samedi 30 juin 2007

Média - "Arrêt sur images" baillonnée


Quand une émission titillant les neurones s'arrête c'est notre cerveau qui en prend un coup. Quand les réalisateurs d'une émission souhaitent continuer, que les téléspectateurs souhaitent continuer à la regarder... et qu'en fait elle disparaît au nom d'un intérêt supérieur, ça s'appelle de la censure. L'émission de France 5 osait sortir de la télé routinière, débattre plutôt que d'annoncer, s'interroger plutôt qu'affirmer. Surtout l'émission nous rappelle sans cesse la spécificité de ce média, l'utilisation qui peut être faite de cet outil, ce que l'on montre et ce que l'on ne montre pas.

Quand un financier souhaite posséder tous les produits existants d'une gamme, ça s'appelle un monopole, un abus de position dominante et c'est ce qui se passe dans la presse économique.

Quand un patron de groupe de presse décide de ce que doivent dire ou pas ses "journalistes", ça s'appelle de l'ingérence et la mort de toute éthique.

Quand une enquête nationale de l'INSEE terminée voit sa communication sans cesse reportée, cela s'appelle de la rétention d'information, de la manipulation voire du faux en écriture.

Quand un éditorialiste reconnu est en public pris à partie par un ministre candidat cela s'appelle de l'abus de pouvoir et s'il menace de solliciter ses relations pour couper les achats publicitaires sur ce quotidien, ça s'appelle la mafia.

Quand un président de la république se déplace, seul son équipe de caméraman est autorisée à filmer. Toutes les autres équipes sont invitées ensuite à piocher des images dans celles que l'équipe du président accepte de diffuser.

En fait tout cela se passe aujourd'hui, en France, le pays qu'on dit des libertés. Peu de voix se lèvent face à ce qui ressemble à une fatalité. A quoi bon lutter ? que peut on bien y faire ?

Mais enfin, ce système totalitaire ne repose que sur une exigence : l'audimat, la fréquentation, le lectorat. Qu'il ne rassemble pas suffisament et ce système meurt. Que de nouveaux pouvoirs apparaissent, d'autres médias et le système vacille. Alors lutter c'est simple, il faut refuser cette information, la contrarier, la contredire et diffuser son action. Le web doit jouer un rôle essentiel puisqu'on le voit à la télévision, les radios libres (!), la presse... le terrain a été nettoyé...

Reste le réseau direct des hommes, celui où l'influence, le calcul et la tromperie de masse peuvent difficilement s'exercer.
Epictète disait autour de l'année 100 "La liberté, c'est l'indépendance de la pensée". En 2007, qui s'en souvient ? qui y aspire ? qui l'espère ?

vendredi 29 juin 2007

Société - Guy Roux, la retraîte ou l'activité ?


Curieux épiphénomène que ce rejet du contrat du doyen des entraîneurs français. Certes l'homme fut souvent suffisament pointilleux avec les réglements pour qu'on lui renvoie un peu l'ascenceur. On se souvient ainsi des difficultés de certains entraîneurs d'origine étrangère, comme Vahid Halilodzic, à obtenir le droit d'entraîner sur notre sol. Pour autant dès lors qu'un club est prêt à l'engager, il serait peu concevable que par son âge il se voit refuser le droit d'exercer un métier particulier pas forcément physiquement usant mais par contre très précaire. Dans le climat actuel ou les lois Fillon n'ont eu aucun effet sur le départ encouragé ou forcé de nombre de cinquantenaire en pré-retraîte, et où notre pays possède un des taux d'inactivité des plus de 50 ans record, on voit mal comment ce symbôle de la France qui travaille longtemps pourrait être décapité. Et c'est tant mieux car au-delà de la polémique il y a une vraie curiosité sportive à découvrir ce que Guy Roux peut faire dans un autre environnement. Lui qui n'a pas entraîné d'autres clubs, qui se serait bien vu à la tête de l'équipe de France a l'occasion sûrement unique d'exporter son savoir-faire. Laissons faire, le football professionnel est suffisament cruel pour que l'aventure se stoppe d'elle-même si les résultats ne sont pas au rendez-vous.
Et puis il y a une drôle d'hypocrisie à vouloir intégrer cette activité dans le monsieur toutlemonde alors que d'autres comme les artistes ou les politiques ne sont pas si regardant. Pourtant encadrer 25 jeunes hommes en short sur un terrain de foot c'est quand même moins exigeant que de diriger une ville, un conseil général ou régional ou de représenter une circonscription et de voter des lois.
Alors si Monsieur Roux doit se démettre espérons que tous les hommes de son âge au pouvoir, par solidarité, se démettront également.

jeudi 28 juin 2007

Sport - Natation, Laure Manaudou enchaîne les titres


Le syndrôme français du champion

Il a flotté ces dernières semaines comme un parfum de psycho-drame autour de Laure Manaudou. L'appliquée élève du devenu très médiatique Philippe Lucas était un peu l'enfant modèle besogneuse, obéissante, respectueuse du père. Et badaboum elle fait ses valises, et pour l'étranger s'il vous plait ! une passade d'adolescente qui fait vite craindre le pire. D'ici peu nous aurons droit à un nouveau best seller "Moi, LM, 20 ans, droguée, prostituée". Bon sportivement on en parlait déjà plus si ce n'est pour soupçonner un futur dopage. Elégant tout cela...

