trouve bien mise à mal ! ancien présentateur télé, ancien rédacteur en chef de radio, ancien directeur de l'information et jusqu'à Président d'une radio, tout ça pour ça, finir bêtement au bêtisier pour une précipitation ballotte sur la mort trop vite annoncée d'un sombre animateur du passé.
Tant de pouvoirs concentrés en ses mains, tant d'opinions manoeuvrés, tant de prises de position affirmées pour être la risée de sa propre équipe de rédaction. Certes Audiard nous dirait un retentissant "Les vieux, faut bien que ça mange !", mais tout de même que restera t'il donc d'Elkabbach dans l'histoire alerte de notre journalisme professionnel ?
Il ne subsistera finalement que du glauque, du partisan, du malsain.
Depuis sa démission de France 2 pour incompatibilité d'avec un nouveau Président en 1981, à son re-départ de France Télévision quelques années plus tard pour cause d'argent public largement dilapidé au profit de petits camarades producteurs, ce ne sont pas ses analyses, sa rigueur ou son objectivité qui resteront dans les mémoires. Plutôt sa capacité à virer un journaliste trop zélé (Claude Sérillon) coupable de trop traiter l'affaire des diamants de Bokassa ou sa faculté à se rapprocher du pouvoir (un certain Sarkozy) pour valider la nomination d'un journaliste chargé de couvrir l'actualité d'un ... Ministre de l'Intérieur.
Une carrière faite d'intrigues, de manigances, de promiscuité, de secrets pour se faire surprendre un soir d'Avril, mais pas un premier, par une mauvaise blague. Cela aurait pu être "Le PSG tout prêt du titre" ou "Casimir n'a toujours pas été libéré" voire "Marcel Amon cartonne avec son nouvel album", non, ce fut "Pascal Sevran est mort". Une information sidérante d'importance et dont on comprend tout de suite qu'un Président d'Europe 1 s'en saisisse dans l'instant. Puis l'impose, vieille habitude, à ses équipes sans autre forme de procès pour faire la une du journal du soir.
Mais cet incorrigible imbu de lui même, cet invétéré donneur de leçon sombre corps et âme d'en avoir trop dit et trop fait. Pourfendeur du web, il dénonçait dans le journal La Croix (11/04/08) en début de ce mois : "Des sites qui, pour exister, pour faire un coup, pour nuire à un adversaire, lancent des rumeurs, des fausses informations, des ragots, des nouvelles non vérifiées. La tentation est grande pour des sites de taper fort afin de se faire entendre, quitte à ne pas vérifier ou à ne pas donner la parole aux personnes qu’ils attaquent."
Quelques jours à peine donc avant la (petite) mort de Pascal Sevran...
Rassurant, il précisait pourtant "Tout ce qui relève de la vie privée, de la « peopolisation » du politique n’est pas relayé par notre rédaction".
Ben non pas par la rédaction de la radio du fils Lagardère, juste par lui... qui pourtant entend "ne plus se laisser détourner par la dictature de l'émotion".
Petit jusque dans ses erreurs, il n'hésitera pas à annoncer le lendemain de sa nouvelle bourde «J'assume personnellement une erreur collective» obligeant la Société des rédacteurs d'Europe 1 a répondre par communiqué: «Il apparaît que la responsabilité de Jean-Pierre Elkabbach est directement engagée dans cette annonce erronée. Il apparaît que lui seul a été le donneur d'ordre. Il a transmis l'information et ordonné qu'on la diffuse».
Ridiculisé, ringardisé, ce libéral viscéral gardera pourtant solidement sa place malgré ce qu'il convient d'appeler une authentique faute professionnelle qui dans tout autre métier se concluerait fatalement.
Espérons qu'il prenne au moins pendant quelques temps la possibilité de se consacrer pleinement à la création de son groupe de travail chargé, à Europe 1, de réfléchir sur «les sources, la vérification de l'information, la crédibilité des sites Internet, des blogs, les rumeurs, les frontières entre la vie publique et la vie privée».
Il aura surtout du temps pour méditer sur le sens du journalisme en s'appuyant, pourquoi pas, sur cette belle définition : 'Le journalisme, ce n'est pas un dépotoir. Ce n'est pas là où l'on revient quand on a échoué partout.' Ce doit être vrai, c'était un certain Jean-Pierre Elkabbach qui l'a dit !
Non, vraiment, le plus drôle serait que Pascal Sevran lui survive, l'occasion d'une rétrospective savoureuse des meilleurs ratés de JPE. Une émission "La chance aux chansons" spéciale déontologie et belles âneries, ça marcherait, c'est sûr, et de là-haut, quel bonheur pour lui de voir son éternelle ambition et besoin de reconnaissance enfin récompensés. Même si c'est à titre posthume.

jeudi 24 avril 2008

Rachida Dati - A dry white season...

Une "journée remplie, studieuse et concentrée"...



