dimanche 30 septembre 2007

Rugby - à Cardiff face aux car-nivores blacks


Et voilà c'est fait, nous payons cher notre faux pas initial face aux Pumas argentins et terminons deuxième de notre groupe.
Adieu stade de France et sympathique Ecosse, Bonjour le Millenium de Cardiff et les favoris, la Nouvelle-Zélande.
Cette première phase est donc un échec que les larges victoires face à la Namibie, l'Irlande et la Géorgie n'effacent pas. Il fallait gagner le match d'ouverture, nous ne l'avons pas fait. Pourtant les matchs suivants ont montré notre bon niveau physique, la largeur de notre banc et la capacité de certains à se sublimer. Force est donc de constater que c'est essentiellement pour des raisons mentales que nous avons raté nos objectifs. Dès lors ma question est simple : aurons nous les ressources mentales pour aller vaincre les meilleurs joueurs du monde en terre galloise ? j'en doute.
Pourtant cette équipe néo-zélandaise parait bien moins percutante et dévastatrice que lors de son dernier passage en France. Mais ce n'est qu'une impression peut être uniquement liée à la faiblesse de ses adversaires jusqu'à présent. On les a vu notamment face à des écossais volontaires (enfin ceux qui ont été capables de distinguer les deux mailllots) capables de fautes de mains et de mauvais choix dès lors qu'ils ne parvenaient pas à franchir la ligne d'avantage. Le tout avec un buteur pas au niveau de ses illustres prédécesseurs.
Ben voilà, Haka faut qu'on désormais, comme ils disent aux antipodes. Une défense énorme sans fautes, un jeu aux pieds chirurgical et des jambes de feu seront nos trois sources d'espoir de les accrocher, les faire douter et pourquoi pas ... passer.
Allez France !

samedi 29 septembre 2007

Société - Autopsie d'une mort annoncée


Les causes de mortalité en France sont connues, recensées, diffusées mais pas forcément combattues de la même façon. Petit zoom sur ce qui nous attend.
Grosso modo nous avons 6 chances sur 10 de mourir d'un cancer ou d'une maladie cardio-vasculaire pour 1 chance sur 20 de mourir d'un accident.
Dit comme cela ce n'est guère encourageant je sais et somme toute troublant si l'on veut bien considérer que les pouvoirs publics, et la société avec, se focalise beaucoup sur le plus petit risque, l'accident. Généraliser ne suffit cependant pas. C'est vrai que si l'on prend la catégorie des 18-25 ans par exemple, l'accident de la route domine le suicide. C'est vrai également que comme on vit de plus en plus vieux en Occident certaines causes de mortalité comme les problèmes respiratoires deviennent dominants. Enfin certains facteurs liés à notre mode de vie comme l'obésité agravent les tendances. Il n'empêche que je ressens un trouble certain à la lecture de ces chiffres et le sentiment d'une surévalutation de certains problèmes au détriment d'autres.
Les notions de risque zéro, de prévention, de principe de précaution hantent pourtant nos textes legislatifs jusqu'à modifier nos comportements. Mais pendant ce même temps, les maladies fauchent à tour de bras car même si certaines disparaissent, d'autres apparaissent.
Je ne suis peut être pas objectif ayant eu par exemple un grand père mineur silicosé mort bien trop tôt, j'ai pu mesurer l'ampleur du désastre et en même temps le refoulement de ces populations dans des mouroirs discrets et peu médiatisés. 40 000 morts ont été directement recensés mais le chiffre le plus représentatif serait 3 à 4 fois supérieur si on considère la silicose juste comme facteur déclenchant et si l'on veut bien reconnaître que dans notre pays les maladies professionnelles sont largement, et volontairement (?) sous-évaluées. D'après l'INRS d'ailleurs, avec encore environ 300 nouveaux cas reconnus par an depuis 5 ans, la silicose reste une des maladies professionnelles les plus importantes en France. L'amiante a ensuite succédé au charbon dans une aussi belle indifférence ou distance : plus de 35 000 personnes sont déjà mortes mais 60 à 100 000 sont condamnées dans les 25 ans à venir !
Pour des causes connues depuis longtemps, les premières indications sur la dangerosité de l'amiante remontent au début du... XX° siècle, le constat est déjà accablant. On peut donc facilement imaginer qu'avec la même discrétion et le même cynisme, d'autres causes sont soigneusement préservées. Sinon comment expliquer cette prédominance du cancer qui touche aujourd'hui tous les âges tous les profils sans que l'on puisse expliquer pourquoi, à cause de quoi, comment l'éviter. Les difficultés de la recherche en ces domaines sont avérés et inquiétants. Le silence des industriels, l'omnipotence de la mondialisation sont assourdissants. Le récent scandale des jouets chinois plombés n'est il finalement qu'une modeste illustration de ce qui se produit à notre insu avant d'être diffusé sans contrôle particulier ?
La santé finalement est elle véritablement un enjeu politique, un problème sociétal majeur ? Chirac avait fait de son deuxième septennat celui de la lutte contre le cancer, Sarkozy se saisit d'Alzheimer mais il y a un tel consensus bon teint que rien n'est vraiment défini. Du côté de la population, étant tous les uns les autres dans nos familles et proches touchés par ces maladies qu'il se dégage une vraie fatalité, une vraie acceptation tacite car une vraie impuissance. Il n'a qu'à comptabiliser le nombre de manifestations à caractère humanitaires obligées de se monter pour mettre en lumière telle ou telle maladie pour constater l'état de quasi abandon que ces malades et leurs familles peuvent ressentir pour en être réduits à cela.
Je ne sais quelle instance devrait intervenir mais il me semble qu'un juge de paix manque à notre système de santé et qu'il est dangereux pour nous, et demain nos enfants, d'évoluer dans un monde qui mesure la mort, son nombre, son type, son coût mais n'est pas en mesure de la limiter, d'agir en amont, d'interdire avant qu'il ne soit trop tard.
A l'heure des franchises destinées à limiter le coût de la sécurité sociale, une logique bien financière, à quand une franchise morale destinée à limiter les causes de notre insécurité médicale ?

jeudi 27 septembre 2007

Publicité - Le choc des photos

La nouvelle campagne de sensibilisation aux dangers de l'anorexie fait dans un style très direct en laissant carte blanche à celui qui fit la marque Benetton en publicité, Olivero Toscani.
Le dénuement décharné d'une trés courageuse française, Isabelle Caro, s'affiche ainsi sur les murs italiens en pleine semaine de la mode.

