Après les errements parisiens marqués d'un sinistre 3/0, le début de saison lillois était définitivement raté. Avec la venue de Sochaux il pouvait même devenir inquiétant. Dans un match qui respirait déjà un tantinet l'angoisse, les hommes de Rudy Garcia l'emportaient cependant 1/0 non sans avoir plutôt copieusement dominé leur sujet. Et c'est le banni Frau, un des plus gros salaires du club n'ayant pas trouvé preneur au mercato, qui, disputant ses premières minutes officielles, ouvrait par la même son compteur but. Une heureuse nouvelle vu qu'il rentrait en lieu et place d'un Tulio De Melo blessé au genou. Une nouvelle blessure pour le brésilien dont l'appréhension et l'inquiétude l'emportent sur son souci de jouer et dont on peut commencer à se demander s'il reviendra un jour au niveau qui fut le sien dans la Sarthe. Autre enseignement de ce match, la présence sur le banc de touche de Yohann Cabaye et d'Emerson les deux grosses déceptions de ce début de saison. L'unique arrière gauche lillois paye là ses multiples oublis de marquage qui coûtent quasiment un but à chaque match. Sa bonne volonté et son potentiel physique ne compensent pas de telles lacunes qui devront être comblées par un nouvel arrivant au plus vite. L'ancien international espoir, Yohann Cabaye, n'en finit plus d'évoluer dans la médiocrité alors qu'il dispose pourtant à ses côtés d'une doublette Mavuba-Balmont plutôt confortable. Quand on voit les prestations de haute volée de l'ex lillois Benoit Cheyrou du côté du Vélodrome on constate, à un même poste, les écrats criants pouvant exister... Une morosité qui dure depuis de longs mois et qui coincide avec les rumeurs d'un intérêt éventuel d'Arsenal, rien que ça, pour le garçon. Puis de Bordeaux. Puis de plus personne. Etape supplémentaire de la dégringolade, pour avoir refusé de s'entrainer avec les rempaçants à l'issue de la confrontation avec Sochaux c'est même des tribunes qu'il a pu assister au premier tour de l'Europa League. Réaction attendue du joueur ou trajectoire tragique à attendre au mercato d'hiver. Pourquoi pas à Saint Etienne où un Mirallas et un Tavlaridis se sont déjà échoués, ou à Nice où un Matt Moussilou fut porté disparu ?
Face à Valence actuellement en tête de la Liga, les dogues ont en tout cas évolué sans rougir et guère reculé. Alors certes le club espagnol avait laissé ses stars au repos mais quand on cumule plus de 500 millions d'euros de dettes il est à espérer que l'effectif dans son ensemble soit à la hauteur ! En ces temps d'appel au "fair play financier" la rencontre était plutôt cocasse. Jean-Marc Ferreri le commentateur famillier de raisonnements qui me laissent songeur a d'ailleurs estimé "qu'un club comme Valence soit aussi endetté mais puisse garder ses meilleurs joueurs je trouve ça bien". D'une intelligence rare surtout en omettant d'évoquer ensuite qu'en face le LOSC est soumis à la DNCG et pour survivre et pour construire son futur stade, vend chaque année ses meilleurs éléments : Keita, Makoun, Odemwengie, Bodmer, Bastos...
Cela dit le match fut enlevé, alerte, marqué par de nombreuses occasions de part et d'autres malgré un premier quart d'heure timide des locaux. Butelle s'avéra solide bien épaulé par une paire Chedjou-Rami qui s'affirme comme notre défense centrale de référence. Devant la qualité technique des espagnols, Lille sut plusiseurs fois courber l'échine pour mieux repartir. Mais Vittek, valeureux par ailleurs et plutôt précieux en pivot confirme match après match qu'il ne parvient pas l'enchainement que le ferait redevenir buteur. Quand au jeune Aubameyang sa vitesse est définitivement supersonique et lui permet de faire toutes les différences. le plus dur reste à faire, soigner le dernier geste, la dernière passe. Sinon Obraniak recentré a été assez percutant et Hazard a, par moment, destabilisé les valenciens sans être cependant décisif. On aura aimé la combativité de balmont sorti sous les vivats mérités et la hargne d'un Beria bien plus utile à droite. Reste que l'éternel Emerson a laissé filé le nouvel entrant Mata qui ne s'est pas fait prier pour ouvrir la marque. Tout le monde sait en europe que nous sommes absents à gauche... Le coaching offensif de Rudy Garcia a cependant payé en fin de match sur un pressing un peu involontaire Gervinho a confirmé sa montée en puissance. Logique sur l'ensemble du match les lillois s'étant vus refuser un but pour des raisons obscures émanant d'un des cinq arbitres, Valence ayant touché la barre transversale.
A Prague, le LOSC tentera de rester dans la course à une qualification qui va s'avérer bien hardue mais tentante. L'effectif sera en tout cas soumis à rude épreuve puisque la Ligue 1 n'attend pas, encore moins le derby du nord. A Bollaert Lille peut effacer le faux-pas initial face à Lorient et se relancer, ou stagner benoitement. Le tryptique à venir à Lens-reçoit Nice-à Boulogne doit assurément nous permettre de nous repositionner, il n'y a plus qu'à...
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