dimanche 10 janvier 2010

Présidence - Bernadette, elle est trés chouette

et son mari aussi.
Du moins c'est ce que constate Bernadette Chirac qui confie
"Il sera convoqué de nouveau, je le sais, mais cela me fait très mal". Selon Mme Chirac, un "président de la République, qui a été élu par tous les Français pour cinq ans, doit être protégé". "Je ne trouve pas qu'il puisse être soumis aux mêmes obligations dans certains cas que les citoyens ordinaires. Cela me choque beaucoup. Je trouve que ces attaques nuisent à la République. Les Français ont choisi le président de la République. Il est au sommet de l'Etat. Il doit être respecté"."Mon mari a donné toute sa vie avec une énorme générosité, toutes ses forces au service de la France et au service des Français. C'est un honnête homme. Il n'est que de voir l'immense courrier qui déferle tous les jours à notre domicile et à son bureau rue de Lille. Je crois que les Français ont été assez choqués".
Alors déjà je voudrais saluer Bernadette pour son honnêteté et son refus de la langue de bois. C'est vrai, elle aurait pu s'en tirer par une pirouette ou garder le silence. Non elle dit ce qu'elle pense vraiment. Bon le problème c'est plus ce qu'elle pense.
Doter le Président de la République française d'une légitimité judiciaire parce qu'il a la légitimité de l'élection au suffrage universel c'est une nouvelle vision du régime démocratique. Notons que Bernadette ne mentionne nullement son attachement viscéral à la démocratie... Une fois élu l'Homme d'Etat devient de fait respectable et ce serait lui manquer de respect que de l'accuser peut être même juste de le soupçonner. Alors la fin politique, être élu, justifierait tous les moyens. Sans droit. Sauf le droit présidentiel pas loin du coup d'être divin. "Le roi ne peut mal faire" en quelque sorte.
Forcément cette vision si elle devait se concrétiser sous l'actuel locataire de l'Elysée ne manquerait pas de sel...
Pour le moment, l'idée n'est que dans la bouche de Madame de Chodron de Courcel, native du XVI° arrondissement de Paris et propriétaire depuis 1969 du château de Bity, acheté par Jacques et Bernadette à Sarran en Corrèze. Le fait qu'il fut classé Monument historique un mois jour pour jour après son acquisition s'éclaire du coup d'un jour nouveau : c'était une marque de respect à l'attention d'un futur Président.
Grande amie du couple millionnaire Pineau, on comprend tout de même aisément que toutes les affaires qui lui ont manqué de respect à elle et son mari tournent autour de l'argent.
On se souvient ainsi de la fameuse affaire des frais de bouche de la Mairie de Paris, Madame et Monsieur dépensant plus de deux millions d'euros en 8 années fructueuses... la justice pour l'occasion respectera le président en classant l'affaire pour... prescription.
Ironie de l'histoire ou vraie obsession maladive, en 1994, c'est à dire presque dans la foulée de cet épisode savoureux (du moins on l'espère vu le coût), elle reprend l'opération Pièces Jaunes qui finance des aménagements hospitaliers au profit des enfants hospitalisés.
A grand renfort de médias nationaux, avec le concours de la sncf et la présence musclée d'un judoka sans son peignoir de bain, l'évènement devient incontournable.
Bon moi, je n'ai jamais bien compris comment et pourquoi la femme d'un Président en exercice pouvait faire financer par le citoyen des besoins de santé publique sans que jamais l'Etat n'intervienne mais peut être qu'ils ne se parlaient jamais, ou qu'il ne voulait surtout pas l'aider trop content qu'elle parte plusieurs semaines sur les voies ferrées de France, ou qu'il n'en avait rien à faire d'aménager les hôpitaux je ne suis pas, ouf, dans leur intimité...
Toujours est il que cette prise de position est pour le moins originale à l'heure où l'on aurait plutôt tendance à pester contre l'immunité dont bénéficie un Président durant son mandat. Et bien là tout devient plus simple puisqu'il serait immunisé à vie. Et pourquoi pas aussi élu à vie tant qu'à faire et de père en fils si possible ? De l'immunité à l'impunité i ln'y a qu'une consonne qui change...
En réinventant la constitution alors que son mari siège au conseil constitutionnel, en souhaitant une protection renforcée du Président tout en étant elle-même élue locale, Bernadette n'est plus à un contre-pied près.
Très catholique, elle n'a pas manqué durant sa longue carrière d'être témoin de bien des apparitions. Et de quelques disparitions aussi. Dieu le lui rendra. Sûrement.
En attendant, celle qui trouve Nicolas Sarkoy "fantastique" s'est vu remercier de son dévouement en devenant Chevalier de la Légion d'Honneur l'an passé. Des mains du Président himself. Une marque de respect comme on n'en fait plus ma bonne dame...

2 commentaires:

Adam Tonku a dit…

Avec ses initiales, JC, tu m'étonnes qu'il se croit intouchable et sa mégère croyante !

Adam Tonku a dit…

Le Président, c'est pas celui qui est grand-père et dont le petit fils a comme initiales "SS" ?

Bon, ok, je file aux cachots direct !