Une façon nouvelle de montrer concrètement la maladie et ses ravages. Un choix pas partagé par tous en particulier en France où le Bureau de Vérification de la Publicité déconseille l'affichage. Vous ne saviez pas qu'il existait le BVP ? ben maintenant c'est bon.
L'homme n'en est pas à son coup d'essai puisqu'il fit scandale en son temps en osant représenter l'homosexualité ou la mort prochaine d'un malade du sida.
Je ne vous le cache pas moi j'aime beaucoup.
La photo dans ce monde de l'image qui défile, qui va vite, qui va partout, qui s'affiche partout garde cette force extraordinaire, cette puissance d'évocation et d'interprétation. Parvenir à capter toute l'émotion d'un instant ou d'une situation en un clic c'est redoutable, c'est fort et souvent beau.
L'anorexie est une maladie complexe dans laquelle l'image de soi et l'image que l'on projete aux autres et que l'on croit projeter aux autres est complexe. Montrer simplement ce que c'est et de suite susciter le malaise, c'est déjà beaucoup, le signe aussi d'un problème pas bien assumé par notre société.
Alors que l'on se réjouit chaque année d'un calendrier Pirelli ou Dieux du stade trés suggestif à ne pas mettre entre toutes les mains, que la publicité mondaine de luxe se complaît dans le porno chic avec des relents évidents et affichés de sado-masochisme ou d'avilissement de la femme-objet, tout le monde applaudit.
Quand un grand magazine Paris-Match pour ne pas nommer ce champion de l'éthique, retouche une image et supprime les bourrelets disgracieux de notre Président, il en appelle à l'esthétisme et tout le monde applaudit.
Il y a donc dans notre relation à l'image une difficulté à prendre de la distance autant de par notre éducation, notre culture que du fait des habitudes, des standards que l'on nous sert depuis tout petit. Il y a ce que l'on peut montrer et le reste. Souvent un journaliste ténébreux nous explique que sa rédaction a décidé de ne pas diffuser telle ou telle image car trop choquante. 10 minutes plus tard un film d'une rare violence débute sur la même chaine...
Pour autant doit on faire intervenir la morale face à une photo, doit on préjuger de l'image qui peut être diffusée ou non dans un univers déjà si médiatique. Y a t'il des règles et alors quelles sont elles ? s'il n'y en a pas, pourquoi tant de haine, de précipitation ? où est le libre arbitre ?
Le sujet est tout de même une cause noble, bien plus noble en tout cas qu'un parfum, un bijou ou une voiture. Est-ce donc si scandaleux de voir en vrai une anorexique et normal de voir des dizaines de jeunes filles en maillot de bain se trémousser sur un salon de l'auto à Francfort ? Qu'une jeune fille soit choquée par cette représentation est-ce si génant ou ne peut on croire qu'elle mettra un visage et une apparence sur une maladie et glorifiera peut-être moins le mannequinat que le monde du marketing vante à longueur de journées ? Doit on vivre dans un monde feutré, sans chocs, sans risques, mais terriblement virtuel ?
Je crois en la force de l'image mais il ne faut pas en avoir peur, au contraire, elle doit être déclencheuse chez chaque individu de sa propre réaction : aversion peut-être, dégoût, intérêt, surprise, soutien... là est le rôle d'une photo publique, on approche de l'art et de ses interprétations libres les plus diverses, c'est pourquoi je comprends mal cette censure bien pensante.
Ironie de l'actualité les photos chocs sont à l'honneur cette semaine puisque des clichés de la vie quotidienne des officiers SS à Auschwitz viennent d'être rendues publiques. Comme celles d'Isabelle Caro, elles se passent de commentaires mais soulèvent en chacun de nous tant de questions fondamentales...
"Une image vaut mille mots" disait Confucius...

mercredi 26 septembre 2007

Disparition - Un petit rapporteur s'en est allé

Avec la mort de Jacques Martin, c'est une certaine façon d'utiliser les médias qui disparait. Non pas tant que personne n'utilise le créneau du dimanche après-midi famillial et bien pensant, non Michel Drucker est là, rassurant, d'humeur égale, de bons sentiments égaux, d'humanité forcée à revendre. Non mais Jacques Martin ce n'était pas que ça, pas que l'école des fans et thé dansant. Ce fut aussi un acteur, chanteur (première partie de Jacques Brel tout de même) et surtout concepteur d'émissions d'un nouveau genre. Il débuta ainsi à l'ORTF avec l'aval de Pierre Tchernia et en compagnie de l'inénarrable Jean Yanne, y a pire.
Puis c'est l'époque du "Petit Rapporteur", sorte de Canard Enchainé télévisuel où il su exploiter de jeunes talents redoutables comme Daniel Prévost, Stéphane Collaro et Pierre Desproges. Sans limites. Enfin si. L'insolence, l'impertinence qui régnaient sur ce plateau à la fin des années 70 fit long feu. Aujourd'hui culte, cette émission ne dépassa pas l'année, la première chaîne la jugeant trop osée. A la revoir faut reconnaitre que c'était drôlement gonflé et qu'aujourd'hui vous pouvez zapper des heures sur vos canaux satellites que vous ne trouverez plus une telle liberté d'esprit et de ton. Avec Bite-poil-couille de Bigard ou je suis le plus beau et drôle de Franck Dubosc, on est quand même loin du compte.
La lorgnette, ben oui, "par le petit bout, par le petit bout..." a repris plus précautioneusement le concept sur la 2 pendant quelques années. Puis ce fut les grandes messes familiales avec tout de même régulièrement le lancement de jeunes espoirs, les Laurent Baffie, Laurent Gerra ou Laurent Ruquier. C'est à mon sens ça la marque des grands dans leur domaine, leur capacité à s'entourer des meilleurs.
Amoureux de la bonne chère, il était dit on un redoutable cuisinier, il n'en délaissait pas pour autant la chair, fraîche si possible, puisqu'il a 8 descendants et quatre veuves potentielles éplorées.
"Folie toute l'intelligence sans la conscience profonde de la mort et de l'impertinence" disait le Dalaï Lama...
Quelle fut belle et pertinente la vôtre Monsieur Martin jusqu'à répondre à la question de Thierry Ardisson (un de vos piètres imitateurs) "Quelle est la dernière personne que vous avez voulu tuer ?" votre réponse : le maire de Neuilly...
Faut dire que parfois les photos de famille sonnent presque aussi faux qu'une mauvaise comédie... ils étaient si mignons les deux tourtereaux... leurs bébés et leurs conjoints respectifs !

