lundi 23 juillet 2007

Tour de France - dopage, scandale et excés en tout genre

Se doper c'est pas bien, c'est pas juste, c'est de la triche.
Des décennies qu'on le dit mais quand le sport est un enjeu, jadis politique entre rideau de fer et monde libre, économique aujourd'hui, ça ne compte guère.
Bien sûr, selon les activités, il y a une plus ou moins forte inclinaison à essayer de médicalement ou chimiquement améliorer ses performances.
Le cyclisme a depuis le début de son développement était un terrain bien propice à ces débordements. Basé essentiellement sur l'endurance et la capacité physique du coureur, il doit beaucoup de sa popularité à sa proximité d'avec le grand public autant que par sa distance : proximité car tout le monde à un jour fait du vélo, s'est coursé avec les copains - distance car la performance des pros nous laisse rêveur, admiratif devant notre téléviseur ou sur le bord de la route. L'enchaînement des étapes, les défaillances et les grandes échappées ont eu raison de notre raison et ont fabriqué des légendes, tandis que la dureté de ce sport a conquis le respect du plus grand nombre. Surmédiatisé, alors qu'il n'en avait pas forcément besoin tant sa popularité ne repose pas sur des médias mais sur l'évènement et son histoire, le Tour de France a fabriqué des vedettes, des stars, des seigneurs qui, un à un ont été rattrapé par des affaires de dopage. Cassant l'image, ébranlant le mythe. Au-delà de cette stratégie de communication des organisateurs du Tour que l'on qualifiera d'aventureuse, force est de reconnaître aujourd'hui que cet évènement sportif paye une addition des plus salée sur l'autel du sport professionnel propre. Et que les excés ne se déroulent plus uniquement la nuit venue dans les chambres des coureurs mais bien en place publique devenue presque lieu de lynchage médiatique.
Car enfin aujourd'hui si l'on dit sport propre ne doit on pas commencer par respecter et encourager un sport qui a mis en place les contrôles les plus fréquents et les plus modernes ? la vraie fausse affaire Rasmussen illustre cette évolution. On ne montre plus les dopés du doigt car tous les coureurs présents sont suffisamment contrôlés pour que l'on puisse dire que durant la compétition au moins, ils n'ont rien de répréhensible dans l'organisme. Non, on montre du doigt celui qui n'a pas dit où il était durant sa préparation et qui aurait donc pu prendre des substances durant cette période... voilà qui est possible, condamnable, preuve que les efforts doivent se poursuivre... mais pourquoi diable pilonner ainsi férocement le cyclisme pour ce détail ?
Car ce reproche fait à Rasmussen est assez cocasse si l'on se remémmore juste la récente vainqueur de Wimbledon, Séréna Williams coutumière des disparitions-réapparitions sur le circuit pro avec une musculature et une tonicité toute neuve à chaque fois. Une stratégie très répandue en athlétisme. Et que penser plus globalement des jeux olympiques où dans nombre de disciplines, des athlètes sortis de nul part accomplissent des performances exceptionnelles plus jamais atteintes ?
Je n'aime pas particulièrement le vélo et suis piètre grimpeur mais j'aime encore moins la mauvaise foi.
Fan de foot, j'attends de Zidane et Deschamps qu'ils nous expliquent comment ils se dopaient en Italie avec les même produits qui permettaient à Pantani de voler en montagne.
Amoureux de rugby, j'aimerais connaître le nombre et les résultats de contrôles inopinés avec prise de sang qui seront effectués sur les all-blacks avant la coupe du monde.
Supporter de Tony Parker, j'aimerais qu'il m'explique comment il parvient à jouer 77 matchs dans une saison avec les déplacements, les décalages horaires... quand son petit frère en dispute la moitiée en France.
Amateur de hockey sur glace, je voudrais comprendre pourquoi la fédération française a limité les matchs de phase finale pour épargner les joueurs quand aux Etats-Unis, une équipe joue 80 matchs par saison...
La liste est infinie de ces situations incompréhensibles, parfois grotesques, souvent suspectes et qui pourtant ne déchainent rien d'autres que de l'indifférence dans des activités où l'argent est souvent bien plus présent que pour un coureur cycliste lambda.
Donneurs de leçon, garants de la moralité sportive, merci d'aiguiser vos appétits de justice sur des cibles peut être moins faciles mais souvent négligées.
D'ailleurs, dans l'affaire Puerto, la Police surveillant le médecin espagnol a noté les cyclistes mais aussi des tennismen et des footballeurs évoluant en Espagne. Qui sont ils ? quelles sanctions ont été prises à leur encontre ?

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Salut Ytty
completement d'accord a propos de la miss Williams. La petite soeur est en train de faire ça en ce moment: attention, elle pourrait bien gagner l'US Open alors !
Quant à Tony, t'es gentil, c'est plutot 100 matchs avec les playoffs. C'est assez amusant de voir la NBA qui ne fait aucun controle anti-dopage(à part la coke) et quand tous ces braves garçons arrivnet en compétition internationale (JO, CM ou autre), pas un positif ! Incroyable, alors que jusqu'à côté on a un Barry Bonds dopé comme c pas permis qui fait péter les records.
Mais quand on ne cherche pas, on ne trouve pas.
A+