Joel de Rosnay, le célèbre biologiste aujourd'hui à la Cité des Sciences continue de précher l'arrivée du tout numérique. Si comme moi vous avez fait de votre ordinateur et de vos multiples connexions comme une sorte de prolongement logique de vous-même, vous en êtes ! vous voilà pronétaires. Il faut dire qu'indéniablement le temps lui donne raison, plus le temps passe et plus le numérique prend de place dans notre vie. Les écrans souples, les technologies RFID, les connexions à mega-débit... tout cela ne peut effectivement que concourir à l'accession d'une autre organisation, la montée d'une société virtuelle actuellement bien décriée sous le modéle Second Life. Avec nous, dit Monsieur De Rosnay, la naissance d'un cyber-citoyen qui reprend le pouvoir au détriment notamment des médias traditionnels à l'instar de ce qu'est devenu Agora Vox, le journal citoyen. Chacun s'y exprime, moi, vous, le grand journaliste, à égalité. Ainsi donc tout devient possible sur le net. Reste à définir ce tout, ses limites. Tenter de garder une hiérarchie, des normes de qualité. A se demander aussi si cette liberté somme toute surveillée n'est pas finalement très conditionnelle. Car si l'on peut proner l'avènement d'un nouvel ordre, celui du numérique, nous ne pouvons passer sous silence l'ambition de l'ordre "ancien" : garder la main. La traçabilité de toutes nos connections, demain la traçabilité de nos achats, de nos déplacements laisseront bien peu de places à l'autonomie et à l'originalité. Les premières tentatives pour identifier les téléchargeurs est un pas de plus de l'ordre ancien pour ne faire du net qu'un espace de liberté virtuelle tant que nous n'aurons pas intégré des règles drastiques de protection, de confidentialité... bien éloigné de l'image angélique de la toile.
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