mardi 25 septembre 2007

Education - le XXI° siècle terreau des inégalités


Un récent rapport sénatorial épingle le sacro-saint système des classes prépas à la française. Bon déjà que ce soit le sénat qui produise une étude ça calme, en plus un rapport critique, avouons que ce n'est pas tous les jours.
54% des étudiants de classe prépa sont issus de milieux favorisés, 30 % des milieux intermédiaires, 13% des milieux défavorisés. Des chiffres qui interpellent déjà parce qu'il manque 3% mais surtout parce qu'ils marquent une tendance lourde toutes spécialités confondues. L'analyse de l'évolution est encore plus significative puisqu'elle tend à prouver que si une certaine démocratisation de notre système éducatif s'est opérée au sortir de la seconde guerre mondiale, l'après choc pétrolier a radicalisé les positions à tel point qu'aujourd'hui c'est un système organisé de protection des élites qui existe et gangrène notre pays de la liberté, de l' égalité et de la fraternité. Drôle d'ailleurs de lire le titre de l'AFP, pas que je veuille faire de l'anti-pseudojournalisme primaire mais quand même ! "Les classes préparatoires encore trop élitistes". Pourquoi encore trop alors que la tendance est résolument à l'élitisme ? pourquoi vouloir faire croire dans le titre qu'il y a un effort mais insuffisant alors qu'il n'existe pas ? L'école polytechnique reconnaissait il y a peu qu'elle avait pu compter pres de 20% de fils d'ouvrier dans ses rangs dans les années 60 pour ... 1 % aujourd'hui.
Certes il est difficile de comparer sans tenir compte de l'évolution globale de la population et de l'université dont les programmes professionnalisants ont attiré sûrement les élèves issus de familles plus modestes. Il n'empêche, ce constat est un échec pour notre société et une menace pour notre avenir car il concerne des enseignements supposés ouverts à tous et dont le coût d'accès n'est pas forcément un problème. Hormis les écoles de commerce souvent très coûteuses, les autres spécialités sont théoriquement accessibles. "Dis moi combien gagnent tes parents, je te dirai ton cursus" semble une triste réalité peu mise en lumière. On préfère dénoncer l'université et son inadéquation avec le marché de l'emploi sans trop savoir d'ailleurs ce que ce marché de l'emploi demande. On préfère encenser ces diplômés bachelor qui demain de réseau en réseau mailleront la France de leur même verbe, de leur même culture, de leur même besoin de protectionnisme.
Voilà peut être une clé pour comprendre notre pays aujourd'hui, un pays de renfrognés, d'apeurés, de réseauteurs, un pays qui ne se regarde pas dans la glace ni ne regarde devant. Il se regarde les chaussures et ce ne sont pas des bottes de 7 lieux mais des petits mocassins bcbg qui lui suffisent...
En refusant l'égalité des chances, en surprotégeant des catégories qui n'en ont pas vraiment besoin, on crée des armées de matuvu bien pensants sûrs de leurs droits et des hordes d'exclus
révoltés et incontrolables.
C'est un paquet éducatif aussi efficace que le paquet fiscal et bien plus pervers car il segmente dés le plus jeune âge.
Bien sûr tout ceci n'est peut être qu'inutiles sornettes il n'empêche qu'en parlant de fils à papa la liste est longue de ceux qui ont réussi bizarement, le dernier en date est savoureux, le fils d'une des grands donneurs de leçon de notre belle république, Charles Pasqua. Son fils Pierre vit en Tunisie, le climat sans doute, rien à voir avec le fait qu'il est soupçonné en France d'avoir bénéficié d'une commission occulte de 700.000 dollars à l'occasion du transfert du siège social de GEC-Alstom en 1994. Il avait pourtant le meilleur cursus du monde, conseiller diplomatique... de papa !

dimanche 23 septembre 2007

Politique - le pouvoir d'achat pris de vitesse


Les sois-disants réformes sont menées à un train d'enfer à tel point qu'on n'a ni le temps de savoir si ce sont vraiment des réformes, ni si elles vont dans le bon sens encore moins si elles donneront des résultats puisque déjà se lance une autre réforme.
Dans ce tourbillon trés médiatisé, un premier phénomène contradictoire semble se produire. Si bien des mesures sont jugées acceptables, les français n'en diminuent pas moins leur satisfaction envers les gouvernants. Peut être n'est ce qu'un épiphénomène.
Pour moi cela s'expliquerait par la distance qui grandit chaque jour entre les actions annoncées et le quotidien de chacun où là, rien ne change : incertitude professionnelle et perte de pouvoir d'achat sortent renforcés de cet été. Les cadeaux fiscaux ne concernent qu'une petite partie de la population qui plus est pas dans le besoin. La révision des heures supplémentaires n'est guère généralisable à bien des secteurs et pénalise l'intérimaire qui est aussi un actif quand il travaille. La baisse d'effectif de la fonction publique limitera les débouchés pour de nombreux jeunes diplomés tandis que rien ne dit que les secteurs qui s'ouvriront à la concurrence auront une implantation française et ne coûteront pas plus chers à tout un chacun. La réforme des retraites vise à supprimer des régimes spéciaux qui ne participent que de façon marginale au déficit global.
A vouloir tout faire tout de suite, à chercher des responsables et des solutions simplistes, l'impression générale sent la précipitation et l'à-peu-prés et inquiète sur sa finalité.
Il n'est qu'à se souvenir du candidat Sarkozy vantant une France de propriétaires. (Aujourd'hui, 56% des français le sont). Comment y parvenir ? par la déduction des intérêts d'emprunts nous disait il, mais le vrai-faux élargissement refusé, car logiquement anticonstitutionnel, a plombé l'annonce. Quand à la volonté de négocier avec les banques un prêt particulier pour les personnes à revenus plus modestes ou fluctuants il était calqué sur le système des subprimes américain dont on mesure actuellement toute la pertinence...
Il y a donc comme un parfum d'amateurisme qui fleurit en cet automne naissant et qui ne laisse pas augurer grand chose de bon pour les modestes contribuables que nous sommes. Les prises de positions internationales calquées sur les Etats-Unis renforcent ce sentiment que tout ceci n'est finalement pas si pensé que cela, si maîtrisé que cela, si différent des prédécesseurs. Même Galouzeau y va de son couplet critique le coquin.
"Quand on ne sait pas où l'on va, la vitesse du déplacement ne compte plus."

jeudi 20 septembre 2007

Les classiques - 4 mariages, 1 enterrement


Arrêtez les pendules...

Adaptation d'un poème de Wystan Hugh Auden

Arrêtez les pendules, coupez le téléphone
Empêchez le chien d'aboyer avec l'os que je lui donne
Faites taire les pianos et les roulements de tambour
Sortez le cercueil avant la fin du jour

Que les avions qui hurlent au dehors
Dessinent ces trois mots : « il est mort »
Nouez des voiles noirs aux colonnes des édifices
Gantez de noir les mains des agents de police

Il était mon nord, mon sud, mon est, mon ouest
Ma semaine de travail, mon dimanche de sieste
Mon midi, mon minuit, ma parole, ma chanson
Je croyais que l'amour jamais ne finirait : j'avais tort

Que les étoiles se retirent, qu'on les balaye
Démontez la lune et le soleil
Videz l'océan, arrachez les forêts
Car rien de bon ne peut advenir désormais

mardi 18 septembre 2007

Kouchner s'en va t'en guerre

Kouchner s'en va-t-en guerre,
Mironton, mironton, mirontaine,
Kouchner s'en va-t-en guerre,
Ne sait quand reviendra
Ne sait quand reviendra

Il reviendra d'Bagdad,
Mironton, mironton, mirontaine,
Il reviendra
d'Bagdad,
Ou bien de Téhéran.

