Le ciel s'est assombrit avant de craquer. Abasourdis et un brin hébété, nous suivons sans trop comprendre les mésaventures d'une sphère financière mondiale déboussolée. Même en écoutant les "spécialistes", ou peut être en les écoutant, il est bien difficile de déterminer le mécanisme qui expliquerait pourquoi la Bourse monte un jour et descend le lendemain. Les marchés sont sensibles dit on, mais à quoi donc ? au temps qu'il fait, au cycle de la lune, à l'âge du capitaine ?
Mais les financiers assurent, ce qui pourtant, me semblait deux professions bien distinctes... Tout un système en somme se veut bonhomme et stable, ce qui est tout de même la moindre des choses vu que l'argent est omniprésent dans nos vies quotidiennes.
En fait il n'en est rien. Les crises s'enchaînent, les faillites se déclarent, les choix se révèlent hasardeux voire pifométriques. Au-delà du trader fou, c'est bien un ensemble qui dérive sans but dés lors que l'objectif initial, le profit, n'est plus atteignable. Un ensemble monétaire pourtant largement préservé et érigé même en modèle de société.
Le capitalisme a pourtant la gueule de bois aujourd'hui. Déjà il est bien malmené par de nouveaux acteurs qu'il ne maîtrise plus, comme l'Inde ou la Chine, contrées formées à d'autres cultures et d'autres systémes plus communisants, mais aujourd'hui converties au Dieu dollar avec une facilité déconcertante. Et surtout une domination entérinée sur les fiefs historiques dont les trés libéraux Etats-Unis. Des USA atteints dans leurs fondamentaux : la propriété individuelle qui vacille par les subprimes, la liberté des marchés sauvés par l' Etat.
Et oui, des banques renfloués par le trésor américain, un plan de sauvegarde estimé à ... 700 milliards de dollars cela interpelle quand même le benêt citoyen vertement tancé par son conseiller financier si d'aventure un découvert de 100 euros n'est pas rapidement annulé...
Car à l'heure des profits records, des parachutes dorés et des dividendes sans limites, personne ne se soucie de l'Etat et de ses fonds publics. Par contre quand la crise éclate, on attend du seul recours possible les interventions les plus folles et les plus coûteuses. A l'heure où jamais la notion de service public n'a été autant dénoncée, où les prélèvements obligatoires sont accusés de tous les maux, il est gênant de comprendre que tout cet argent collecté peut finalement être dilapidé pour renflouer les caisses, remettre les comptes à zéro histoire de pouvoir repartir plus tard vers d'autres profits. Mais sans les gentils contribuables laissés au bord de la route. Alors oui le ciel est tombé sur la tête du monde mais finalement rien ne changera pour ceux qui gouvernent et qui peuvent donc librement changer les règles du jeu. Et jouer avec nos valeurs alors que la seule valeur qui vaille, c'est celle de l'argent. La main invisible du marché d'Adam Smith a pris un sacré coup de vieux mais qu'importe si le coup de main est bien réel, l'essentiel est pour le marché de ... garder la main.
Quitte à ce que, nous, restions les mains... vides !
samedi 20 septembre 2008
Finances - Le ciel est tombé sur la tête, et après ?
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