Il n'y a donc pas qu'en matière de produits toxiques ou d'U.V que la surexposition menace, trop de lumières médiatiques, dans le football, cela fait également des dégâts comme le démontre joliment l'Olympique de Marseille. L'OM piétine, s'enlise, s'offre une crise... les commentaires scabreux accompagnent volontiers le club de la cité phocéenne qui depuis sa victoire en Ligue des Champions en... 1993, joue chaque année la rhétorique du retour au premier plan. Les années 90, les années des matchs achetés, des transferts bidonnés, et du dopage camouflé, la belle époque quoi ! Depuis, plus rien malgré quelques soubresauts et malgré une présence ininterrompue au sommet... des médias, et des médias seulement. Question, un club sportif professionnel peut il se contenter de ne briller que dans ce domaine ? l'honnêteté veut que l'on réponde oui puisque depuis 15 ans, l'OM ne brille que dans ce registre.
La pitoyable production à Eindhoven et ses conséquences, un zéro pointé après trois journées de Ligue des Champions remettront-elles les ciel et blanc à leur réelle place ? On peut en douter tant tout un système se nourrit et se maintient grâce à ce mythe d'un Om comme d'un PSG dominateur d'une Ligue 1 attractive et disputée. Même le président lyonnais appelle de se voeux l'arrivée de réel concurrent, un voeu qu'il devrait faire plus discret cette année tant la troupe à Puel semble bien poussive et en mal d'inspiration...
Et c'est tout le paradoxe d'un club au budget puissant grâce aux droits télévisés eux-même proportionnels aux nombre de fois où chaque club est retransmis, lui-même fonction de l'âge du capitaine. Ainsi sur la saison 2007, pour les résultats que l'on sait, l'OM a bénéficié des retransmissions suivantes : 25 Canal +, 13 Foot +, 4 TF1 et M6, 2 sur France 2, Canal+ sport et Eurosport, 1 sur France 3. Après 11 journées cette année, l'OM domine avec un nombre original de 12 diffusions soit autant que Rennes, Nice, Le Havre, Le Mans, Sochaux, Lorient, Auxerre et Valenciennes réunis !
Une première décision atténue d'un coup l'aura de Marseille, c'est le souci de TF1 de laisser son antenne à Lyon et Bordeaux pour les prochaines soirées européennes. Il faut dire que deux défaites en autant de retrransmission cela fait désordre. Surtout si l'on se souvient que le LOSC n'avait eu droit, lors de ses dernières participations, qu'à une retransmission pour 5 aux lyonnais. Alors que Lille marquait des points s'il vous plait...
Enfin du côté de Nancy, on peut avoir également du mal à avaler la quatrième place du championnat l'an passé après avoir été longtemps dauphin. Il faut dire qu'oser prétendre à une place lucrative pour la Champions League relevait du crime de lèse-majesté et que sur les derniers matchs, les faits curieux ont tous eu la même ambition et la même réussite : faire reculer l'ASNL. Dans le même temps, la pression était forte sur arbitres et adversaires des Girondins comme de l'OM mais on aaujourd'hui sur le plan comptable les résultats de ces aimables copinages.
Quoiqu'il en soit il reste une logique, celle du terrain et elle ne fait pas du cru 2008 un millésime redouté et redoutable. La défaite face au PSG vient de le rappeler brutalement dans ce que les professionnels du marketing vendent comme un clasico et que nous aurons la dignité d'appeler un match de milieu de tableau.
Mandanda est redescendu de son nuage tandis qu'Hilton joue comme à Lens et Taiwo comme l'an passé. Mbami fait du mbami comme Cana, et si cela suffisait au plus haut niveau, cela se saurait. Zenden est en pré-retraîte provençale et Ziani, le vrai, celui de Sochaux, a disparu en méditerranée. Devant Niang vendange tardivement et Koné s'essoufle vite, et puis c'est tout en attaque puisque l'Om a prêté son meilleur joueur à d'autres, Cissé. Reste la starlette Ben Arfa dont la gazette hors terrain enfle chaque semaine presqu'autant que ses chevilles.
Tout cela ne fait pas une grande équipe ni un grand club si on y ajoute les grandguignolesques Diouf et Anigo. A vouloir vendre du papier ou de l'audimat on ne peut cependant le nier. C'est faire offense au football français et ne pas lui rendre service dés lors qu'il doit se confronter à la scène internationale. Problème que rencontre déjà Lyon depuis plusieurs années...
Alors bien sûr il y a le côté sympathique du foot du sud excessif façon Pagnol et la ferveur du Vélodrome, mais ne sont ils pas ces supporteurs les premiers à ne pas être dupes de cette surexposition et de ses dangers sur des joueurs somme toute moyens qui craquent les uns après les autres de devoir endosser un costume bien trop large. Ne leur reste plus qu'à aller se rhabiller. Au niveau européen c'est déjà fait, mais gare à l'hexagone où Le Mans, Grenoble ou Toulouse font déjà jeu égal.
lundi 27 octobre 2008
Marseille - les dangers de la surexposition
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