jeudi 13 novembre 2008

L'homme qui cassait les prix


Il y a un bon petit moment que l'on attendait une bonne nouvelle, elle est arrivée sur tous les téléscripteurs de France et de Navarre, par la grâce de notre trublion national. Non content d'être partout et d'avoir un avis sur tout, le voilà qu'il casse les prix.

Hélas ce n'est pas le prix du pain ni celui de l'essence qui a, particularité chimique ?, une telle propension à suivre les hausses de pétrole et, beaucoup plus lentement les baisses...
On peut lui accorder une part de la baisse des prix de l'immobilier, notre président n'ayant pas été le dernier, par le passé, à encourager les banques et les particuliers à toujours plus s'engager. Depuis il s'est cependant fait pardonner en accordant une pharaonique enveloppe de 360 milliards d'euros contre un modeste accord... moral.
On peut aussi lui reconnaître une part dans la baisse de notre pouvoir d'achat puisqu'après le paquet fiscal et sa propre augmentation, il l'a dit et redit, les caisses étaient vides. Enfin vides jusqu'à ce que l'on retrouve un peu miraculeusement tout de même 360 milliards.
A terme, on peut penser que son action dévastatrice ne devrait pas manquer de faire chuter les prix des voitures neuves et de toute l'industrie qui va avec, avant l'aéronautique et d'autres niches bien françaises...
Ce 11 novembre dernier on a pu noter également sa faculté à diminuer le nombre de Poilus décédés chaque année, un résultat que l'on doit cependant relativiser puisqu'il n'y a plus de Poilus... vivants. Pour la seconde guerre mondiale, il lui faudra cependant attendre quelques mandats avant de pouvoir rééditer une telle performance.
Au chapitre des baisses significatives, Carla Bruni peut le remercier de l'avoir accompagné à baisser magistralement ses ventes d'albums ce qui est, convenons-en une bonne nouvelle, peut être pas pour l'industrie du disque, mais pour les mélomanes...
Et que dire de la baisse de moral généralisé qui nous entoure, fruit de mois de critiques sournoises, de remises en cause systématiques, de provocations, d'agressivité, de passage en force et de manipulations du pouvoir politique. Alors que l'on écrit ici ou là joliment qu'avec Obama, l'Amérique se reprend à rêver, force est de constater que la France cauchemarde au quotidien tour à tour accusée de ne pas vouloir travailler, de ne pas assez travailler, de ne pas bien travailler, de ne pas bien consommer non plus, de bénéficier de trop de congés ou de jours de commémorations....
Nouveauté, la baisse de ... notre culotte devant quelques dictateurs bien sentis ou des chinois olympiques sans compter la pantalonade georgienne qui entérine de fait l'annexion russe des provinces visées.
Innovante, la baisse espérée des espaces d'expression sur internet, l'Elysée souhaitant "réaliser une veille quantitative et qualitative sur le traitement de l'actualité gouvernementale effectué par les médias en ligne."
Radicale, la baisse de la population imposée plutôt à des villes de gauche en rayant de la carte des régiments entiers.
Oh, je sais bien ce que vous allez me dire si j'évoque la baisse à venir des températures, il n'y est pour rien, m'enfin c'est quand même pas moi qui clame à qui veut l'entendre qu'il va tout mettre en oeuvre pour lutter contre le réchauffement climatique !
Et puis il faut que je vous avoue quelque chose, toutes ces baisses n'enrayent pas mon moral et je ne manque pas d'espérer en des jours meilleurs, plus rationnels et partagés.
Mais tout de même, apprendre que Nicolas Sarkozy, grâce à de solides amitiés, se fait décerner le prix du... courage politique, ça me casse le moral et tout le reste. Ce n'est plus une décote, c'est un tsunami des valeurs qui emportent tout, et à tout prix.

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