vendredi 27 juin 2008

Pour soldes de tout compte

Je les attendais depuis si longtemps, on me les annonçait avec une telle insistance que oui, les soldes m'ont déçu. Au paradis des bonnes affaires, j'ai plutôt vécu l'enfer.
Tout a plutôt mal commencé dès le matin à ma boulangerie préférée, de soldes que nenni, ma pauvre baguette flirte désormais avec l'euro qui n'a plus rien de symbolique.
Pas grave me disais-je l'essentiel est ailleurs en démarrant mon véhicule. Direction la station service la plus proche des projets déjà plein la tête : -20, -30, -40%, combien allaient ils donc oser remiser le litre d'essence ? C'est - 20 me dit mon voisin, mais il pensait que je souhaitais connaître l'heure. C'est moins 25 me dit le pompiste pas sympa sympa, mais c'est pas des %, c'est des degrés alors il le prend son gazole ?
Je sentais poindre l'escroquerie manifeste et repartais l'âme en peine quand une sympathique tunique bleue m'invita à m'arrêter sur le bas côté. Papier du véhicule, permis, âge du capitaine tout y passait. A l'heure du verdict, l'amende était à peine minorée ! quoi, vous faites même pas un petit geste ? Ah ben si me dit le brigadier, je peux vous mettre un petit outrage à agent à 7000 euros.
Bon, soit, j'en restais là.
Finalement la journée ne fut qu'une lente litanie de non-surprise, de mon sandwich à la quantité de boulot, de la machine à café aux embouteillages, aucune promotion n'est venu allégée le quotidien.
Le pire était à venir en ouvrant la boîte aux lettres : des factures, des rappels, des injonctions sans le moindre égard pour les soldes en vigueur !
A croire que si réduction il y a, c'est sur nos porte-monnaie qu'elle agit.
C'en était trop. La provocation facile je me confectionnais un tee-shirt évocateur, dans le dos : Les soldes ?, sur le devant : Vous êtes impatients ? nous aussi.
Un franc succès. Me demande si je vais pas les produire en grande série tiens.
Pis les invendus, je les solderais pas, na !

jeudi 26 juin 2008

Ligue 2 - Grand public cherche grande équipe

Alors que les clubs professionnels français reprennent peu à peu le chemin de l'entraînement, une pensée pour le public des voisins lensois en route pour Tours, Nimes et compagnie.
You will never walk alone...

lundi 23 juin 2008

Economie - Airbus et la raison d'Etats-Unis

Ah qu'il était prometteur et revigorant ce contrat décroché par l'avionneur européen auprès de l'US Air Force ! un coup d'éclat inattendu et bienvenu qui nous rapprochait encore un peu plus de nos nouveaux amis. Oui mais il y avait un mais, un gros mais puisque la Cour des Comptes en personne soutient le recours de Boeing... ambiance.
L'heure est à une certaine désillusion dans le camps français tant il apparaît clairement que l'Etat américain en ces temps difficiles a repris la main sur ce sujet sensible.
On ne badine pas avec la défense aux USA et la proximité légendaire du pouvoir avec les vendeurs d'armes trouvent aujourd'hui un nouvel écho. La période des élections présidentielles pourtant propice à l'inaction n'aura pas suffit. 35 milliards d'euros que voulez vous ma bonne dame en ces ans de dollar faible ça ne se refuse pas même au nom de l'objectivité et de la performance. Car le ravitailleur Airbus est un produit meilleur, personne ne le conteste pas même les cousins de l'Oncle Sam. L'enjeu est ailleurs. C'est ce que Nicolas Sarkozy appelle chez nous la realpolitik même si à l'époque il ne manquait pas de saluer "un succés historique", la belle histoire n'aura donc pas duré...
C'est aussi le même protectionnisme dont bénéficie Airbus en Europe et dont il profitera encore goulument à travers le récent livre blanc des armées qui fait la part belle à de nécessaires équipements.
Etait-il donc si raisonnable d'espérer tant ? L'appel d'offres risque d'être remis en cause, le partenaire américain d'Airbus pourrait même se rallier à la bannière étoilée de son concurrent, c'est dire l'ambiguité du moment...
Contexte amusant vu d'ici, ce sont les libéraux conservateurs qui ont oeuvré à la défaite de Boeing et les démocrates éclairés qui hissent haut les couleurs.
Pourtant Airbus n'avait pas lésiné sur l'arme fatale de la séduction en promettant l'assemblage made in US. Une délocalisation qu'il fallait saluer sans bien comprendre pourquoi...
Mais la revanche du géant Boeing est à la hauteur du scandale subit, des collusions dénoncées, des démissions volontaires, des amendes records (615 millions !) qu'il a affronté.
Cerise sur la gâteau EADS avait bien besoin d'un chantier outre-atlantique pour détourner l'attention d'une actualité locale plutôt lourde, les mises en examen se succédant à un rythme plus soutenu que la fabrication de ravitailleurs...
Evidemment pour justifier notre retour dans l'OTAN c'est un peu rapé mais comme dit Georges W, "La France a été la première amie des États-Unis et au cours des siècles nos nations sont restées unies lors des moments clef. L’histoire récente a prouvé qu’aucun désaccord ne peut entamer les liens profonds qui existent entre nos nations".
Il n'y a donc pas à s'inquiéter.... faut juste accepter sa vraie taille, jouer dans notre division, un peu comme à l'Euro, être qualifié c'était finalement déjà pas mal.