Mais Téhéran se fache,
Mironton, mironton, mirontaine,
Mais Téhéran se fache,
Kouchner n'en revient pas.

Sarko à sa tour monte,
Mironton, mironton, mirontaine,
Sarko à sa tour monte,
Si haut qu'il peut monter.

Il voit venir les sondages,
Mironton, mironton, mirontaine,
Il voit venir les sondages,
Tout de gloire habillés.

Sondage, mon beau sondage,
Mironton, mironton, mirontaine,
Sondage, mon beau sondage
Jusqu'ou vous me suivrez ?

Kouchner déjà s'emporte,
Mironton, mironton, mirontaine,
Kouchner déjà s'emporte,
La guerre veut annoncer.

Quittez vos habits roses,
Mironton, mironton, mirontaine,
Quittez vos habits roses
Et vos satins brochés!

Prenez les armes lourdes,
Mironton, mironton, mirontaine,
Prenez les armes lourdes,
Et les forces armées.

Monsieur Kouchner a tort,
Mironton, mironton, mirontaine,
Monsieur
Kouchner a tort,
il est déjà dépassé.

L'ai vu porter bien du riz,
Mironton, mironton, mirontaine,
L'ai vu porter bien du riz,
Devant les caméras dressées.

Le french doctor nous lasse,
Mironton, mironton, mirontaine,
Le french doctor nous lasse,
De tant de vanité.

Le vla qui manie le sabre,
Mironton, mironton, mirontaine,
Le vla qui manie le sabre,
Au nom des forces du Bien

A l'entour de sa bombe,
Mironton, mironton, mirontaine,
A l'entour de sa bombe,
Le monde voit qu'il s'est planté.

Quelle tristesse pour la France,
Mironton, mironton, mirontaine,
Quelle tristesse pour la France,
De bêtement s'aligner.

Kouchner a t'il encore une âme,
Mironton, mironton, mirontaine,
Kouchner a t'il encore une âme,
Ou le pouvoir l'a tué ?

Si la guerre doit se faire,
Mironton, mironton, mirontaine,
Si la guerre doit se faire,
Qu'il soit premier envoyé.

J'n'en dis pas davantage, Mironton, mironton, mirontaine, J'n'en dis pas davantage, Car en voilà z'assez.

lundi 17 septembre 2007

La semaine All Blacks du sport français


Ouf pas mécontent que ne commence une nouvelle semaine après le fiasco du sport français 7 jours durant. Après le match petit bras de nos rugbymen face aux rois de la pampa on s'était un peu rassénéré d'un triste match nul de nos footeux en terre italienne. Mettre en échec les italiens ça fait toujours plaisir. Erreur, funeste erreur. Face aux écossais, ils s'écroulaient inexplicablement à l'image de notre gardien AbraraccourciLandreau (qui avait pour le coup oublié de monter sur son bouclier...) et faisaient preuve d'une terrible inefficacité voire inutilité. Pendant ce temps nos gentils basketteurs alternaient le bon et le mauvais en toute insouciance. C'est vrai ils sont gentils nos basketteurs, bien proprets, calmes, on les croirait tous mariés à la belle Eva Longoria. Nos desesperate basketball player allaient bientôt nous exaspérer de leur attentisme, fébrilité et maladresse. Un comportement hélas contagieux puisque les volleyeurs français, eux aussi engagés en championnat d'Europe, allaient enquiller les défaites à défaut de services gagnants. A leur décharge cependant, l'équipe est plutôt jeune et les matchs furent acharnés. Enfin bref tout ceci nous promet déjà de jolies absences : au JO pour le basket c'est sûr, pour le volley c'est encore à voir ; pour le foot, la Suisse c'est prêt mais la qualification est lointaine comme l'Ukraine ; Pour le rugby, le fait d'avoir écrasé 14 namibiens ne doit pas nous faire oublier que c'est un 1/4 de finale à Cardiff qui se profile face à la Nouvelle-Zélande. Les semaines All Blacks ne sont donc pas terminées aïe !
Enfin si ça peut permettre à Bernard Laporte de vendre encore quelques maillots surtaxés, on va faire durer le suspense. Le voilà qui suit les honteuses traces de son homologue du foot pffft... souvenez-vous lors du mondial américain, Raymond Domenech avait été arrété en flagrant délit de revente de billets aux abords des stades. Il revendait... des invitations de la FFF le Raymond, la grande classe quoi. Et ça se dit éducateur... pauvre France !

PS : le maillot présenté est une exclusivité Yttymaison, il est disponible sur ce site en exclusivité au prix de 3000 euros ttc (prix public 75 euros). Je l'ai porté lors de mes dernières spaghettis bolognaises, c'est un collector noir et rouge.

Livres - David Copperfield ou l'épopée des sentiments

Profitant de l'été et du temps qui s'écoule plus langoureusement, place à la lecture et aux re-découvertes via cette inestimable collection de La Pléiade. Choix de bibi : Dickens.
Cap donc sur les années 1850 dans l'Angleterre noire, froide, dure d'alors. Surtout pour un tout jeune garçon, le David en question, pas trés éloigné de ce que connut lui-même l'auteur dans son enfance. Et c'est parti pour 970 pages d'une épopée particulière où se mèlent description fine des moeurs et modes de vie de l'époque, contraste de la vie des villes et de la vie des champs, fossé entre quotidien des riches et quotidien des pauvres... haletant, terriblement précis et détaillé ce récit nous entraîne d'un coin à l'autre du pays au gré des mésaventures de notre héros qui s'entoure bientôt d'une kyrielle de personnages qui l'accompagneront tout au long de son existence. Au-delà de la saga qu'il vous conviendra de suivre, ce que l'on retient le plus en seconde lecture de cette histoire, c'est la force des sentiments. La force des liens qui unissent ou désunissent les acteurs, leurs personnalités souvent marquées mais toujours fidèles dans le bon comme le mauvais sens. Mais au final, Dickens fait l'emporter cette foi en l'autre qui peut régner au sein d'une famille de sang ou d'adoption, entre une nourrice et le petit enfant, entre deux amis d'enfance ou de pension... Quelques soient les difficultés rencontrées, un petit cercle inébranlable maintient le cap même lorqu'il s'embarque pour le Nouveau Monde. C'est cette conviction en les sentiments des hommes qui m'a ragaillardie l'été !

