mercredi 22 août 2007

Justice - au bonheur des serruriers


Les délinquants sexuels seront donc détenus dans des hôpitaux fermés. Sans vouloir enfoncer de portes ouvertes, c'est une décision qui ne devrait pas révolutionner l'histoire mais propose tout de même pour certaines professions de sacrées perspectives. Le délinquant sexuel est un malade donc on l'enferme à l'hôpital. Le braqueur de banque sera lui contraint de vivre dans un coffre-fort, le dealer de drogue dans une pharmacie. L'artiste sera cloitré dans une salle de spectacle, le sportif dans un gymnase et l'agriculteur, plus primesautier, dans un pré. On peut donc imaginer une vraie opportunité pour les cabinets de recrutement qui dresseront, en amont, le profil du condamné afin de mieux déterminer son lieu de détention avec ses compétences. Et que dire des serruriers ? une bénédiction pour eux condamnés à tout fermer. A tel point que je me demande si Arnaud Lagardère, en prévision, car c'est un garçon prévoyant le Arnaud, n'a pas massivement investit dans la serrure...
Mais attention car en matière de justice tout se complique trés vite. Prenez le médecin délinquant, où le met on ? à l'hôpital ? avec le délinquant sexuel ? et le policier délinquant ? à l'Hôtel de police avec ses collègues ? et l'artiste drogué, le sportif dopé ? à l'hôpital, la pharmacie ? et le prêtre pédophile ? église ou hôpital ?
J'ai peur que tout cela n'arrange pas la durée de traitement des affaires judiciaires. Et les hommes politiques ? simple supposition me direz vous car le nombre d'hommes politiques délinquants est aujourd'hui si faible que c'est certainement la profession la plus honnête qui soit dans notre belle société au nombre de dossiers instruits. Il y a de plus jurisprudence en la matière puisque Jacques Chirac, Président de la République et délinquant, a été enfermé pendant 12 ans à l'Elysée.
Et puis il y a des champions homme d'affaires, politicien, escroc, chanteur, président de club de foot comme l'ancien employeur de Jean-Louis Borloo. Lui avait tranché : il s'est laissé enfermé dans son hôtel particulier qui ne put jamais être saisi !!!
On imagine la profondeur de cette réunion au sommet de l'Etat qui préfigure d'autres casse-têtes du même genre. D'ailleurs l'imbroglio sur le cadeau fiscal lié aux prêts immobiliers n'est pas beaucoup plus simple : allez-vous acheter ? avez-vous acheter après mai 2007 ? avez-vous signé un compromis entre les deux tours ?
"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit" disait Aristote. Dire que l'on est dans le règle de l'affirmation est un doux euphémisme qui doit faire rager François Bayrou et Ségolène Royal. Le premier aurait du proposer un super big business act à la française et la seconde le SMIC a 2500 euros puisque finalement c'est le dernier qui parle qui a raison même s'il ne fait pas ce qu'il dit ensuite !
ah oui, les beaux parleurs délinquants, où les enferme t'on ?

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