dimanche 22 juin 2008

Football - Claude Puel dans la gueule de Lyon

Claude Puel rejoint l'Olympique lyonnais, un secret de polichinelle depuis quelques semaines qui n'en pose pas moins quelques interrogations...
D'abord parce que l'homme est attachant, rigoureux, volontaire et peut se prévaloir de bons résultats avec un effectif moyen. Un peu le profil de Perrin finalement.

Mais tancer Fauvergue ou Mirallas ce n'est pas forcément coacher Juninho ou Benzema.

Au-delà, celui qui se targue d'être un homme de valeur n'a jamais supporté les joueurs qui ne respectaient pas leurs engagements : Tavlaridis peut encore en témoigner. Mais cette fois, c'est lui qui part avant la fin de son contrat, curieux.
Il part dans un club enfin disposé à vouloir gagner la Ligue des Champions, lui qui a passé une fois le stade des poules, toujours curieux.
Ce furieux adepte de la condition physique irréprochable, celui là même qui lorsqu'il était entraineur de Monaco enregistrait de tout l'effectif les meilleurs résultats physiques, rejoint le club français déjà le mieux armé en ce domaine, encore curieux.
Ce défenseur du 4-2-1-2-1 dans lequel tout le monde doit faire sa part de travail défensif devra convaincre les stars lyonnaises parfois vieillissantes de cette nécessité. Au-delà, il faudra aussi prouver que ce style Puel peu séduisant en ligue des Champions peut vaincre. Moi il me donnait comme un sentiment d'impuissance...
Il part pour un poste de Manager général ce qui vu l'omniprésence du président et de ses éminences grises laisse rêveur... Le recrutement est du reste déjà engagé sans lui avec une inflation en milieu de terrain qui sera bien complexe à gérer.
Il part avec dans ses bagages le précieux Makoun, emblématique milieu défensif du Losc qui aura tant mouillé le maillot rouge. Jean II méritait de partir pour plus grand, pour l'Ol vu l'encombrement au milieu je ne suis pas sûr. A croire cependant que Puel avait prévu de longue date de rejoindre la capitale des Gaules puisqu'il y reconstitue un trio fameux Bodmer-Makoun-Keita...
Le président Aulas confirme par ce choix casanier son incapacité à séduire au-delà de l'hexagone tant les entraîneurs que les joueurs. Tout en critiquant consciencieusement la Ligue 1, il la pille chaque année. Suffisant pour briller sur le plan national, insuffisant dans les compétitions européennes. Pourtant l'Euro nous montre que les jeunes joueurs prometteurs ne manquent pas. Encore faudrait il à l'OL une vraie politique de recrutement qui sache prendre des risques et non pas se contenter de valeurs sûres, sûres mais toujours seconds couteaux des grands clubs.
Claude Puel quitte donc Lille pour un nouveau challenge de 4 ans, ou moins, c'est selon. A lui de faire déjà mentir le syndrome du NPPH (Ne Passera Pas l'Hiver) cher au staff en place lyonnais.
Sinon il rejoindra cette cohorte d'anciens lillois portés disparus,Vahid en tête, comme les Bruno Cheyrou, Fahmi, Damico, Moussilou, Pichot, NDyaye, Schmitz... qui ont tant rêvé en partant !
Enfin, un entraîneur dont le club se sépare avec regret, cela peut faire des envieux, hein Raymond ? L'inénarrable entraîneur de l'équipe de France reste droit dans ses bottes. Démission, connait pas. Normal on a été battu par les meilleurs enfin presque puisque les Pays Bas viennent de boire la tasse. En attendant je l'espère l'Italie ce soir. Pas grave, comme souvent le clan des anciens en activité (Vieira, Henry, Coupet, Malouda...) va s'opposer au clan des jeunes retraités (Deschamps, Lizarazu, Dugarry..) pour assurer le statu quo jusqu'au Mondial, enfin au moins les éliminatoires du Mondial...