samedi 15 septembre 2007

Nomination - la fée "carabosse" électricité


EDF va changer de tête, de braquet, de dimension - à l'heure de l'ouverture à la concurrence, il fallait un leader, un libéral tant qu'à faire, européen, un gars qui n'a peur de rien. A y est, c'est trouvé, le vainqueur sera... Gérard Longuet.
Et il fait quoi Gérard Longuet ? sénateur de la Meuse. Bon d'accord sénateur c'est déjà pas bien violent pis de la Meuse bon on risque pas d'entrée un coup de jus.
Mais son passé fut plus glorieux pour ce membre actif d'Occident (Algérie française uber alles) puis du célèbre GUD, il a cotoyé des joyeux drilles de la démocratie et de la mesure comme le regretté Alain Madelin. C'est pas que je le regrette le Alain c'est juste la tournure qu'on utilise pour les personnes disparues et pour être disparu, il l'est. Ouf. Ca peut donc faire des étincelles. Bon revenons à notre Gérard dont l'heure de gloire remonte tout de même déjà à ce poste de Ministre de l'Industrie, des Postes et Télécommunications et du Commerce extérieur en1993. Poste qu'il dut quitter l'année suivante pour cause de scandale. Comme un court-circuit dans une carrière prometteuse. Depuis on notera surtout ses 12 ans à la tête de la région lorraine (92-2004). Etre à la tête c'est peu de le dire tant il s'est imprégné de cette mission quasi divine pour s'imposer sur tout le territoire. Jusqu'à plus soif ou jusqu'à ce que plus personne ne le supporte. Surtension.
La traversée du désert menaçait car, finalement, c'est surtout dans la rubrique judiciaire que le futur patron d'EDF s'est distingué. C'est vrai qu'il a fait des études de Droit mais de là à monopoliser les affaires, quelle conscience professionnelle ! recel d'abus de crédit dans la construction de sa villa à ... Saint Tropez, recel de corruption dans l'affaire des marchés publics d'Ile de France, financement occulte du parti républicain... sans compter les maladresses comme avec ces autostoppeurs hollandais reporters qu'il emmène à Paris à tombeau ouvert. La vitesse je m'en fous je connais du monde qu'il explique. Problème, le micro était aussi ouvert... sur batterie !
Discrétion, modestie, le parcours politique du bonhomme suivait depuis une ligne trop linéaire et un peu longuette mais à l'approche des présidentielles, on le revoyait autour du candidat sarkozy avec l'appellation de conseiller. Un présage heureux se préparait, c'est fait.
Enfin bref c'est quand même pas une colombe blanche qui va amener la lumière et pas impossible qu'elle coûte vite plus cher car le Monsieur a le goût de l'argent et le sens des formules : battu aux régionales il confiait, "Je suis poisson, je sais nager".
A l'époque je n'avais pas trop compris l'allusion. Depuis les vacances maltaises de notre nouveau président j'ai compris.
La mer, les bâteaux, les poissons, un dénominateur commun, Bolloré.
Quoi ? il prend la tête d'EDF et vous n'êtes pas au courant ?
Ben, le gérard c'est un beauf à vincent. De nos jours, ça aide...
"Vous êtes l’énergie de ce monde.
Nous sommes fiers d’être la vôtre." dit la chanson,
ce serait pas l'énergie du désespoir ?

jeudi 13 septembre 2007

Le cynisme ne mange pas de pain...


Lu dans la presse de ce jour un article détaillé sur les (nouvelles) hausses à venir sur les produits alimentaires en particulier ceux utilisant de la farine. Le pain donc est visé, produit de base de notre alimentation avec cette analyse économique superbe : si le pain augmente c'est parce que la farine augmente, et si la farine augmente, c'est parce que... le SMIC a augmenté.
Evidemment avec des calculs comme cela on n'est pas prêt de retrouver un cercle vertueux de croissance. Parce que à ce compte là si le gaz augmente c'est parce qu'il y a des inconscients qui mettent du chauffage en hiver et si l'essence augmente c'est bien parce que des fous roulent en voitures.
Comme une forme de jusqu'au boutisme, notre système marchand ne générerait plus de croissance que sur le dos des consommateurs puisque les grandes entreprises, dirigées par des fonds de pension et les organismes financiers se consacrent intégralement à la quête du profit. Jusqu'à ce que les dits consommateurs n'aient plus les moyens d'acheter et par leur abstinence empêchent alors une hausse supérieure.
Problème de tout cela : comment les prix peuvent ils baisser pour redonner du pouvoir d'achat aux consommateurs puisque personne ne joue le jeu ?
Professeur fifi notre Premier Ministre patauge déjà dans ses prévisions de croissance, c'est dire dans quel pétrin l'on est !

mercredi 12 septembre 2007

Automobile - fer de lance ou semelle de plomb ?


L'industrie automobile semble bien continuer à faire la pluie et le beau temps de notre économie et ce n'est guère rassurant. Au ralenti l'an passé, les constructeurs français auraient plombé notre croissance. Ragaillardis depuis quelques mois, ils participeraient à la relance, jusqu'à quand ?
La palme de l'ambiguité revient à PSA dont l'annonce de son plan de compétitivité est un modèle du genre. L'axe de communication est prometteur : vendre 4 millions de véhicules d'ici 2010, tripler sa marge et retrouver une place de choix face à la concurrence. Comment contester de si nobles objectifs ? le problème c'est la méthode puisqu'elle consiste tout simplement à ... réduire les coûts ! il fallait y penser ! résultat, les nombreux sous-traitants français peuvent trembler eux qui sont déjà souvent exangues. Quant aux salariès, c'est encore plus simple, 7 à 8000 d'entre eux en Europe de l'Ouest seront invités à quitter l'entreprise. C'est dire le coût économique à venir pour notre beau pays. Peugeot triplera ses marges mais à quel prix ?
Le prix c'est un des axes forts de stratégies de nos groupes, sans garanties. Si Peugeot envisage de vendre des véhicules d'entrée de gamme dans les pays émergents, on sait que Renault a choisi une voie plus radicale via le véhicule Low cost. Une nouvelle étape vient d'être franchie par la marque au losange avec la réalisation d'un véhicule low cost entièrement fabriqué au... Brésil, la Sandero. C'est déjà la première fois qu'une voiture dite française ne verra jamais Paris, mais si elle était "réservée" à des marchés fermés on pourrait peut être comprendre. Mais tout indique qu'elle sera bientôt proposée aux consommateurs européens, un consommateur européen dont on dit qu'il tend à se paupériser et qui possédera rarement plus de deux véhicules. De là à envisager un marché automobile plein de petites voitures pas fabriquées sur le sol national...
Car finalement cette industrie automobile est venue à point nommée remplacer les grands pans industriels liés à l'extrraction et l'exploitation de matières premières. Une aubaine alors pour recaser la main d'oeuvre et sauvegarder des régions dévastées. Petit à petit ces grands groupes qui, au départ, intégraient toute la chaîne de production se sont séparées des branches les moins rentables et ont ainsi créé une économie paralléle de sous-traitance capable de beaucoup de flexibilité, de baisse des coûts et même d'absorption des personnels des constructeurs. Tout pouvait encore à peu prés fonctionner tant qu'une concurrence asiatique n'apparaisse et que ne venait pas à ces fleurons de notre économie l'idée de passer les frontières pour aller voir une main d'oeuvre meilleure marché...
Car aujourd'hui que peut on faire pour enrayer ce déclin inexorable ? et par quoi le remplacer ? une autre undiustrie de masse ? laquelle ? des services à la personne ? impensables.
Deplus, là où les constructeurs allemands jouent la fiabilité, la puissance, la montée en gamme, le luxe, bref la continuité de ce qui a fait leur force et leur renommée, les français jouent la rupture, les petits prix, l'utilitaire en même temps que le famillial voire le sportif. Mais ils ne peuvent prétendre à l'innovation et à l'environnement, pris par les asiatiques qui ne lésinent pas sur les moyens pour pénétrer les marchés comme en témoigne la société chinoise CMEC qui présentait ni plus ni moins qu'un copier-coller de la Smart.
Bien sûr Renault lance également sa nouvelle Laguna en attendant son, tardif, 4x4. Mais pas sûr que le consommateur européen s'y retrouve voire même que le patriotisme économique proné il n'y a pas si longtemps ait encore une signification. Alors gare au déferlement d'autres marques positionnées sur d'autres critères, d'autres valeurs.
Car si à toutes ces fumeuses stratégies on ajoute de mercantiles positions comme celle-ci "Les patrons de groupes automobiles européens ont décidé de s'unir pour combattre le projet de l'Union européenne de réduire les émissions de CO2 d'ici à 2012, a déclaré le patron de Porsche au Handelsblatt de lundi, à trois jours de l'ouverture du salon auto de Francfort" ça commence à faire beaucoup de raison de se détourner de ces marques omnipotentes. Notez que Porsche a raison de s'émouvoir puisqu'une récente étude scientifique suisse le classe constructeur européen le plus polluant.
Et pendant ce temps là, à Tokyo, 7 constructeurs de diesel (Toyota, Nissan, Nissan Diesel, Hino, Mitsubishi, Isuzu et Mazda) se lançaient dans une inédite indemnisation de victimes de pollution pour plus de 7 millions d'euros !
L'automne est une mutation, l'hiver une lutte, le printemps un épanouissement dit l'adage, ça promet pour cet hiver !

