mardi 16 octobre 2007

Société - cherche modérateur désespérément


Tout s'accélère dans notre société embarquée dans une succession de mouvements incontrôlées. Un peu comme un site internet qui rencontrerait d'un coup une fréquentation inattendue et non maîtrisée.
En même temps que notre Président veut dépénaliser l'entrepreneuriat, des perquisitions se succédent au siège d'un membre de l'exécutif du Medef. Alors que les syndicats préparent une journée d'action nationale jeudi, ils ne sont pas exonérés d'avoir touché de l'argent dans l'affaire... Pendant qu'on lance pompeusement l'A380, l'enquête sur le délit d'initiés de ses dirigeants prend des proportions politiques insoupçonnées.
Berceau de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme et du Citoyen, la France trouve dans des pays voisins des raisons d'instaurer un contrôle ADN pour le rapprochement parental. Alors que le petit commerce se porte mal et que le portefeuille des français se vide inexorablement les grandes surfaces omnipotentes pourront rafler la mise et vendre à perte. Les heures supplémentaires sont défiscalisées pour des entreprises au carnet de commande ou à la situation financière trop faible pour y recourir...
Grâce au paquet fiscal, 4000 ménages ont touché en moyenne 50 000 euros pour relancer la croissance de tout un pays.
La liste est longue de ces décisions prises à l'emporte pièce dont l'efficacité est bien peu probable. Les effets d'annonces et de manche se succèdent mais dans quel but ? la croissance ? mais qu'est ce que la croissance ? à regarder les résultats de la Bourse elle est là depuis longtemps la croissance. L'équilibre budgétaire ? mais lequel, de qui, pourquoi ? Le bonheur ? non là je rigole il y a longtemps que les politiques ont abandonné toute idée positive.
Toujours est il que de ce fouillis, ce marasme d'idées jetées en pâture de l'opinion et des sondages, il n'émerge rien. Pas même un pouvoir. Pas même le pouvoir. Notre président est étrangement absent car pas en mesure de se placer au-dessus de la mélée. Il se sent obligé de prendre partie. D'ailleurs il est lui-même au coeur d'une de ces aberrations qui montent : conserver la v° République mais en renforçant le pouvoir du Président. L'article 20, un des fondements de notre système actuel, serait ainsi transformé "Le président de la République définit la politique de la nation, le gouvernement la met en oeuvre" au lieu de "Le gouvernement détermine et conduit la politique de la nation" une dérive majeure, un changement complet de signification qui est en train de passer au milieu de mille autre choses.
Oui décidemment un modérateur est de rigueur sinon les dérapages ne seront bientôt plus contrôlés et le site devra fermé.

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