Deux fois victorieux en trois jours de l'OL, Lille revient aux affaires après un coup de mou illustré par la récente défaite dans le derby du Nord. Plutôt dos au mur et pas favoris, les hommes de Rudy Garcia ont retrouvé à point nommé valeurs et punch pour asséner deux jolies gifles très médiatisées.
En 1/8° de finale de la Coupe de France tout d'abord, à Villeneuve d'Ascq, Lyon se présentait sans ses "stars" blessés ou au repos. Lille de son côté ne présentait pas Malicki, Plestan, Obraniak, Cabaye et Frau ce qui n'était pas forcément mieux. Au terme d'un match enlevé, les nordistes jouaient assez regroupés, comptant sur des montées percutantes pour bousculer le tenant du titre. Lyon donnait le ton, Grosso évitant l'expulsion pour une agression sur Beria qui devait plus tard se résoudre à sortir, un privilège de champion du monde sans doute.
Sans trop être mis en danger le Losc s'enhardissait jusqu'à ouvrir le score par un trio alerte Hazard-Vittek-Bastos se dernier surgissant pour fusiller Vercoutre. A peine rassis, la bière pas encore ouverte il fallait cependant déjà déchanter puisque Mounier profitait d'un ballon cafouillé pour marquer de près. Un homme éclairait cette première mi-temps du haut de ses 18 ans, le belge Eden Hazard dont les dribbles, les crochets, les remises semaient une belle pagaille chez les gones. En soliste, il passait en revue Makoun et consorts pour décocher une frappe irréelle qui nous redonnait l'avantage... jusqu'au corner suivant qui voyait Jean II planter sa tête et savourer discrètement son ouvrage. La classe. Mais nous voilà à la mi-temps sans avantage et la désagréable impression d'avoir laissé passer sa chance. La seconde mi-temps fut bien différente, plus fermée, laborieuse et combative. Pour bientôt proposer un dernier quart d'heure complètement dominé par les hommes du revenant Puel. Oui mais commençait en même temps le show Butelle, le remplaçant de Malicki s'offrant sur sa ligne des interventions étonnantes qui maintenaient son équipe à flot. Le coaching faisait le reste, Garcia optant pour l'entrée d'un deuxième attaquant et d'un soutien offensif. Le dernier perforait, le premier était à l'arrivée, et qui était au milieu ? Ben Eden Hazard évidemment ; deux passes décisives, un but dans un stade qui exulte. L'Ol est au tapis. Lui crève l'écran et ne manque pas de nous rappeler une récente étoile, Kevin Mirallas, dont les chevilles enflées l'ont conduit à faire l'excellent choix de quitter le Losc pour ... Saint Etienne où il ne joue d'ailleurs guère.
Pour le reste, un quart de finale ça ne se refuse pas tant il est vrai que ces dernières années nous n'avons que peu gouté à ce genre de réjouissances. Même si le déplacement à Toulouse appartait périlleux.
Le rendez-vous suivant des deux protagonistes, trois jours plus tard s'annonçait du coup bien délicat : match délocalisé au Stade de France, retour des cadres lyonnais, esprit de revanche particulièrement affirmé... les motifs d'inquiétude ne manquaient pas. Mais dans un stade trés copieusement garni, les sentiments restaient au vestiaire. Plus empruntés, les lillois se réjouissaient qu'un ancien de la maison, Kader Keita, manque le coche d'un début de match qui aurait pu mal tourner. Dans une configuration classique avec le seul Frau en pointe, les rouges sortaient peu à peu sans toutefois trouver la faille. 0/0 à la pause. Frau blessé laissait sa place à Vittek dont le jeu en déviation allait faire merveille pour décaler nos latéraux. 3 minutes après son entrée, il remettait ainsi une merveille de ballon pour Cabaye qui enveloppait sa frapppe sur... la barre. Le coup était passé bien près. Mais c'est finalement de la tête sur un centre arrêté de l'inévitable Bastos que Vittek catapultait le ballon dans le but lyonnais. Quelques minutes plus tard, c'est l'excellent Balmont qui se voyait offrir un bon ballon mais il frappait au-dessus. L'Ol privé de Benzema depuis la reprise et avec Piquionne dans ... les tribunes (?) tentait par ses milieux de faire la différence mais c'était sans compter le show Malicki : du pied ou de la main il repoussait toutes les tentatives avant de délivrer un long dégagement prolongé par Vittek sur Bastos. Le brésilien grillait la politesse d'une défense pataude pour ajuster Vercoutre. 2/0 dans un stade conquis. 3 points, un retour vers les places européennes. Une belle soirée malheureusement endeuillée quelques minutes plus tard par la mort de deux jeunes supporters sur le bord de la voie ferrée. Gageons que le club saura leur rendre hommage.
Capitaine Mavuba peut être fier de ses troupes, de ses deux gardiens tout d'abord, d'une défense plus concentrée avec une mention spéciale à Emerson toujours prêt à s'engager. La mobylette Balmont a été irréprochable sur les deux matchs et Bastos inarrêtable. Avec Hazard exceptionnel mercredi et Vittek précieux samedi, l'équipe s'est étoffée et peut de nouveau ambitionner de tutoyer les sommets. A condition de battre des équipes qui joueront leur survie et ne feront pas le jeu. Quant au coaching de Rudy Garcia, il aura été plus qu'inspiré sur les deux matchs, chapeau ! Côté lyonnais, on reste circonspect tant sur le jeu fourni que sur les choix de l'entraineur et l'inexistence d'évolution tactique. Lyon joue sans attaquants et parait bien limité derrière. Du Puel quoi mais dans le mauvais sens. Un sens qui pourrait tourner court pour le technicien monegasque s'il ne trouve pas un improbable résultat mercredi au Camp Nou. Eliminé de toutes les coupes, balloté en championnat, sans leader pour demain, il pourrait bientôt faire long feu dans la capitale des Gaules.
On s'amusera pour finir de la polémique née de l'organisation lilloise d'un match au Stade de France. A Bordeaux, on a même pu évoquer que le Losc faussait le championnat en offrant des points à Lyon. Etonnant que Laurent Blanc se permette de telles remarques quand son équipe vient d'exploser à Toulouse, en ayant fait nul contre Saint Etienne et Grenoble récemment tout en s'éliminant de la Coupe d'Europe... Avec les moyens dont il dispose en Gironde, l'ancien Champion du Monde serait bien inspiré de se concentrer sur ses propres résultats au demeurant bien décevant.
dimanche 8 mars 2009
Ligue 1 - Le LOSC sonne toujours deux fois
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