lundi 10 septembre 2007

Sport américain - sanction de principe...

Communiqué laconique du sport américain moderne :
"Shaun Rogers suspendu pour dopage. La NFL a indiqué que Shaun Rogers a été suspendu pour 4 rencontres. Le joueur des Detroit Lions a été testé positif aux stéroïdes. Deux fois sélectionné au Pro-Bowl, Shaun Rogers a été suspendu pour dopage. Le joueur des Detroit Lions a écopé d’une sanction de 4 matches pour usage de stéroïdes. Selon ESPN, Rogers aurait été positif à cause d’un produit qu’il prend pour contrôler son poids."
4 matchs de suspension pour usage de produit dopant, pas sûr que les effets se soient estompés après une telle période !!!
C'est Rasmussen qui va raler, le maillot jaune exclu du tour de france car suspecté d'avoir caché son lieu d'entrainement où il se serait dopé...
Pas facile d'harmoniser dés lors que l'on part de deux extrêmes : l'un est suspecté et honni par tous, l'autre s'est dopé pour améliorer ses performances et il va attendre 15 jours pour rejouer !
The show must go on, comme ils disent...
bon ça a aussi ses bons côtés, en France on nous bassine avec le calendrier des rugbyman du stade français, aux Etats Unis, chaque équipe a ses cheerleadedrs et son calendrier ! http://www.cheerleader.com/
trop fort.

Sport - Julien Absalon champion du monde


Oui je sais il n'est pas footballeur richissime, rugbyman de calendrier ou basketteur rapeur, non Julien Absalon est vosgien et, à 28 ans, vient de compléter un palmarés exceptionnel : Médaille d'Or aux Jeux Olympiques 2004, champion d’europe, champion de France de VTT, et désormais champion du monde pour la 4° fois consécutive !
Tout cela dans une belle indifférence que voulez vous mon bon Monsieur on ne peut pas être partout !
Pourtant que le VTT est un sport exigeant et que sa performance sur toute la planète suscite le respect et l'admiration. Un peu moins en France mais c'est souvent comme ça dans notre pays franchouillard mais qui n'apprécie pas les histoires trop lisses.
Moi je l'aime bien Julien pis quand il ajoute "
ce que je déteste ? le dopage, le foot, la politique", je l'adore !

dimanche 9 septembre 2007

Election - Michel Rocard Président !


