mardi 16 février 2010

6 Nations - Le coq piètine le trèfle

Timides voire empruntés en Ecosse, le XV de France a offert un visage bien plus conquérant face à l'Irlande pour l'emporter confortablement avec la manière.
Pas épargnés par les blessures, le staff français avait du remanier sensiblement son équipe de départ. Une période de flottement assez logique s'en suivait à l'entame d'autant que les verts envahissaient gaillardement le camp tricolore. Bousculés plus que perforés, les bleus ne disposaient que d'un jeu au pied approximatif pour souffler. Heureusement, leur défense faisait le reste bien aidée par une discipile de fer qui empêchait les irlandais de scorer. A la faveur de mélées bien engagées et malgré une faiblesse certaine en touche, la France retrouvait couleur et vigueur à grands coups de perforation et d'inspiration. Avec une troisième ligne de feu malgré l'absence de l'excellent Bonnaire, et une paire de centres complémentaires à souhait, les essais ne tardèrent pas. Courageux certes, les verts qui rêvaient de venger leurs camarades footballeurs utilisérent aussi quelques gestes trop rugueux heureusement plutôt bien sanctionnés. Avec le messin Parra à la baguette, le jeu français s'est alors déroulé avec délice dans un stade de France réchauffé : peu de fautes de mains et de mauvais choix, beaucoup de percussion et de soutien, sans oublier un jeu au pied retrouvé et un buteur efficace... le trou était fait. Il aurait même pu être un tantinet plus important sur quelques offensives bien léchées avant qu'en fin de match le Trèfle dans un dernier baroud ne marque enfin.
Difficile de ressortir des individualités d'un groupe compact de la première ligne redoutable à l'arrière inspiré. Papé, Harinordoquy, Parra et Bastareaud sans oublier le capitaine Dussautoir peuvent cependant être cités.
Une équipe de combattant, capable de défendre âprement et d'exploser en attaque, voilà qui est de bonne augure pour la suite. Une suite qui nous amènera au Pays de Galles, pas vraiment un voyage d'agrément face aux miraculés du dernier week-end. En battant les écossais sur le fil, les gallois se sont évités une crise de foi. Face à la France, ils peuvent faire basculer leur tournoi du bon côté, ou pas. Pour nos Bleus, les espoirs de Grand Chelem sont encore permis. Voilà qui promet.

Aucun commentaire: