lundi 16 février 2009

Longuet - un agent transparent et sans réelle valeur ajoutée ?


Au bon temps de l'ambition, l'Etat engageait une énième politique des transports voulant associer développement économique, attractivité des territoires et développement durable. Pour mener à bien cet objectif, le CIADT décide la création en 2005 de l’Agence de financement des infrastructures de transport de France (AFITF). L’Agence bénéficie de ressources pérennes provenant du produit de diverses taxes et redevances, puis, après la privatisation des autoroutes, perçoit une dotation exceptionnelle de 4 milliards d’euros. Outre les représentants de l’Etat le Décret de janvier 2005 précise les membres du Conseil d’Administration de ce glorieux organisme. On retrouve Patrick OLLIER,(le compagnon de MAM), Jean ARTHUIS, Philippe DURON (président du Conseil régional de Basse-Normandie), Jacques OUDIN (magistrat à la Cour des Comptes !), Frédéric ROUILLE,(ancien vice-président du Conseil régional Poitou-Charentes) et, et, ... Gérard LONGUET.

L'ancien comme on peut gentiment l'affubler tant il est tout de même vrai qu'il est ancien ministre, ancien président du Conseil régional de Lorraine, ancien député européen ou français, ancien Président du parti Républicain, ancien membre du mouvement Occident et ancien repris de justesse dans plusieurs affaires..., l'ancien donc, achève sa traversée du désert en cumulant ce poste accaparant avec son rôle de conseiller auprès de Nicolas S, un ami. Le casse toi pov con du salon de l'Agriculture, d'ailleurs c'est sûrement lui qui lui a soufflé, ayant déjà testé le concept : Roulant à contre sens dans une rue de Nancy, le 14 juillet 2001, le chauffeur de la voiture du président du conseil général de région avait traité un policier, qui lui faisait remarquer son erreur, de «gros con». (Le chauffeur de Gérard Longuet portait le chapeau mais le policier était formel : celui qui l'a traité de "gros con" est un grand brun et non pas un roux barbu ...)

L'actuel sénateur de la Meuse et conseiller régional de Lorraine assure donc la présidence de cet établissement public avec la maestria qu'on peut lui supposer.

Que l'on suppose certes mais qui visiblement ne convainc pas les membres de la Cour des Comptes qui fin 2008 conclut que l'AFITF est "un organisme transparent sans réelle valeur ajoutée". Tout un programme, presque une biographie non autorisée. Au final ne voilà t'on pas que l'on recommande la suppression de l’ AFITF ? quelle ingratitude, et sûrement aussi quel manque à gagner pour les douze membres du conseil d'administration de l'AFITF (élus et fonctionnaires) accusés de ne jouer "aucun rôle" dans la sélection des investissements qui leur sont proposés.

Pourtant son éternel président ne manquait pas une occasion de vanter les vastes missions de son agence, volontiers assimilée à "un lobby", mais "au service de la réalisation de ces infrastructures". Sur le coup, je croyais l'entendre dire "au service de la réalisation de ses ambitions personnelles". Cela aurait été comme un éclair dans la nuit, une minute de vérité en politique, il n'en fut rien.

Il faut dire que l'homme se métamorphose dés qu'un micro ose s'approcher. Aussi quand l’Etat envisage d’augmenter de 180 % la redevance domaniale payée par les concessionnaires, et ce afin de boucler le financement de l’Agence pour le financement des infrastructures de transport de France (Afitf) justement.... que voulez vous que son Président s'exclame ?

que ... "La hausse de la redevance domaniale est une mauvaise solution". Il eut beau vouloir se rattraper en exprimant bruyamment "sa satisfaction devant l’ampleur des crédits nouveaux pour le financement des infrastructures de transport engagés dans le cadre du plan de relance de l’économie annoncé à Douai par le Président de la République" le mal était fait.

Mais alors quel avenir pour notre Gérard régional ? relégué au sein du Comité pour la Réforme des collectivités locales depuis octobre 2008, il doit ressasser ce poste mirifique jamais obtenu, à la tête d'EDF par exemple. "C'est bien la première fois qu'il fait des étincelles avec sa..." pourrait prédire Marie-Laforêt. Oui mais ça ne vient pas malgré une présence de tous les instants durant la campagne présidentielle, la récompense tarde. Alors il s'embête un peu, se laisse aller jusqu'à faire rejaillir de drôles de relents en mariant homophobie et pédophilie.

Comme un sentiment de gachis tout de même voire de fin de règne pour celui qui dans sa prime jeunesse militait contre la démocratie et pour la "sélection des meilleurs éléments de la communauté populaire, en vue de constituer une nouvelle élite, fondée sur le mérite et les talents". Lui, né à Neuilly, beau-frêre de Vincent Bolloré et aujourd'hui Président déchu d'un organisme transparent et sans valeur ajoutée...

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