dimanche 17 août 2008

Ligue 1 - Lille bien juste pour espérer

Etrange intersaison lilloise après le départ de l'emblématique Claude Puel pour Lyon. A croire que la période du Mercato n'est décidément pas une spécialité nordiste. Problème, d'année en année l'effectif s'appauvrit pour se réduire à une peau de chagrin, et le chagrin, en Ligue 1 ça conduit souvent à l'étage inférieur.

Sylva, Tavlaridis, Schmitz, Chalmé, Lischteinher, Makoun, Bodmer, Keita, Dernis, Odemwingie, Kluivert sont quelques uns des récents départs, soit une équipe complète finalement. Avec si peu d'arrivées convaincantes ces deux dernières saisons qu'il a fallu puiser dans le centre de formation.
Mais aujourd'hui, après deux journées, une bonne première mi-temps à Nancy et un petit point, l'inquiétude grandit. Sur le banc face au Mans, les Van Dam, Hazard ou Lyng sont loin d'avoir 20 ans... tandis que les titulaires manquent eux-même déjà cruellement d'expérience à l'image de la charnière centrale Franquart-Béria-Rami bien novice et friable pour les joutes de Ligue 1. Déjà Rami fut expulsé bêtement à Nancy et Franquart piégé par l'attaquant ... norvégien du Mans.
Bien sûr, derrière il y a de l'expérience avec l'éternel gardien remplaçant Malicki mais à 35 ans il ne va pas aujourd'hui se révéler comme titulaire, deux des trois buts manceaux le confirment.
Alors bien sûr il y a le milieu de terrain central avec les deux belles recrues Mavuba et Balmont venues épauler le capitaine des Espoirs français Yohann Cabaye. Deux recrues qui deviennent de plus en plus belles car finalement les seules de cette intersaison. On les pensait annonciatrices de renforts tout aussi spectaculaires en défense comme en attaque il n'en a rien été. Pire, trois attaquants certes limités ont été prêtés alors que Frau se blessait et que Mirallas se rendait aux JO dont il ne revient pas, la Belgique s'étant brillamment qualifiée pour les demi-finales. Résultat, seul Fauvergue peut jouer en pointe soutenu par Touré qui découvre les rigueurs de la Ligue 1.
Il flotte donc sur le Losc comme un parfum de légèreté, d'insouciance voire de suffisance qui devrait rapidement s'estomper si les résultats ne viennent pas. Dans un championnat décrié mais dangereusement homogène il n'y a pas de place pour l'amateurisme dont font preuve les dirigeants lillois. Metz, Strasbourg et Lens peuvent en attester eux qui découvrent les charmants déplacements à Vannes, Nimes ou Boulogne.
Sans gardien capable de sauver un résultat, sans défenseur central expérimenté à même de museler, sans remplaçant côté droit du meilleur dogue de la saison passé
Lischteinher, sans attaquant ayant ne serait-ce qu'inscrit 10 buts en Ligue 1, Lille joue avec le feu, Lille se moque d'une Ligue 1 qui pourrait le renvoyer à ses chères études.
Alors bien sûr pas un jour ne se passe sans une rumeur d'arrivée imminente, mais rien ne vient et, de toute façon, arrivera bien tardivement. Sans explication.
Le tout avec un nouvel entraîneur à la baguette, Rudy Garcia, prometteur mais à confirmer. Il a certes coaché un temps Saint Etienne, mais dans la continuité de Nouzaret. Il a certes développé Dijon, les emmenant vers la Ligue 2, puis pris la suite de Frederic Hantz au Mans. Pour le moment bien qu'annonçant un nouveau Lille, il perpétue le système de jeu mis en place par son prédécesseur et ne parait guère avoir d'influence sur le recrutement.
Avant un déplacement délicat en Bretagne puis la réception de Bordeaux, la semaine va être studieuse mais devra surtout se concrétiser par l'arrivée de joueurs aguerris.
A trop tirer sur la corde d'un effectif juste, à trop économiser sur un pécule de plus de 60 millions d'euros récupérés des ventes de joueurs, à trop vouloir uniformiser le vestiaire, le Losc ne se met pas en danger financièrement et peut même envisager son stade moderne et vaste. Mais sportivement, il surestime certainement sa capacité à bien figurer parmi l'élite du football français.
Premiers éléments de réponse dans 15 jours.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Sinon, il y a aussi Auxerre comme club rigolo de Ligue 1... Une des plus minables défenses de Ligue l'an passé, renforcée à l'intersaison à grands coups de recrutements de supers défenseurs même pas connus ou reconnus. Résultats : Une branlée avec quatre buts dans les étiquettes dès le début à Marseille ! Et ce n'est pas fini ! Comme tous les grands clubs qui ont viré leur "sphinx" sans aucune reconnaissance (St Etienne, Paris, Nantes), le prix à payer est souvent la descente. Pour l'AJA, c'était presque le cas l'an passé, ça risque de l'être cette année !

Guy Roux pourra s'en amuser en tribune supporters, lui qui n'a plus le droit de citer en tribune d'honneur officielle...

ytty54 a dit…

bon alors Lille et Auxerre ça fait déjà 2, à qui le troisième siège éjectable ?
Le Havre, Nantes, Toulouse ?