mardi 5 janvier 2010

France - vive l'Union pour un Mouvement des Privilègiés

J'ai toujours eu du mal avec l'UMP, le sigle hein, ça fait plutôt onomatopée d'après déjeuner, ça éructe un peu la gorge et même le reste en terminant par un pet, heu un P. Alors que le PS fait joliment référence à ces petits mots sans importance que l'on ajoute à la suite de l'essentiel d'un courrier, ce qui est trés représentatif de son activité. Les verts eux, rappellent de folles épopées, les frêres Revelli, Osvaldo Piazza, Ivan Kurkovic... , même le PC est furieusement high tech sauf pour les amoureux des Mac mais c'est tout de même mieux que le désuet modem à l'heure du haut débit. Le NPA laisse bien entendre qu'il ne propose rien alors que d'autres comme le Nouveau Centre ou la Gauche moderne se rassure dans leur titre. Il n'y a guère que le Mouvement Républicain et Citoyen, MRC beaucoup-de rien ou le Mouvement pour la France, MPF-à vos souhaits pour se rapprocher des sons du parti présidentiel. Alors qu'un Debout la République, dont je ne sais pas bien ce qu'il propose, ça dégage de l'énergie, une union pour un mouvement cela fait un peu mollasson limite lourdaud.
Et puis alors le rajout du terme populaire à la fin pour faire peuple, ça ne collait pas du tout avec les membres du parti et leurs objectifs. People aurait été tellement plus pertinent ! Tout est heureusement réparé puisque, sans changer ni le sigle ni le logo je peux proposer gracieusement une évolution terminologique appropriée : l'Union pour un Mouvement des Privilégiés est née !
Ne me remerciez pas Monsieur le Président, ne dépensez pas non plus des sommes folles en sondage pour évaluer ce nouveau positionnement, faites moi confiance et laissez faire le bon sens...
Depuis la première nuit de l'élection présidentielle, l'épisode du Fouquet's aurait du nous mettre la puce à l'oreille. Il n'y avait rien de populaire là-dedans ! Par contre des privilégiés qu'est ce qu'il y en avait !! idem sous le bouclier fiscal. Entre deux vacances luxueuses est venu le temps des premières réformes comme celle de la justice qui condamne les habitants ruraux, ou celle des collectivités qui sacrifiera les élus locaux non étiquetés et non professionnels. Et que dire de la baisse de la TVA qui offre aux restaurateurs des revenus supplémentaires sans contrepartie à l'Etat et à ses clients-contribuables. Car on ne demande pas de contreparties dans le monde des privilèges. Ca fait cheap voyez-vous et le sieur Madoff l'avait d'ailleurs bien compris. Les banques, les constructeurs automobiles ont beaucoup reçu d'argent public, le public n'a guère reçu des banques ou des constructeurs automobiles. La prime à la casse a fait du bien aux constructeurs français mais pas à l'industrie française. Elle les conforte dans leur choix de délocalisation puisque ce sont ces usines là qui tournent à plein régime.
Pour contrer cette image que le soutien à son fils n'a pas arrangé, toute la panoplie de l'anti bling bling a été laborieusement déployée. Menaces aux évadés fiscaux, taxation des bonus ont été agités pour des résultats gouttes d'eau dans un océan de bénéfices. La Bourse de Paris redépasse les 4000 points comme si de rien n'était car, de fait, rien n'a changé car personne ne voulait perdre son plus gros privilège, l'argent. Le monde obscur des finances garde la main sachant qu'au prochain dérapage, il pourra de nouveau compter sur les bonnes grâces et les aides rapides des gouvernants.
Se racheter une virginité en se la jouant écolo a aussi été tenté mais Copenhague a montré ses limites. Quant à cette superbe Taxe carbone, elle devait taxer les pollueurs sauf... 93% des plus gros.

Ultime et si révélateur symbôle de ce pouvoir aux multiples agissements décomplexés mais à l'unique stratégie. Uni, en mouvement, au service des privilègiés. Peut être le nouveau fondement à prévoir de notre identité nationale ? Liberté, égalité, privilégiés.... et les autres ? payez !

1 commentaire:

Adam Tonku a dit…

Moi qui pensais que la devise de l'Etat était "Liberté, inégalité, allez vous faire niquer" ...