dimanche 23 septembre 2007

Politique - le pouvoir d'achat pris de vitesse


Les sois-disants réformes sont menées à un train d'enfer à tel point qu'on n'a ni le temps de savoir si ce sont vraiment des réformes, ni si elles vont dans le bon sens encore moins si elles donneront des résultats puisque déjà se lance une autre réforme.
Dans ce tourbillon trés médiatisé, un premier phénomène contradictoire semble se produire. Si bien des mesures sont jugées acceptables, les français n'en diminuent pas moins leur satisfaction envers les gouvernants. Peut être n'est ce qu'un épiphénomène.
Pour moi cela s'expliquerait par la distance qui grandit chaque jour entre les actions annoncées et le quotidien de chacun où là, rien ne change : incertitude professionnelle et perte de pouvoir d'achat sortent renforcés de cet été. Les cadeaux fiscaux ne concernent qu'une petite partie de la population qui plus est pas dans le besoin. La révision des heures supplémentaires n'est guère généralisable à bien des secteurs et pénalise l'intérimaire qui est aussi un actif quand il travaille. La baisse d'effectif de la fonction publique limitera les débouchés pour de nombreux jeunes diplomés tandis que rien ne dit que les secteurs qui s'ouvriront à la concurrence auront une implantation française et ne coûteront pas plus chers à tout un chacun. La réforme des retraites vise à supprimer des régimes spéciaux qui ne participent que de façon marginale au déficit global.
A vouloir tout faire tout de suite, à chercher des responsables et des solutions simplistes, l'impression générale sent la précipitation et l'à-peu-prés et inquiète sur sa finalité.
Il n'est qu'à se souvenir du candidat Sarkozy vantant une France de propriétaires. (Aujourd'hui, 56% des français le sont). Comment y parvenir ? par la déduction des intérêts d'emprunts nous disait il, mais le vrai-faux élargissement refusé, car logiquement anticonstitutionnel, a plombé l'annonce. Quand à la volonté de négocier avec les banques un prêt particulier pour les personnes à revenus plus modestes ou fluctuants il était calqué sur le système des subprimes américain dont on mesure actuellement toute la pertinence...
Il y a donc comme un parfum d'amateurisme qui fleurit en cet automne naissant et qui ne laisse pas augurer grand chose de bon pour les modestes contribuables que nous sommes. Les prises de positions internationales calquées sur les Etats-Unis renforcent ce sentiment que tout ceci n'est finalement pas si pensé que cela, si maîtrisé que cela, si différent des prédécesseurs. Même Galouzeau y va de son couplet critique le coquin.
"Quand on ne sait pas où l'on va, la vitesse du déplacement ne compte plus."

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