mardi 21 août 2007
Economie - l'Etat providence et sa botte secrète
Voilà que les bourses toussottent et les cris d'orphaies déjà se font entendre. Moi je dis du calme. Tokyo, Londres, New York sont en baisse, la crise immobilière menace... keep cool comme on dit chez les Busch. Quoi des gens suffisament mal intentionnés contracteraient des prêts sans pouvoir les rembourser ? c'est dingue je suis d'accord mais pas grave.
Les mauvaises langues vont dire que c'est parce que je n'ai pas d'actions ni valeurs et que je ne vois guère la répercussion entre les fluctuations de la bourse et l'inertie de mon salaire... et ben c'est même pas ça. Non, mesdames messieurs, le secret voyez-vous c'est la confiance. Tous les financiers vous le diront et moi avec. Et moi je suis confiant. Notre gesticulatoire Président nous protège, il a même une arme secrète. Christine Lagarde ? Non, euh, vous êtes gentils, c'est un article sérieux quand même. Je vous aide, il a une botte secrète.
ben oui Arnaud Lagardère. Franchement, je ne vois aucune raison de s'inquiéter car nous avons cette vigie de l'économie à notre service. Une vigie un peu pirate d'accord mais ne boudons pas notre plaisir, le Lagardère il sent les coups que voulez-vous.
Regardez avec EADS : des actions achetées par papa à l'Etat 9 euros valaient 32 euros quand d'un coup de génie il en revend la moitièe. Bilan, 1,4 milliards d'euros de bénéfices. 15 jours plus tard l'action s'effondrait de 30% le jour de l'annonce du retard de fabrication de l'A380 et 10000 licenciements d'imprévoyants étaient annoncés. Non, avec un gars comme ça aux côtés de nos politiques on ne craint rien. C'est le flair à l'état pur. Il suffit de surveiller ses actions, s'il les vend, avis de tempête et on gagne 15 jours sur tout le monde.
Pis il n'est pas seul le fils de Jean-Luc, il a des amis. Comme Thierry Breton. Parce que ça si c'est pas un ami alors. Faire racheter par l'Etat plus de 2% de ses parts à 32 euros deux semaines avant le krach si c'est pas un soutien sans faille et, finalement, le signe d'une nouvelle gouvernance. Nous somme entrés dans l'EPR. Au début je croyais que l'on parlait des réacteurs nucléaires nouvelle génération. Non, l'EPR, c'est l'Etat-Providence pour les Riches. Jamais les grandes entreprises privées françaises n'ont fait autant d'affaires avec de l'argent public.
Et ça marche.
Puisqu'on vous le dit !
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