Des débuts de championnat de France timides et les voix des ténèbres ressurgissaient. Quelques jours ont passé et force est de constater que les titres sont au rendez-vous, les chronos arrivent, le sourire en prime ! avec peu de préparation c'est plus que bien pour notre championne. Ah, le mot est laché, championne, champion... des termes pas simples en France car à l'admiration et au respect se mèlent souvent la jalousie, la bassesse et une forme de réjouissance à les voir chuter. Dans d'autres pays, d'autres cultures, on en reste à un espèce de respect éternel pour ce que le champion a fait, pas chez nous. Il est impressionnant de constater le nombre de nos stars qui ont quitté notre territoire pour mieux s'épanouir. La réussite sportive en particulier dérange chez nous. Peut être parce qu'elle est indiscutable, imparable, elle s'impose par le chrono, la performance, le résultat. Parce qu'elle provient d'un don entretenu et développé par le travail. Plus le temps passe et plus l'image de la star et de la réussite s'éloigne de cette représentation : on rêve de gagner au loto, de participer à la star ac, d'avoir l'idée géniale qui va se vendre à des millions d'exemplaires. Et que dire des autres élites en place ? les politiques ne sont pas dans le domaine froid du résultat et ils en ont peur : pas question pour eux d'être jugé par un chrono ou de se remettre en cause chaque samedi. Ils préfèrent le lent calendrier électoral, les promesses sans lendemain qui ne seront pas analysées en vidéo par l'entraîneur adverse... et les artistes ?ils vivent de fait dans un monde virtuel, imaginaire, ils jouent des rôles qui n'existent pas, réalisent des performances qui ne sont pas mesurables.

Dans ce contexte, le sportif surtout individuel est isolé, fragilisé, il n'a nul part où se réfugier, il est une proie facile dans ce monde audimaté.

Oui mais voilà, le champion il a un truc que les autres n'ont pas forcément. Une classe, des tripes, du cran... qui lui font se dépasser et franchir des obstacles physiques et psychiques. Laure Manaudou en fait partie c'est une évidence. La planète nous l'envie. Réjouissons nous qu'elle ait su se détacher un temps pour mieux repartir; tant de jeunes champions disparaissent prématurément, lassés, usés. Qu'elle s'émancipe d'un bodybuilé chevelu qui se voit très beau n'est qu'une anecdote, il n'est qu'une anecdote de la natation quand elle bat tous les records. A l'approche des jeux olympiques, pourrions nous nous souder derrière elle, lui faire confiance dans sa préparation et faire la seule chose dont elle a besoin : la soutenir, l'encourager pour qu'en plus de marquer l'histoire sportive, elle devienne une femme comme elle l'aime. Et puis elle sera en Italie, bon, en 2000 on leur a fait reboucher des mégalitres de champagne en finale de l'euro, en contrepartie on peut bien leur laisser héberger notre Laure nationale !!

mercredi 27 juin 2007

Economie - Smic, stock option et pouvoir d'achat


Les golden smicards

On connait tous les émoluements royaux que de grands dirigeants se sont généreusement octroyés, le principe des stock options et des golden parachutes a montré que si la société souffre dans son ensemble, certains se protègent mieux que d'autres. Une élite plutôt protectionniste pour elle et son entourage quand elle encourage, dans le même temps, la France à prendre des risques. Seulement ce qui semblait n'être qu'un mode de fonctionnement de quelques-uns est en fait bien plus généralisé. En ce début de semaine, la revalorisation du smic est à l'honneur et, surprise, on découvre une nouvelle catégorie massive de privilégiés : les smicards. En effet une nouvelle donne est désormais, et à mon sens pour la première fois, associée au salaire minimum, la notion de ... pouvoir d'achat. Il a ainsi été expliqué en long et en large que le smic était cette année peu augmenté, certes, mais cela était normal puisque depuis 2000 il avait connu une hausse de 30%. Traduction superbe : le pouvoir d'achat des smicards a augmenté de 30% ! le pouvoir d'achat... quand on travaille, que l'on doit avoir une voiture, que l'on paye ses charges, l'essence, la bouffe et que l'on touche 1279 euros, où est raisonnablement le pouvoir d'achat ? comment peut on décemment distiller une telle ineptie et se moquer ainsi ouvertement des difficultés de millions de gens ?

Pourquoi aucune voix contraire n'a le droit de s'élever ?

C'est un peu comme cette merveille de loi sur les retraîtes qui devra être réajustée en 2008, après 2 ans le déficit des caisses a... doublé, bravo à son auteur, un certain François Fillon.

Mais à part ça Madame la Marquise...

lundi 25 juin 2007

Société - délation, initiative populaire et France profonde


Profitant de la varicelle de ma petite dernière, me voilà cloué à la maison en pleine semaine. L'occasion est trop rare et trop belle, à 13h, j'allume la télévision. Je ne suis pas de la France qui se lève tôt, c'est jamais avant 6h30, par contre je fais partie de cette importante France qui bosse le jour, grignote entre midi et 2 et entre 2 dossiers pendant que l'autre France attend les bonnes nouvelles du JPP de l'information, Jean-Pierre Pernaud. Et ce jour-là, c'est jour de chance car il y a eu un accident de bus sur l'autoroute. De quoi bien engager le sempiternel contenu du journal : sécurité routière, securité des biens et des personnes, éducation, politique, artisanat, tradition. Et ça commence fort car le bus, en plus, transportait des enfants. Mais le plus beau est à venir ; Avec son sens aigu de la transition, notre JPP enchaîne sur un village bien franchouillard où des papys-mamys se plaignent devant la route nationale qui a toujours existé devant chez eux. Et là, c'est le drame, ils savent bien que les voitures roulent trop vite alors, ils ont décidé d'agir. Tout ceci est tranquillement dévoilé à visage découvert, plein de bonnes intentions, de bon sens... Ils ont placé un mannequin habillé en gendarme et regardant dans une longue vue comme le ferait un authentique représentant de la maréchaussée avec ses lunettes longue portée. Et ça marche ! on voit les véhicules régulièrement piler. Le journaliste donne enfin la parole aux vrais gendarmes, au courant et qui laissent faire, dépassés par cette incroyable initiative. Tout juste un commerçant ose dire que ce n'est pas aux citoyens de se substituer aux représentants de la loi mais il est vite étouffé par l'allégresse générale et le large sourire de notre JPP visiblement ravi. Je crois qu'il a déjà dans un coin de sa tête un futur "Combien sa coûte" spécial économie dans la Police avec cette question pernicieuse : et si l'on remplaçait les policiers par des mannequins et la police par des milices populaires pleines d'un bon sens près de chez nous ?

ah heureusement qu'il y a des esprits éclairés comme lui toujours prêts à nous montrer le bon chemin, c'est pourtant pas si compliqué. Cela me rappelle une récente invitation assez étonnante : une grande institution publique faisait intervenir un grand conférencier sur le thème porteur du gaspillage des deniers publics. C'est un de ces pourfendeurs émérites, Monsieur de Closets, qui officiait en tribune. Deux heures d'intervention, facturées publiquement 10 000 euros, + l'avion, l'hôtel 4*, le restaurant qui va avec, le buffet de la soirée pour 300 personnes...

Mais cela n'étonne plus personne, notre société a cessé de s'interpeller, elle acquiesce et attend fébrilement demain 13h pour reprendre sa dose de bon sens et de bonnes intentions.

samedi 23 juin 2007

Société - Consommateur e(s)t citoyen


Avec l'avènement finalement progressif de la société de consommation, le citoyen est petit à petit devenu consommateur. Problème aujourd'hui, ne peut-on pas inverser la formule et constater que le consommateur est parfois citoyen, qu'il consomme cette citoyenneté comme il consomme au supermarché, comme il consomme des programmes télé, comme il en vient à consommer de la culture. C'est vrai on ne parle plus d'un livre, exposition ou film qui sort comme d'une oeuvre qui vient de se créer, on parle du livre ou du film qu'il faut voir, ce sont des produits avec des budgets marketing, des objectifs, des cibles... Et que dire de l'information ? un marché aux mains de quelques grands financiers ayant relégué l'indépendance du journaliste aux archives...

Ainsi, me semble t'il, en est il également de la citoyenneté. on la consomme quand cela nous arrange et qu'on veut bien nous la confier. Rappelons nous de 1998, la victoire en coupe du monde, la France Black Blanc Beur, il y avait un intérêt à se mobiliser, nous étions les meilleurs. En 2002, la menace FN est instrumentalisée en un appel au peuple auquel il est unanimement de bon ton d'adhérer. Pour quelle chiraquie ensuite ? Et la dernière campagne présidentielle ? n'est-elle pas finalement aussi le reflet de cette évolution ? un produit, l'élection, vendue par les médias, bipolaire car c'est plus facile à vendre, radicalisée, dramatisée pour l'audience. l'audience... le taux de participation n'est-il finalement qu'un audimat parmi d'autres ? Les législatives, moins bien vendues et intéressantes n'ont pas attiré le client...

Peut être alors comprend-on mieux aussi cette personnalisation excessive du pouvoir qui survient aujourd'hui. Le produit Sarkozy est un bon vecteur plus efficace qu'une majorité avec plusieurs têtes qui pourraient parfois se contredire et brouiller le message.

Mais alors ce consommateur par définition passif et entraîné aux réflexes pavloviens de l'achat irréfléchi, quand pensera t'il ? est-il prévu qu'il ne pense plus et qu'il s'abrutisse juste de programme télé pour mieux adhérer aux messages publicitaires comme nous l'explique ce grand dirigeant de la première chaîne ? Internet peut il nous libérer vraiment de cette emprise ou est-ce un leurre de plus ? y a t'il une issue à ce marché de dupe : le consommateur peut il s'arrêter d'acquérir individuellement au nom d'une prise de conscience salutaire, le marché se raviser au nom de l'éthique ?

La pénurie énergétique, un désastre environnemental, l'omnipotence chinoise, un conflit majeur en Orient... c'est un peu pessimiste mais il faudra sûrement un évènement majeur extérieur pour provoquer une réaction...

Platon disait des sophistes qu'ils manipulent le langage et préfèrent l'efficacité à la vérité et qu'ils étaient une menace pour la Cité... on n'en manque pas.

Société - le permis de conduire à un point


ça y est c'est officiel le Ministère de l'Intérieur vient de décider le lancement du permis de conduire à un point. J'avoue qu'au milieu de toutes les réformes annoncées, celle-là m'était un peu passée inaperçue mais j'ai le papier, je peux le prouver. Dire que j'en suis l'heureux bénéficiaire serait pour tout dire exagéré. Non pas que je ne trouve pas cette situation singulière, non, mais c'est le contexte plutôt répressif qui m'inciterait presque à la prudence. En quelques années, de petits excés de vitesse en ceinture non bouclée, en immatriculation non changée ou au téléphone portable utilisé, je suis devenu au fil de mes quelques 40 000 kilomètres par an, un barbare de la route. Celui que la sécurité routière traque à tour de bras pour faire baisser ce satané nombre de morts sur les routes. Celui que la majorité silencieuse réprimande volontiers pour son insouciance et son irresponsabilité. Celui que le Ministère de l'Intérieur soigne tout de même car à 45 euros minimum le point et 250 euros le stage de récupération à venir je suis un bon client. Sans compter que, la maison ne reculant devant aucun sacrifice, pour faire mes 40 000 kilomètres annuels je mets de l'essence dans mon véhicule, sisi. Le prix de notre cher essence étant taxé à 80%, je deviens client privilégié...

Mais après tout, ceci est, comme d'autres choses incongrues, bien rentré dans les moeurs. Que la sécurité routière soit autant mise en avant ne choque personne, que les automobilistes soient plus que des vaches à lait non plus.

Moi je persiste à dire que la sécurité routière sera assurée quand on formera décemment les nouveaux conducteurs, que l'on suivra les conducteurs tout au long de leur carrière en leur proposant des formations complémentaires : qui sait conduire sur la neige, freiner en urgence ? et lorsque d'importantes sommes seront consacrées à l'aménagement des routes dans une logique non pas financière ou politique mais de réduction des accidents.

Ca me fait tout drôle de prendre la route chaque matin avec mon petit point et d'emprunter une autoroute surchargée, mal entretenue, dangereuse, vieille de 45 ans... de devoir faire attention aux radars automatiques tout en laissant les bolides étrangers et les camions passés car non concernés, de me dire que c'est un peu couillon et pas très significatif de m'être fait verbaliser en 2007 à 92 et 93 km/h au lieu de 90 km/h là où il y a encore deux ans on roulait à 110... et de me dire que je suis le seul à être sanctionné dans cette histoire...

jeudi 21 juin 2007

Société - Une rue, des voisins, le règne de l'individualisme...


Le monde est un village dit on. Ben mon village est déjà un drôle de monde de quelques milliers d'égos... et je ne vous parle que de ma rue notez que déjà, à la base, elle ne mène pas loin ma rue puisque c'est une impasse...
Il y a le voisin qui va se garer devant chez... son voisin, celui qui empêche son... voisin de se garer, celui qui se créé un jardin en détruisant le mur... voisin, celui qui ne veut pas d'une cheminée... voisine, celui qui surveille tous les ... voisins et celui qui ne supporte pas qu'on se pose même temporairement devant sa porte de garage. Bref, vous l'aurez compris, convivialité et douceur de vivre règnent tendrement, logiquement agrémentés par le copain du copain du maire, du député...
Dans ce contexte, il n'est donc pas rare de voir débarquer la maréchaussée, oui des gendarmes, enfin, pire des gendarmettes ! si vous voulez bien considérer que nous sommes à approximativement 1100 kilomètres de Saint Tropez, vous imaginez aisément leur désarroi. Et au milieu de tout cela, il faut bien vivre, sourire, tisser des liens, montrer à nos enfants qu'il est bon de vivre en communauté.
Notre pays n'est pas de gauche ni de droite finalement, il est juste égocentrique à en crever, il s'est juste laissé absorber par une société de consommation qui l'individualise au maximum. Résultat, on ne sait plus ce qu'est la tolérance, ce que veut dire vivre ensemble. Tout juste sait on se plaindre et interdire tout le tabac, l'alcool, la vitesse, le bruit....

Dans l’état de nature, chacun agit égoïstement en vue de son intérêt privé. Jean-Jacques Rousseau pensait que par le contrat social, les hommes devenaient souverains et s'engageaient à abandonner leur intérêt personnel pour suivre l'intérêt général. Pas gagné hein ? qui a rompu le contrat ? est-il arrivé à terme sans extension de garantie ?

mercredi 20 juin 2007

Société - Joel de Rosnay, le numérique et l'avenir

Pronétaires de tous les pays...
Joel de Rosnay, le célèbre biologiste aujourd'hui à la Cité des Sciences continue de précher l'arrivée du tout numérique. Si comme moi vous avez fait de votre ordinateur et de vos multiples connexions comme une sorte de prolongement logique de vous-même, vous en êtes ! vous voilà pronétaires. Il faut dire qu'indéniablement le temps lui donne raison, plus le temps passe et plus le numérique prend de place dans notre vie. Les écrans souples, les technologies RFID, les connexions à mega-débit... tout cela ne peut effectivement que concourir à l'accession d'une autre organisation, la montée d'une société virtuelle actuellement bien décriée sous le modéle Second Life. Avec nous, dit Monsieur De Rosnay, la naissance d'un cyber-citoyen qui reprend le pouvoir au détriment notamment des médias traditionnels à l'instar de ce qu'est devenu Agora Vox, le journal citoyen. Chacun s'y exprime, moi, vous, le grand journaliste, à égalité. Ainsi donc tout devient possible sur le net. Reste à définir ce tout, ses limites. Tenter de garder une hiérarchie, des normes de qualité. A se demander aussi si cette liberté somme toute surveillée n'est pas finalement très conditionnelle. Car si l'on peut proner l'avènement d'un nouvel ordre, celui du numérique, nous ne pouvons passer sous silence l'ambition de l'ordre "ancien" : garder la main. La traçabilité de toutes nos connections, demain la traçabilité de nos achats, de nos déplacements laisseront bien peu de places à l'autonomie et à l'originalité. Les premières tentatives pour identifier les téléchargeurs est un pas de plus de l'ordre ancien pour ne faire du net qu'un espace de liberté virtuelle tant que nous n'aurons pas intégré des règles drastiques de protection, de confidentialité... bien éloigné de l'image angélique de la toile.

mardi 19 juin 2007

Politique - Borloo super Ministre de l'Ecologie







Une promotion placard ?



ben voilà le retrait d'Alain Juppé étant entériné, un remaniement s'imposait. Son remplacement par Borloo interpelle. On parle aujourd'hui de promotion car ce Ministère équivaudrait à un numéro deux du gouvernement, ce qui ne veut rien dire du tout. Quitter le ministère de l'économie et des finances qu'il a défendu bec et ongle durant la campagne pour qu'il reste un grand poste sans fraction est pour le moins curieux. Alors que la rumeur veut que la tva sociale ait fait basculer le deuxième tour, le nom du fautif est sur bien des lèvres, Jean-Louis Borloo. Coupable d'avoir reconnu devant Fabius et des milllions de français que c'était une réelle possibilité. Notons que Fillon derrière n'a rien fait de positif pour rectifier le tir mais le mal était fait. Je n'ai jamais été convaincu par cet effet d'annonce d'un super Ministre de l'Environnement. C'était finalement une planche bien savonneuse pour Alain Juppé, Jean-Louis Borloo sera t'il le prochain à tomber à la mer et à l'amer ?



En tout cas c'est une belle promotion pour Madame Lagarde, jusqu'alors discrète mais pas forcément inefficace Ministre du commerce extérieur.



Un people s'en va, un autre arrive. Arno Klarsfeld battu dans la 8° circonscription de Paris (faut le faire quand même !) ne verra pas de sitôt ses réves de secrétaire d'Etat s'exaucer alors que Bernard Laporte à déjà un boulot après la coupe du monde. S'il pouvait déjà nous mener en finale ce serait bien après il ira inaugurer tous les gymnases et les patinoires qu'il veut...

lundi 18 juin 2007

Rugby - Les 30 français désignés, la Coupe du Monde est engagée !

Cette fois les choses sérieuses commencent avec l'annonce de la liste des 30 français appelés à représenter la France lors de la Coupe du monde de cet automne sur notre terrritoire. Nous n'allons pas épiloguer sur tel et tel choix, le copieux staff français est suffisament rémunéré pour le faire... il me semble que notre deuxième ligne n'est pas terrifiante et que le centre de notre attaque, et de notre défense parait bien léger... enfin bon il y aura des blessés d'ici là donc quelques nouveaux, et puis "on est chez nous" alors reste plus qu'à pousser avec eux pour aller loin...

Politique - Juppé trinque à Bordeaux, Royal flingue hollande


Alors que l'on croyait sa période de pénitence achevée en quittant le lointain Canada la comète Juppé s'est à nouveau distinguée. Son retour fulgurant sur le devant de la scène aura fait long feu, victime de son singularisme maladif, le voilà quand on y pensait le moins proche d'une fin de carrière politique. Déjà qu'il avait été un des rares condamnés dans l'affaire des emplois fictifs du RPR, le voilà seul ministre battu aux législatives là même où il était pourtant renaît de ses cendres, Bordeaux. De quoi s'interroger sur celui que nombre qualifiaient volontiers de "meilleur d'entre nous" et dont les échecs à répétition n'accréditent plus. Car enfin, on a beau être un esprit si brillant soit-il, comment peut on se laisser enfermer dans une image de Premier Ministre psycho-rigide hautain et suffisant sans réagir ? comment peut on se laisser embarquer dans une condamnation d'un système que tous les partis appliquaient sans parvenir à se dégager ? comment peut on négliger une élection locale que l'on a soit-même sollicitée sans s'assurer auparavant d'une tranquille victoire ? non assurément il y a quelque chose qui ne tourne pas rond dans la carrière de celui qui aura peut être aussi oublié un peu vite qu'à droite aussi ils sont plutôt nombreux ce jour à se féliciter de ce petit drame...

A gauche aussi on fait aujourd'hui dans le people, oh pas le Fouquets ni les yatchs de luxe non mais une bonne vieille histoire de fesse, de couple, du closer dans le texte quoi. Restera à jamais une question brûlante : pourquoi en parler maintenant, là tout de suite ? pourquoi pas avant les présidentielles ? pourquoi pas du tout, enfin tout ceci est pour le moins curieux et sent l'amateurisme à plein nez.

Un mot sur Chevènement, démissionnaire de la mairie car battu dans sa circonscription... avec de tels comportements qui viennent s'ajouter aux manipulations de calendrier et autre tour de passe passe pas sûr que nos concitoyens s'y retrouvent. En ce 18 juin, n'est pas le général qui veut... Prochaine étape de nos apprentis sorciers, l'avancée des élections municipales ?

samedi 16 juin 2007

Politique - Réformes et continuité


Réformer, "changement de caractère profond, radical apporté à quelque chose, en particulier à une institution, et visant à améliorer son fonctionnement ". Une définition cela fait du bien de temps en temps surtout pour un mot utilisé avec autant de largesses par nos hommes politiques. La palme doit revenir à la réforme des retraîtes étant entendu que dès les années 50 nous étions en mesure de prévoir un papy-boom suite logique du baby-boom. Mais la réforme de la sécurité sociale n'est pas mal non plus et puis plus récemment, la réforme de l'Etat prend une importance médiatique inversement proportionnelle à son état d'avancement. Il y a eu également des nivellements puisqu'ont existé des réformettes...
Les sujets de réforme se sont multipliés, compilés sans qu'aucun ne quitte la liste, les acteurs de ces réformes également se sont multipliés, compilés sans qu'aucun ne quitte la liste. Comment donc espérer que quelque chose bouge ?
Et puis il y a les réformes qui réforment les réformes : prenons le cas des intérêts d'emprunts déductibles des impôts, mesure supprimée par Alain Juppé Premier Ministre ou des Palais de justice qu'il faut voir réinvestir par des forces de l'ordre à qui l'on avait demandé d'aller voir ailleurs, décision du ministre de l'Intérieur Sarkozy ...
et puis il y a les réformes que l'on ne verra jamais entièrement comme celle des régimes spéciaux, vous n'avez qu'à étudier le statut du député pour juger...
et puis il y a enfin, car il faut rester optimiste, les réformes qui mettront, comme disait Fernand Reynaud, un certain temps. Prenons le cas de l'incontournable Environnement et développement durable cher à Monsieur Hulot. Notre super Ministre de l'Environnement vient d'inaugurer le TGV Est, symbôle du transport propre et rapide, en s'y rendant en avion privé pour ne prendre le rail qu'en Alsace sur la bonne vieille voie habituelle et à la vitesse habituelle de feu le bon corail...
Tout un symbôle finalement, qui veut aller loin ménage sa monture sans doute... à moins que nous ne soyons dans le cas du lièvre et de la tortue ce qui serait plus inquiétant...

jeudi 14 juin 2007

Economie - Etats-Unis et Chine, marché de dupes


Les USA viennent de refuser de sanctionner la Chine pourtant renomée pour sous-évaluer sa monnaie. Nos amis américains ne souhaitent pas forcément que le dollard reprenne du poil de la bête tandis que les chinois en phase de surchaufe économique ne peuvent se permettre un ralentissement sous peine de krach possible. Chacun trouve donc son compte à l'heure où le véritable combat des deux grandes puissances mondiales se joue sur le terrain de l'énergie. On sait la faiblesse de ce grand pays qu'est la Chine : son manque de matière première. Alors ils investissent dans le monde entier pour acquérir ces richesses. S'il devait à manquer d'énergie le coût d'acheminement de leurs produits sur les marchés du monde entier ne les rendrait plus compétitif. Nous n'en sommes pas là. Dans ce nouveau Yalta, nos deux compères se partagent le monde et ses richesses, la vieille europe regarde distraitement en attendant les jeux olympiques, trop soucieuse de ses problèmes intérieurs. Même pas capable de s'affirmer sur le plan des valeurs et des droits de l'Homme (n'est-ce pas la France ?) nous croyons encore être en mesure d'apparaître comme un concurrent à ces deux mastodontes. Mais l'évolution semble inéluctable dés lors que la croissance chinoise s'appuie sur une évolution technologique constante. Le nucléaire pourrait ainsi régler une bonne part de leur problématique énergétique. Si l'on se souvient du geste courageux d'Anne Lauvergeon, patrone d'Areva, qui avait refusé le gain d'un appel d'offres au motif que les chinois imposaient de participer au processus de fabrication des centrales et donc se préparaient à copier et acquérir la connaissance suprême... il faut se souvenir que, sans états d'âmes, une firme américaine reprenait le marché et toutes les clauses qui allaient avec...

mercredi 13 juin 2007

Musique - Rose Keren et Superbus en vedette


Ouf notre paysage musical connaît heureusement quelques belles surprises. A commencer par Rose Keren dont l'album est une pure merveille de poésie, de charme et d'envie. Bon, elle est jeune, jolie, elle écrit super bien et sa voix nous entraîne dans des balades tantôt mélancolique, tantôt tristoune, tantôt joyeuse. Un petit fond d'harmonica apporte une touche country à la française délicieuse. Perso, Ciao Bella est à pleurer, la liste est l' actualité rêvée de bien des couples, saisons parle de la solitude de notre société de célibataires...

bref à découvrir sans tarder, j'ai hâte de la voir en concert. Bonne nouvelle dans l'Est elle viendra au prochain Nancy Jazz Pulsations !

Dans un style plus rock et plus léger, revoilà les superbus ! leur troisième album WOw s'entend déjà un peu partout avec Butterfly et Lola et c'est tant mieux. Autour de Jennifer Ayache la toute jeune chanteuse et compositeur, ça déménage plutôt. A ne pas rater prêt de chez vous !

Enfin je ne résiste pas à l'envie de vous recommander Tryo, le très prolifique groupe français avec ce passage culte de "Désolé pour hier soir" : Sur ce coup la man t'as été un homme t'as ramené le croisé de Jackie Sardou et D'un pokémonT'as du style, t'as du style, t'as du style héé mon frère, quand tu vois double Tu ramènes de la bombe nucléaire.


Si vous avez d'autres belles découvertes faites moi le savoir - l'industrie du disque comme elle s'autoproclame n'est pas très coutumière actuellement d'albums dignes de ce nom. OH, deux-trois titres oui, mais l'album est souvent sans conviction, sans lien, sans homogénéité. C'est bien beau de crier au loup contre le téléchargement pour expliquer la baisse des ventes mais, si c'était juste un problème de qualité ?

lundi 11 juin 2007

Sport tennis - Isabelle Demongeot et Cathy Tanvier témoignent


Volée de revers

Alors que Roland Garros vient de s'achever sur le troisième sacre de Rafael Nadal (dont on espère que son médecin référent ne s'appelle pas Puerto...), que ce tournoi enregistre une affluence record et les gains qui vont avec, quelques grains de sable se mèlent à la terre battue. Bon, déjà, il y cette fameuse culture à la Pierre de Coubertin, cette exception culturelle française, ce surcroit d'élégance quoi qui nous caractérise et qui nous empêche nous, français, décemment de réserver un quelconque cours la deuxième semaine. Vu les moyens mis en place par la fédération ou le fils Lagardère (quand il ne joue pas les responsables de rédaction), ces piètres résultats interpellent. Mais ce qui interpelle le plus, ce sont deux ouvrages sortis tout récemment, deux livres témoignages de deux anciennes championnes françaises, Isabelle Demongeot et Cathy Tanvier. La première y évoque avec courage et ténacité son calvaire auprès d'un coach harceleur moral autant qu'agresseur sexuel. La deuxième évoque une situation familiale cahotique et l'incroyable pression posée sur les épaules d'une adolescente. Pas réjouissant à lire, on souffre en même temps que nos deux ex n° 1 du tennis français et l'on découvre un envers du décor effrayant de solitude et de douleur au sein de ce monde professionnel.

Dans un sport aussi exigeant psychologiquement, on mesure la force et la volonté qu'il a fallu à ces deux-là pour malgré tout se construire un palmarés.

On notera que c'est Yannick Noah qui signe la préface du livre d'Isabelle Demongeot tout en délicatesse et avec le souci de rassembler.

