Ainsi donc l'ouverture se poursuit, elle que l'on n'attendait même pas. Elle provoque plus que des remous puisque si DSK se place sur la voie royale du FMI, Jack Lang quitte les instances du PS pour se construire peut être aussi un autre destin. Destin, le mot est lâché. Kundera disait "La parodie n'est-elle pas le destin éternel de l'homme?". En terme de parodie nous voilà servie quand deux vieilles gloires de la politique jadis ministre d'un homme en qui il n'ont pas forcément toujours cru, pensent à leur destin. Pas celui de leur pensée, celui de leurs valeurs ni celui de leur pays comme on pourrait le penser venant d'homme politique. Non, ils pensent à leur petit destin personnel, à leur petite carrière individuelle. Vous me direz que là est la démocratie, la liberté de chacun mais enfin lorsque l'on manipule les mots, les concepts, que l'on cherche à convaincre les foules peut on ainsi parce que l'on n'est pas capable de s'imposer et de faire imposer ses idées, se rallier au premier petit caporal venu et renier ainsi des années de soit-disant engagements. Bien sûr, que cette tendance touche d'abord la gauche caviar n'est guère un hasard tant nous savons depuis toujours que sa proximité est grande avec la droite moderne : même éducation, même formation, même niveau de vie, même cercles d'amis...
Au-delà de la cohérence intellectuelle, il y a la cohérence de l'attitude, de la posture politique : comment peut on être à la fois candidat à la présidentielle au sein du PS puis acteur de la campagne électorale en s'affichant aux côtés d'une candidate, faire de grands discours dans des palais des sports combles pour dénoncer le programme sarkozyste, mobiliser 17 millions de personnes pour, la défaite venue, tout balayer lâchement dès 20h02, s'en détacher prestement pour mieux répondre à la première sollicitation flatteuse.
Voilà qui ne peut à mon sens être applaudit ou respecté. On ne peut combattre et ainsi durant des décennies incarner confortablement ce combat au sein de luxueux appareils politiques puis se démettre au nom de la supposée compétence de celui qui ne fut finalement ministre des finances que durant 2 ans, quelle légende !! et quel danger pour notre conscience politique !
Il me reste le mépris et la rassurante assurance que cette classe politique, de par son âge, a bientôt vécue. Vivement la prochaine !
Leur reste cependant le temps de méditer cette phrase lourde de Victor Hugo :
Réfléchis longuement avant de te faire applaudir par tes ennemis.
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