évidemment tout n'est qu' affaire de perception...

mercredi 23 avril 2008

Foot - Les dogues entrevoient l'Europe

Lille renaît de ses cendres et peut même, par la grâce d'une superbe victoire en terre marseillaise, aller décrocher une place en UEFA pour l'an prochain. Grosse confirmation d'une équipe pourtant mal embarquée à mi-championnat.
C'est le renouveau du Losc en même temps que survient le printemps. Menacé par la relégation à mi-saison, les hommes de Claude Puel ont enchaîné les performances et retrouvé ce qui faisait leur force les saisons passées : solidarité, abnégation et gros pressing. Le tout s'articulant autour d'un milieu de terrain accrocheur à souhait où Cabaye confirme qu'il a tout d'un grand tandis que Mavuba, venu de Villareal a incontestablement apporté sa maturité et son volume de jeu. Comme Makoun revient en forme et que la défense centrale juvénile Franquart-Rami assure, les voyants sont au vert et ça tombe plutôt bien puisque ce sont justement les verts de l'ancien adjoint Laurent Roussey qui sont dans la ligne de mire.Après des mois difficiles où le moins que l'on puisse dire est que le spectacle n'était pas trop au rendez-vous, il faut avouer qu'au Vélodrome on s'est régalé. Détermination, engagement, organisation, prise d'initiatives, le match s'est bu comme du petit lait face à un OM limité et sans imagination. On en redemande !
Bravo au coach d'avoir remis ordre et unité dans le groupe. Youla, Marik, Yanes en CFA, Mirallas à la pointe de l'attaque, les choix sont payants.
Dernier baroud d'honneur à venir donc pour cette saison curieuse entachée de trop nombreux matchs nuls qui ont, à un moment, plombé la confiance. Avec en particulier la venue du voisin lensois mal en point dans un derby qui n'est pas sans rappelé de funestes années.
Qui partira, restera, arrivera, il sera bien temps d'en parler plus tard. Je table sur un recrutement de type Mexes-Ronaldhino-Torres, mais je peux me tromper.

dimanche 20 avril 2008

Renault - Carlos Ghosn, leader à bas coups ?

C'est au moment où une grève de grande ampleur se termine dans les usines Renault-Dacia en quête de substantielles revendications salariales que les émoluments du patron fétiche Carlos Ghosn sèment le trouble : entre rigueur budgétaire et largesse personnelle, entre marque au losange et ersatz à bas coûts, entre quête de productivité et suicides... la liste est longue des avatars qui jalonnent le parcours de la marque française depuis qu'une star du management international en a pris le contrôle...

Racheté en 1999 par Renault, Dacia a commercialisé plus de 230 000 unités en 2007 en Roumanie et à l'étranger, une hausse de 17,4 % par rapport à 2006. Un ouvrier, parmi les... 13 000, y gagne environ 1 900 lei brut (530 euros) par mois. Après près de trois semaines de conflit, 100 euros supplémentaires environ viennent agrémenter le maigre pécule.
Un conflit qui s'enlise dans un contexte difficile pour l'ensemble du groupe après une année 2007 plutôt morose. Un groupe qui possède à sa tête un golden boy habitué des magazines principalement des unes plutôt sélect tel Fortune. Si Renault souffre face à la concurrence, Carlos lui ne laisse que des miettes à ses adversaires : sur le podium (3°) des salaires les plus élevés du CAC 40, il prend même la deuxième place des patrons de l'industrie automobile derrière Porsche... tandis qu'il l'emporte au classement des patrons européens les mieux payés avec la bagatelle de plus de 45 millions de dollars. Par la grâce des stocks options.
On pourra ainsi retenir que si la grève roumaine est estimée à «13 millions d'euros » de manque à gagner comme s'est dépêché de le préciser le "constructeur" franco-roumain, elle ne risquait pas encore d'envoyer notre star brésilienne sur la paille...
Au-delà de l'aspect cocasse, ce conflit d'ampleur marque la fin d'une époque, celle où l'Europe de l'Est faisait figure d'eldorado proche, facile et... rentable.
Bien sûr les bénéfices actuels ne doivent pas faire oublier les lourds investissements matériels et humains nécessaires au tout début de ce millénaire. Mais la croissance est au rendez-vous et avec elle un cercle vicieux que la marque française ne contrôle plus : en 2007, le revenu d'un opérateur était déjà plus du double de celui dispensé en 2003.
Hors Europe de l'Est d'où viendra le salut ? pas forcément de Russie où le salaire moyen atteint déjà 700 euros. Alors l'on parle plutôt du Maroc, du Brésil, de l’Inde, de l'Argentine ou de... l'Iran d'où viennent de sortir 15 000 véhicules mais dont Renault attend, espère, 250 000 unités bientôt !Depuis son arrivée à la tête de Renault, Carlos Ghosn a boosté le programme Logan pour parvenir à ce qu'une voiture sur cinq produite par Renault soit une low-cost.
Aujourd'hui les investissements dans les pays à bas coûts sont de moins en moins rentables et les zones de progression pas si évidentes : la production des divisions Euromed, Amériques, et Afrique-Asie a progressé de 20, 50 et 32%. Dépassant la barre du million de véhicules. Et demain ? deux écueils se dressent :
D'abord le fait qu'aujourd'hui la croissance du groupe dépend de ses modèles low-cost : au premier trimestre 2008, Renault affiche +6,5% par rapport à 2007 mais en considérant que les ventes de Renault proprement dit sont à + 4,7%, celles de sa marque roumaine Dacia à ...+ 37%. Pire sur son historique marché européen Renault est en recul de 2% malgré... le succès sans précédent des Dacia ! En janvier 2008, en Europe, les ventes de Dacia bondissaient de... 118,1%. Pour 2008, l'objectif est de vendre 750 000 Logan en s'appuyant sur une nouveauté, le pick up. Une situation quelque peu paradoxale, un emballement suspect et pas forcément maîtrisé. Peut il vraiment s'agir d'une manoeuvre délibéré, ou désespérée ? Renault peut-il vraiment jouer sur les deux tableaux sur un même marché ? j'en doute.
Deuxième écueil, les deux monstres de l'économie de demain, la Chine et l'Inde n'attendent rien de l'ambitieux Carlos Ghosn qui reconnait du reste ne pas disposer de produits adaptés à ces nouveaux marchés. Au-delà, ce sont ces nouveaux marchés qui proposent des produits plus adaptés : Tata motors a lancé en janvier une voiture à 100 000 roupies soit environ 1700 euros.
De nouveaux investissements en perspective...

A la croisée des chemins, l'ex Régie se lance dans un drôle de baroud avec le lancement annoncé de pas moins de 9 nouveaux modèles cette année. Une obligation si CG veut réussir son plan "Renault contrat 2009"
« Avec une vision stratégique claire et des objectifs priorisés, précis et mesurables, j’ai la conviction que Renault deviendra, dans le cadre de l’Alliance, une grande entreprise automobile mondiale, performante dans la durée" dixit le grand manitou. Un positionnement et une stratégie pour l'heure aussi enfantins que de changer le phare avant droit d'un Scenic (et j'ai un Scenic). Un programme qui se résume peut être finalement à une réduction des coûts et une optimisation des investissements. Pas sans casse, l'homme n'est pas connu pour sa préoccupation sociale. Mais les réguliers suicides reconnus à caractère professionnel ternissent un peu plus l'image d'un manager peut être un peu vite encensé et pas très porté sur l'humilité...

"Il en est des défauts comme des phares des automobiles : seuls ceux des autres nous aveuglent"
Maurice Druon

vendredi 18 avril 2008

Reporters - Le prix Pulitzer 2008

Le prix Pulitzer dans la catégorie de la photo d'information 2008 :

Adrees Latif, photographe de l'agence Reuters immortalise en Birmanie les derniers instants de l'homme qui gît à terre, Kenji Nagai, journaliste japonais de 50 ans.

171 journalistes ont été tués en 2007 dans l'exercice de leur fonction.
Les français sont à l'honneur puisqu' épargnés...
ou absents ?

jeudi 17 avril 2008

David - Son royaume pour un bon lit... Douillet

Décidément il y a des périodes comme ça où la poisse se fait tenace : on se prendrait les pieds même dans un tatami.... c'est ce qui arrive au colosse national David Douillet qui, à la différence de Richard Gasquet, aligne les revers...

Lui qui se faisait une joie de défiler dans Paris un grand cierge à la main a vu son rêve brisé par des petits chinois déguisés en Schtroumpf ! incompréhension, colère, déception notre nounours était tout proche de l'avertissement pour non-combativité.
C'était sans compter sur l'orgueil du champion qui, déjà, se lançait un nouveau défi : réhabiliter, 30 ans après, la mode des Pin's. Nouvel échec. Pourtant il y croyait à son monde meilleur. Il le touchait du doigt. Pensez donc, négociés 20 centimes revendus 2 euros, l'ami David se voyait déjà séduire le milliard de chinois comme autant de clients potentiels. Des zéros à foison tourbillonnaient déjà tels des uchimata bien sentis dans son regard qu'un vieux CIO (pour Cérébralement Inactif entre les Oreilles) renvoyait sa success story aux oubliettes. Pourtant il avait tout prévu le David, même la maison où ranger ses millions. Une jolie maisonnette à la campagne, entouré de gens sympas parlant un petit patois local cocasse, l'alémanique. Oui mais voilà que de vilains jaloux l'accusent d'évasion fiscale vers le Lichtenstein ! Ni une ni deux, prise virile de kumikata, ko-uchi gari, koka (et une bière pour la route) notre champion olympique portait plainte pour diffamation contre le site bakchich. Patatras, le tribunal de Nanterre le renvoie en repêchage. Trop confiant David Douillet ? trop sûr de ses amitiés rassurantes ? Toujours est il qu'il y a peu de chance que son nom soit finalement sali par cette affaire. Mais ce sera uniquement par la grâce de la pudeur des contrôleurs fiscaux qui auront généreusement accordé la prescription à ces vieux admirateurs de la belle province du bon Hans Adam II.
125 kilos de désespoir, ça peut pas laisser indifférent. Cela peut même faire limite un peu peur une scoumoune pareille. Qui va vouloir monter dans le même avion pour Pékin ? Vous allez voir qu'il va nous paralyser toute la délégation française. Et je ne parle pas d'un déraillement possible du train des pièces jaunes ou d'une chute à moto, ah ça non, c'est bon, c'est déjà fait.
2 titres olympiques, 4 titres mondiaux pour en arriver aujourd'hui à une telle fébrilité et instabilité ! le voilà prêt en tout cas pour un remake de "La Chèvre", peut être une idée pour retrouver Ingrid Betancourt : le faire tourner dans un avion au-dessus de la jungle...
A moins que derrière la bonhommie forcée se cache un prédateur moins politiquement correct ou gendre parfait qu'il n'y parait...
Oh il y avait bien eu quelques signes avant-coureur mais l'athlète disposait d'une telle aura ! Lancé tel un tsunami dans les affaires le pas encore retraité du judo se retrouve au coeur d'une vaste escroquerie autour de l'agence de voyage Travelsport dont il est actionnaire. Mais qui plante tout de même sept cents personnes avant de se mettre en cessation de paiement avec trois millions dans la nature.
Bon, une fois le kimono rangé il se tourne alors vers la télévision pour y vendre consciencieusement son image. Ce sera chez Réservoir Sport, filiale de la société de production de Jean-Luc Delarue, France Télévision puis Canal +. Là il réussit le tour de force de cumuler ses fonctions de consultant et de président du comité de sélection de l'équipe de France. Stéphane Traineau son ancien ami ne s'en relèvera pas perdant coup sur coup et dans cet ordre ses postes d'entraîneur national puis leader des plus de 100 kg.
En 1993, il fonde la société DD qui lorgne vers le fitness avant de revenir à ses premiers amours, le kimono. Ami des Chirac et sûrement fin négociateur il obtient tour à tour la précieuse licence Adidas, celle-là même qui équipe les combattants français lorsqu'ils sont retransmis sur ... Canal+...
Hors du petit cercle des amis et des bonnes affaires, David Douillet peine donc à confimer son image d'homme franc, fort et intègre. D'homme perspicace et décisif aussi. Le gaillard n'était il pas le porte-drapeau de la candidature olympique de Paris ?

mercredi 16 avril 2008

Crises - Je rêvais d'un autre monde...

Même si la Terre est bien ronde, pas sûr qu'elle s'en rende bien compte et qu'elle tourne dans le bon sens. Avec la résurgence de risques de famines, difficile de croire que notre temps va de l'avant et nous conduit vers des jours meilleurs...
Pas moins de 33 états seraient au bord de la déroute alimentaire, une bagatelle de 100 millions de personnes menacées de mourir de faim, c'est le constat alarmant du jour qui apparaît comme surgit de nul part et nous prend presque par surprise. Car il n'est guère d'actualité nous qui vivons au rythme d'un tueur en série franco-belge, d'une otage franco-colombienne ou de déficits franco-français.

Alors pensez donc, une crise alimentaire quand nous n'entendons parler que de crises financières, de subprimes et d'improbables traders.
A ceux qui veulent faire entendre la voix d'une France qui s'appauvrit on promet des lendemains triomphants sur fond de démantèlement social et de mesures libérales. Mais le monde gronde, les émeutes de la faim au Sud, des grèves pour d'autres salaires à l'Est nous rappellent que notre planète bouge indépendamment de nos propres gesticulations.L'augmentation du prix des matières premières gène notre quotidien notamment nos déplacements liés au pétrole, mais le doublement du prix des denrées de première nécessité coupe jusqu'à la simple possibilité de se nourrir. En 3 ans le prix du blé a augmenté de ... 180%, les prix alimentaires de 83% sans que personne n'y trouve rien à redire encore moins à faire.
"Spectaculaire", "urgence", "ardente priorité"... les qualificatifs ne manquent pas qui prouvent cependant surtout que nos gouvernants n'avaient rien vu venir. Y a t'il un pilote dans l'avion du monde ? il faut croire que non.
Michel Barnier, notre Ministre de l'Agriculture propose aujourd'hui que l'UE produise "plus et mieux" ce qui, avouons le, témoigne d'une sacré vista.
Dans l'urgence, l'argent comme par magie se débloque, pour parer au plus pressé comme l'exige la Banque Mondiale et le FMI de DSK. Leur empressement peut cependant laisser songeur, le FMI ayant fortement encouragé les pays pauvres à produire aux fins d'exportation sur des terres jusque là consacrées à la production alimentaire du pays..
Haïti, l'Egypte, la Côte d'Ivoire ou encore le Sénégal... des destinations pas si lointaines, pas si éloignées de notre quotidien et qui confère à cette crise les allures d'une crise de conscience mondiale et de faillite d'un système économique incapable d'assurer la subsistance de ses sujets. La chute du communisme avait laissé place nette au capitalisme triomphant, vainqueur il ne pouvait qu'être synonyme de bonheur. La photographie de l'état du monde en décide autrement quelque chose d'autre est donc à inventer pour éviter à l'avenir ces mouvements de fonds. Car à rester isolé et à trop vouloir se préserver, le vieil Occident pourrait un jour se mordre les doigts de perdre tout contrôle, toute influence, tout pouvoir, les maîtres mots du moment.
"Pour un monde meilleur" affirme le badge ridicule des sportifs français tout à leur jeux merveilleux, mais qui veut vraiment d'un monde meilleur ? lequel et comment ?
Pas si simple.
Prenons l'environnement, cheval de bataille des pays occidentaux. La chasse aux gaspis est ouverte, aux émanations de CO2, aux déchets... et l'on y va de notre Grenelle quand un grenelle de la faim n'est pas envisagé. Mais on découvre aujourd'hui que tous ces biocarburants cultivés en lieu et place des céréales ne sont pas étrangers à la folie des prix des matières premières.
Le monde sera meilleur car plus de pays rejoignent le niveau des pays riches, en particulier les fameux pays émergents qui depuis le temps qu'ils émergent ne doivent pas être loin de s'envoler. Mais leurs nouveaux besoins énergétiques par exemple, leurs changements de modes de consommation comme celui de la viande accentuent directement les déséquilibres mondiaux.
Nos apprentis sorciers de la géo-politique semblent bien démunis et c'est certainement le plus inquiétant. Pire ils n'ont pas d'autres vision et d'ambition que le paraître de leur petite nation quand bien même la crise est mondiale.

Oui le monde est en crise, même le journal jadis fameux "Le Monde" ne sort plus. C'est dire !

vendredi 11 avril 2008

NBA - le titre 2008 pour Miami !

Il ne s'agit pas tout à fait de basket, non, d'ailleurs l'équipe sera bien en mal de gagner quoi que ce soit puisque les Heats ne sont pas en course pour les play offs.

Mais leurs cheerleaders, oui !!!
Elles ont emporté le très attendu titre 2008 NBA Dance Bracket Champs

Je ne suis pas un grand spécialiste du basketball américain, mais ça semble mérité !!

L'année prochaine en Ligue 2, le FC Metz sera bien inspiré de s'inspirer de ces techniques de marketing sportif pour attirer du monde au stade Saint Symphorien...

mercredi 9 avril 2008

Economie - Les sarkozettes du Quercy

L'histoire retiendra peut être un jour que c'est à Cahors que Nicolas Sarkozy, moins d'un an après sa nomination, a définitivement tourné le dos à toute volonté de rupture et toute entreprise ambitieuse.

C'est au coeur d'une ville moyenne, préservée des contestataires par tous les... moyens, qu'il a donc présenté son plan d'action, moyen lui aussi, forcément.
Plus question d'aller chercher de la croissance non, l'heure est à la drastique quête d'économies. Publiques tant qu'à faire puisque le paquet fiscal à préservé les autres et que l'UIMM voudrait bien l'aider mais ne retrouve plus ses valises...
Nous voici revenu au bon vieux temps de la droite classique, celle-là même au pouvoir depuis 1995 et qui a sclérosé tout autant que la gauche notre belle contrée.
Pour gagner plus l'Etat n'entend donc pas travailler plus mais économiser plus en ne remplaçant pas un départ en retraîte sur deux. Quelle incroyable découverte qui fera date dans les sciences économiques des grandes universités du monde entier ! et quelle bonnes nouvelles pour nos enfants seulement 25 par classes de maternelles et qui feront demain corps au milieu de leurs 35 ou 40 camarades...
En démantelant pas à pas le service public, le Président s'attaque à un secteur qu'il a patiemment dénigré et qui concerne peu son monde comme son électorat de base. Mieux, il a fait croire à plus nombreux qu'il les défendrait au mieux de leurs intérêts. Les lendemains déchantent et cela ne fait que commencer. Les services publics peuvent être raillés, critiqués mais il n'en assure pas moins une mission essentielle de continuité des services régaliens de l'Etat pour tous et partout. Ils sont aussi censés pallier aux excès ou insuffisances de la société de marché. En ces temps tourmentés, pas sûr qu'il soit si opportun de se couper de cette possibilité pour les plus fragiles d'entre nous.
Alors que la France se paupérise, que les situations se fragilisent, tout se passe comme si celui qui s'est augmenté de 3 chiffres, n'avait ses yeux que rivés sur des tableaux de bords chiffrés.
Le social est donc pointé du doigt comme la cause de tous nos maux, en particulier notre incapacité économique. A croire qu'avec moins de prélèvements sociaux Kleber et Arcelor seraient encore de notre monde...
Le social c'est d'abord le logement social avec la volonté désormais affichée non pas de développer le parc existant mais d' ... abaisser de 10% le plafond d'accession histoire :
soit de gagner plus d'argent sur le dos de gens trop "riches de 10%" pour vivre en HLM
soit de provoquer le départ de ces mêmes riches, pour quelle destination ?
Le social c'est aussi la suppression annoncée des dispositifs favorisant les retraites anticipées. Une mesure étonnante si l'on suit les nombreuses fermetures d'entreprises qui, toujours, s'appuient sur ces départs anticipés pour relativiser l'impact final. Les politiques de terrain apprécieront... les chefs d'entreprise également.
Notons que Mittal par exemple ne doute de rien puisqu'il peut claironner "124 emplois seront créés à Gandrange" en omettant discrètement de rappeler que 575 personnes seront au préalable remerciées. Mais ce ne seront pas des retraites anticipées, nous voilà rassurés...
Le social c'est encore l'emploi, ils seront de moins en moins aidés. Voilà qui aura le mérite de la clarté puisque d'ici quelques temps nous aurons par cette politique visionnaire une photographie exacte de notre marché de l'emploi purifié de tous ces emplois partiels...
Bientôt les chômeurs ne pourront refuser deux offres raisonnables à dit Nicolas Sarkozy. Le problème étant bien de définir ce qui est raisonnable de ce qui ne l'est pas chez cet homme-là...

Tout ça et bien d'autres choses pour un objectif mineur de ... 1% d'économie :
"sur les 1.000 milliards d'euros de dépenses publiques, il s'agit de gagner 10 milliards par an dès 2009, 5 sur l'Etat et 5 sur l'ensemble de la sphère sociale".

Enfin en théorie, car nos fines lames de l'économie n'ont pour l'instant pas fait de miracles. Bien loin du monde enchanté de Disneyland, le président PS de la Commission des Finances de l'Assemblée nationale estime à 4,1 milliards d'euros le coût pour les finances publiques de la réformes des "heures sup". Dans le même temps, ces mesures n'auraient permis "qu'à une partie des salariés" de bénéficier de 3,78 milliards d'euros supplémentaires de pouvoir d'achat...
cela promet.

En attendant, et dans la plus parfaite indifférence, les 40 entreprises composant le CAC 40 ont engrangé sur l'année 2007 un bénéfice de 99,1 milliards d'euros.
Soyons fous et imaginons une Tva sociale appliquée au Cac de 10%, cela rapporte 9,91 milliards par an.
Une broutille pour les entreprises concernées et un juste retour des choses si l'on veut bien considérer que ces entreprises oeuvrent sur de nombreux marchés publics...

Voilà de l'ambition et de la rupture.
Faut vraiment tout faire !


lundi 7 avril 2008

Société - la flamme vacillante de l'Olympisme

Principes fondamentaux de l’Olympisme
1. L’Olympisme est une philosophie de vie, exaltant et combinant en un ensemble équilibré les
qualités du corps, de la volonté et de l’esprit. Alliant le sport à la culture et à l’éducation,
l’Olympisme se veut créateur d’un style de vie fondé sur la joie dans l’effort, la valeur éducative
du bon exemple et le respect des principes éthiques fondamentaux universels.
2. Le but de l’Olympisme est de mettre le sport au serv
ice du développement harmonieux de
l’homme en vue de promouvoir une société pacifique, soucieuse de préserver la dignité humaine.
3. Le Mouvement olympique est l’action concertée, organisée, universelle et permanente, exercée sous l’autorité suprême du CIO, de tous les individus et entités inspirés par les valeurs de l’Olympisme. Elle s’étend aux cinq continents. Elle atteint son point culminant lors du rassemblement des athlètes du monde au grand festival du sport que sont les Jeux Olympiques. Son symbole est constitué de cinq anneaux entrelacés.
4. La pratique du sport est un droit de l’homme. Chaque individu doit avoir la possibilité de faire du
sport sans discrimination d’aucune sorte et dans l’esprit olympique, qui exige la compréhension mutuelle, l’esprit d’amitié, de solidarité et de fair-play. L’organisation, l’administration et la gestion du sport doivent être contrôlées par des organisations sportives indépendantes.
5. Toute forme de discrimination à l’égard d’un pays ou d’une personne fondée sur des considérations de race, de religion, de politique, de sexe ou autres est in
compatible avec l’appartenance au Mouvement olympique.
6. L’appartenance au Mouvement olympique exige le respect de la Charte olympique et la reconnaissance par le CIO.


Au milieu de la cacophonie ambiante mieux vaut en préambule rappeler tout d'abord quelques fondamentaux comme dirait Bernard Laporte.
Grosso modo si on veut faire simple, on résumera la Charte autour de quelques mots : respect des principes éthiques, développement harmonieux de l’homme, promouvoir une société pacifique, préserver la dignité humaine, cinq continents, droit de l’homme, sans discrimination, discrimination incompatible...

Ne nous leurrons pas, ces principes sont désuets depuis belle lurette et voilà quelques décennies que la virginité de l'olympisme n'est qu'un leurre.
La faute d'abo
rd au CIO qui n'a pas manqué de se distinguer dans de vastes et lucratives affaires de corruption.
La faute aux pays participants qui ont souvent fait dépasser le simple cadre sportif à cet évènement planétaire, vitrine de tous les excès.

La faute aux sportifs aussi qui ont bafoué les règles au-delà du raisonnable, le nombre de champions olympiques convaincus de dopage et autres tricheries n'a d'égal que le nombre de ceux qui ne se sont pas faits prendre : le comité olympique américain a ainsi reconnu en 2003 que, depuis les années 80, 24 athlètes ont gagné des médailles olympiques après un contrôle positif laissé sans suite. Il faut y ajouter les neuf contrôles positifs mystérieusement disparus lors des JO de Los Angeles...
La faute aux médias qui ont délaissé la Charte et ses valeurs pas assez sexy et vendeur. La performance à tout prix, le spectaculaire comme devise au nom de l'audimat s
e sont imposés à tous.
La faute au poids prédominant des sponsors qui depuis Los Angeles décident des JO, de leurs lieux comme de leurs déroulements.

Alors aujourd'
hui nul besoin de se draper dans son indignation, d'un côté comme de l'autre d'ailleurs. Pour les pros-JO, ce grotesque parcours de la flamme aux allures de longue et pénible marche, préfigure des réjouissances à venir à commencer par une cérémonie d'ouverture qui sera à n'en pas douter digne d'un Congrès du PC... Ne pouvaient ils s'en passer ? Les sportifs professionnels peinent à s'exprimer et on les comprend. Ils sont juges et parties. Les politiques jouent la carte de l'émotion tout en préservant les contrats économiques. Les médias attendent de voir la tendance avant d'aller dans le bon sens. Quand aux boycotteurs ils se réveillent bien tard et agissent sans guère de discernement et d'originalité.

Le spectacle pitoyable d'une flamme protégée par 3000 policiers à Paris n'en reste pas moins un juste état des lieux du moment que cela plaise ou non.
L'inénarrable Bernard Laporte a pu lâcher un remarqué "les défenseurs des droits de l'homme ne respectent pas les autres
" qui ne manque pas de saveurs...
Jean-Claude Killy, l'homme qui a endetté la Savoie sur plusieurs générations et membre du CIO, défend vaillamment même le choix de 2001 :
"Je l'ai pensé il y a sept ans et je continue de le penser: je ne pense pas qu'on puisse faire avancer les choses sans communication, sans exposition, sans main tendue, sans comprendre l'autre. Il y avait une décision à prendre. Le CIO l'a prise de manière magnifique en attribuant les Jeux à la Chine; et ainsi mettre la lumière sur cette partie du monde, je trouve ça adéquat."
Pour marquer le coup, l'ami de Jacques Chirac, David Douillet s'est fendu d'un badge "Pour un monde meilleur". Dingue. Paraîtrait même que les sportifs français oseraient le porter lors de la cérémonie d'ouverture. Ouaaahhh. Les Black Panthers n'ont qu'à b
ien se tenir car voici les Blue badgés arrivent !Ce n'est pas au sportif de faire de la politique certes, et on leur pardonnera leurs incohérences. On regrettera juste qu'ils veulent nous faire croire que l'Olympisme incarne encore quelque chose d'autres qu'un évènement marketing mondial. L'ami Dacoury peut se plaindre "C'est lamentable parce que nous, sportifs impliqués comme nous le sommes dans la défense des valeurs de l'olympisme, de la paix, de la fraternité, sommes un petit peu déçus de ce qui se passe". Peut être. Mais l'ancien basketteur se jette de jolies fleurs que tous ne méritent sûrement pas... Lui même brillamment détenteur d'un master de la chaire de Marketing Sportif de... l'ESSEC parle plutôt business même quand il pige comme consultants à la télévision. Facile de faire le beau au milieu des amateurs !
Au-delà ce sont bien les politiques qui n'auront rien réglé et se font tout discret, qui ne méritent pas de médailles...
L'attribution était une erreur politique mais une aubaine économique pour Coca-Cola et Mac Donald. Comme pour la Chine qui a ainsi bénéficié d'une manne inimaginable. Tout comme le CIO d'ailleurs quand l'on sait que les seules licences de fabrication de produits made in JO 2008 lui rapporteront 70 millions de dollars. Alors peu importe si les entreprises locales
ont recours à la main d'oeuvre infantile, à des conditions d'hygiène et de sécurité insuffisantes, des horaires à rallonge, des salaires de moitié inférieurs au minimum légal... comme le dénonce la Confédération syndicale internationale. C'est pour la bonne cause.
Et comme c'est l'économique qui régit le sport aujourd'hui, pourquoi s'étonner ?
Les 6 millions de Tibétains peuvent bien avoir la décence de laisser les Jeux se dérouler, il n'y a pas plus beau symbôle de Paix parait-il. Et puis ils attendent depuis tellement longtemps....
Quand aux anglais, la patrie du fair-play ne fait pas dans le détail :
"Nous ne boycotterons pas les Jeux olympiques. La Grande-Bretagne participera à la cérémonie d’ouverture " dixit le Premier Ministre. Sûrement soucieux de préparer au mieux les JO de 2012 à ... Londres et peut être aussi en souvenir de Sir Francis Edward Younghusband, ce Lieutenant-Colonel de l'Armée Britannique qui imposa le protectorat de son pays au.... Tibet en 1904.
1904, une année olympique, quel signe !
et quels Jeux ! à Saint Louis aux Etats-Unis : 15 sports et 91 épreuves, 651 athlètes dont... 6 femmes. Des anecdotes savoureuses rapportées comme "Durant le marathon, Thomas Hicks reçut deux injections de strychnine et se désaltéra au Cognac. Il franchit la ligne deuxième, en titubant, mais fut déclaré vainqu
eur après la disqualification de Fred Lorz qui avait couvert une partie de l'épreuve en voiture."
Mais surtout ces Jeux restèrent comme ceux contenant des journées "anthropologiques", compétitions à caractère raciste réservées « aux représentants des tribus sauvages et non civilisées ».
C'est pourquoi la France n'y participait pas. Et oui Messieurs Laporte, Douillet, Dacoury, Killy et consorts, à l'époque celui-là même qui relança les JO des temps modernes et créa le CIO, Pierre de Coubertin s'insurgea
de «cette mascarade outrageante qui se dépouillera naturellement de ses oripeaux, lorsque ces Noirs, ces Rouges, ces Jaunes apprendront à courir, à sauter, à lancer et laisseront les Blancs derrière eux. »
Le controversé Baron avait su dire non.
Aujourd'hui ils vous laissent messieurs en héritage ce message testamentaire que vous semblez avoir bi
en du mal à porter tout à vos égos, à vos réussites professionnelles ou carrières politiques :

« L'important dans la vie ce n'est point le triomphe, mais le combat, l'essentiel ce n'est pas d'avoir vaincu mais de s'être bien battu »

dimanche 6 avril 2008

vendredi 4 avril 2008

Economie - la politique d'austérité fait fuir nos meilleurs éléments

Nicolas Sarkozy vient d'annoncer 166 mesures pour réformer l'Etat, des mesures sans lien avec les 300 décisions du rapport Attali ou les 172% d'augmentation du salaire de notre Président ou encore les 86-61-89, mensurations de la première Dame de France. Tous ces chiffres donnent le tournis. Et pas qu'à moi si l'on en juge par les mouvements de population qui s'opèrent actuellement.

On a déjà évoqué ici le cas du frère de Patrick Poivre d'Arvor si impatient de rejoindre l'Italie. Il n'était pas le seul à vouloir s'installer dans la villa Médicis, signe du malaise... le porte-parole du président, si bien placé, David Martinon a tourné les talons de Neuilly pour New-York ou Los Angeles jugés plus sûrs.
C'est au tour du frère de Dominique Strauss Kahn de rejoindre à Washington son frérot et sa femme. La fuite de nos élites n'en finit pas avec cette particularité bien franchouillarde d'être un exode.... familial... disons aisé.
Je n'ose imaginer pour notre économie la perte sèche que représente le départ de ces conséquents portefeuilles. D'autres chiffres donnent ainsi le tournis comme le salaire du frangin, 160 000 euros, de sa prime d'expatriation (alors que le poste est créé à sa demande pour qu'il retrouve sa femme !) 150 000 euros et tout le reste. Le voici donc à la FED, son frère au FMI et nous au FMD, le fameux et très connu Fin de Mois Difficile. La FED, federal reserve porte donc bien son nom, certainement imaginée sur le modèle des réserves indiennes sauf que là on y parque des banquiers désoeuvrés...
Un organisme inconnu de nos joyeux compères dont le niveau de vie et sa garantie sont un privilège rare proprement insupportable. Cerise sur le gâteau, Marc-Olivier Strauss-Kahn cumulera bientôt son nouveau job avec une fonction au sein de la Banque interaméricaine de développement. On se demande bien ce qu'il pourra développer mais on est au moins sûr de la finalité, un sacré BID pour son frère qui se verrait incarner la gauche présidentiable dans quelques temps...
Et dire que notre bon Johnny national n'a rien vu venir et que tout à sa fête au Fouquets il a renoncé à s'expatrier !
Un qui par contre avait senti le mauvais vent de la rigueur arrivé très tôt, dés 2006 (!), c'est Arnaud Lagardère. D'ailleurs et c'est heureux l'autorité des marchés financiers (AMF) vient de confirmer ses soupçons de délits d'initiés au sein d'EADS. 17 dirigeants et 3 sociétés sont dans l'oeil du cyclone dont la société Lagardére, mais pas son dirigeant. C'est fort. Lui n'a donc pas besoin de fuir le pays, il s'enrichit très bien sur place... et en toute impunité.
Comme les 20 000 bénéficiaires du Paquet Fiscal, cet allègement fiscal représentant pour l'Etat un trou de quelques 9 milliards d'euros ; mais trou qui sera en partie (7 milliards) compensé par les économies demandés ce jour aux 65 millions d'autres...