Dans cette actualité française bien médiocre, un mot sur l'Euro. Les phases finales assurent, les matchs sont vivants, rapides, non dénués de talent. Le tout dans un excellent état d'esprit. Tout ce que nous n'avons pas ni sur le terrain, ni sur le banc. Il n'y a donc vraiment pas de regret à avoir, notre place était bien à la maison !

mercredi 18 juin 2008

Un pouvoir sans peur et sans complexe

Alain disait que "Tout pouvoir sans contrôle rend fou", c'est sûrement vrai même si une étape intermédiaire consiste pour celui qui domine à abuser de sa domination. Quelques exemples de notre actualité montrent qu'en Italie comme en France, la tendance est certaine...
A tout seigneur tout honneur, Sylvio Berlusconi vient de s'illustrer superbement en faisant voter par sa majorité un amendement suspendant pas moins de... 100 000 procès. Tout part d'un beau sentiment, remettre la justice sur les rails en reportant d'un an tous les procès concernant des faits perpétrés avant le 30 juin 2002 afin de privilégier les affaires plus récentes, dont les peines encourues sont supérieures à 10 ans ou qui sont liées à la mafia.
Sacrée mesure qui, au passage, conduit à la suspension du procès du Président du conseil italien lui-même...
Adieu corruption et faux témoignages au profit d'une justice plus efficace, quel argument !
Les dictatures sud américaines comme les Etats de l'autre côté du rideau de fer nous avaient habitué à de tels agissements. Mais aujourd'hui ce sont les démocraties qui se distinguent, désarticulées autour de leur quatre pouvoir :
- un exécutif tout puissant
- un législatif soumis au premier
- un judiciaire qu'il faut mettre au pas
- un médiatique qu'il faut posséder
Berlusconi a su consciencieusement conquérir une à une ces quatre étapes et a fait des envieux puis des émules dans notre fière République.
Avec la prise de pouvoir de Jean Sarkozy au Conseil général des Hauts de Seine, on mesure la servilité des élus de la Majorité à favoriser jusqu'au fiston.
Avec les réformes à l'emporte pièce de Rachida Dati, c'est toute la carte judiciaire qui a été redessinée copie conforme des amitiés politiques...
Avec l'arrivée imposée de Laurence Ferrari, ex égérie présidentielle, au journal télévisé le plus vu, et après bien d'autres nominations, l'Elysée a saisi d'une main ferme les médias.
Ainsi vont nos démocraties dans une ambiance feutrée un brin désabusée. Les syndicats ne mobilisent pas et la contestation ne prend pas de forme collective. C'est peut être pire car la colère est sourde, profonde et individuelle. Ces libertés prises avec les valeurs essentielles de liberté, d'égalité et de fraternité n'augurent rien de bon tant elles décrédibilisent l'action collective et, au-delà, toute engagement collectif.
Là est peut être le but ultime du libéralisme, désosser tout ce qui fait du lien social, deshumaniser la société pour ne plus valoriser que l'individu, c'est à dire celui qui gagne.
En attendant, ces individus qui nous gouvernent gagnent petitement. Et oui tout cela manque de grandeur Monsieur le Président.
Dernier exemple ce soir, l'annonce programmée du départ du mythique 13° RDP, régiment d'élite basée à Dieuze en Meurthe-et-Moselle. Economie, économie nous dit on tout drapé de blanc. C'est donc pour cela que les dragons s'en iront à Bayonne, Bayonne, le fief politique de Michelle Alliot-Marie, ex ministre de la défense. Dingue.

lundi 16 juin 2008

Information - un avenir pas toujours ROZ

En plein psychodrame sur le départ imposé de PPDA et l'arrivée programmée d'une grosse cylindrée, la France de l'information joue sur le même registre que notre monde politique : du people, rien que du people. Elle rogne aussi un peu sur le monde du football puisqu'il n'est plus question que du prochain "mercato".
Pendant ce temps, le contenu de l'information importe peu finalement, il est du reste plutôt homogène au sein de la plupart des rédactions.
Bien sûr ces interventions notables du pouvoir dans les organigrammes des médias sont choquantes et condamnables. Nul doute que les projets de réforme en cours notamment sur l'audiovisuel et l'internet ne sont pas dénués d'arrières-pensées. Les journaux payants comme les grandes chaînes généralistes meurent à petits feux si rien n'est fait pour les aider et entraver le développement de leurs concurrents. L'extrême avantage de ces organes traditionnels, c'est leur audience potentielle et la concentration de leur direction. Alors que les nouveaux médias sont multiples et volatiles.
Dont l'internet, ce média particulièrement antipathique car guère maitrisable. Et susceptible de générer des audiences et des focalisations records que l'on n'apprécie guère du côté de l'Elysée.
Pour autant, il reste de la place dans notre beau pays pour s'exprimer si on le veut bien et c'est surtout là que le bat blesse. Je ne suis pourtant pas trop inquiet car à y regarder de plus près, l'impopularité présidentielle est tout de même un sacré pied de nez à cette masse de médias conciliants, arrangeants voire protecteurs dont les tonnes de bienveillance n'auront pas suffit.
Ce qui manque en fait c'est surtout une culture de l'indépendance, de l'autonomie, de la libre expression chez nos amis possesseurs de la carte de journaliste. Ce souci de savoir par soit-même, de se faire sa propre opinion. Plutôt que de reprendre le courant majoritaire et de ne parler qu'à la première personne du pluriel. Sur les dernières catastrophes humanitaires comme lors du plus singulier faits divers, on ne sait finalement jamais ce qui relève du reportage-montage d'images officielles du travail journalistique original.
Au-delà, reste l'argent c'est sûr, les moyens d'exister dans un contexte marqué comme par hasard par l'omnipotence de grands groupes financiers juste là pour occuper le terrain et empêcher l'accès. Pour un temps seulement. Car il leur faut trouver rapidement le chemin de la rentabilité. Et ce n'est pas gagné.
Dans ce tumulte très parisien et bien futile, la venue récente de Massoda Khazan, la rédactrice en chef du journal afghan « Roz », nous rappelle que d'autres contrées vivent des problématiques un peu plus complexes que la moumoute de PPD ou le joint de culasse de Ferrari.
Dans un pays en guerre, dans un pays musulman, un journal pour les femmes écrit surtout par des femmes cherche à s'en sortir. Le Magazine Elle s'en fait le défenseur et c'est heureux. Chacun du reste peut y aller de son soutien. Né en 2002, ROZ atteint ce mois son 70° numéro, une performance, un symbole, un exemple.

jeudi 12 juin 2008

Critique - L'amour rend aveugle

  • À la une
  • L'album de Carla Bruni
    en avant-première


    Avant sa sortie le 21 juillet, le Figaro a pu écouter «Comme si de rien n'était» le disque le plus attendu de l'année. Ce troisième album révèle la maturité d'écriture et d'interprétation d'une chanteuse désormais hors normes.


