vendredi 4 avril 2008

Economie - la politique d'austérité fait fuir nos meilleurs éléments

Nicolas Sarkozy vient d'annoncer 166 mesures pour réformer l'Etat, des mesures sans lien avec les 300 décisions du rapport Attali ou les 172% d'augmentation du salaire de notre Président ou encore les 86-61-89, mensurations de la première Dame de France. Tous ces chiffres donnent le tournis. Et pas qu'à moi si l'on en juge par les mouvements de population qui s'opèrent actuellement.

On a déjà évoqué ici le cas du frère de Patrick Poivre d'Arvor si impatient de rejoindre l'Italie. Il n'était pas le seul à vouloir s'installer dans la villa Médicis, signe du malaise... le porte-parole du président, si bien placé, David Martinon a tourné les talons de Neuilly pour New-York ou Los Angeles jugés plus sûrs.
C'est au tour du frère de Dominique Strauss Kahn de rejoindre à Washington son frérot et sa femme. La fuite de nos élites n'en finit pas avec cette particularité bien franchouillarde d'être un exode.... familial... disons aisé.
Je n'ose imaginer pour notre économie la perte sèche que représente le départ de ces conséquents portefeuilles. D'autres chiffres donnent ainsi le tournis comme le salaire du frangin, 160 000 euros, de sa prime d'expatriation (alors que le poste est créé à sa demande pour qu'il retrouve sa femme !) 150 000 euros et tout le reste. Le voici donc à la FED, son frère au FMI et nous au FMD, le fameux et très connu Fin de Mois Difficile. La FED, federal reserve porte donc bien son nom, certainement imaginée sur le modèle des réserves indiennes sauf que là on y parque des banquiers désoeuvrés...
Un organisme inconnu de nos joyeux compères dont le niveau de vie et sa garantie sont un privilège rare proprement insupportable. Cerise sur le gâteau, Marc-Olivier Strauss-Kahn cumulera bientôt son nouveau job avec une fonction au sein de la Banque interaméricaine de développement. On se demande bien ce qu'il pourra développer mais on est au moins sûr de la finalité, un sacré BID pour son frère qui se verrait incarner la gauche présidentiable dans quelques temps...
Et dire que notre bon Johnny national n'a rien vu venir et que tout à sa fête au Fouquets il a renoncé à s'expatrier !
Un qui par contre avait senti le mauvais vent de la rigueur arrivé très tôt, dés 2006 (!), c'est Arnaud Lagardère. D'ailleurs et c'est heureux l'autorité des marchés financiers (AMF) vient de confirmer ses soupçons de délits d'initiés au sein d'EADS. 17 dirigeants et 3 sociétés sont dans l'oeil du cyclone dont la société Lagardére, mais pas son dirigeant. C'est fort. Lui n'a donc pas besoin de fuir le pays, il s'enrichit très bien sur place... et en toute impunité.
Comme les 20 000 bénéficiaires du Paquet Fiscal, cet allègement fiscal représentant pour l'Etat un trou de quelques 9 milliards d'euros ; mais trou qui sera en partie (7 milliards) compensé par les économies demandés ce jour aux 65 millions d'autres...

"L'hypocrisie est un vice privilégié, qui jouit en repos d'une impunité souveraine" Molière.

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