dimanche 22 février 2009

Pouvoir - La bougeotte ou la tremblotte ?

L'année 2008 ne se sera pas terminée comme pouvait l'espérer les vainqueurs du printemps 2007. Comme d'un frémissement d'été à un vigoureux hiver, il y a parfois peu. De quoi alimenter toutes les interrogations, tous les mouvements aussi. Syndicaux, sociaux certes mais également parmi les plus hautes sphères du pouvoir. Ce qui est plus étonnant tout de même.



Déjà on avait pu noter le départ très politique du Ministre du travail alors que le chômage battait tous les records, les intéressés apprécieront...
Puis bientôt une ministre-mère plus médiatique que populaire se prenait de passion pour de prochaines noces européennes.
Entre temps, le secrétaire d'Etat aux Affaires européennes, symbole de l'ouverture, baissait le rideau gouvernemental pour investir l'Autorité des marchés financiers. Une autorité à redéfinir car elle n'avait pour l'heure guère produit de résultats positifs, à l'attention de marchés financiers bien mal en point, vaste programme. L'ami Jouyet ne partit cependant pas au combat les mains vides, le ministre du Budget lui remontant l’indemnité «de fonction» du président de l’AMF, afin d’aligner, nous explique t'on, sa rémunération globale sur celle de son prédécesseur. Pour un montant annuel brut de 220.000 euros hors indexation (sic), il y a de quoi retrouver son autorité...
Plus discrète et moins définitive l'évolution de Nathalie Kosciusko-Morizet qui profite d'un remaniement léger pour quitter l'Environnement et son Grenelle bien embarrassant pour la Prospective et l'Economie numérique. De prospective il n'est pourtant pas trop question si l'on veut déterminer la politique de la damoiselle : «Elle est très armée pour l’économie numérique», ose t'on vers l'Elysée. Normal me direz-vous puisque son frère Pierre est le créateur et directeur d’un important site de vente en ligne, PriceMinister. Il est également depuis peu ( juillet 2008) le président de l’Association française pour le commerce et les services en ligne (Acsel), un interlocuteur majeur du... gouvernement.
Entre carrièrisme et peur de l'avenir, ces mouvements me traduisent certainement enfin l'hyperactivité présidentielle que l'on s'échigne à me rabacher les oreilles sans que j'en comprenne bien la signification. Les rats quittent-ils le navire ou le capitaine est il d'humeur badine, difficile de trancher même si une chose est sûre, le bateau tangue. Penche. En tout cas il a du penchant. Du penchant pour les copinages et les bons plans entre amis .
Et ce n'est pas la "nomination annoncée" du secrétaire général adjoint de l'Élysée, François Pérol, à la tête de la banque issue de la fusion entre la Caisse d'Epargne et les Banques Populaires qui va me contredire. C'est cela dit d'une logique implacable pour le pouvoir communiste qui nous gouverne : l'argent public est au service du secteur privé qui a force d'être renfloué devient public. Quoi de plus normal dés lors qu'un administratif du Président en devienne le gérant pour nous tous en quelque sorte ? Pour le reste nommer à la tête de ce nouveau mastodonte celui-là même qui a participé aux négociations comme représentant de l'Etat laisse augurer quelques arrangements bien sentis.
Notez que quand l'on rend service, c'est tout de même bien la moindre d'être chose que d'être rémunéré, en numéraire ou en nature c'est selon.
C'est sûrement ce raisonnement qui explique que Nissan, bénéficiaire du plan de relance gouvernemental, ait été conatcté par l'Elysée pour prêter au couple présidentiel et sa cour 5 4x4 flambant neufs afin d'assurer dans un confort minimal le douillet séjour à Val d'Isère. Ils n'allaient tout de même pas arriver dans l'hôtel le plus chic et cher de Megeve en smart non plus. D'autant qu'une poignée de gardes du corps, 19 pour ne pas les nommer, les accompagner. Pas d'images ou de contacts durant ce week end de la Saint Valentin que l'on a annoncé pourtant studieux et à l'Elysée du côté du Figaro, ou, plus souvent dans la PQR, comme un déplacement éclair de Sarkozy... Au passage on constatera qu'il y avait presqu'autant de gardes du corps que de membres de l'équipe de France de ski, ce qui aurait pu nous permettre, si on les avait équipé convenablement, de doubler le nombre de médailles... d'argent, et l'argent il faut dire que notre Président en dépense des médailles, 30 000 euros la semaine de madame, 20 000 le prêt forcé de véhicules et... tout le reste, on comprend mieux que la France n'ait osé décrocher sportivement l'or, c'est la crise tout de même !

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