Belle soirée de clôture pour la Ligue 1 hier soir avec du spectacle, des buts, des retournements de situation. On en redemande !
pas de bol, la saison est terminée.
Sans surprise tout en haut, Lyon n'a fait qu'une bouchée de faibles auxerrois et empoché un septième titre mérité. Bien que critiqué, le groupe lyonnais accomplit une saison pleine avec un total de points et de buts records autour d'une vraie star française, Benzema, impressionnant. Coup de chapeau aux anciens lillois Bodmer et Keita qui se sont fait une place dans le riche effectif. Reste cette éternelle faiblesse sur la scène européenne qui empêche sûrement l'OL de rentrer dans la légende et le coeur du foot français.
Bordeaux a tenu la dragée haute jusqu'au bout aux hommes d'un Perrin sous-estimé. L'influent et nuisible Bernard Lacombe ne pourrait il pas entraîner une saison que l'on rigole ?
Pour une première expérience, Laurent Blanc, qui disposait d'un groupe très talentueux (Cavenaghi, Chamakh, Ducasse, Diarra, Bellion, Wendel...) a bien mené sa barque bordelaise. On attend de le voir dans la difficulté pour juger définitivement. Dommage que leur victoire scandaleuse sur Nancy laisse un petit goût amer... surtout pour Nancy, presque toujours placé dans le trio de tête mais vaincu à la longue autant par la pression que par les blessures. Reste que le club du président Rousselot réalise une grande saison avec un groupe jeune, large et prometteur.
Cela n'aura pas suffit pour maîtriser l'OM dont l'inconstance n'est cependant guère rassurante pour ses prochaines joutes européennes. Surtout si quelques départs (Nasri, Cissé) se dessinent. Mais enfin, Gerets a su s'appuyer sur une base solide (Mandanda, Cana, l'ancien lillois Cheyrou, Niang, Valbuena) pour permettre à l'emblématique club du Sud de ne pas être trop largué.
Derrière, c'est Saint-Etienne qui rafle la mise Uefa grâce à un jeu offensif particulièrement redoutable dans son antre sacrée de Geoffroy-Guichard. Bravo à Laurent Roussey, pour sa première sur un banc de Ligue 1, l'ancien adjoint de Puel a su contre parfois vents et marées tracer son chemin. Les Landrin, Tavlaridis, Dernis retrouvent ainsi l'épreuve continentale. Une belle perspective pour le fidèle peuple vert qu'on aura plaisir à suivre sur la scène européenne.
L'intertoto sera pour Rennes. Le riche club breton remis en selle par l'arrivée de Guy Lacombe a conquis brillamment ce strapontin en l'emportant à Marcel Picot. Avec une escouade offensive composée de Briand, Pagis, Moreira, Thomert, Wiltord et Esteban c'était somme toute prévisible.
C'est d'ailleurs la leçon assez banale que l'on retiendra de ce championnat : les clubs les mieux armés sur le plan offensif sont devant ce qui est plutôt rassurant.
Lille échoue aux portes des places d'honneur pour n'avoir d'ailleurs pas remplit cette condition. Mais pour avoir un temps flirté avec la relégation, on n'en tiendra pas rigueur au club nordiste de s'en tenir là. On sera plutôt attentif au mercato à venir qui se devra d'être radicalement distinct du précédent : les Maric, Yanes, Tahirovic, Youla, Kluivert n'auront été que de peu d'utilité. Avec les départs programmés de Makoun et Mavuba, l'erreur ne sera pas de mise.
Un mot sur le ventre mou qui me plait bien autour de Nice, Lorient, Le Mans, Caen, Valenciennes... autant de clubs cohérents proposant un jeu plutôt chatoyant en mélangeant belles trouvailles étrangères et lancement de jeunes.
Parmi les déceptions, on classera Monaco et le PSG. Le dernier cité aura bénéficié d'une campagne de soutien sans comparaison de la presse... parisienne sans pour autant proposer souvent un jeu digne de la Ligue 1 mais cela aura suffit.
Car Lens les aura sauvés en faisant pire, la faute principale à une gouvernance abracadabrantesque qui aura successivement confié les clés de ce club populaire à de sombres incompétents tels Guy Roux, Jean-Pierre Papin ou le ticket choc incompréhensible Jean-Pierre Papin-Daniel Leclerc.
Des Hilton, Carriere, Sablé, Kalou, Akalé, Pieroni, Dindane, ils ne sortiront pas grand chose, une insulte au public de Bollaert qui ne méritait pas cela.
Direction la Ligue 2 avec Metz et Strasbourg pour un avenir bien incertain qui passera sûrement par la confiance en la formation, un principe oublié depuis trop longtemps par Gervais Martel.
Metz a mal commencé, connu un milieu de saison catastrophique, réalisé un dernier round insuffisant il n'y a donc pas de surprise, sa place est en ligue 2 et il y a du travail. Pour Strasbourg, l'OM de l'Est n'en finit pas de confirmer son surnom via son instabilité. Résultat une terrible descente aux enfers de 11 défaites qui plombe la saison dans une ambiance quasi irrespirable.
Voilà, c'est fini, repos, renforts et reprise.
Bienvenue à Nantes, Le Havre et l'étonnant Grenoble,et place à l'Euro !
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