On peut espérer que ce travail d'écriture donnera un autre éclairage, réaliste, de ce monde du sport de haut niveau et de certains de ses risques. Il faut saluer cette démarche, l'encourager et la diffuser. Et croire en ces deux championnes pour qu'elle connaissent désormais une autre vie avec le même succès que jadis sur les courts.

Politique - l'influence du quinquennat Président-Parlement


Esprit es tu là ?

Qui se souvient de Montesquieu et de son attachement viscéral à un équilibre des pouvoirs ? Qui pour évoquer la volonté farouche du Général de Gaulle d'établir un régime stable et durable loin du règne tumultueux des partis ? Tout se passe comme si notre pays ne voulait avouer que les changements institutionnels engagés modifient considérablement notre système politique. Abandonner le septennat présidentiel était une première étape qui préparait la seconde plus fondamentale : rapprocher le calendrier électoral présidentiel et législatif. Résultat, une campagne inexistante, un enjeu nul et une participation très limitée au dernier scrutin. Pourquoi ? nos citoyens ont fait un choix lors des présidentielles qu'ils ne vont pas désavouer quelques semaines plus tard. Problème, il n'y aura pas de plus tard ensuite avant 5 ans. On peut penser notre nouveau président soucieux de tirer l'état de grace jusqu'aux municipales afin de, pourquoi pas, ravir Paris et Lyon par exemple. Mais après ? Dans ce régime présidentiel, le Président a la main, son gouvernement s'exécute et l'Assemblée lui assure une large majorité. Comment s'exprimera un éventuel mécontentement ? comment peut exister une opposition durant une si longue mise sous silence ? comment peut tenir une majorité où les ambitions de chacun se révéleront forcément ?

Entre vote sanction sur des scrutins locaux et montée de la rue, nous voilà loin de l'Esprit des Lois et plus près de ce vieil adage repris par Coluche : "La dictature c'est ferme ta gueule, la démocratie c'est cause toujours".

samedi 9 juin 2007

Sport stratégie - les all blacks écrasent la France

Stratège hic !
Mais quelles mouches ont donc piqué nos dirigeants et en particulier le très médiatique Bernard Laporte ? A trois mois de la coupe du monde en france, et alors que la finale du championnat de france n'avait pas encore eu lieu, nous voilà embarqué dans une tournée en nouvelle-zélande sans nos meilleurs joueurs. Résultat deux raclées monumentales et un terrible sentiment d'impuissance. Quel intérêt de se faire ainsi humilier ? quel intérêt pour les joueurs présents qui sans cohésion suffisante savaient d'avance ce qui les attendait. Quel intérêt pour les joueurs qui participeront à la coupe du monde et qui n'y sont pas ? quel intérêt pour le rugby français ?

reste que cette outrageuse domination mondiale n'est tout de même pas sans rappeler l'outrageante domination en cyclisme d'un certain Lance Amstrong... leur rythme est inhumain, leur impact physique surnaturel. je n'avais personnellement jamais vu un demi-d'ouverture body-buildé comme aujourd'hui. J'espère que le mythe ne s'écroulera pas, comme tant d'autres avant lui, mais en même temps comment expliquer qu'un petit pays comme cela produise des monstres pareils le plus naturellement du monde...

Gageons que, chez nous, avec un public en forme 1998, le sport reprendra ses droits et que les débats s'équilibreront...

Economie - avec la Twingo et la Mégane, Renault au révélateur

Twingo, Mégane et Logan
Après des mois délicats, Renault espère le renouveau en annonçant déjà deux nouveaux modèles, la laguna et la twingo. On ne peut que croiser les doigts tout en se disant qu'ils sont finalement assez peu nombreux, autour de nous, à acquérir un nouveau véhicule. Dans une société qui globalement se paupérise, pas évident pour un produit de masse d'espérer gagner en volume. D'autant que la concurrence est toujours plus farouche, la smart par exemple n'existait pas lors de la twingo 1. Les japonaises étaient moins présentes aussi pour la laguna. Et puis la concurrence n'est elle pas aussi au sein de l'entreprise de l'emblématique Carlos Ghosn (qui tarde tout de même à confirmer comparé au personnage annoncé ?) que penser de la Logan ?

Je veux bien comprendre qu'aujourd'ui le monde est coupé en 2, il y a les continents et pays où l'on construit et vend des véhicules disons basiques, les pays où l'on construit et vend des véhicules trés sophistiqués. La Logan entre dans la première catégorie mais tend à se trouver dans les seconds pays pour quelles conséquences ? à proposer un véhicule à 6000 euros et un autre à 26 000, n'entre t'on pas dans un forme de concurrence au moins sur l'image, ensuite dans le choix d'un second véhicule, enfin ne sème t'on pas le trouble dans notre imaginaire au sein d'une société où la voiture "véhicule" tant de valeurs subjectives ? réussite, puissance, charme, sensualité ?

jeudi 7 juin 2007

Politique - Travailler plus !



Pas une journée ne se passe sans que ce message abrutissant ne soit diffusé par tous les canaux : la france est donc un pays de faignants - France info à 6h30 me réveille ainsi et le journal de 20h finissant quand je rentre du bureau me le confirme : il faut travailler plus. Pourquoi ? ben pour gagner plus, dire qu'on n'y avait pas pensé avant ! et nous simples salariés, c'est rien, pensons à tous ces chefs d'entreprise qui s'investissent tant au quotidien dans leur société et qui n'avaient pas suspecté que la solution était simple. Merci aux politiciens avocats de nous éclairer ainsi sur l'économie à venir. Les carnets de commande ne sont pas remplis ? les heures supplémentaires freineront les embauches ? il faudra travailler beaucoup plus pour gagner un peu plus , peu importe la petite phrase magique, élémentaire mon cher Watson, a été trouvée...
et puis on nous le dit, c'est une idée déjà en vigueur dans les pays voisins alors...
c'est drôle j'habite dans une région à 3 frontières et je sais que les cadres allemands pointent pendant que nous sommes sans horaires en france ou qu'il ne faut pas trainer dans les quartiers d'affaires luxembourgeois dés 17h, tout le monde s'en va...
ça doit être loin alors ce pays magique dont nous devrions nous inspirer. Mais notez que loin des yeux, loin du coeur alors c'est dur d'être inspiré !

