En plein psychodrame sur le départ imposé de PPDA et l'arrivée programmée d'une grosse cylindrée, la France de l'information joue sur le même registre que notre monde politique : du people, rien que du people. Elle rogne aussi un peu sur le monde du football puisqu'il n'est plus question que du prochain "mercato".
Pendant ce temps, le contenu de l'information importe peu finalement, il est du reste plutôt homogène au sein de la plupart des rédactions.
Bien sûr ces interventions notables du pouvoir dans les organigrammes des médias sont choquantes et condamnables. Nul doute que les projets de réforme en cours notamment sur l'audiovisuel et l'internet ne sont pas dénués d'arrières-pensées. Les journaux payants comme les grandes chaînes généralistes meurent à petits feux si rien n'est fait pour les aider et entraver le développement de leurs concurrents. L'extrême avantage de ces organes traditionnels, c'est leur audience potentielle et la concentration de leur direction. Alors que les nouveaux médias sont multiples et volatiles.
Dont l'internet, ce média particulièrement antipathique car guère maitrisable. Et susceptible de générer des audiences et des focalisations records que l'on n'apprécie guère du côté de l'Elysée.
Pour autant, il reste de la place dans notre beau pays pour s'exprimer si on le veut bien et c'est surtout là que le bat blesse. Je ne suis pourtant pas trop inquiet car à y regarder de plus près, l'impopularité présidentielle est tout de même un sacré pied de nez à cette masse de médias conciliants, arrangeants voire protecteurs dont les tonnes de bienveillance n'auront pas suffit.
Ce qui manque en fait c'est surtout une culture de l'indépendance, de l'autonomie, de la libre expression chez nos amis possesseurs de la carte de journaliste. Ce souci de savoir par soit-même, de se faire sa propre opinion. Plutôt que de reprendre le courant majoritaire et de ne parler qu'à la première personne du pluriel. Sur les dernières catastrophes humanitaires comme lors du plus singulier faits divers, on ne sait finalement jamais ce qui relève du reportage-montage d'images officielles du travail journalistique original.
Au-delà, reste l'argent c'est sûr, les moyens d'exister dans un contexte marqué comme par hasard par l'omnipotence de grands groupes financiers juste là pour occuper le terrain et empêcher l'accès. Pour un temps seulement. Car il leur faut trouver rapidement le chemin de la rentabilité. Et ce n'est pas gagné.
Dans ce tumulte très parisien et bien futile, la venue récente de Massoda Khazan, la rédactrice en chef du journal afghan « Roz », nous rappelle que d'autres contrées vivent des problématiques un peu plus complexes que la moumoute de PPD ou le joint de culasse de Ferrari.
Dans un pays en guerre, dans un pays musulman, un journal pour les femmes écrit surtout par des femmes cherche à s'en sortir. Le Magazine Elle s'en fait le défenseur et c'est heureux. Chacun du reste peut y aller de son soutien. Né en 2002, ROZ atteint ce mois son 70° numéro, une performance, un symbole, un exemple.
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2 commentaires:
Je crois que nous avons un président trés reconnaissance vis à vis de ces exxxxxxxxxx
Nébula
s'il remonte jusqu'à ses amours de jeunesse, on n'a pas fini de créer des journaux télévisés !
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