"L'hypocrisie est un vice privilégié, qui jouit en repos d'une impunité souveraine" Molière.

jeudi 3 avril 2008

Tennis - Quand Youzhny se prend la tête...

D'accord c'est une réaction un peu violente.



Mais quand on a comme moi bien plus souvent mis la balle dans que au-dessus du filet,
on le comprend !
C'est un sport qui peut défiler très vite ou paraître très long.
La lancinance de l'échange sur la vidéo est forcément crispante. On peut en perdre son latin, ses coups, son sang-froid.
Alors quand on est un peu sanguin... comme le Mickhail, ça pète...
D'autant qu'il est là dans le 3° set et que l'ami Almagro prend un peu le dessus.
Mais à défaut d'être une tête brulée, le russe a la tête dure. Il sauve une balle de match, prend le set et le match au revoir messieurs dames...
L'histoire ne dit pas si la nuit fut bonne ou teintée de migraines.
A ne pas faire en amateur : d'abord pas sûr que vous vous en releviez et si ce n'est pas vous c'est peut être la raquette qui souffrirait. Alors mieux vaut exploser un bon coup verbalement de temps en temps à l'ancienne...

mercredi 2 avril 2008

Internet - J'aime pas Olivier Martinez non plus

L'ancien Husssssard sssssur le toit est monté sur ses grands chevaux en traînant en justice le site fuzz.fr coupable d'avoir relayé une information d'ordre privé. Il vient d'obtenir en partie gain de cause (il demandait 35.000 euros de dommages-intérêts...) puisque Fuzz doit verser... 1000 euros de dommages et 1500 Euros de participation aux frais de procédure pour atteinte à la vie privée de l'acteur Olivier Martinez.

Ce qui est troublant dans cette affaire c'est que Fuzz.fr est un aggrégateur, c'est à dire un site qui se nourrit des contributions de tous horizons. Un digg-like dont les articles se classent seuls selon la popularité attribuée par les lecteurs.
Au sein de la Loi sur l'Economie Numérique, ce type de site bénéficie normalement d'un statut d'hébergeur qui ne les rend pas responsables des contenus. La justice vient de décider l'inverse et, en reconnaissant un statut d'éditeur, condamne à terme cette logique de partage d'information communautaire.
Quand France3, retransmettant une finale de coupe de la Ligue, oublie de montrer une banderole gênante pour l'audimat ou quand le journal de 20h de France 2 surrévalue en toute impunité le salaire moyen d'une infirmière de 30%, on n'est bien moins regardant malgré l'audience toute autre. Surtout les journalistes professionnels si empressés à dénoncer les excès de la blogosphère... alors que pas un jour ne se passe sans qu'une info ne se révèle tronquée, faussée ou dissimulée.
Une intervention de plus sur le monde du net après celle, en début d'année, qui touchait les flux Rss, ces liens que vous pouvez automatiser pour recevoir les infos d'un site donné. Pour avoir hébergé un fil Rss de Gala sur le réalisateur Olivier Dahan, lespipoles.com avait été condamné également.
Le fait est que sur le net à priori on peut jusqu'à un certain point écrire, éditer, publier ce que l'on veut. En face l'internaute lecteur peut de même lire ou pas. Et ainsi s'instaure un équilibre nouveau sans rapport avec le choix limité des autres médias télé ou radio, là le net est quasi illimité.
De plus, force est de reconnaître que devant la complaisance ou la censure des médias traditionnels, le web est devenu le poil à gratter de l'information bien pensante puisque la moindre info croustillante "buzz" à vitesse grand V. Obligeant souvent les médias traditionnels à revenir sur cette info au préalable négligée...
Le web devient donc aussi le support à abattre pour préserver l'ordre ancien. Curieux de l'attaquer sur cette notion d'atteinte à la vie privée de personnage public. D'abord parce que ce sont des infos qui intéressent peu. L'article incriminé par Martinez n'avait connu aucune audience. Ensuite parce que c'est un sempiternel étonnant dilemme des personnages publics que de ne vouloir que les avantages de ce statut envié : la gloire, l'argent, la frime mais aussi une vie privée. Ca ferait pas un peu beaucoup quand souvent on utilise les rumeurs et les journaux à scandales pour relancer sa carrière ?
Moi, honnêtement, Olivier Martinez peut rester chez Giono ou coucher avec Gina je m'en contrefiche. Par contre les aggrégateurs font partie de mon quotidien. J'y pioche en toute liberté ce que je veux et y laisse ce qui ne m'attire pas.
Le 27 mars 2008, Fuzz était donc condamné pour avoir diffusé cette incroyable information selon laquelle Olivier Martinez serait à Paris avec son ex, Kylie Minogue.
Les deux tourtereaux sont pourtant séparés depuis février 2007, date à laquelle ils ont... diffusé un communiqué commun annonçant leur séparation...
Question : puis je porter plainte pour atteinte à ma vie privé dès lors que Martinez m'impose sa vie privée dans l'espace public ?
Le même jour que la condamnation de Fuzz, une dépêche AFP annonçait le... mariage prochain de notre starlette française avec la chanteuse australienne. Une dépêche officielle s'appuyant sur des sources ... tchèques. Face à l'AFP, Olivier Martinez s'est contenté de démentir. Pourquoi n'a t'il pas attaqué pour atteinte à la vie privée la vénérable institution ?

Petit joueur, petit acteur... le voilà endossant un rôle bien trop grand pour lui et, tout à sa gloire et à sa grande opinion de lui-même, il oublie au passage ce que Giono lui mit un jour en bouche : "Prends donc l'habitude que les choses ordinaires arrivent aussi".