Nous sommes le 6 mai 2007, 19h59 - La France entière retient son souffle. La question est sur ces millions de lèvres : qui ? oui, qui sera le nouveau Président de la République Française. Jusqu'à la dernière minute, la lutte a fait rage entre les deux poids plume finalistes. Nicolas Sarkozy, le candidat de la droite, qui s'y voyait déjà après un minutieux passage par le Ministère de l'Intérieur, peine à faire la différence, désorienté par son challenger : c'est un homme, il est expérimenté, âgé, ...
Michel Rocard !
20h - le visage apparait progressivement, on ne voit pas bien, à un moment je crois reconnaître Lionel Jospin, puis Sim, enfin Julio Iglesias mais ce n'est pas possible, ouf ! non, le vainqueur est : Michel Rocard !
Incroyable, la stratégie de désistement de Ségolène Royal pas assez crédible et populaire à la veille même du scrutin a renversé la tendance !
Ses premiers mots sont bouleversants : "Dire qu'en 1969, j'avais fait 3,61%..."
Plus rien ne s'oppose à ce qu'il prenne possession de l'Elysée, d'ailleurs le voilà, fringant, digne, il s'approche de la première marche et...
Patatras, quelle chute ! dans cet hôtel luxueux des environs de Calcutta, c'est pas la cité de la joie : Michel Rocard vient de tomber lourdement de son lit, la faute à un rêve par trop vécu. L'excitation d'investir l'Elysée lui a été fatale au moins autant que le sol carrelé qui accueille sa tête bien faîte de diplômé de l'Ena et de Science Po.
Quel drame ! le doux rêve de victoire se transforme en cauchemar, l'accident vasculaire le cloue en Inde, avec sa femme en plus, loin d'un pays où il aura toujours été populaire tant qu'il ne se présentait pas.
"Ne bougez pas trop Monsieur Rocard, il vous faut de la patience" lui confie le chirurgien indien, "Ne vous inquiétez pas Monsieur le Premier Ministre je vais mieux" lui répond il calmement. Jacques Chirac prend des nouvelles "Je vous remercie, cher collègue et prédecesseur" se voit il rétorqué.
Convaincu d'avoir été victime d'une tentative d'attentat d'Attac, il appelle Charles Hernu pour renforcer la défense du territoire puis s'inquiète de savoir si Arnaud de Montebourg a bien été conduit à la Bastille. Cette première journée est bien éprouvante et les médicaments tardent à faire leur effet. Avant de s'endormir, il reçoit cependant un dernier appel qui le surprend. C'est François Mitterrand en personne qui s'enquiert de sa santé. "Elégant" murmure t'il avant de s'endormir...
Drôle de destin tout de même que cet homme de gauche adepte de la décentralisation opéré en Inde et qui faillit même mourir décentralisé.
Le lendemain, il se sent mieux même si le traitement est modifié. Il s'emporte, c'est bon signe, de ne pouvoir joindre son Premier Ministre François Bayrou mais ses projets de réforme fusent. "Ah les français voulaient de la rupture, ils vont en avoir. Déjà je m'installe à Conflans puis, 6 mois de l'année je décentralise le pouvoir en Nouvelle-Calédonie. C'est mon heure maintenant. Et place au Revenu Maximum d'Insertion" lance t'il avant de recevoir la visite de son médecin. Celui ci est un peu géné, il s'explique mal pourquoi les mauvaises doses ont été administrées à son illustre patient. Mais Michel Rocard n'en a que faire, "Vous savez", lui glisse t'il avec le sourire, "moi aussi j'ai souvent eu du souci avec les proportions".
Les heures passent et, peu à peu, les médicaments agissent plus justement qu'une CSG d'automne 90. Europe, Europe, ce terme lui revient sans cesse en tête sans qu'il sache vraiment pourquoi. Il se revoit en Palestine mais ce n'était pas un voyage présidentiel, il se souvient de ses fameux brevets logiciels mais bientôt, c'est son ordinateur qui lui apprend la terrible nouvelle : Nicolas Sarkozy est le Président de la République. Révolution ? dans son délire intermittent, on l'entend dire "C'est le coup d'Etat permanent, il avait raison le vieux" puis il s'endort.
Au lendemain, Michel est réveillé par une dépêche radio laconique "L'ancien premier ministre français Michel Rocard qui a subi samedi 30 juin une opération d'urgence au cerveau après avoir été victime d'un malaise lors d'un séjour en Inde, semble bien réagir après son opération. Pour G.K. Prusty, le neurochirurgien qui a dirigé l'opération, "son état de santé est stable, il se remet bien". "Il va mieux" confirme, dimanche 1er juillet, Mme Rocard".
Un rêve est passé, le vieil homme politique ne sera jamais président, son destin ne grimpera pas au firmament. De retour en France, un peu las, on craint désormais plus pour son moral. De temps en temps quand il fait chaud, il a quelques signes de rechute, il explique à qui veut l'entendre "ah si Royal s'était désistée en ma faveur, vous savez, j'aurais pu gagner" l'interlocuteur acquiesce en général avant de prendre congé.
Et c'est là que notre nouveau président prend toute sa modeste dimension. Emu par cette désespérance, Nicolas Sarkozy passe quelques coups de fil afin que Paris Match joue le jeu de l'interviewer. Et bon prince, il en fait un Président, Président du comité sur la condition enseignante et le statut des enseignants...
un rêve éveillé en quelque sorte...

samedi 8 septembre 2007

Rugby - Le puma plume le coq !


Incroyable déception que la défaite du quinze de France en match d'ouverture. La grande fête de l'ovalie promettait une victoire et un premier pas vers le réve d'une finale face aux Blacks. Patatras. Empétrés dans leurs peurs et leurs approximations, les bleus n'ont été que l'ombre d'un prétendant au titre. En face, les solides argentins ont joué à l'argentine : c'est propre, puissant, organisé, ça joue aux pieds en toute sécurité et ça sait aller vite quand il faut. C'est du rugby un peu à l'ancienne mais ile ne lachent rien, moi j'aime bien ces 3/4 aux grosses capacités d'accélération et qui aiment contrer.
J'avoue les avoir vu jouer la semaine passée contre... la Belgique et on ne pouvait guère supposer qu'ils seraient ainsi métamorphosés par le stade de France. En face ce fut la paralysie, les maladresses, l'angoisse, la misère quoi. Oh une première relance à la main depuis nos 22 avait semblé lancer le match. Erreur, l'action n'a pas aboutie puis ce fut de mal en pis.
L'heure est donc au tir à vue car nos chances de qualification s'amenuisent et la perspective d'un 1/4 de finale à Cardiff contre la Nouvelle-Zélande se profile, au mieux.
Laporte d'abord. Il parle beau et fort, il insiste sur la préparation physique, il fait des choix curieux, il va bientôt expliquer à tout le monde ce qu'est le sport mais en attendant quel échec !
- déjà le cas Marconet laissait perplexe : ce pilier blessé au ski (!) avait peu de chance d'être opérationnel, le staff a fait ce drôle de pari perdu et empéché un pilier valide de suivre la préparation.
- Cedric Heymans arrière, quelle expérimentation à ce niveau ! à croire que la France n'a donc pas d'arrière de métier à Biarritz, Toulouse, Perpignan, Bourgoin... ça a bien amusé les argentins
qui l'ont pilonné au pied pour installer la fébrilité.
- Chabal remplaçant quelle hérésie - pour mettre Martin du Stade Français, super choix c'est vrai qu'il fait notamment une belle passe décisive sur l'essai... argentin
- La charnière Mignoni-Skrela bien trop inexpérimentée pour résister à une telle pression. L'absence de hièrarchie et la mise en concurrence ont mené au désastre.
- La gestion des hommes en général : Harinordoquy, Betsen, Pelous sont parfois indésirables parfois indiscutables. Hier Betsen a même fini capitaine ! et les buteurs : après la sortie de Skrela nous n'avions plus de buteur titulaire et c'est Michalak qui s'y est collé pour rater l'occasion de recoller au score. Mais il ne botte même pas en club !
- Enfin, mon petit péché mignon, le centre. Skrela-Traille-Jauzion : c'est grand, costaud, ça défend, ça percute... mais ça ne passe pas et lorsqu'un camarade passe la ligne d'avantage, ils ne sont pas en premier soutien alors à quoi ça sert ?
Bon ben maintenant faut tout gagner et espérer. Mais pour tout ça il faudra jouer autrement et ne plus se cacher.

