lundi 21 septembre 2009

Arcelor Mittal vraiment numéro hun

Là où Arcelor Mittal passe, l'herbe même ne repousse pas alors pensez, l'acier... l'emploi non plus notez à l'heure ou 1400 départs volontaires sont annoncés, mieux, atteints car c'était un objectif. Vous pensiez que l'entreprise servait à dégager du profit et bien sachez désormais que le management indien invente l'entreprise à générer des départs volontaires. Vous me direz pourquoi conserver des fonctions non productives, puisque c'est d'elles dont il s'agit ? A l'échelle mondiale, ils sont plus de 9000 non-productifs à être invités à non-produire ailleurs. Invités car ils n'y sont plus obligés : les licenciements brutaux, secs, les plans sociaux imposés c'était le temps d'avant. Maintenant, on y met les formes, mieux même on en appelle au volontariat du salarié. Désignez-vous vous même pour quitter l'entreprise et je vous en féliciterai par de menus avantages. Je ne suis plus le grand méchant loup profiteur, je suis le facilitateur de projets nouveaux et le garant de la survie du groupe. Quant à vous, le non-productif bah vous avez de vous même tiré la conclusion qui s'imposait, vous êtes le maillon faible, au revoir. A la fin du siècle dernier, le nec plus ultra de la restructuration, c'était le départ en pré-retraite. je me sépare de mes salariés les plus âgés et coûteux et les moins malléables pour embaucher une jeune classe plus docile et bien moins payé. Imparable. Mais le coût social du système avait commencé à être dénoncé. Qu'importe la mode à changé, me voilà médiatiquement inattaquable et socialement conciliant. Presque écolo, tout est dans le volontariat.
Tout repose sur le salarié désormais. C'est sa faute si l'entreprise n'est pas assez compétitive car il ne travaille pas assez. Et s'il n'est pas volontaire pour partir, le salarié par son seul coût creuse un peu plus la tombe de son employeur. Ingrate la double peine... d'autant que le volontariat est souvent présenté comme le plan A comme actuel, maintenant, tout de suite avec en toile de fond comme une menace : il n'y en aura pas pour tout le monde et il y a un plan B, enfin S, comme social qui se dessine pour plus tard. Résultat, mieux vaut être volontaire pour profiter des avantages que demain d'être désigné et remercié sans autre forme de procès...
Il y a donc comme un joli parfum de perversité devant cette nouvelle relation sociale qui n'est ni une relation ni ne possède un caractère social. D'autant que l'appât du gain immédiat, 10 mois de salaires, fait souvent oublier que dix mois c'est bien peu pour retrouver un emploi dans une région sinistrée ou rentabiliser une nouvelle activité.
Sans compter qu'il y a volontaire et encouragé à l'être, disons plutôt découragé à l'être en ne leur offrant aucune perspective d'évolution interne même si elles existent ou formation.
Le doute ne profite pas à l'accusé, le salarié, mais lui perd quelque soit son choix. Voilà peut-être l'entreprise du nouveau millénaire, elle détient la rareté, l'emploi, et en délègue sa gestion à ses propres salariés. Comme les gardiens du feu des temps jadis, ils doivent veiller sur lui et s'assurer qu'il ne s'éteigne pas quand bien même ils devront sacrifier ou se sacrifier pour cela. Et l'on s'étonne de vagues de suicides...
Si ces nouvelles procédures peuvent déboussoler, elles s'accompagnent encore parfois de bonnes vieilles délocalisations comme on les aime. Nous voilà rassurés. Ce dimanche, l'annonce guillerette s'est répandue que la plate-forme comptable des Grands Bureaux ArcelorMittal à Florange sera délocalisée en Inde et en Pologne au détriment de 80 emplois locaux. Une décision technique si l'on en croit les dirigeants qui précisent que le travail répétitif ira en Inde, les aspects confidentiels en Pologne. Si ce n'est pas de la répartition des tâches cela ? et pour la France ? il nous reste au moins nos yeux pour pleurer et nos méninges pour méditer cette pensée profonde du milliardaire Lakshmi, sûrement depuis son luxueux yatch :
« Quand les personnes savent dans quelle direction vont leurs leaders, elles sont plus faciles à motiver ». Motivés à partir donc.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Bonjour !! Lu votre 'mot' à propos de 'Mossieur' MUSULIN.... j'ai adoré... j'habite Nice et ne croyez pas, s'il vous plait, que le TER vous emmènera sans encombre à Vintimille... J'ai toujours rêvé d'avoir un ami sensible, sincère, léger comme un soufflé et profond en âme. La vie me démontre sans cesse que c'est impossible. Bien à vous. Bel_rodrigue@hotmail.com