Merci, merci au Figaro, ce noble journal propriété du peu influent Serge Dassault pour cette belle leçon.
Leçon d'anticipation déjà car l'album, au cas où vous ne le sauriez pas encore, sort en juillet .
Leçon de critique ensuite car aucun terme négatif ne vient entacher les longues lignes de commentaires.
Leçon de musique bien entendu car il ne s'agit bien que de cela, nous explique t'on.
Leçon d'objectivité bien sûr car au Figaro il ne peut en être autrement par les temps qui courent.
Leçon d'actualité car vous l'avez bien compris, il s'agit du "disque le plus attendu de l'année"
Leçon de tolérance aussi car les deux premiers albums de la demoiselle Bruni n'avaient alors que suscité peu d'intérêt au sein de la rédaction.
Leçon d'entrain car l'info fait la Une, s'il vous plait.

Voilà comment, "Comme si de rien n'était" on parachevait la construction d'un nouvel animal politique destiné à être le contre poids du Président, son paratonnerre : critiquez la et vous critiquez le président voire vous ne la critiquez que parce que vous voulez critiquer le Président... Elle devient son pendant au féminin.

Le Point ne s'y est pas trompé qui titre comme aux plus beaux jours de la Monarchie : "La Présidente"...
A l'heure de la réforme des institutions censée renforcer les pouvoirs du Parlement, voir sa xième femme poser dans le bureau présidentiel est assez cocasse...

mercredi 11 juin 2008

Foot - L'euro suisse à l'heure des doutes

Et hop, voilà c'est fait, l'euphorie très française à l'approche des grands rendez-vous sportifs est retombée. Pour laisser place à une inquiétude toute aussi française. Jusqu'à vendredi et ce rendez-vous avec les Oranges et, plus sûrement jusqu'à mardi et le match peut être décisif face à nos amis italiens.
Après un premier match amorphe, la France n'est pourtant que juste retombée dans ses travers déjà entr'aperçu lors de qualifications difficiles. Cette incapacité à faire le jeu, cette lenteur dans la transmission, cette absence de prises de risque sont autant de classiques qui font que 1998 n'est plus qu'un anniversaire, un lointain anniversaire.
Mais qui sait dans l'ambiance des grands matchs et face à une forte opposition, les vieux guerriers retrouveront peut être leurs vertus... à moins qu'il ne fasse trop chaud, que la pelouse soit trop sèche, que les sangliers aient mangé des cochonneries...
Face à des équipes plus entreprenantes que les roumains - roumains qui ont terminé premier de leur poule de qualif devant la... Hollande que tout le monde encense aujourd'hui - notre système défensif sera plus utile. Ah le système ! c'est vrai qu'à voir jouer la France on croirait voir, toute proportion gardée, le Losc, c'est dire si je le connais ce système. Un système qui permet de finir aux places d'honneur mais pas de gagner, Claude Puel qui en est un adepte fervent a des velléités de départ pour Lyon sans avoir inscrit la moindre ligne nouvelle au palmarés du Losc. Pour gagner la Ligue des Champions ça fait juste. Mais après claude il y aura la Turquie ou le Qatar, suffira de demander à Vahid...
Pour que cela fonctionne, il faut des milieux centraux pressant très haut et des latéraux explosifs. Tout ce que les bleus n'ont pas, je sais. C'est pourquoi je verrai bien Nasri venir faire le lien entre attaque et milieu au détriment d'un attaquant au départ, d'un milieu défensif ensuite. Avec un Ribéry à son poste à gauche et Govou à droite. Enfin de toute façon il va falloir par commencer par faire jouer des joueurs qui jouent vraiment, pas des remplaçants de luxe de clubs européens. Thuram, Makelele, Malouda et Anelka ensemble sur le terrain alors qu'ils ont surtout connu le banc, ce n'est pas raisonnable. Et puis un champion d'Europe, Patrice Evra remplaçant lui c'est un peu fort de café.
De la cohérence et beaucoup d'envie c'est finalement tout ce que l'on demande et peut espérer aujourd'hui avec le risque de couler face à des adversaires euphoriques ou la chance de se refaire la cerise. Sans zorro ou autre sauveur, Vieira n'en a pas le physique ni Henry l'efficacité. Reste l'orgueil et la fierté. Pour passer. Même à l'orange. Hollande, c'est pas non plus que des terreurs !

lundi 9 juin 2008

Finance - La spéculation sur la misère du monde

Sinistre histoire belge que celle de la banque KBC qui a trouvé un nouveau filon : spéculer sur les denrées alimentaires. Qui vont monter forcément. Qui vont donc rapporter. CQFD.