Société - Chômage, les chiffres de l'impuissance

Alors voilà que tous les mois nous entendons frénétiquement s'égréner les chiffres du chômage... il est monté, est descendu, mais jamais il ne disparait. Il est de ces indicateurs, comme celui du nombre de morts sur les routes, sans lesquels visiblement nous ne saurions vivre.
Qu'importe que d'éminents économistes nous expliquent qu'un chiffre mensuel n'est pas significatif, qu'importe que les profesionnels du chômage (ou de l'emploi) nous expliquent que son mode de calcul est bien réducteur, qu'importe que l'influence de la démographie soit négligée, il faut ce chiffre. Comme une dose de drogue à se procurer, comme un voile de non-réflexion qu'il faut chaque fois tirer. Car finalement, la leçon de ce chiffre récurrent c'est qu'il n'est accompagné d'aucune analyse, d'aucune réflexion, il est utilisé comme un argument, une preuve, mais il est subi, attendu passivement. Comme si nos hommes politiques, et nous avec, avions abandonné toute idée de maîtrise de ce chiffre. Au point d'en accepter toutes les mascarades pour ne pas reconnaître notre impuissance

mercredi 6 juin 2007

Société - débarquement, résistance et esprit patriotique


Aujourd'hui 6 juin 2007, occasion de nous rappeler qu'en 1944 ils furent 156 000 hommes à débarquer en normandie et libérer notre pays, dont ... 177 français, le commando Kieffer. Gloire à eux.
Mais aussi réflexion pour nous car à l'heure où nos hommes politiques se disputent le drapeau et l'identité nationale, dans une société où l'on veut imposer la lecture d'un jeune résistant à nos nouvelles générations, il est bon de se rappeler que nos glorieux anciens, que notre société passée n'a "guère" brillé par son nationalisme et sa défense du drapeau. s'il est communément admis que pas plus de 5% de la population a vraiment collaboré, pas de plus de 5% n'a vraiment résisté, et... 90% n'a pas fait grand chose ! à faire lire dans les maisons de retraîte ?

Politique - vague bleue attendue, démocratie espérée

Bon ben voilà dans la foulée des présidentielles on voit mal qui s'opposera à une vague bleue. Les roses sont plutôt fanés et les oranges risquent de stopper au rouge...
Pourquoi pas après tout même si la pseudo ouverture pronée par les nouveaux hommes en place n'est pas dénuée d'arrière pensée : les réformes favorables sont discutées maintenat, il restera 5 ans pour faire passer les autres...
Un mot pour Bernard Kouchner que j'ai toujours admiré pour ses engagements. Mais celui hâtif pour rejoindre un gouvernement de droite avant même les législatives me laisse un goût amer. d'autant que sur le Darfour il doit déjà faire marche arrière...
Un mot sur Bayrou dont les choix d'indépendance risquent de coûter cher en terme de représentativité à la prochaine Assemblée. Mais après tout c'est aussi à la capacité des hommes politiques à gérer leur période de disette qu'on reconnait, ou pas les futurs hommes d'Etat.

Sport football - Intersaison tonique pour les entraineurs


Alors voilà je vous avais prévenu, le sport, même le foot ça peut encore être sympa, loin de la violence exacerbée, de la haine, du racisme, de l'intolérance.
Vous avez noté que les entraineurs ont la bougeotte, retour de manivelle finalement : durant la saison les présidents ont le pouvoir suprême de congédier les entraïneurs, à l'intersaison, ces derniers prennent leurs revanches et décident d'aller ou bon leur semble. Et pendant ce temps là on parle peu des joueurs.
Alain Perrin à Lyon, pourquoi pas s'il gère mieux sa communication et la pression qu'à Marseille, Bernard lacombe est il le josé Anigo lyonnais ?
Hantz à Sochaux, intéressant pour ce jeune entraïneur qui gagne en moyens, saura t'il s'extirper de l'omnipotent Plessis ?
Ricardo à Monaco, belle promotion pour celui qui n'aura pas réussi tout à fait à Bordeaux à faire fonctionner un groupe bancal.
Enfin Guy Roux à Lens ,avouons que c'est plutôt sympa, que l'on semble dépasser le plan strictement sportif, qu'il y a là une belle histoire d'hommes là-derrière...
et c'est un lillois qui le dit !

Société - Grande vitesse et petit esprit


un tgv qui arrive ce week end dans l'Est, un juge qui se fait poignarder, des réformes qu'il faut faire vite, des voitures, des connexions, des décisions, des opinions... autant d'indicateurs de vitesse d'un monde qui n'en finit plus de s'accélérer.
Pourtant le TGV a mis 20 ans à arriver, la violence n'est pas nouvelle même si plus médiatisée, les politiciens d'aujourd'hui sont ceux d'hier... alors pourquoi vouloir imposer le diktat du pasdetempspourréfléchirilfautfairevite. Aurions nous oublié que notre pays fut le berceau de tant d'hommes de pensées fortes : Rousseau, Montesquieu, Tocqueville...
ils ont su prendre le temps d'affiner leurs idées qui ont ainsi traversé les frontières, les mers, le temps.
A l'heure d'internet, ces mers et frontières n'existent plus mais nous n'en sommes plus capables. Pourquoi ?