Bernard Laporte c'est un peu le sarkozy du rugby : omniprésent, toujours le bon mot, un avis sur tout, franchouillard, le goût de l'argent...
sauf que sur le terrain on ne peut plus raconter d'histoires, en face ça discute pas, ça vient gagner... et les médias ne peuvent guère changer le score...

mercredi 5 septembre 2007

Rentrée scolaire - le journal bon élève


Les éditos se succèdent dans notre grand quotidien de l'Est, normal me direz-vous, il en faut un pour chaque jour que Nicolas fait, euh je voulais dire que Dieu fait. D'ailleurs mon lapsus n'est que modestement révélateur car il est souvent question du Nicolas, pas le marchand de vins non, l'autre, le marchand de rêves pas cher, enfin moins cher puisqu'exonéré d'ISF. 2 fois sur trois en fait, soit 20 éditos dans le mois consacré à notre Président, sa politique, il en a donc une, ses engagements, il en a donc plusieurs, son activisme, il est donc réel, sa femme, il en a donc une, et même ses bourrelets gommés par Paris Match, il en a réellement malgré ses footings télévisés.
Tous construits de la même façon, comme pour tous dire la même chose : il fait, il agit - certains sont contres mais laissons lui le temps - on jugera sur les résultats un jour peut être - c'est déjà bien qu'il le fasse vu l'état de notre pays.
Une fois ça va comme disait la pub, 20 fois bonjour les dégats. Pourquoi ne pas simplement dire qu'aujourd'hui la fin politique justifie tous les moyens et que le ressentiment d'un acte politique compte plus que l'acte politique lui-même. Quelle fausse pudeur assaille nos vertueuses plumes ?
Pour notre champion des sondages, je ne parle pas de sa popularité mais de ses commandes publiques, quoi de plus normal ? Saura t'on d'ailleurs un jour combien de sondages (et combien cela a coûté aux contribuables) le Ministre de l'Intérieur de l'époque a t'il commandé au nom de la sécurité nationale mais en fait pour son compte personnel de futur candidat. On parle de 2 par semaine...
Après normal quand même qu'aux universités d'été du Medef il soit chaleureusement accueilli par Laurence Parisot la Présidente et patronne de .... l'Ifop, un client pareil ça se bichonne !
En tout cas force est de constater que le professeur Sarkozy sait se faire comprendre et respecter : il y a un an, il humiliait publiquement ce grand journal coupable d'avoir écrit un article relatif à l'affaire Clearstream et mentionnant son nom. Aujourd'hui ce même journal obtient l'interview exclusive de Madame pour qu'elle nous raconte son escapade lybienne.
L' éducation fait tout, disait Leibniz, elle fait même danser les ours...
à l'heure de la rentrée, c'est un vrai Barnum qui accompagne notre petit père du peuple français...

lundi 3 septembre 2007

Cinéma - "Prémonitions", une fin bien prévisible


Bon si vous aimez Sandra Bullock et son petit air de cooker désemparé ou la mâle présence du Christian de Nip and Tuck, faut pas hésiter à y aller. Pis si vous avez été séduit par Un jour sans fin ben partez pour un remake. En moins drôle. Sinon ce thriller de répétition est un peu longuet, parfois incohérent mais le temps passe élégamment. Reste que la fin est baclée (mais il fallait bien en trouver une !) et à l'américaine donc trés morale et belle pisque toutlemondeilestbeauetilestgentil. Dommage, il y avait matière à faire un truc genre sixième sens que j'avais beaucoup aimé n'y ayant vu que du feu.

dimanche 2 septembre 2007

Sport - rugby, une chance pour la France ?

Le coup d'envoi de la coupe du monde de rugby approche, difficile d'y échapper du reste, la planète rugby s'est donc posée en France. Notre pays centre du monde pour quelques semaines, objet de bien des attentions au bon gré du rebond capricieux d'un drôle de ballon.
Sportivement, nos ambitions sont plutôt légitimes et le tableau du tournoi doit nous mener en finale face aux survitaminés All Blacks, si tout va bien.
Mais l'enjeu est plus vaste pour ce sport comme pour notre société.
Pour ce sport en pleine évolution d'abord dont le passage au professionnalisme et à la sur médiatisation ne se fait pas sans menaces. La plus triste serait de le voir devenir un deuxième football...
Pour notre société ensuite qui après de longs mois de pseudo débats préparatoires aux élections a bien besoin de se reconstituer, de se rassembler, de se retrouver. La bipolarisation de ces derniers mois, les pros et les antis, la droite et la gauche, les pour et les contre nous laissent un pays ravagé, une population morcelée, divisée.
Pourtant, un parfum de 1998 rôde forcément ces jours-ci. L'espoir est palpable de revoir une mobilisation énorme entourer et pousser des petits bleus vers un destin mondial.
Sportivement, faut reconnaître que des Deschamps, des Blanc, des Petit, notre XV en a; Mais de Zidane point.
Socialement, il faut se souvenir que la France Black Blanc Beur de l'après victoire n'a pas dépassé le stade des bonnes intentions et de l'été 1998.
Alors que pouvons nous espérer de cet évènement ?
Peut être beaucoup. Car le rugby a cette particularité d'être un état d'esprit autant qu'un sport, de véhiculer des valeurs autant qu'un ballon ovale. La contagion à l'ensemble de la population est elle possible ? Elle est en tout cas souhaitable.
Le rugby, c'est la promotion du collectif avant tout, d'un collectif multiple avec des "petits", des "gros", des "grands", des "lourds", des "rapides", des buteurs... et ce sont toutes ces qualités et morphologies réunies, qui, bien utilisées, font avancer et passer la ligne d'avantage.
Le rugby, c'est aussi l'humilité inhérante à un sport difficile, dur, où l'on prend des coups forcément, où l'on est plaqué, rucké quelque soit son statut. Il faut du courage pour rentrer sur le terrain car l'intégrité physique est protégée certes, mais soumise à rude épreuve.
Le rugby c'est le respect de l'autre, de ses partenaires d'abord : si l'un rate un placage ou se positionne mal, c'est toute l'équipe qui souffrira de la brèche ouverte. De l'adversaire ensuite : le match est un combat qui demande beaucoup d'engagement. Mais le coup de sifflet final marque la fin des hostilités et la reconnaissance de la valeur de l'adversaire. La fameuse 3° mi-temps, même si elle n'est plus guère en vogue dans le milieu professionnel est le symbôle fort de cette convivialité rare dans le sport de haut niveau.
Le rugby c'est aussi un sport ancien issu des terroirs, des villages et qui s'est enraciné dans bien des régions au-delà du seul Sud-Ouest. Qu'il me soit ainsi permis de saluer le rugby alpin souvent méconnu et mésestimé mais vivier de nombreux talents.
Le rugby c'est un jeu avec des règles et un grand pré où jouer avec un drôle de ballon. Tout y est possible, la feinte de passes, la relance des 22, la double sautée, la fausse croisée, la chistera... quelle variété ! et quelle vista et intelligence nécessaires au bon lancement de jeu !
Le rugby professionnel atténue ces aspects mais ne les tue pas, pas encore.
Le rugby a une âme. Saurons nous la saisir à l'occasion de cette coupe du monde et l'appliquer à notre quotidien ? Oublier ces faux clivages droite-gauche juste là pour faire vivre les politiques, passer outre les préjugès, les discours tout faits, les informations fades et orientées et prendre en main notre quotidien sans attendre que quelqu'un l' ait décidé.
Oui, voilà, en rugby l'on attend pas, sinon on va dans les tribunes. On saisit la balle au bond et ce n'est pas facile ! comment va t'elle rebondir ? Peu importe, en rugby on avance ensemble et on gagne ensemble.
"Dans une équipe de rugby, il n'y a pas de passagers, il n'y a qu'un équipage". Merci Monsieur Villepreux.
Alors, société de passagers ou équipage ?