Une histoire d'une logique mathématique, celle d'un système économique basé sur le seul profit et qui s'importe peu de la matière première concernée. Toutes les occasions sont bonnes finalement. Il y a eu le temps de l'or ou du dollar, la bulle internet, le pétrole... voici venu le temps des produits de première consommation.
Comme une revanche de marchés financiers vacillants soucieux de se refaire. La crise des subprimes n'aura donc été qu'un détonateur, une alerte, une incitation à trouver rapidement une parade, une autre sources de revenus.
Comme une revanche de la nature humaine qui à choisir entre réussite personnelle et engagements collectifs ne prône pas le sauvetage de tous.
Comme une revanche de la nature sur une planète qui croît de façon exponentielle sans être en mesure d'assurer la subsistance de ses habitants.
La banque KBC a donc tenté de commercialiser une assurance vie qui investit dans six denrées alimentaires. Le bon niveau de rendement de ce nouveau produit financier se liait à l'évolution du prix du cacao, du café, du sucre, du blé, du maïs et du soja.
Car ne nous y trompons pas, à l'instar de ce que vient de décider l'Opep, la pénurie n'explique pas tout. D'ailleurs ces pays qui produisent le 1/3 du pétrole mondial confirment qu'ils ne voient pas l'intérêt de produire plus, les prix s'expliquant plutôt par les tensions internationales et la spéculation.
Le pire serait d'ailleurs à venir car la hausse justifiée, notamment par des frais d'extraction de plus en plus élevés, vont progressivement se mettre en place.
Tout se mélange donc un peu avec, pour faire joli, une pincée environnementale et une interrogation sur le devenir de la planète. Car il faut aussi penser à la couche d'ozone et au rejet de CO2.
Du coup on spécule sur les produits alimentaires rares certes mais en amont, les fonds d'investissement vont aujourd'hui jusqu'à acheter des terres lointaines et des lieux de stockage...
Demain nul doute que les accidents climatiques feront l'objet de toutes les attentions. A quand des paris en ligne sur le lieu de passage du prochain ouragan, des investissement sur les sociétés de secours appelées prochainement à s'engager sur un désastre majeur ?
Et puis l'eau, ce produit si naturel et mystérieux ne manquera pas de faire des envieux.
Des chiffres grimpent pendant que des hommes meurent. Des fortunes se font quand la misère s'étale. Le paradoxe est si grand que des voix ne manqueront pas de s'élever, c'est sûr. Mais dans quel but, glorifier les winners ou protéger les faibles ?

Chateaubriand disait "La menace du fort me fait toujours passer du côté du plus faible". Puisse t'il être entendu !"

samedi 7 juin 2008

Nancy : direction Paris !

