jeudi 6 décembre 2007
Rugby - L'épilogue du capitaine
«J’ai conservé tout au long de la compétition une vraie loyauté envers le coach. Je commence à avoir des interrogations avant le match contre l’Angleterre. Je me demande si nous avons la meilleure organisation. Ma forme de loyauté est peut-être trop marquée à ce moment-là. Mais il faut savoir qu’une équipe c’est fragile, et que ce n’était pas le moment de tout bouleverser.»
Raphael Ibanez, Capitaine du 15 de France, nous en dit plus sur le quotidien d'une équipe à la dérive.
A propos de la lecture collective de la lettre de Guy Mocquet peu avant le match d'ouverture :
« Je ne sentais pas le coup. J’aurais préféré qu’on reste concentrés sur l’essence même de notre sport, sur notre jeu. Clément Poitrenaud n’avait rien demandé. Pour lui, c’était un moment un peu difficile qui a visiblement atteint la majorité des joueurs. L’événement Coupe du monde avait pris une telle ampleur qu’on y a associé beaucoup de choses, et cette lettre était un acte malheureux. Moi, je ne l’ai pas vu venir comme une forme de récupération politique. Cette lecture était très connotée. Trop à ce moment-là. »
Sur les raisons de la défaite :
Le manque d’ambitions de l’équipe. Avec le recul, je pense qu’il y a une forme de conditionnement sur le jeu. Nous n’avons pas été assez ambitieux face à l’Angleterre.
Bref on avait peut être un bel équipage mais pas de pilote dans l'avion...
Plus léger dans Lois et moeurs du rugby, quelques échanges savoureux de Fabien Galthié et Jean Lacouture :
"Le rugby ?
Première loi : saisir le ballon ; deuxième loi : faire face à l'adversaire ; troisième loi : voir les partenaires, développer le sens collectif, social, la loyauté."
"La première qualité requise : être brave"
"Il faut être au service du jeu et non de ceux qui le pratiquent"
"C'est un sport de combat. La parole est un lien essentiel propice à donner ou redonner de la confiance"
"L'arbitre est le propriétaire du match"
Les îles du Pacifique ?
"Ce sont des jongleurs de ballons. Des artistes. Des aventuriers joyeux"
"C'est l'équipe qui doit exister. Je ne suis pas un fan d'une équipe qui ressemble à l'entraîneur. Elle doit d'abord ressembler à elle-même. Un entraîneur n'est pas un gourou. C'est l'homme de l'éducation, de la formation, pas de l'action."
On aurait peut être du commencer par là...
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