samedi 8 septembre 2007

Rugby - Le puma plume le coq !


Incroyable déception que la défaite du quinze de France en match d'ouverture. La grande fête de l'ovalie promettait une victoire et un premier pas vers le réve d'une finale face aux Blacks. Patatras. Empétrés dans leurs peurs et leurs approximations, les bleus n'ont été que l'ombre d'un prétendant au titre. En face, les solides argentins ont joué à l'argentine : c'est propre, puissant, organisé, ça joue aux pieds en toute sécurité et ça sait aller vite quand il faut. C'est du rugby un peu à l'ancienne mais ile ne lachent rien, moi j'aime bien ces 3/4 aux grosses capacités d'accélération et qui aiment contrer.
J'avoue les avoir vu jouer la semaine passée contre... la Belgique et on ne pouvait guère supposer qu'ils seraient ainsi métamorphosés par le stade de France. En face ce fut la paralysie, les maladresses, l'angoisse, la misère quoi. Oh une première relance à la main depuis nos 22 avait semblé lancer le match. Erreur, l'action n'a pas aboutie puis ce fut de mal en pis.
L'heure est donc au tir à vue car nos chances de qualification s'amenuisent et la perspective d'un 1/4 de finale à Cardiff contre la Nouvelle-Zélande se profile, au mieux.
Laporte d'abord. Il parle beau et fort, il insiste sur la préparation physique, il fait des choix curieux, il va bientôt expliquer à tout le monde ce qu'est le sport mais en attendant quel échec !
- déjà le cas Marconet laissait perplexe : ce pilier blessé au ski (!) avait peu de chance d'être opérationnel, le staff a fait ce drôle de pari perdu et empéché un pilier valide de suivre la préparation.
- Cedric Heymans arrière, quelle expérimentation à ce niveau ! à croire que la France n'a donc pas d'arrière de métier à Biarritz, Toulouse, Perpignan, Bourgoin... ça a bien amusé les argentins
qui l'ont pilonné au pied pour installer la fébrilité.
- Chabal remplaçant quelle hérésie - pour mettre Martin du Stade Français, super choix c'est vrai qu'il fait notamment une belle passe décisive sur l'essai... argentin
- La charnière Mignoni-Skrela bien trop inexpérimentée pour résister à une telle pression. L'absence de hièrarchie et la mise en concurrence ont mené au désastre.
- La gestion des hommes en général : Harinordoquy, Betsen, Pelous sont parfois indésirables parfois indiscutables. Hier Betsen a même fini capitaine ! et les buteurs : après la sortie de Skrela nous n'avions plus de buteur titulaire et c'est Michalak qui s'y est collé pour rater l'occasion de recoller au score. Mais il ne botte même pas en club !
- Enfin, mon petit péché mignon, le centre. Skrela-Traille-Jauzion : c'est grand, costaud, ça défend, ça percute... mais ça ne passe pas et lorsqu'un camarade passe la ligne d'avantage, ils ne sont pas en premier soutien alors à quoi ça sert ?
Bon ben maintenant faut tout gagner et espérer. Mais pour tout ça il faudra jouer autrement et ne plus se cacher.

Bernard Laporte c'est un peu le sarkozy du rugby : omniprésent, toujours le bon mot, un avis sur tout, franchouillard, le goût de l'argent...
sauf que sur le terrain on ne peut plus raconter d'histoires, en face ça discute pas, ça vient gagner... et les médias ne peuvent guère changer le score...

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