Et Oui, pour Nancy, c'est désormais un retour vers la capitale qui est programmé ! François Fillon avait montré la voie en assurant une rapide, médiatique, très préparée, ultra protégée visite dans la cité ducale avant de s'en retourner rapido dans ses contrées parisiennes.
Sous la pluie et au pas de course il aura parcouru quelques allées avant de se précipiter, au chaud, dans l'Hôtel de Ville y servir son discours. La débauche de moyens mobilisés comme la brièveté des échanges laisseront perplexe : rues barrées, routes bloquées, hélicoptère, service d'ordre il n'aura rien manqué pour creuser un peu plus le fossé entre ceux qui travaillent et ceux qui gouvernent...
Mais là n'est pas l'essentiel. Non si Nancy repart à Paris, c'est en basket que cela se passe et cela signifie que le SLUC vient de gagner le droit d'aller disputer la finale du championnat de France à Bercy. Une quatrième année d'affilée s'il vous plait, preuve de la constance et de la compétitivité des joueurs de Jean-Luc Monschau. Restés sur trois défaîtes, les lorrains n'auront vraiment rien à perdre de plus cette fois. En attendant, ils peuvent savourer d'avoir éliminé Villeurbanne sur le match décisif disputé à Gentilly, l'antre des Cougars. Une antre d'autant plus surchauffée qu'elle accueillait pour l'occasion la star des stars du basket français, Tony Parker, son épouse Eva et toute la smala venue soutenir le frêrot TJ. Le grand bonhomme du match aura été, comme souvent cette saison l'inarrêtable Ricardo Greer qui avec 30 points, écoeura les lyonnais. Le reste du groupe fut suffisamment homogène pour maintenir l'écart. 104-89 au final.
Gros résultat du Sluc qui malgré un début de saison un brin délicat fini en trombe. Ah si le championnat pouvait enfin basculer du bon côté ! l'an prochain cela sentirait bon l'Euroligue ! en attendant il faudra d'abord se coltiner Le Mans ou Roanne. A noter que si c'est Le Mans qui l'emporte, Nancy sera qualifié pour l'Euroligue avant même de jouer la finale.
En tout état de cause, les deux grandes équipes de Nancy, foot et basket, disputeront une coupe d'Europe l'an prochain, chapeau.

En cette journée faste pour le sport local un mot de tennis pour souligner l'élimination de Gael Monfils. De ce que j'en ai vu, il a joué son jeu, tenté sa chance et le 4° set aurait pu basculer en sa faveur avec un peu de réussite et d'expérience en plus. Dommage pour le jeune français de 21 ans à la condition physique et au moral inaltérables. Et sa conception du tennis très NBA nous ramène à nos premiers propos. Nadal-Federer, rien de nouveau sous la pluie parisienne. Le tennis, sport riche et individualiste n'en demeure pas moins un modèle de comportement que bien d'autres disciplines devraient envier. Les joueurs sont respectueux voire souvent élogieux sur leurs adversaires, ça change !

mardi 3 juin 2008

Strauss-Kahn - Le compte est bon

On s'est inquiété ici même du sort réservé à notre otage français à Washington, Dominique Strauss-Kahn. Exilé au FMI comme d'autres jadis à Cayenne, son état de santé et mental risquait gros lui qui déjà d'ordinaire oscillait fortement entre libéralisme sauvage et socialisme providence.
Comme en Colombie fort heureusement, l'Etat français ne laisse pas tomber ses compatriotes en difficulté. La belle-soeur était ainsi mutée et, plus récemment le frêrot se voyait offrir sur place un double poste un peu critiqué certes, il y a toujours des envieux...
Et bien voici venu le temps de la compagne, la riche, belle et célèbre Anne Sinclair. Quelques piges amies au Figaro en début d'année avaient attiré l'attention, y compris des journalistes du dit journal étonnés que l'on ait pas recours aux correspondants locaux. Foin de scandale, la nouvelle sera bientôt officielle, Anne Sinclair reprend du service comme correspondante du JDD à ... Washington !
Que voulez vous il y a des gens comme ça nait sous une bonne étoile. La fille d'un riche industriel et héritière d'un grand marchand d'art pouvait elle décemment demeurer au chômage ? Et quand bien même, le destin peut-il laisser perdurer une telle situation ? Faut reconnaitre qu'avec ce concept à venir de deux offres d'emploi raisonnables proposées par l'ANPE, le risque était grand qu'Anne se retrouve à faire du 7/7 à Saint-Cloud, Lézignan ou Saint Omer.
Et bien non, c'est pile poil Washington, et du premier coup.
On saura grès à Arnaud Lagardère le proche de et propriétaire du Journal Du Dimanche pour ce geste élégant au moment même où il remercie par ailleurs son directeur de la rédaction, Jacques Espérandieu.
Tout est bien donc qui finit bien pour notre forçat américain, sorte de Johnny de la Côte Est qui purgera sa peine jusqu'en 2012 entouré des siens.
Bravo à cette chaîne de solidarité bien française qui sait s'entraider quand il faut. Il ne s'agirait pas que la vie soit trop dure pour tout le monde !
Celui qui déclarait un soir de mai 2007 "Nos concitoyens ne veulent plus des solutions du passé. Ils voient bien que la gauche doit apporter autre chose que ce qu’elle a toujours dit. J’ai tenté une révolution social-démocrate pendant la primaire socialiste. Elle n’a pas abouti. Ce renouveau est aujourd’hui nécessaire."
Oui c'est effectivement ce que l'on ne peut que constater. Il n'a pas abouti et s'applique les solutions du passé. Pour le plus grand bonheur de sa famille et de son compte en banque !

dimanche 1 juin 2008

Télévision - La pub est à vous...

Lancée avec vigueur et détermination, la volonté de réforme de la télévision publique peine depuis cette annonce médiatique à se concrétiser. Ou plutôt elle emprunte des chemins bien connus qui font plaisir à certains mais ne règle rien.
Dans cette histoire, considérons qu'il y a 3 acteurs principaux : les chaînes publiques, les chaînes privées et les annonceurs. Les premières se voient privées des derniers, vous me suivez ?

Du coup, la question qui se pose est assez simple : comment compenser les pertes financières punliques ?
Réponse de Jean-François Copé, en autorisant une deuxième coupure publicitaire sur les chaînes privées. Et pourquoi donc ? "Pour compenser les pertes". Ah, bien. Mais lesquelles ?
Enfin tout ceci n'est guère surprenant et il était prévisible que toute cette mascarade n'avait en fait d'autre but que d'offrir au secteur télévisuel privé de nouvelles ressources.
Là où cela devient rigolo c'est que l'on peut penser que ce soutien grossier aux amis propriétaires de chaînes de notre médiatique Président devait être masqué par quelques artifices comme la hausse de la redevance par exemple. Notons qu'en ces temps de dénonciation du pouvoir d'achat, il est singulier que l'Etat légalise au profit du privé tout en surtaxant le citoyen. Au moyen d'un impôt s'appliquant au plus grand nombre qui plus est. Mais enfin on va pas leur demander de faire du social non plus.
Reste que le Président déjà au quatrième dessous dans ces chers sondages et menacé par pèle-mèle les fonctionnaires, les pêcheurs, les routiers, les dockers, les commerçants... n'est pas emballé à l'idée de se mettre à dos l'ensemble des téléspectateurs. D'où son refus d'une telle hausse au grand désarroi du président de la Commission sur la nouvelle télévision publique qui pensait pouvoir manoeuvrer avec plus d'aisance. Oui mais voilà, le maire de Meaux, également chef du groupe UMP à l'Assemblée Nationale est depuis quelque temps dans le collimateur présidentiel coupable de laisser trop de liberté aux députés de la Majorité. D'où ce joyeux vaudeville politique, un jet'aimemoinonplus à l'attention d'un des nombreux Iznogouds de droite, de ceux qui aimeraient être calife à la place du calife.
Vous me direz que, pendant ce temps là, on n'a toujours pas trouvé ce qui remplacera les anciens spots publicitaires de France Télévision. Certes. Mais on a un nouveau feuilleton,100% public, qui se joue devant nos yeux avec du sexe, du luxe, des scandales, des gentils, des méchants, du rire, des larmes. Une superproduction élyséenne qui vient à peine d'achever sa saison 1 (parait qu'il y en a au moins 5 !).
Et si elle était là, la vraie réforme de l'audiovisuel public ? la suppression annoncée de France Télévisions pour laisser place nette à Télé Elysée. Une manière d'isoler aussi un peu plus cette presse si critique. Gageons que les candidatures d'animateurs et autres producteurs ne manqueront pas pour rejoindre ce nouvel univers qui nous dispensera de toutes ces éditions régionales pour ne plus retenir qu'une seule voix. Sylvio Berlusconi pourrait être consultant en la matière...
Une chaîne, une voix, un Président,l'ordre nouveau est en marche. Ne manquez pas le prochain épisode. Tout de suite après la pub...