Lille au Stade de France face à Lyon, c'est l'affiche alléchante prévue l'an passé pour fêter les 10 ans du stade de France. Mais il y a un an, le Losc était le dauphin et disputait la Ligue des Champions. Un an plus tard, le stade a paru bien grand pour cette petite équipe aux portes de la relégation.
Ils étaient pourtant là. Malgré le coût du déplacement, son horaire, son organisation (!), les résultats du moment, les supporters lillois avaient envahi le stade de France bien aidés par les lyonnais et des parisiens en mal de foot de haut niveau. Résultat, la meilleure affluence de tous les temps en Ligue 1. C'est bien tout ce que l'on retiendra de ce vrai-faux évènement qui n'aura pas suffit à sublimer les hommes de Claude Puel. On se demande avec inquiétude ce qui leur faudrait d'ailleurs. Car jamais dans ce bel après-midi parisien on a senti les lillois prêts à batailler pour éviter la relégation. Face à des lyonnais dans le doute et entièrement tourné vers leur match décisif à Manchester, l'occasion était pourtant belle. On aurait aimé les voir rentrer à bloc dans le match, bousculer les lyonnais, presser haut, malmener le leader, l'intimider... mais non. Il faut croire que le fair-play lillois n'est pas un vain mot puisque afin d'éviter de risquer de blesser un champion de France, les dogues se sont empêchés de mordre pour terminer la rencontre sur un honorable 0 carton jaune. 0 comme le nombre de buts marqués également et c'est bien le souci. Kluivert seul devant a trottiné en attendant d'hypothétiques ballons tandis que Stéphane Dumont écarté depuis plusieurs semaines était titularisé pour animer le milieu de terrain avant d'être remplacé après la demi-heure de jeu et... 7 ballons touchés. Frau rentré alors pour dynamiser s'est bien battu sans faire oublier pourquoi il n'était pas titulaire à Paris. L'inénarrable Youla occupait le milieu droit puisqu'il s'agissait de ne pas faire jouer notre meilleur joueur et l'un des tous meilleurs du championnat à ce poste, Stephan Lischteinher relégué arrière droit. Youla rapide, combatif, possesseur d'une condition physique irréprochable a fait du Puel : il s'est battu, a beaucoup couru sans génie ni initiatives, ni résultat. Bilan final : une passe décisive sur le but... lyonnais.
On l'aura compris Lille a fait un petit match dans un grand stade, cherchez l'erreur.
Trop défensifs, trop empruntés, timorés, c'est le constat qui revient chaque semaine sans évolution. Enfin si l'évolution est que Toulouse revient à 3 points avant deux derbys à l'extérieur : quel programme !
Pire le climat se dégrade franchement dans le groupe. Déjà Plestan jouant au cow-boy sur l'autoroute ça le fait moyen. Makoun qui joue peu à la CAN et revient pour faire une crise de paludisme, ça assure. Kluivert qui joue face à Lyon et qui, selon Puel, lui aurait été imposé, ça sent pas bon d'autant que le néerlandais n'a pas non plus apprécié son remplacement. Fauvergue qui critique (justement) la tactique du coach en direct et c'est le ponpon. L'édifice se lézarde dangereusement autour d'un entraîneur réputé, adoubé mais qui doit quand même assumer le plus mauvais bilan des entraîneurs en exercice : 36 points pris en... 45 derniers matchs de ligue 1 ! sans compter l'absence terriblement significative du flair made in Losc des remplaçants de l'été : Tahirovic est à Zurich, Yanes et Maric jouaient Guinguamp avec ... la CFA. Seul Beria était bien présent même si on aurait préféré le voir jouer à son poste. Et le fiasco n'est peut être pas encore complet... Les Cahiers du Football peuvent s'en donner à coeur joie : "LILLE BANDE MOU
Maxime Mianat - lundi 3 mars 2008
Le Stade de France, transformiste, avait revêtu pour Lille-Lyon son costume de fille de joie. Ce fut finalement une maison aussi close que la tactique initiale de Claude Puel..."
Il n'y a bien qu'eux pour rire car l'optimisme n'est guère de mise du côté des Flandres où d'ailleurs les dirigeants ne font pas mystère que les difficultés sont à venir puisque l'avenir ne passera que par la formation jusqu'à l'arrivée si lointaine du grand stade.
Moi j'ai surtout peur que les stades de Ligue 2 se parent l'an prochain de banderoles goguenardes... "Bienvenue les Chtis !".
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire